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Jaffar souffre diplomatiquement
Le 26/01/2010
Jaffar accompagné de Ousseine, conseiller de l'Ambassade New York |
C’est un pas de géant, car les Comores (presse, dirigeants, opposition) avaient la fâcheuse habitude de garder le silence sur les naufrages habituels entre Anjouan et Mayotte pour dit-on ne pas froisser le « grand » partenaire. Une grande amie qui ne se préoccupe pas des morts dont elle est la seule responsable.
Lors de sa visite internationalement clandestine sur le sol comorien, le président français a tenté de dédouaner la France en déclarant : « Les filières qui organisent la traversée maritime des migrants clandestins sont directement responsables de plusieurs morts tous les ans. Ce sont des assassins. Quatre naufrages en 2009 et encore, ne comptons pas ceux qui ont disparu sans que personne ne les remarque ».
Sait-il demander l’origine de ces naufrages, ou fait-il semblant de l’ignorer, alors que le président comorien son excellence Ahmed Abdallah Mohamed Samb l’avait clairement dit le 1er janvier à Mohéli, en ces termes : « Vous savez bien que depuis 1994, date à laquelle les Français ont imposé un visa d’entrée au comorien désirant se rendre à Mayotte, il y a eu plus de 6 000 morts comoriens dans ce bras de mer.»?
En lisant les commentaires du chef de la diplomatie comorienne Ahmed Ben Said Jaffar, après la visite de M Sarkozy à Mayotte, on a l’impression que tout va bien entre les deux pays alors que le président Sambi condamne clairement le visa génocidaire imposé aux comoriens pour se rendre à Mayotte. Je n’aurais jamais imaginé que l’on donnât des subsides à l’Etat comorien pour qu’il reste sourd-muet face à ce génocide moderne.
Grande fut ma déception lorsque j’avais lu la réponse donnée par le chef de la diplomatie comorienne sur la levée de la mesure gouvernementale qui interdisait l’expulsion à Mayotte des ressortissants comoriens des autres îles. Il avait déclaré : ’’Si nous avons suspendu cette mesure, ce que les intérêts de l’Etat étaient, à un moment donné, gravement compromis’’ C’est abominable comme réaction. Quel intérêt serait-il supérieur à la vie d’un seul citoyen comorien ?
C’est une déclaration très grave, qui porte atteinte à l’intégrité territoriale, contraire à la constitution comorienne, qui devrait par conséquent faire tomber le ministre. En acceptant d’accueillir des comoriens refoulés de Mayotte par l’administration française, les Comores admettent implicitement que Mayotte n’est pas comorienne. Ce qui est contraire à l’article 7-1 de la constitution comorienne qui stipule : « Toute sécession ou tentative de sécession d’une ou plusieurs îles autonomes est interdite. Est qualifié de sécession, tout acte portant atteinte à l’intégrité territoriale et à l’Unité Nationale. Est nul de plein droit, tout acte ou toute mesure de nature à porter atteinte à l’Unité de la République ou à mettre en péril l’intégrité territoriale nationale prise par une autorité d’une île autonome ou de l’Union. Nonobstant les poursuites judiciaires, la nullité est constatée par la Cour Constitutionnelle, saisie par le Président de l’Union ou par le Président de l’Assemblée de l’Union ou par cinq Députés de l’Assemblée de l’Union ou par tout citoyen » Pourquoi l’opposition n’a-t-il pas réagi pour demander la démission du président et de son gouvernement pour trahison ?
Il est urgent que toute la classe politique comorienne se mobilise pour le droit du peuple, afin d’arrêter cette hécatombe. Je reste convaincue et l’avenir me donnera raison, le seul moyen d’arrêter cette hécatombe, c’est de refuser d’accueillir les comoriens refoulés de Mayotte. L’explication est simple : Une grande majorité des victimes de ces naufrages sont des refoulés de Mayotte.
En les acceptant les Comores sont complices de génocide ou alors que l’on nous dise que Mayotte n’est pas comorienne, ce qui est contraire à notre constitution. En les refusant, on casse les filières qui organisent la traversée maritime, ce qui répond au souhait de la France. Le chef de la diplomatie actuel s’en fiche de ces morts.
Ce n’est pas une urgence pour lui. J’espère que le président comorien aura le courage de le changer au prochain remaniement au profit de quelqu’un qui protégera la vie du citoyen, avant les intérêts personnels.
Sitty. M. A
Azali en remet une couche sur RFI
Le 26/01/2010
L'ancien Chef de l'Etat comorien |
Dans une interview accordée à Radio France Internationale (RFI), ce lundi 25 janvier, l'ex-président Azali Assoumani, de passage en France, a, une fois encore, mis en garde le chef de l'Etat comorien, Ahmed Abdallah Sambi, contre toute tentative de prolonger son mandat au-delà de mai 2010, au risque, a-t-il dit, de plonger l'archipel dans une nouvelle crise politique.
« Dire qu'on veut un an de plus alors qu'on avait quatre ans, il y a anguille sous roche. Ce qu'on n'a pas pu faire en quatre ans, je ne vois pas comment on peut le faire en un an » s'est-il moqué du gouvernement comorien.
A propos de l'adoption, en mai dernier, d'une nouvelle constitution qui fixe le mandat présidentiel à cinq ans (contre quatre auparavent), il a clairement fait savoir que son application ne peut aucunement être retro-active.
Azali s'est, en outre, dit déçu par l'attitude de la communauté internationale, pourtant parrain de l'Accord-cadre de Fomboni, qui semble aujourd'hui avoir tout simplement démissionné. Il a surtout regretté le silence du bureau de l'Union Africaine à Moroni qui, à l'en croire, devrait normalement travailler à faire respecter l'accord de la capitale mohélienne.
Enfin, l'ex-président des Comores a appelé l'armée à se montrer digne de la mission républicaine à elle assignée.
Cette interview d'Azali Assoumani intervient quelques semaines seulement après sa conférence de presse à Moroni dans laquelle il avait invité le président Sambi à renoncer à jouer les prolongations. Cette conférence, rappelons-le, lui a valu la sortie furieuse du vice-président Idi Nadhoim et de la mouvance présidentielles.
Et RFI de se demander s'il faut, oui ou non, craindre un nouveau coup d'Etat aux Comores ?
Inoussa M.
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Quand Idi Nadhoim tire à hue et à dia
Le 25/01/2010
Idi, Vice-président de l’UDC et PDG de la société Idi Engineering |
Gouverner un Etat, c'est occuper le premier rang en vue d'y maintenir l'ordre, de diriger les débats, de prendre des décisions, d'œuvrer pour la sécurité des personnes et des biens et de lancer le pays dans le processus du développement. Le Président de l'Union des Comores est le premier magistrat du pays en vertu de la Constitution. Toute action qu'elle vienne du Président se doit d'être conforme à la règle, qualité qui ne s'écarte pas de ce qui est correcte, notamment, les règles de l'honneur, de la morale, de conduite.
Cela est aussi valable pour ses proches collaborateurs, notamment les vices présidents qui l'entourent.
Un citoyen comorien, s'exprimant au nom de la démocratie qu'il a réinstaurée s'est vu riposter par le vice-président Idi Nadhoim. Le geste de ce citoyen, et de surcroît, un ancien chef d'Etat, aussi ambigu qu'il puisse être, est le symbole de toute une partie des Comores qui se sent blousée par un régime ayant quêté leurs votes pour assouvir l'ambition personnelle d'un seul homme, qui n'a tenu aucune de ses promesses électorales.
Aujourd'hui, le pays est au bord du gouffre. A deux mois de la fin du mandat de Sambi et de son co-listier, Idi Nadhoim, nous nous attendions à un bilan de l'action des quatre années de la confiance qui leur a été accordée par le peuple. Rien n'a été avancé dans ce sens au cours de la conférence de presse de M. le vice président. Les promesses sont restées intactes. La croissance est au point mort de l'économie. Donc le discours n'a pas évolué. Encore de promesses. Du jamais vu.
Sambi comme Idi, mouillés dans la corruption d'Etat ont, néanmoins, réussi un pari. Le détournement de grosses sommes d'argent. L'aide publique, l'argent de la citoyenneté économique, l'argent de Galawa.....L'argent offert par le prince Walid Ben Talal déposé à la banque centrale et, constituant le fonds de l'énergie a disparu d'un jour au lendemain, sous prétexte d'extension du réseau électrique à un moment où la production constitue en soi un défi. Où est passé cet argent ?
Sitôt le nouveau régime investi, Idi Engineering, une société privée d’Idi Nadhoim, tombée en faillite depuis plusieurs années s'est ressuscitée pour se voir octroyer le marché de l'énergie. Quelle aubaine ! Sambi qui était un simple entrepreneur est aujourd'hui un homme d'affaires de poids sur les registres de Madagascar.
Le projet Habitat qui est le projet phare du président Sambi est aujourd'hui dans les oubliettes. Sambi qui, ayant reconnu dans une de ses allocutions que le projet a obtenu un financement d'Arabie Saoudite, ne dit rien aujourd'hui sur l'utilisation de cette manne saoudienne. Ce sont deux exemples de la criminalité économique et financière instaurée par Sambi et ses collaborateurs.Au sujet de la conférence de presse organisée par le vice président, Idi Nadhoim en présence de tous les membres du gouvernement, le conférencier dans un ton hésitant a tenu un discours contradictoire.
Le moins que l'on puisse dire, il a été obligé par la hiérarchie de réagir par rapport à la mobilisation de l'opposition et à la conférence de presse du colonel Azali, tenue à Moroni, il y a deux semaines. L'expression est le minimum d'action dans toute démocratie.
Azali a parlé au moment opportun pour s'exprimer sur un sujet qui préoccupe la majorité des Comoriens et des partenaires des Comores. Avoir le sens de l'honneur, en démocratie, c'est défendre avec constance des convictions sincères, quelque en soit le coût pour soi même.
Tout le monde sait que la majorité parlementaire tant vantée par M. le vice président a été fabriquée de toutes pièces, en forme de hold-up. Rien de plus. L'intervention militaire de l'AND mentionnée par M.Nadhoim n'était, pour la plupart des Comoriens, qu'une opération de charme. Anjouan est réellement, libérée le jour où les Accords de Fomboni ont été signés. Cette libération n'a-t-elle pas été l'occasion rêvée de Sambi pour regagner le pays après son exil à Madagascar ?
A l'issue de cette libération, des élections y ont été organisées et ont permis à Sambi de devenir démocratiquement le premier Magistrat du pays. Si Sambi avait un problème personnel avec Mohamed Bacar, cela ne justifiait, en aucun cas, une intervention militaire dans l'île. En tout état de cause, l'opération n'est pas un honneur pour le pays. Sinon, où est Mohamed Bacar ? S'il fallait désarmer une milice pour installer des mercenaires iraniens, les Comores ont perdu toute crédibilité. Pourquoi Azali se serait associé à une opération qui n'était pas convaincante et qui n'a rien changé le quotidien des Anjouanais ?
Le vice président est décidément mal instruit et mal informé. Azali à Mayotte à l'occasion de la visite de Sarkozy ? Plutôt honte au gouvernement comorien qui n'a pas été capable de réagir à la phrase provocante de Sarkozy, je cite : « Mayotte, c'est la France ».Où est passé votre orateur M. le vice président ? Un simple communiqué aurait calmé les esprits. Hélas ! Qui ne dit rien consent. Sambi a vendu l'île au lieu de la louer comme il disait sur toutes les tribunes.
Ah, vous parlez de coup d'Etat ! Dossar, votre Ministre de la Défense, Mlahaili, votre conseiller qui étaient tous les deux aux côtés d'Ali Soilih ou, Said Hassane Said Hachim, Mouhtare Ahmed Charif, Abdourazak Abdouhamid seraient bien indiqués comme références pour avoir respectivement soutenu les putchs de Bob Denard à deux reprises aux Comores.
Le vice président ne sait pas que seul un homme propre peut provoquer un débat contradictoire. Il avait intérêt à balayer devant sa porte avant de se déballer en public ? Idi a été arrêté en Afrique du Sud au début des années 1990 pour détention de cocaïne ;il a été arrêté pour conduite en état d'ivresse, avec le même résultat ; il est pour l'instant en relations d'affaires avec des mafias chinoises avec la complicité d'un diplomate comorien. L'on sait qu'il est tenté de reconnaître Taiwan, moyennant des affaires. Sambi et Idi gouvernent l'Etat à leur propre profit et au profit de leurs riches alliés donateurs.
Désormais, le non dit sera dit. Idi qui a vendu pour le compte de l'Etat du riz ordinaire de l'ONICOR, en 1997 a détourné l'argent du riz. Son épouse, l'avocate, Me Harmiya qui était chargée de recouvrer tout l'argent de cette même opération auprès des autres créanciers n'a jamais versé l'argent au Trésor public. Elle et M. le vice président ont été couverts et protégés par, le président de la commission, qui n'est que le commandant Rocher.
Idi a dit beaucoup de choses. Mais au-delà des questions d'ordre politique, il a oublié de dire que les malheurs qui frappent les Comores sont liés aux questions de moralités. Après le chef de l'Etat, Idi, lui-même, le président de l'Assemblée, le Ministre de l'Economie, le Député de Mitsamiouli, le secrétaire général du Gouvernement, le Ministre Abdourahim Said Bacar, quatre des Ambassadeurs du Gouvernement, le Directeur général des hydrocarbures, le Directeur général des Douanes sont tous des pervers et libidineux, partisans de partouze dans une société musulmane.
L'ouverture du pays vis-à-vis des pays voyous n'est pas pour les Comores un service rendu. L'alliance avec l'Iran, le Venezuela, la Libye ou le Soudan résume l'action diplomatique d'un pays à la dérive. Une démocratie qui est capable d'assassiner en toute impunité son peuple, ne peut plus porter le nom de démocratie. La dictature est une leçon ininterrompue qui enseigne que les sentiments, les pensées et les désirs n'ont pas le moindre poids et que le citoyen n'a pas d'existence propre. C'est la situation qui prévaut maintenant aux Comores.
Cette conférence de presse n'est elle pas de trop pour quelqu'un qui a sacrifié plus d'une centaine de Comoriens, le 30 juin 2009 dont le silence a été acheté par l'argent du gouvernement de Yémen ? Le peuple a intérêt à se réveiller et à se soulever pour la survie d'un pays martyr.
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Réflexions autour de la présidentielle « tournante » (partie I)
Le 23/01/2010
Les dernières élections législatives dans notre pays ont confirmé la maturité politique du peuple comorien. Il faut également noter le sens des responsabilités dont font, de plus en plus, preuve les hommes et les femmes politiques comoriens. Dans cet océan de bonnes nouvelles et d’espoir, il ne faudrait surtout pas oublier que la marche démocratique dans notre pays est une histoire récente, d’à peine une vingtaine d’années.
N’oublions pas non plus que cette marche a été, à plusieurs moments, semée d’embûches, et notamment le défi majeur du séparatisme. Et justement, force est de constater que le mouvement séparatiste a « façonné » plus ou moins la manière dont nos dirigeants appréhendent les questions de gouvernance et la problématique des institutions de la République. Comme la Constitution de la Vème République française dont la gestation, en 1958, a été directement influencée par la guerre d’Algérie, la Constitution de l’Union des Comores est née de la crise anjouanaise.
En espérant que la comparaison avec la Constitution française ne s’arrête pas là mais que les institutions comoriennes connaîtront la même efficacité, et surtout la même stabilité dans le temps. L’un des points cruciaux qui conditionneront l’efficacité et la stabilité de cette Constitution concerne la question de la présidentielle tournante. Dans les semaines et les mois à venir, les débats politiques tourneront autour de ce sujet. Il est donc nécessaire que les responsables politiques de notre pays fassent preuve de hauteur et de dignité et que l’intérêt général prime sur les intérêts partisans.
Pour cela, il faut rappeler ici quelques évidences tout d’abord, ce que la loi des hommes a fait, une autre loi des hommes peut défaire. Ensuite, il ne faut pas résumer la question de la tournante à celle relative au droit des mohéliens à assumer, à leur tour, la magistrature suprême.
Autrement dit, on peut bien réfléchir sur le bien-fondé de la présidentielle tournante et militer pour ne pas léser nos frères mohéliens sur leur droit à assurer la présidence de l’Union,…
(La suite dans nos prochaines éditions)
Baker Joma Amada
Source : Albalad N°175 du 22-01-10
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Pléiade de stars au concert « Solidarité Comores »
Le 23/01/2010
Soprano M'baba, Cheikh Mc, 3e Oeil et Rohff Housni |
Psy 4 de la Rime, Rohff et des joueurs de l'OM, ce soir au Dôme.
Il a beau être enfermé dans son studio, absorbé par le nouvel album sur lequel il travaille, Soprano n'oublie pas. Le 30 juin dernier, le vol Sanaa Moroni, de la Yemenia Airlines, s'abîmait en mer, causant la mort de 152 passagers, dont 61 Marseillais d'origine comorienne. "Un fait divers, soupire Soprano, c'est vite oublié. Mais, aujourd'hui, il reste des orphelins, des familles endeuillées, des gens dans la détresse qui ont perdu beaucoup. Le concert de ce soir, c'est pour montrer qu'on n'a pas oublié et pour donner notre petite participation aux victimes."
Ce soir, dès 19h, le Dôme de Marseille accueille donc une pléiade de stars répondant à l'appel de l'association Ushababi (qui signifie "jeunesse" en comorien). Du rappeur Rohff au 3e œil, en passant par des joueurs de l'Olympique de Marseille, Mamadou Niang, Benoît Cheyrou ou Souleymane Diawara sont annoncés, tous viennent apporter leur soutien. Symbolique et fort. Financier, aussi. Puisque les fonds récoltés là iront aux familles touchées par le drame.
"Je n'ai pas l'impression que l'État se soit suffisamment bougé, poursuit le leader des Psy 4 de la Rime. Heureusement, il y a des associations qui se démènent comme elles peuvent sur le terrain pour aider. Le souci, c'est que dès que les caméras s'éloignent et que l'émotion retombe... on zappe ! Ça se passe comme ça pour tout."
Du coup, pour lutter contre cette tentation de l'indifférence, les rappeurs du cru se sont mobilisés. "Ce n'est pas anodin que ce concert se passe ici plutôt qu'à Paris ou ailleurs... Cette tragédie nous a tous touchés, de près ou de loin. On connaissait tous des gens qui sont morts dans le crash." Le chanteur poursuit: " Nous, on est comoriens. Mais on est humains, avant toute chose. Il n'est donc pas possible de parler de ce drame sans évoquer ce qui c'est passé en Haïti. Au Dôme, on rendra hommage à ces victimes-là aussi."
Pratique : ce soir, à partir de 19h, au Dôme de Marseille. Avec 3e œil, Rohff, Psy 4 de la Rime, Puissance Nord, Collectif Alafou, Cheik MC...
Entrée : 27,50€.
Coralie BONNEFOY
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Ce 25 janvier 2010
TRIBUNE LIBRE
S'il est vrai qu'une grande partie d'entre nous condamne résolument la politique de mendicité et le bradage de notre souveraineté et de notre intégrité par le Gouvernement Sambi, il n'en reste pas moins que la question de responsabilité ne devrait souffrir aucune ambiguïté. En effet, s'agissant de l'affaire de Mayotte et plus particulièrement de la levée de la mesure qui s'oppose aux expulsions illégales françaises, le seul responsable ne peut être que Sambi, le chef de l'Etat (et non son ministre Said Jaffar Ahmed). Je dirai même plus : il est d'autant plus comptable de toutes décisions ou actes émanant de tous ses ministres, qu'il peut à tout moment leur donner congé, alors que l'inverse n'est pas vrai. S'entêter à voir en Said Jaffar, le ministre des Affaires étrangères, l'artisan de l'échec de la politique comorienne à Mayotte, cela non seulement fait injure aux fonctions du chef de l'Etat, mais plus grave, dénote d'une totale méconnaissances du contenu de notre Constitution.
Une constitution qui fait pourtant du président dans son article 12,
1. - le symbole de l'unité nationale - , et non l'ordonnateur en chef d'une campagne de diversion à coups de doubles langages, avec comme finalité, de consolider l'entreprise d'occupation par la France de l'île comorienne de Mayotte.
2. - le garant de l'intégrité des frontières, telles qu'internationalement reconnues, ainsi que la souveraineté de l'Union - , et non celui qui viole en permanence le caractère de non négociabilité et de non cessibilité de la souveraineté et de l'intégrité de notre pays.
3. - l'arbitre et le modérateur du fonctionnement régulier des institutions - , et non le pourfendeur en chef de cette même constitution qui stipule dans son article 37 du Titre VI : De la révision de la Constitution : - Aucune procédure de révision ne peut être engagée ou poursuivie, lorsqu'il est porté atteinte à l'unité du territoire et à l'intangibilité des frontières internationalement reconnues de l'Union, ainsi qu'à l'autonomie des îles -.
Les preuves de la haute trahison et des atteintes graves aux intérêts supérieurs de l'Etat par Sambi, sont relatées à foison dans les médias, sans remise en cause aucune de la part du principal intéressé.
C'est ainsi qu'à l'occasion de l'escale de Sarkosy le 18 janvier dernier, un extrait d'un article du quotidien français - le Figaro -, rapporte : - L'amélioration des chiffres de reconduites à la frontière n'est pas seulement due au renforcement des effectifs policiers, à l'achat d'un nouvel hélicoptère, ou à l'installation prochaine d'un quatrième radar. Le nouveau préfet, Hubert Derache, reconnaît qu'une grande partie des 20.000 reconduites n'ont été possibles cette année qu'avec le consentement des autorités comoriennes. -Il arrive régulièrement que les Comores refusent de laisser revenir leurs ressortissants, cette année, nous avons eu de la chance-, commente le préfet -. Contrairement aux discours incantatoires et soporifiques de Sambi, non suivis d'effets, les propos du préfet Hubert Derache rapportés ici, sont étayés par des actes concrets bienveillants de Sambi sur le terrain, puisqu'il se vérifie lors de chaque expulsion, que ce dernier et son gouvernement ne s'opposent aucunement aux déplacements forcés de Comoriens, par une administration étrangère, à l'intérieur du territoire comorien, et ce, en violation des articles de la Constitution comorienne et des résolutions des instances internationales.
Et pour votre gouverne, je vous invite à lire ci-dessous attentivement, un article de l'AFP qui date de la sinistre période Jégo :
- MORONI, 16 mai 2008 (AFP) - Le secrétaire d'état français à l'Outre-mer, Yves Jego, a révélé jeudi que le président comorien Sambi avait donné -son accord de principe- pour la reprise des rotation de deux bateaux en vue de reconduire les immigrés clandestins aux Comores. […]. A l'issue d'un dîner, Yves Jego à confié à l'AFP qu'il ne voyait pas de blocages dans la bonne marche des relations franco-comoriennes y compris dans le règlement des problèmes d'immigration clandestine des ressortissants comoriens vers Mayotte. Yves Jégo a précisé que les deux parties ont convenu qu'il fallait tarir les sources de l'immigration en attendant de gérér au mieux l'application des lois. -Contre l'immigration, le visa n'est pas une solution-, a dit le président Sambi au secrétaire d'état Yves Jego qui lui a répondu: -Pour nous les français, l'immigration est un gros problème.- Depuis la reprise des reconduites à la frontière le 1er mai, près de 600 clandestins ont été renvoyés aux Comores par avion. Selon Yves Jego, -un groupe de travail de haut niveau se réunira à Paris fin mai-. Des élus comoriens et mahorais participeront aux travaux -
Internet est un bel outil, mais qui peut parfois se révéler d'une perversité redoutable.
Tout en laissant le débat d'idées s'instaurer sans entraves, en vertu du droit et de la liberté d'expression, il est du devoir de tout média, autant que faire se peut, de relever les inexactitudes afin de ne point induire en erreur les âmes les plus crédules.
Soilih Ali
Ce 25 janvier 2010
TRIBUNE LIBRE
S'il est vrai qu'une grande partie d'entre nous condamne résolument la politique de mendicité et le bradage de notre souveraineté et de notre intégrité par le Gouvernement Sambi, il n'en reste pas moins vrai, que la question de responsabilité ne devrait souffrir aucune ambiguïté. En effet, s'agissant de l'affaire de Mayotte et plus particulièrement de la levée de la mesure qui s'oppose aux expulsions illégales françaises, le seul responsable ne peut être que Sambi, le chef de l'Etat (et non son ministre Said Jaffar Ahmed). Je dirai même plus : il est d'autant plus comptable de toutes décisions ou actes émanant de tous ses ministres, qu'il peut à tout moment leur donner congé, alors que l'inverse n'est pas vrai. S'entêter à voir en Said Jaffar, le ministre des Affaires étrangères, l'artisan de l'échec de la politique comorienne à Mayotte, cela non seulement fait injure aux fonctions du chef de l'Etat, mais plus grave, dénote d'une totale méconnaissances du contenu de notre Constitution.
Une constitution qui fait pourtant du président dans son article 12,
1. - le symbole de l'unité nationale - , et non l'ordonnateur en chef d'une campagne de diversion à coups de doubles langages, avec comme finalité, de consolider l'entreprise d'occupation par la France de l'île comorienne de Mayotte.
2. - le garant de l'intégrité des frontières, telles qu'internationalement reconnues, ainsi que la souveraineté de l'Union - , et non celui qui viole en permanence le caractère de non négociabilité et de non cessibilité de la souveraineté et de l'intégrité de notre pays.
3. - l'arbitre et le modérateur du fonctionnement régulier des institutions - , et non le pourfendeur en chef de cette même constitution qui stipule dans son article 37 du Titre VI : De la révision de la Constitution : - Aucune procédure de révision ne peut être engagée ou poursuivie, lorsqu'il est porté atteinte à l'unité du territoire et à l'intangibilité des frontières internationalement reconnues de l'Union, ainsi qu'à l'autonomie des îles -.
Les preuves de la haute trahison et des atteintes graves aux intérêts supérieurs de l'Etat par Sambi, sont relatées à foison dans les médias, sans remise en cause aucune de la part du principal intéressé.
C'est ainsi qu'à l'occasion de l'escale de Sarkosy le 18 janvier dernier, un extrait d'un article du quotidien français - le Figaro -, rapporte : - L'amélioration des chiffres de reconduites à la frontière n'est pas seulement due au renforcement des effectifs policiers, à l'achat d'un nouvel hélicoptère, ou à l'installation prochaine d'un quatrième radar. Le nouveau préfet, Hubert Derache, reconnaît qu'une grande partie des 20.000 reconduites n'ont été possibles cette année qu'avec le consentement des autorités comoriennes. -Il arrive régulièrement que les Comores refusent de laisser revenir leurs ressortissants, cette année, nous avons eu de la chance-, commente le préfet -. Contrairement aux discours incantatoires et soporifiques de Sambi, non suivis d'effets, les propos du préfet Hubert Derache rapportés ici, sont étayés par des actes concrets bienveillants de Sambi sur le terrain, puisqu'il se vérifie lors de chaque expulsion, que ce dernier et son gouvernement ne s'opposent aucunement aux déplacements forcés de Comoriens, par une administration étrangère, à l'intérieur du territoire comorien, et ce, en violation des articles de la Constitution comorienne et des résolutions des instances internationales.
Et pour votre gouverne, je vous invite à lire ci-dessous attentivement, un article de l'AFP qui date de la sinistre période Jégo :
- MORONI, 16 mai 2008 (AFP) - Le secrétaire d'état français à l'Outre-mer, Yves Jego, a révélé jeudi que le président comorien Sambi avait donné -son accord de principe- pour la reprise des rotation de deux bateaux en vue de reconduire les immigrés clandestins aux Comores. […]. A l'issue d'un dîner, Yves Jego à confié à l'AFP qu'il ne voyait pas de blocages dans la bonne marche des relations franco-comoriennes y compris dans le règlement des problèmes d'immigration clandestine des ressortissants comoriens vers Mayotte. Yves Jégo a précisé que les deux parties ont convenu qu'il fallait tarir les sources de l'immigration en attendant de gérér au mieux l'application des lois. […] Selon Yves Jégo - Pour nous les français, l'immigration est un gros problème -. Depuis la reprise des reconduites à la frontière le 1er mai 2008, près de 600 clandestins ont été renvoyés aux Comores par avion.
Internet est un bel outil, mais qui peut parfois se révéler d'une perversité redoutable. Tout en laissant le débat d'idées s'y instaurer sans entraves, en vertu du droit et de la liberté d'expression, il est du devoir de tout média, autant que faire se peut, de relever les inexactitudes afin de ne point induire en erreur les âmes les plus crédules.
Soilih Ali