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BANGWE.NET : «Découvrez l'info de nos Bangwé»

Jaffar souffre diplomatiquement

Le 26/01/2010

Jaffar accompagné de Ousseine, conseiller de l'Ambassade New York
Jaffar accompagné de Ousseine, conseiller de l'Ambassade New York 

C’est un pas de géant, car les Comores (presse, dirigeants, opposition) avaient la fâcheuse habitude de garder le silence sur les naufrages habituels entre Anjouan et Mayotte pour dit-on ne pas froisser le « grand » partenaire. Une grande amie qui ne se préoccupe pas des morts dont elle est la seule responsable.

 

 

Lors de sa visite internationalement clandestine sur le sol comorien, le président français a tenté de dédouaner la France en déclarant : « Les filières qui organisent la traversée maritime des migrants clandestins sont directement responsables de plusieurs morts tous les ans. Ce sont des assassins. Quatre naufrages en 2009 et encore, ne comptons pas ceux qui ont disparu sans que personne ne les remarque ».

 

 

Sait-il demander l’origine de ces naufrages, ou fait-il semblant de l’ignorer, alors que le président comorien son excellence Ahmed Abdallah Mohamed Samb l’avait clairement dit le 1er janvier à Mohéli, en ces termes : « Vous savez bien que depuis 1994, date à laquelle les Français ont imposé un visa d’entrée au comorien désirant se rendre à Mayotte, il y a eu plus de 6 000 morts comoriens dans ce bras de mer.»?

 

 

En lisant les commentaires du chef de la diplomatie comorienne Ahmed Ben Said Jaffar, après la visite de M Sarkozy à Mayotte, on a l’impression que tout va bien entre les deux pays alors que le président Sambi condamne clairement le visa génocidaire imposé aux comoriens pour se rendre à Mayotte. Je n’aurais jamais imaginé que l’on donnât des subsides à l’Etat comorien pour qu’il reste sourd-muet face à ce génocide moderne.

 

 

Grande fut ma déception lorsque j’avais lu la réponse donnée par le chef de la diplomatie comorienne sur la levée de la mesure gouvernementale qui interdisait l’expulsion à Mayotte des ressortissants comoriens des autres îles. Il avait déclaré : ’’Si nous avons suspendu cette mesure, ce que les intérêts de l’Etat étaient, à un moment donné, gravement compromis’’ C’est abominable comme réaction. Quel intérêt serait-il supérieur à la vie d’un seul citoyen comorien ?

 

 

C’est une déclaration très grave, qui porte atteinte à l’intégrité territoriale, contraire à la constitution comorienne, qui devrait par conséquent faire tomber le ministre. En acceptant d’accueillir des comoriens refoulés de Mayotte par l’administration française, les Comores admettent implicitement que Mayotte n’est pas comorienne. Ce qui est contraire à l’article 7-1 de la constitution comorienne qui stipule : « Toute sécession ou tentative de sécession d’une ou plusieurs îles autonomes est interdite. Est qualifié de sécession, tout acte portant atteinte à l’intégrité territoriale et à l’Unité Nationale. Est nul de plein droit, tout acte ou toute mesure de nature à porter atteinte à l’Unité de la République ou à mettre en péril l’intégrité territoriale nationale prise par une autorité d’une île autonome ou de l’Union. Nonobstant les poursuites judiciaires, la nullité est constatée par la Cour Constitutionnelle, saisie par le Président de l’Union ou par le Président de l’Assemblée de l’Union ou par cinq Députés de l’Assemblée de l’Union ou par tout citoyen » Pourquoi l’opposition n’a-t-il pas réagi pour demander la démission du président et de son gouvernement pour trahison ?

 

 

Il est urgent que toute la classe politique comorienne se mobilise pour le droit du peuple, afin d’arrêter cette hécatombe. Je reste convaincue et l’avenir me donnera raison, le seul moyen d’arrêter cette hécatombe, c’est de refuser d’accueillir les comoriens refoulés de Mayotte. L’explication est simple : Une grande majorité des victimes de ces naufrages sont des refoulés de Mayotte.

 

 

En les acceptant les Comores sont complices de génocide ou alors que l’on nous dise que Mayotte n’est pas comorienne, ce qui est contraire à notre constitution. En les refusant, on casse les filières qui organisent la traversée maritime, ce qui répond au souhait de la France. Le chef de la diplomatie actuel s’en fiche de ces morts.

 

 

Ce n’est pas une urgence pour lui. J’espère que le président comorien aura le courage de le changer au prochain remaniement au profit de quelqu’un qui protégera la vie du citoyen, avant les intérêts personnels.

 

 

Sitty. M. A

 

Azali en remet une couche sur RFI

Le 26/01/2010

L'ancien Chef de l'Etat comorien
L'ancien Chef de l'Etat comorien 

Dans une interview accordée à Radio France Internationale (RFI), ce lundi 25 janvier, l'ex-président Azali Assoumani, de passage en France, a, une fois encore, mis en garde le chef de l'Etat comorien, Ahmed Abdallah Sambi, contre toute tentative de prolonger son mandat au-delà de mai 2010, au risque, a-t-il dit, de plonger l'archipel dans une nouvelle crise politique.



« Dire qu'on veut un an de plus alors qu'on avait quatre ans, il y a anguille sous roche. Ce qu'on n'a pas pu faire en quatre ans, je ne vois pas comment on peut le faire en un an » s'est-il moqué du gouvernement comorien.



A propos de l'adoption, en mai dernier, d'une nouvelle constitution qui fixe le mandat présidentiel à cinq ans (contre quatre auparavent), il a clairement fait savoir que son application ne peut aucunement être retro-active.



Azali s'est, en outre, dit déçu par l'attitude de la communauté internationale, pourtant parrain de l'Accord-cadre de Fomboni, qui semble aujourd'hui avoir tout simplement démissionné. Il a surtout regretté le silence du bureau de l'Union Africaine à Moroni qui, à l'en croire, devrait normalement travailler à faire respecter l'accord de la capitale mohélienne.

 

Enfin, l'ex-président des Comores a appelé l'armée à se montrer digne de la mission républicaine à elle assignée.



Cette interview d'Azali Assoumani intervient quelques semaines seulement après sa conférence de presse à Moroni dans laquelle il avait invité le président Sambi à renoncer à jouer les prolongations. Cette conférence, rappelons-le, lui a valu la sortie furieuse du vice-président Idi Nadhoim et de la mouvance présidentielles.


Et RFI de se demander s'il faut, oui ou non, craindre un nouveau coup d'Etat aux Comores ?

Inoussa M.

 

Quand Idi Nadhoim tire à hue et à dia

Le 25/01/2010

Idi, Vice-président de l’UDC et PDG de la société Idi Engineering
Idi, Vice-président de l’UDC et PDG de la société Idi Engineering 

Gouverner un Etat, c'est occuper le premier rang en vue d'y maintenir l'ordre, de diriger les débats, de prendre des décisions, d'œuvrer pour la sécurité des personnes et des biens et de lancer le pays dans le processus du développement. Le Président de l'Union des Comores est le premier magistrat du pays en vertu de la Constitution. Toute action qu'elle vienne du Président se doit d'être conforme à la règle, qualité qui ne s'écarte pas de ce qui est correcte, notamment, les règles de l'honneur, de la morale, de conduite.

 

Cela est aussi valable pour ses proches collaborateurs, notamment les vices présidents qui l'entourent.

Un citoyen comorien, s'exprimant au nom de la démocratie qu'il a réinstaurée s'est vu riposter par le vice-président Idi Nadhoim. Le geste de ce citoyen, et de surcroît, un ancien chef d'Etat, aussi ambigu qu'il puisse être, est le symbole de toute une partie des Comores qui se sent blousée par un régime ayant quêté leurs votes pour assouvir l'ambition personnelle d'un seul homme, qui n'a tenu aucune de ses promesses électorales.

Aujourd'hui, le pays est au bord du gouffre. A deux mois de la fin du mandat de Sambi et de son co-listier, Idi Nadhoim, nous nous attendions à un bilan de l'action des quatre années de la confiance qui leur a été accordée par le peuple. Rien n'a été avancé dans ce sens au cours de la conférence de presse de M. le vice président. Les promesses sont restées intactes. La croissance est au point mort de l'économie. Donc le discours n'a pas évolué. Encore de promesses. Du jamais vu.

Sambi comme Idi, mouillés dans la corruption d'Etat ont, néanmoins, réussi un pari. Le détournement de grosses sommes d'argent. L'aide publique, l'argent de la citoyenneté économique, l'argent de Galawa.....L'argent offert par le prince Walid Ben Talal déposé à la banque centrale et, constituant le fonds de l'énergie a disparu d'un jour au lendemain, sous prétexte d'extension du réseau électrique à un moment où la production constitue en soi un défi. Où est passé cet argent ?

 

Sitôt le nouveau régime investi, Idi Engineering, une société privée d’Idi Nadhoim, tombée en faillite depuis plusieurs années s'est ressuscitée pour se voir octroyer le marché de l'énergie. Quelle aubaine ! Sambi qui était un simple entrepreneur est aujourd'hui un homme d'affaires de poids sur les registres de Madagascar.

Le projet Habitat qui est le projet phare du président Sambi est aujourd'hui dans les oubliettes. Sambi qui, ayant reconnu dans une de ses allocutions que le projet a obtenu un financement d'Arabie Saoudite, ne dit rien aujourd'hui sur l'utilisation de cette manne saoudienne. Ce sont deux exemples de la criminalité économique et financière instaurée par Sambi et ses collaborateurs.Au sujet de la conférence de presse organisée par le vice président, Idi Nadhoim en présence de tous les membres du gouvernement, le conférencier dans un ton hésitant a tenu un discours contradictoire.

 

Le moins que l'on puisse dire, il a été obligé par la hiérarchie de réagir par rapport à la mobilisation de l'opposition et à la conférence de presse du colonel Azali, tenue à Moroni, il y a deux semaines. L'expression est le minimum d'action dans toute démocratie.

Azali a parlé au moment opportun pour s'exprimer sur un sujet qui préoccupe la majorité des Comoriens et des partenaires des Comores. Avoir le sens de l'honneur, en démocratie, c'est défendre avec constance des convictions sincères, quelque en soit le coût pour soi même.

Tout le monde sait que la majorité parlementaire tant vantée par M. le vice président a été fabriquée de toutes pièces, en forme de hold-up. Rien de plus. L'intervention militaire de l'AND mentionnée par M.Nadhoim n'était, pour la plupart des Comoriens, qu'une opération de charme. Anjouan est réellement, libérée le jour où les Accords de Fomboni ont été signés. Cette libération n'a-t-elle pas été l'occasion rêvée de Sambi pour regagner le pays après son exil à Madagascar ?

 

A l'issue de cette libération, des élections y ont été organisées et ont permis à Sambi de devenir démocratiquement le premier Magistrat du pays. Si Sambi avait un problème personnel avec Mohamed Bacar, cela ne justifiait, en aucun cas, une intervention militaire dans l'île. En tout état de cause, l'opération n'est pas un honneur pour le pays. Sinon, où est Mohamed Bacar ? S'il fallait désarmer une milice pour installer des mercenaires iraniens, les Comores ont perdu toute crédibilité. Pourquoi Azali se serait associé à une opération qui n'était pas convaincante et qui n'a rien changé le quotidien des Anjouanais ?

Le vice président est décidément mal instruit et mal informé. Azali à Mayotte à l'occasion de la visite de Sarkozy ? Plutôt honte au gouvernement comorien qui n'a pas été capable de réagir à la phrase provocante de Sarkozy, je cite : « Mayotte, c'est la France ».Où est passé votre orateur M. le vice président ? Un simple communiqué aurait calmé les esprits. Hélas ! Qui ne dit rien consent. Sambi a vendu l'île au lieu de la louer comme il disait sur toutes les tribunes.

Ah, vous parlez de coup d'Etat ! Dossar, votre Ministre de la Défense, Mlahaili, votre conseiller qui étaient tous les deux aux côtés d'Ali Soilih ou, Said Hassane Said Hachim, Mouhtare Ahmed Charif, Abdourazak Abdouhamid seraient bien indiqués comme références pour avoir respectivement soutenu les putchs de Bob Denard à deux reprises aux Comores.

Le vice président ne sait pas que seul un homme propre peut provoquer un débat contradictoire. Il avait intérêt à balayer devant sa porte avant de se déballer en public ? Idi a été arrêté en Afrique du Sud au début des années 1990 pour détention de cocaïne ;il a été arrêté pour conduite en état d'ivresse, avec le même résultat ; il est pour l'instant en relations d'affaires avec des mafias chinoises avec la complicité d'un diplomate comorien. L'on sait qu'il est tenté de reconnaître Taiwan, moyennant des affaires. Sambi et Idi gouvernent l'Etat à leur propre profit et au profit de leurs riches alliés donateurs.

Désormais, le non dit sera dit. Idi qui a vendu pour le compte de l'Etat du riz ordinaire de l'ONICOR, en 1997 a détourné l'argent du riz. Son épouse, l'avocate, Me Harmiya qui était chargée de recouvrer tout l'argent de cette même opération auprès des autres créanciers n'a jamais versé l'argent au Trésor public. Elle et M. le vice président ont été couverts et protégés par, le président de la commission, qui n'est que le commandant Rocher.

 

D'ailleurs, l'adage qui dit que l'habitude est une seconde nature se confirme aujourd'hui. Me Harmiya a continué ses opérations de malversations. N'a-t-elle pas détourné l'argent déposé au titre des cautions dans l'affaire de la construction du mûr à la primature et dans l'affaire BIC-NICOM ? Sinon, pourquoi a-t-elle était placée sous contrôle judiciaire ?

Idi a dit beaucoup de choses. Mais au-delà des questions d'ordre politique, il a oublié de dire que les malheurs qui frappent les Comores sont liés aux questions de moralités. Après le chef de l'Etat, Idi, lui-même, le président de l'Assemblée, le Ministre de l'Economie, le Député de Mitsamiouli, le secrétaire général du Gouvernement, le Ministre Abdourahim Said Bacar, quatre des Ambassadeurs du Gouvernement, le Directeur général des hydrocarbures, le Directeur général des Douanes sont tous des pervers et libidineux, partisans de partouze dans une société musulmane.

L'ouverture du pays vis-à-vis des pays voyous n'est pas pour les Comores un service rendu. L'alliance avec l'Iran, le Venezuela, la Libye ou le Soudan résume l'action diplomatique d'un pays à la dérive. Une démocratie qui est capable d'assassiner en toute impunité son peuple, ne peut plus porter le nom de démocratie. La dictature est une leçon ininterrompue qui enseigne que les sentiments, les pensées et les désirs n'ont pas le moindre poids et que le citoyen n'a pas d'existence propre. C'est la situation qui prévaut maintenant aux Comores.

Cette conférence de presse n'est elle pas de trop pour quelqu'un qui a sacrifié plus d'une centaine de Comoriens, le 30 juin 2009 dont le silence a été acheté par l'argent du gouvernement de Yémen ? Le peuple a intérêt à se réveiller et à se soulever pour la survie d'un pays martyr.

Ali Mwengariyé

 

Réflexions autour de la présidentielle « tournante » (partie I)

Le 23/01/2010

 

Les dernières élections législatives dans notre pays ont confirmé la maturité politique du peuple comorien. Il faut également noter le sens des responsabilités dont font, de plus en plus, preuve les hommes et les femmes politiques comoriens. Dans cet océan de bonnes nouvelles et d’espoir, il ne faudrait surtout pas oublier que la marche démocratique dans notre pays est une histoire récente, d’à peine une vingtaine d’années.

 

N’oublions pas non plus que cette marche a été, à plusieurs moments, semée d’embûches, et notamment le défi majeur du séparatisme. Et justement, force est de constater que le mouvement séparatiste a « façonné » plus ou moins la manière dont nos dirigeants appréhendent les questions de gouvernance et la problématique des institutions de la République. Comme la Constitution de la Vème République française dont la gestation, en 1958, a été directement influencée par la guerre d’Algérie, la Constitution de l’Union des Comores est née de la crise anjouanaise.

 

En espérant que la comparaison avec la Constitution française ne s’arrête pas là mais que les institutions comoriennes connaîtront la même efficacité, et surtout la même stabilité dans le temps. L’un des points cruciaux qui conditionneront l’efficacité et la stabilité de cette Constitution concerne la question de la présidentielle tournante. Dans les semaines et les mois à venir, les débats politiques tourneront autour de ce sujet. Il est donc nécessaire que les responsables politiques de notre pays fassent preuve de hauteur et de dignité et que l’intérêt général prime sur les intérêts partisans.

 

Pour cela, il faut rappeler ici quelques évidences tout d’abord, ce que la loi des hommes a fait, une autre loi des hommes peut défaire. Ensuite, il ne faut pas résumer la question de la tournante à celle relative au droit des mohéliens à assumer, à leur tour, la magistrature suprême.

 

Autrement dit, on peut bien réfléchir sur le bien-fondé de la présidentielle tournante et militer pour ne pas léser nos frères mohéliens sur leur droit à assurer la présidence de l’Union,…

 

(La suite dans nos prochaines éditions)

 

Baker Joma Amada

Source : Albalad N°175 du 22-01-10

 

Pléiade de stars au concert « Solidarité Comores »

Le 23/01/2010

Soprano M'baba, Cheikh Mc, 3e Oeil et Rohff Housni
Soprano M'baba, Cheikh Mc, 3e Oeil et Rohff Housni 

Psy 4 de la Rime, Rohff et des joueurs de l'OM, ce soir au Dôme.

 

Il a beau être enfermé dans son studio, absorbé par le nouvel album sur lequel il travaille, Soprano n'oublie pas. Le 30 juin dernier, le vol Sanaa Moroni, de la Yemenia Airlines, s'abîmait en mer, causant la mort de 152 passagers, dont 61 Marseillais d'origine comorienne. "Un fait divers, soupire Soprano, c'est vite oublié. Mais, aujourd'hui, il reste des orphelins, des familles endeuillées, des gens dans la détresse qui ont perdu beaucoup. Le concert de ce soir, c'est pour montrer qu'on n'a pas oublié et pour donner notre petite participation aux victimes."

Ce soir, dès 19h, le Dôme de Marseille accueille donc une pléiade de stars répondant à l'appel de l'association Ushababi (qui signifie "jeunesse" en comorien). Du rappeur Rohff au 3e œil, en passant par des joueurs de l'Olympique de Marseille, Mamadou Niang, Benoît Cheyrou ou Souleymane Diawara sont annoncés, tous viennent apporter leur soutien. Symbolique et fort. Financier, aussi. Puisque les fonds récoltés là iront aux familles touchées par le drame.

"Je n'ai pas l'impression que l'État se soit suffisamment bougé, poursuit le leader des Psy 4 de la Rime. Heureusement, il y a des associations qui se démènent comme elles peuvent sur le terrain pour aider. Le souci, c'est que dès que les caméras s'éloignent et que l'émotion retombe... on zappe ! Ça se passe comme ça pour tout."

Du coup, pour lutter contre cette tentation de l'indifférence, les rappeurs du cru se sont mobilisés. "Ce n'est pas anodin que ce concert se passe ici plutôt qu'à Paris ou ailleurs... Cette tragédie nous a tous touchés, de près ou de loin. On connaissait tous des gens qui sont morts dans le crash." Le chanteur poursuit: " Nous, on est comoriens. Mais on est humains, avant toute chose. Il n'est donc pas possible de parler de ce drame sans évoquer ce qui c'est passé en Haïti. Au Dôme, on rendra hommage à ces victimes-là aussi."

Pratique : ce soir, à partir de 19h, au Dôme de Marseille. Avec 3e œil, Rohff, Psy 4 de la Rime, Puissance Nord, Collectif Alafou, Cheik MC...

 

Entrée : 27,50€.

 

Coralie BONNEFOY

 

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