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Des jumeaux nés de pères différents
Le 30/01/2010
Un phénomène très rare chez les humains. Mais pas impossible.
C'est l'histoire d'un homme, A.K., qui apprend qu'il n'est le père que d'un seul de ses jumeaux... L'information provient du quotidien turc Sabah.
Cet agent de sécurité à Istanbul doutait de la fidélité de son épouse et a fait faire des tests ADN sur ses jumeaux âgés de trois ans. Fiables à 99,9%, les résultats de ces tests ont montré qu'il n'était le père que d'un seul des garçons.
Selon Joëlle Bellaïsch-Allart, gynécologue-obstétricienne, il s'agirait non pas "d'une superfécondation -intervient lorsque la femme est déjà enceinte et qu'une autre fécondation a lieu- mais d'une double fécondation." "Les spermatozoïdes ayant une durée de vie de huit jours, cette femme a pu avoir des rapports avec deux hommes différents. Son ovulation aurait donc eu lieu au même moment, mais l'ovule aurait été fécondé par deux spermatozoïdes ne venant pas du même homme."
Une thèse que défend également le professeur Rusen Aytac, chef du département de gynécologie de l'Université d'Ankara : " si cette femme a des relations sexuelles avec deux hommes différents dans une courte période, cela peut aboutir à une grossesse double, chaque ovule portant un matériel génétique différent. "
Et il s'avère que la mère entretenait une relation avec un homme peu de temps avant que sa famille ne l'oblige à se marier avec A.K.
Le dénouement de l'histoire? Le père a engagé une procédure de divorce. Il a décidé de conserver la garde de son enfant biologique. Quant au frère jumeau, il a été placé en institution.
Express.fr
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Provocation, profanation ou sacrilège ?
Le 30/01/2010
Ca y est. Yemenia est de retour dans le ciel comorien. Dans Alwatwan numéro 1491 du mercredi 27 janvier 2010, nous lisons, je cite '' un peu moins de sept mois après l'arrêt des activités, suite au crash de l' A 310, au large du nord de Ngazidja, le 30 juin dernier, la compagnie aérienne Yemenia Airways reprend ses vols à partir de demain jeudi.
Pendant que tout le monde attend encore la vérité sur ce drame, les autorités comoriennes défient tout un peuple qui vit encore sous le choc de leurs 152 âmes '' sacrifiées'' à bord de l'A 310 de la compagnie Yemenia, dans la nuit du 29 juin 2009.
Sept mois jour pour jour, les Comoriens pleurent leurs morts. Pendant qu'ils versent leurs larmes, le président Sambi soutenu par son vice-président Idi Nadhoim, chargé des Transports au moment des faits, viennent d'autoriser la reprise des vols de la compagnie Yemenia à destination des Comores, et ce, à compter d'aujourd'hui 28 janvier 2009. Cette décision honteuse est sans doute lourde de conséquences. Les autorités comoriennes ont encore une fois franchi la ligne rouge en crachant sur les victimes du crash et leurs familles, avec une telle décision.
Un observateur sur cette question indique que « le crash du 30 janvier 2009 qui a traumatisé les Comoriens et ébranlé les Comores en profondeur a ouvert un débat sur la qualité des avions qui desservent le pays, les conditions de transport, le coût, la qualité des prestations à bord et au sol ainsi que la responsabilité des autorités comoriennes dans la gestion de l'aviation civile. Le crash du vol IY 626 n'est, certainement, pas une fatalité car un avion ne s'écrase jamais tout seul (...). Mais en cas d'accident à qui incombe la responsabilité?
La violence de cette catastrophe interpelle tous les Comoriens pour une prise de conscience par rapport à leurs responsabilités, à tous les niveaux. Il est indéniable, qu'en plus du drame humain lié à la disparition de familles entières, cette catastrophe laissera de profondes séquelles d'une autre nature dans des domaines aussi variés tels que les environnements écologique, social, politique, économique et juridique du pays.
Après le crash, au-delà des revendications légitimes des usagers des avions pour des conditions meilleures, les proches des victimes se lancent dans un combat à la recherche de la vérité. Ils se trouvent, aujourd'hui, dans un cercle vicieux entre les enquêteurs, les juges, les avocats, les assureurs, la compagnie, les gouvernants et les médias sans en faire réellement partie de ceux qui gèrent le crash. Ils attendent sans espoir la vérité et la condamnation des coupables.
Eu égard à tout cela, il convient donc de clarifier les responsabilités des uns et des autres, notamment, l'Etat en matière de transports aériens pour un avenir meilleur dans ce domaine ».
Dans ce drame, nous avons tous perdu : un parent, un frère, une sœur, un ami, une voisine, un neveu, un ou une proche ou une connaissance quelconque. Nous sommes tous plongés dans un deuil qui ne finira jamais, dans la mesure où d'aucuns nous empêchent de connaître la vérité. Pendant que les familles des victimes et le peuple comorien se battent pour que la lumière soit faite sur les mystères qui entourent ce drame, le chef de l'Etat et ses collaborateurs de fortune affichent leurs vraies et réelles intentions.
Est-ce une façon pour le chef de l'Etat de tourner le dos à ces 152 âmes et de vouloir tourner la page pour enterrer à jamais ce dossier ? Il me semble que le président se rend responsable s'il n'est pas encore coupable.
Tant que nous ne saurons pas la vérité sur ce drame, nous continuerons à dénoncer ce ''silence coupable'' et ceux qui veulent détourner cette vérité en tirant sur nous, parce que nous refusons toute forme de complicité, qu'ils le fassent mais nous restons toujours fidèles à nos 152 innocents ''sacrifiés'' dans la nuit du 29 juin, paix à leurs âmes.
La seule excuse que la compagnie Yemenia et le gouvernement comorien trouvent pour relancer ces appareils à destination des Comores, est de nous dire qu'en 2012 des Airbus 320 seront opérationnels et desserviront les Comores. Autrement dit, d'ici là toutes les tentatives de revivre les cauchemars du 29 juin sont permises et l'Etat c'est moi, Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, Mutsamudu Anjouan, Comores.
En attendant la vérité, cet acte du gouvernement n'est qu'une provocation, un geste de profanation et de sacrilège.
Mouigni Abdou
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UA : un sommet pour quoi faire ?
Le 26/01/2010
Jean Ping, Président de la commission de l'Union africaine |
Le sommet de l'Union africaine (UA) qui a débuté ce lundi 25 janvier à Addis Abeba devra aborder des sujets cruciaux pour le continent: crise économique, conflits politiques... Mais surtout, il devra se pencher sur la question de l'autonomisation de la Commission de l'UA, qui dépend encore trop des chefs d'Etat pour agir de manière vraiment efficace.
Le 14e sommet de l’Union africaine, qui a commencé le 25 janvier, se déroule en trois temps. Il y a d’abord la réunion du Comité des représentants permanents (COREP) qui se tient du 25 au 26 janvier. Celui-ci est composé des ambassadeurs des Etats membres (représentants permanents et autres plénipotentiaires). Il agit sur ordre du Conseil exécutif (CE) dont il prépare les travaux.
Le CE, qui se réunit du 28 au 29 janvier, est composé des ministres des Affaires étrangères ou de tous les autres ministres ou autorités désignés par les gouvernements des Etats membres. Il se retrouve en session ordinaire juste avant la Conférence de l’UA (le sommet proprement dit) qui rassemble les chefs d’Etat et de gouvernement (31 janvier – 2 février).
L’ordre du jour est cette fois extrêmement chargé. Car l’UA est déjà à un tournant de sa vie même si elle a moins de huit ans d’existence réelle (juillet 2002 - janvier 2010). Les chefs d’Etat se sont aperçu que la Commission de l’UA (CUA) n’a qu’un rôle de secrétariat général et qu’elle ne peut rien décider ou presque sans leur aval unanime. Pire, les commissaires sont tous élus par les chefs d’Etat et ils échappent à l’autorité du président de la CUA, en l'occurence Jean Ping. C’est parfois du chacun pour soi et il faut donc remettre de l’ordre dans la machine pour gagner en responsabilité et en efficacité.
La réforme de l’institution est donc l’un des points les plus délicats du sommet de cette semaine et le restera probablement pour le prochain (fin juin – début juillet 2010). Plusieurs haut fonctionnaires de l’UA y travaillent depuis plusieurs mois, notamment le directeur de l’administration et du développement des ressources humaines, le Libyen Abdul-Hakim Elwaer, et le coordinateur de la transformation institutionnelle, le Béninois Jean-Marie Christian Agboton.
Augmentations des budgets
La réforme s’accompagnera évidemment d’une augmentation sensible du budget de l’ensemble des organes de l’UA (219 millions de dollars proposés pour 2010, contre 164 millions en 2009). La part des Etats africains dans le financement du Fonds de la paix devrait doubler, passant de 6 % à 12 % du budget opérationnel, soit de 4,1 à 10,8 millions de dollars (à cela s’ajoute les contributions généreuses des pays partenaires, notamment européens, de l’ordre de 30 millions de dollars).
Autre point délicat des discussions, les statuts et règlement du personnel. Le tiers du staff de l’UA travaille avec des contrats à durée déterminée (deux ans renouvelables), le deuxième tiers n’est engagé qu’à court terme alors que le troisième tiers constitue le staff permanent (venant pour la majeure partie de l’ancienne Organisation de l’unité africaine).
Les revendications du personnel – qui portent sur la retraite, l’assurance maladie et les salaires – sont portées par le président du syndicat des salariés de l’UA, l’Algérien Elias Yala, interprète de profession. Il exclut tout mouvement de grève et milite pour le dialogue avec la CUA qui, on le sait, ne peut rien décider sans l’accord des chefs d’État…
Chantier le plus visible : une tour de 132 mètres pour la CUA
Le train-train des sommets comprend un examen – et souvent une adoption – de tous les documents déjà approuvés par les conférences ministérielles panafricaines, une vérification de l’état d’avancement des traités (ratification) et de l’activité des bureaux de représentations de l’UA (en Afrique et à l’étranger), une étude de la situation des réfugiés et déplacés en Afrique, des partenariats stratégiques avec les pays partenaires (Union européenne, Chine, Amérique latine…), etc…
A cela s’ajouteront des thèmes spécifiques comme l’éducation pour tous, sur proposition de la Sierra Leone, ou encore les technologies de l’information et l’impact de la crise économique mondiale sur l’Afrique, avec deux éminents intervenants : le président de la Banque mondiale, Robert Zoellick, et le président de la Banque africaine de développement, Donald Kaberuka.
Enfin, les sujets chauds ne manqueront pas tant les conflits politiques sont nombreux actuellement, de la Guinée à l’océan Indien (Comores, Madagascar, Somalie) en passant par la région des Grands lacs, le Soudan (le Sud, le Darfour) et ses voisins (le Tchad, la Centrafrique). Connu sous le nom de « rapport Mbeki », l'un des documents les plus volumineux - il comporte 146 pages - concerne le Darfour.
Mais le dossier dont l’état d’avancement est le plus visible concerne le chantier de la construction du nouveau siège de la CUA, avec une tour de 132 mètres érigée par une entreprise chinoise grâce à un don de Pékin d’un montant de 150 millions de dollars. L'inauguration est prévue en janvier 2012...
Par : Samir Gharbi
JeuneAfrique
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Les organes sont déjà en place
Le 26/01/2010
Hamidou Bourhane, Président de l'Assemblée Nationale |
Quelques jours seulement après la fin du scrutin, les députés n’ont pas tardé à se mettre au travail. Le perchoir et les postes clés dans le bureau et les commissions échoient à la mouvance présidentielle.
Elle fut à la fois solennelle et populaire l’investiture de la huitième législature des Comores indépendantes. Encadrés par les membres du Gouvernement et les diplomates d’un côté, les corps constitués et des grands commis de l’Etat de l’autre, les nouveaux élus ont été investis dans leurs nouvelles fonctions dans la salle de réception du Palais du Peuple.
L’esplanade, les cours intérieures, les parkings et la route qui mène à l’Assemblée étaient pris d’assaut par plus d’un millier de personnes. Tous sont venus savourer la joie du sacre de leurs élus. Après les allocutions du doyen des ambassadeurs accrédités à Moroni et du doyen d’âge des députés, les élus ont été conduits sous les applaudissements dans l’hémicycle et leurs travaux ont commencé séance tenante.
Il est à noter que le Parlement des Comores est composé de 33 députés dont 22 élus au suffrage universel et 9 désignés parmi les conseillers des îles à raison de 3 par île. C’est d’ailleurs à travers ce dernier moyen que Sambi a pu asseoir une majorité à Mohéli après avoir trouvé un accord in extremis avec le gouverneur de l’île.
En attendant le congrès
Cette prédominance de la mouvance présidentielle a donné une coloration monolithique au bureau exécutif et dans la Direction des différentes commissions parlementaires. Ainsi, Bourhani Hamidou, qui fut Conseiller Spécial durant la campagne (2006), Chef du protocole à la Présidence puis Ministre de l’Intérieur et de l'Information s’est hissé sur le perchoir par un score royal de 27 voix, contre 2 et 3 pour ses deux concurrents. Considéré comme l’un des plus fidèles collaborateurs du chef de l’Etat, ce patron d’une société privée de Sécurité a le mérite d’être le seul à avoir bénéficié de la confiance de sa région à trois reprises pour la représenter à l’Assemblée nationale.
Le choix des vice-présidents et des questeurs a obéit à la même logique partisane. C’est au sein des commissions que l’opposition et les indépendants ont des responsabilités. Selon Chabouhane, désigné Rapporteur de la Commission des Finances, le fait d’être opposés à Sambi et d’être minoritaires ne va pas les empêcher de participer pleinement et activement aux travaux de l’Assemblée.
La session extraordinaire en cours a été convoquée par le président de la République pour quinze jours. Des sessions ordinaires de trois mois sont prévues en avril et en octobre. Toutefois, le plus attendu en ce moment, c’est le congrès devant réunir ensemble les députés et les conseillers des trois îles devant examiner la question de l’harmonisation des mandats du président de l’Union et des gouverneurs des îles.
Ce sujet est extrêmement délicat dans la mesure où il est lié à la présidence tournante en 2010 que défend rageusement la classe politique en général et les Mohéliens en particulier.
A. Mohamed
Correspondant/Temoignages
Détérioration du climat social et politique à Moroni
Le 26/01/2010
« Sambi Nalawé – Ngaridjo Humpwa Homharuma ne Zendévu » (Traduction : Que Sambi parte – On va lui enlever le turban et lui raser la barbe). Tels sont quelques uns des slogans entendus au cours de la manifestation des étudiants le lundi 25 janvier à Moroni. Cette marche fait suite à la grève illimitée déclenchée à tous les niveaux du système éducatif par les enseignants.
La manifestation, qui s’est déroulée dans le calme et sous l’encadrement des agents de police proches de l’exécutif de Ngazidja, a vite dégénéré lorsque les étudiants commençaient à proférer des propos peu amènes à l’endroit du président de la République. Une vive altercation a aussitôt éclaté entre les manifestants et les flics du ministère de l’Intérieur de l’Union qui auraient fait usage de grenades lacrymogènes.
Soucieux de calmer la situation, des conseillers de l’île de Ngazidja ont voulu s’interposer, mais ils auraient été passés à tabac par la police nationale.
Il faut dire que cette semaine promet de belles empoignades à Moroni avec plusieurs manifestations en perspective. Ce mardi 26 janvier, les agents de la société Comores Télécoms vont battre le pavé pour dénoncer la privatisation à marche forcée de l’entreprise publique. En effet, le gouvernement comorien entend ouvrir le capital de Comores Telecoms au secteur privé et des négociations seraient en cours avec investisseurs arabes. « Ce gouvernement a mal géré la société et aujourd’hui on veut vendre les bijoux de la famille à des Arabes pour se partager le pactole » a déclaré un agent de Comores Telecoms.
L’autre manifestation attendue ce mardi est celle des ressortissants mohéliens résidant à Moroni pour exiger le respect de la tournante en 2010. Cette marche intervient à quelques jours d’une probable convocation du congrès, destiné à harmoniser les mandats électoraux.
Inoussa M.
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SCOOP!
L'ancien président Azali Assoumani est arrivé hier à Moroni par le vol Air Austral. Son périple, qui l'a conduit dans les pays amis de la région et en Europe s'est achevé à Paris. Selon ses proches, le colonel président aurait reçu des assurances de la part de la communauté internationale pour le règlement de la crise institutionnelle qui surviendrait si le congrès venait à fixer une date qui dépasserait le 26 mai 2010.
Il semblerait que l'on s'achemine vers une hypothèse d'un gouvernement de transition d'un an où ni Sambi, ni ses deux vice président ne peuvent diriger, mais qui sera quand même dirigé par un membre de la mouvance présidentielle.
Si cette hypothèse semble plausible, le dialogue national préconisé par l'ex-président Azali pourrait voir le jour dès l'annonce par le congrès de la date des élections. La communauté Internationale n'entend pas qu'il y est une énième crise aux Comores, notamment l'Union Africaine qui a sacré 2010 comme l'année de la paix et de la sécurité en Afrique.
Il conviendrait à la majorité présidentielle de se mettre d'accord sur la personne qui sera chargé de diriger cette transition, sachant que l'actuel président de l'assemblée aurait tous les atouts pour occuper ce poste de part son positionnement au sein des institutions du pays.
Mais connaissant les intentions des anjouanais, ce poste serait dévolu à un Anjouanais et de Mutsamudu de surcroit, l'avenir nous dira.