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Azali : " J’ai pu patienter et persévérer ".
Le 26/02/2010
L'ancien Chef de l'Etat comorien, Azali Assoumani |
Question : Vous êtes venu prendre part à ces assises. Vous étiez là le matin et vous êtes revenu cet après midi. Concrètement, le Monsieur le président est-ce parce que c’est un sujet relatif à ce bébé que vous avez mis au monde ou par ce que c’est un sujet qui touche l’avenir des Comores et les comoriens en général ?
Colonel Azali Assoumani : Les deux à la fois. En effet, j’ai eu la chance d’être le premier à avoir eu l’idée d’ouvrir l’Université des Comores et Dieu merci tout le mode l’a accepté. Deuxièmement, tout le monde et moi-même croyons maintenant qu’elle va apporter beaucoup de fruits et d’avantages au pays. Donc, là je ne peux pas ne pas venir dans un tel travail de réflexion. Réellement il y a des choses qui me concernent et en même temps d’autres qui concernent les comoriens et les Comores en général. Mais toujours ces dernières priment sur toute autre chose parce que tout ce qui touche les comoriens me touche évidement. Donc, puisque tout le monde accepte que l’idée soit bonne, je dois impérativement être là comme les autres.
Question : Nous avons suivi avec intérêt que le nombre des étudiants est plus de trois mille contre 1400 lors de sa création. On vous a jeté des cailloux à l’ouverture en 2003. Qu’en dites-vous ?
Colonel Azali Assoumani : Les cailloux ! Oui j’ai compris. Je vous jure que nul n’allait comprendre que dans un pays comme les Comores on lance une idée liée à l’éducation on récompense par des cailloux. Mais j’ai compris que nous étions, à cette époque, dans un autre contexte où les français qualifiaient de « zone de turbulence ». La population, malheureusement, n’arrivait pas à faire le discernement entre la politique et les autres activités nationales, et qu’il faut se rassembler pour défendre l’intérêt commun. C’est cela que j’ai compris. Je suis arrivé quand même à nuancer les deux, c’est pourquoi je ne suis pas découragé. Comment allez-vous comprendre que certains professeurs de l’Université et certains ministres qui était professeurs sont venus manifester parce qu’on a enfanté l’université ? Là, j’ai tout de suite compris qu’ils avaient une autre intention que la nôtre. Ils ont été manipulés. Donc, j’ai pu patienter et persévérer. Et voilà aujourd’hui les résultats. Je suis fière. Je rends grâce à Allah de m’avoir donné une idée qui est utile et maintenant tout le monde en témoigne même si l’UDC n’a pas atteint là où je voulais y arriver.
Question : Une question qui est personnelle si vous le permettez. Vous avez dirigé ce pays pendant une assez longue période. Vous êtes venus sans garde du corps ni chauffeur non plus. A l’extérieur c’est plutôt rare ?
Colonel Azali Assoumani : Mais vous l’avez bien dit. A l’extérieur mais pas ici. Ici c’est les Comores. Les comoriens disent que « ZAMOULAMOULA TSI ZAMOULOU MOULOU » (Ndlr : Une vérité d’ici n’est pas toujours valable à ailleurs). Vous étiez à l’extérieur c’est pourquoi vous pausez cette question. (Rire). Vous n’avez pas encore vécu la réalité de ce pays. (Rire…)
Question : Vous n’ayez pas peur d’être agressé ?
Colonel Azali Assoumani : Peur ! (touche la clé de la voiture) tout le monde a peur. Même en dormant chez soi, il y a toujours des risques, n’en parlons plus de sortir c’est toujours risqué. Bien, on dit que c’est une aubaine dans notre pays, que Dieu soit loué. Votre question est très pertinente parce que j’étais président pendant 7 ans, là vous avez raison de la poser. Grâce à Allah, ce n’est pas parce que je sors tout seul, mais c’est que tout le monde peut venir me voir, me donner des Salam ou me poser des questions comme vous là vous êtes venus me posez vos question. Là j’ai compris tout le monde a compris que le moment où j’ai exercé les charges de ce pays si j’ai commis une erreur ce n’est pas exprès. Je sais conduire, c’est une charge de moins.
Propos recueillis par M.IMed A
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Tournante : Ce que pense la rue....
Le 26/02/2010
Pendant ce temps, l’opinion reste plus que jamais divisée. Les positions sont diamétralement opposées entre ceux qui soutiennent l’actuel chef de l’Etat, Ahmed Abdallah Mohamed Sambi et ceux qui militent pour l’alternance politique en mai 2010. « On ne conteste pas l’harmonisation des élections. Mais dès qu’on prolonge ne serait-ce que d’une année le mandat du président Sambi tout se fausse », déclare Tarmidhi, un jeune mohélien. Un avis que semble partager ce fonctionnaire d’un ministère que nous avons rencontré dans un restaurant branché de la capitale.
« La constitution a fixé le mandat présidentiel à 4 ans. Une révision constitutionnelle le ramène à 5 ans, mais cela ne concerne pas le président en exercice. C’est pour le prochain président. Le congrès va fixer la date des prochaines élections. Si on se respecte on devrait se tenir à cette logique », commente-t-il sous le couvert de l’anonymat. Sur un plan strictement juridique notre interlocuteur souligne qu’après le 26 mai 2010, terme du mandat de quatre ans de l’actuel chef de l’Etat, le pays va plonger dans « un vide institutionnel ». « Or, dans la constitution aucune disposition n’est envisagée pour gérer cet intervalle qui ira jusqu’à l’organisation des nouvelles élections », poursuit-il.
Selon, lui, un passage en force de l’actuel locataire de Beit-Salam donnera « une mauvaise image des Comores ». « Les éventuels investisseurs verront que dans ce pays la force vaut loi. Et aucun ne voudra s’y aventurer », avance-t-il. Plus que cet aspect, c’est le risque de troubles sociaux qui fait frémir plus d’un au sein de l’opinion. On redoute que ce qui n’est qu’un débat actuellement ne se transforme en affrontement entre Comoriens. « Si Sambi aime vraiment son pays, il doit partir à la fin de son mandat pour éviter des éventuels troubles », pense Ahmed Foumbaba, un enseignant d’informatique à l’Université des Comores.
Yada Mze, est un ancien secrétaire général du syndicat des enseignants du primaire au niveau de Ngazidja, pour lui, « quelque soit ce qui va se passer mais il faut à tout prix préserver la stabilité du pays ». « Nous les petits comoriens tout ce que nous voulons c’est de vivre en paix », ajoute le syndicaliste qui appelle les élus qui vont trancher sur la question de l’harmonisation à « tenir compte de ce paramètre ».
Assis devant son étal au marché Volo-volo, Salim Saïd, donne un autre son de cloche. « Je suis d’accord que le président Sambi prolonge son mandat, si c’est dans le but de réaliser tous ces projets dont il nous parle », clame-t-il. « Tout ce que nous voulons c’est de pouvoir changer notre quotidien », ajoute Salim Malide, son ami. C’est justement sur ce point précis de la non-réalisation des projets qu’Ahmed Foumbaba est le plus critique envers le chef de l’Etat. « Le président Sambi nous a parlé de beaucoup de projets alors qu’aucun n’est encore réalisé. Je ne vois pas pourquoi on devait lui accorder encore un temps supplémentaire », tranche-t-il.
240210/sa/hzkpresse
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Mayotte ne figure pas sur la liste
Le 26/02/2010
Michèle Decaster |
La décolonisation n’est pas terminée
Par Michèle Decaster.
Secrétaire Générale de l'association française d'amitié
L’ONU a établi une liste de seize « territoires non autonomes » occupés par cinq puissances étrangères. Si les États-Unis et le Royaume-Uni perpétuent leur présence sur treize îlots et enclaves bien placés, les plus importants pays encore colonisés sont le Sahara occidental (266 000 km2 pour 383 000 habitants), occupé par le Maroc, et la Nouvelle-Calédonie (19 000 km2 pour 232 000 habitants), accaparée par la France. Les populations autochtones y connaissent une situation coloniale classique de mise en cause des droits fondamentaux : accès au travail, liberté d’expression, répression, négation de la culture, expropriation… Leur droit imprescriptible à l’autodétermination est sans cesse repoussé.
Mayotte ne figure pas sur la liste, car l’ONU la considère comme partie intégrante de l’État des Comores. De nombreuses résolutions de l’Assemblée générale ont condamné la France pour avoir usurpé le résultat du référendum de 1975 par lequel les Comoriens ont opté à 95 % pour l’indépendance. La départementalisation de Mayotte en 2009 est une nouvelle forfaiture à la légalité internationale.
Guadeloupéens, Kanaks, et Comoriens, qui viennent d’animer les états généraux anticoloniaux de l’outre-mer, ont alerté la population française sur le danger des « expérimentations de laboratoire » que le gouvernement mène chez eux à l’égard des libertés publiques et de l’application du droit à géométrie variable.
Pour mériter encore l’appellation de « patrie des droits de l’homme », la France doit abandonner ses pratiques colonialistes partout dans le monde où elle maintient sa domination ou soutient une politique expansionniste. C’est l’affaire et l’intérêt de son peuple tout entier de reconquérir ce titre. Ce n’est pas du dogmatisme que de citer Karl Marx : « Un peuple qui en opprime un autre n’est pas un peuple libre », car aucun peuple ne peut espérer obtenir la pleine liberté et la justice sociale quand ses dirigeants les dénient à d’autres.
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Une délégation de la Fifa se rendra aux Comores
Le 24/02/2010
Joseph « Sepp » Blatter, président de la FIFA |
Le but de cette visite est l’inauguration officielle du stade international Saïd Mohamed Cheickli de Mitsamihuli ainsi que le siège de la Fcf.
Monsieur Sambi, président de la république recevra lui-même au Palais présidentiel de Beit Salam monsieur Blater et La délégation de la Fifa.
Le lendemain matin, Ils iront ensembles a I ‘inauguration du siège de la Fédération comorienne de football dont la construction ainsi que celle du centre technique national entre dans le cadre du projet goal I et II. Vers 14h 30 ils iront à Mitsamihuli pour l’inauguration du stade international.
Après une rencontre de football féminin au stade de Mitsamihuli, une conférence de presse sera organisée à la grande salle du centre technique.
La délégation de la Fifa quittera les Comores le jour même.
La délégation sera composée entre autres, de Thierry Regenass, directeur au développement et des associations membres, Cyril Loisel manager de la division de développement de la zone d’Afrique, un agent de la division communications et d’un journaliste.
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Lopposition demande à Sambi de quitter le pouvoir à la date prévue
Le 24/02/2010
L''opposition comorienne a demandé que le président de l'Union des Comores Ahmed Abdallah Sambi (photo) "respecte scrupuleusement" le terme de son mandat, fixé au 26 mai par la Constitution et un accord politique négocié en 2001.
Plusieurs partis et des personnalités de l'opposition ont célébré cette semaine l'anniversaire des accords de Fomboni (sur l'île de Mohéli), signés le 17 février 2001, et qui devaient mettre un terme à la crise séparatiste d'Anjouan.
A l'issue d'une grave crise institutionnelle, et au terme des accords de Fomboni, les Comoriens avaient alors adopté une nouvelle Constitution créant l'Union des Comores, dotant chacune des îles d'une large autonomie et instaurant une présidence tournante entre les trois îles tous les quatre ans. Dans une "déclaration" rendue publique le samedi 20 février, les opposants ont une nouvelle fois demandé "que le terme du mandat de l'actuel président de l'Union des Comores, fixé au 26 mai 2010, soit scrupuleusement respecté".
Ils "mettent en garde le congrès contre une fixation de dates des scrutins, qui ferait revivre le pays une situation de vide institutionnel de nature à engendrer une énième crise du pouvoir exécutif". Ils invitent également le gouvernement "à prendre immédiatement toutes les dispositions nécessaires afin que l'alternance politique (...) soit organisée dans les meilleures conditions (...)".
En mai 2009, les Comoriens avaient approuvé par référendum une modification de la Constitution qui allonge le mandat du président de la fédération de quatre à cinq ans. Cette révision autorise notamment le congrès, composé des députés et des conseillers des trois îles, à fixer la date des prochaines élections présidentielles et des gouverneurs des îles de façon à les "harmoniser".
L'opposition accuse les autorités de vouloir prolonger le mandat du président (originaire d'Anjouan). Le camp présidentiel dénonce ce qu'il estime être de la "désinformation".
Source Memento
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