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Djaé Ahamada : " 2013 pour des raisons autres que le fait de se maintenir au pouvoir "
Le 02/03/2010
Djaé Ahamada |
Ancien ministre des télécommunications, aujourd'hui Djaé Ahmada tient sa place du coté de Hamramba à l'assemblée nationale où il assure la fonction de vice-président. Parmi les leaders de la Mouvance présidentielle, ce député de l'Est de Ngazidja a pris la responsabilité de présenter la très controversée loi sur l'harmonisation du calendrier électoral. Djaé est lui-même l'auteur de la résolution adoptée le mois dernier par l'assemblée nationale, relative à cette même question de l'harmonisation des mandats. Il a accepté de répondre à trois questions de La Gazette et HZK-Presse.
La Gazette : A partir de ce lundi, les élus entre en congrès. Comment préparez-vous cette échéance ?
Djaé Ahamada : Comme il a été dit par l'article 45 de la loi fondamentale de notre pays et tenant compte des dispositions transitoires, « Les élections du président de la république et des gouverneurs se déroulent en même temps. Les conseillers et les députés seront réunis en congrès ce lundi 1er mars pour décider de la date de la tenue de ces élections ». Pour cela, toutes les dispositions sont prises.
La Gazette : Vous êtes à l'origine de la proposition de loi qui sera discutée. Que dit cette proposition ?
Djaé .Ahamada. : Nous sommes dans un pays démocratique. Il y avait une liberté d'opinion et de point de vue. Il y a ceux qui se sont positionnés conformément à la fin du mandat du chef de l'Etat en 2011, d'autres sont pour 2012 qui correspond à la fin du mandat des gouverneurs de Mwali et Ngazidja. Enfin, un autre groupe pense que l'harmonisation devait se faire en 2013 date à laquelle Moussa Toybou met un terme à son mandat à Ndzouani. Dans tous les cas, ce qui est important, c'est l'harmonisation de ces dates, c'est-à-dire obtenir une seule date pour la tenue de ces grandes échéances électorales de notre pays. L'opinion nationale et internationale savait ma position et celle du vice-président Idi qui était de faire l'harmonisation en 2013 pour des raisons autres que le fait de se maintenir au pouvoir. Mais la logique des choses et tenant compte du climat politique et des logiques sociales de l'île de Mohéli, je pense qu'il serait sage de faire ces élections en fin 2011. Donc, ma proposition de loi suggère au congrès l'harmonisation en décembre 2011.
La Gazette : Il y a certains parlementaires originaires de Mohéli qui menacent de ne pas participer aux assises...
Djaé . Ahamada. : C'est vous qui me le dites. Mais je suis convaincu qu'on ne peut aller dans un congrès un préalable. Et le préalable, c'est la solution sage pour la sauvegarde de l'unité de notre pays et l'intérêt supérieur de la nation. Vous savez qu'en Afrique, on ne lâche pas le pouvoir comme ça. Mais Sambi veut suivre l'exemple de Mandela et d'autres exemples d'hommes d'Etat qui ont cédé le pouvoir de leur gré. Lui, il privilégie l'intérêt national. Ceux qui s'opposent aujourd'hui, on aurait aimé les voir sur le terrain quand on allait à Anjouan [pour le débarquement militaire, ndlr], quand on faisait le référendum. On voudrait se confronter à eux lors des élections des députés et des conseillers.
A.A.Mguéni
Moroni, lundi 1er mars 2010
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Mohéli en mouvement pour mai 2010
Le 02/03/2010
Les mohéliens se retrouvent à Fomboni |
Comme prévu, la population de Mwali s'est réveillée ! Elle réclame chaque jour que l'équité par laquelle Azali de Ngazidja et Sambi de Ndzouwani sont parvenus au pouvoir soit respectée pour Mwali ! Après la célébration monstre de la journée historique du 17 février 2001 de la Réconciliation Nationale à Fomboni, ce samedi 27 février, une marche pacifique a réuni encore plus du monde ! De la place du parking de Salamani pour faire le tour de la capitale de l'île et revenir à Salamani, les femmes, les hommes, les jeunes de Mwali ont scandé tout au long de la marche : " Sambi Nalawé aripvé zindru zatru ! Mpaka mmodja ngéfo lewo " !
Fortement sécurisée par la gendarmerie sans chercher à les empêcher d'exercer leur droit, la marche de Fomboni a surpris tout le monde! Les dirigeants politiques devant: Ali Hassanaly, Hamada Madi Boléro, Mohamed Fazul, Saïd Dhoifir Bounou, Docteur Abdoulhakim, Soidri Salim et une forte représentation des femmes de l'île ont fait la marche !
Devant, une renault 4 avec la musique de la tournante chantée par DJ Edemou et derrière l'orchestre Miandi de Mtakoudja, l'ambiance fut bon enfant! Arrivée au parking, c'est Saïd Dhoifir Bounou qui parla en premier pour stigmatiser Sambi d'être un tricheur et de demander aux Mwaliens de se retrouver encore le lundi au même lieu pour le même combat: celui de la dignité de la plus petite des îles comores.
Ensuite c'est Mohamed Saïd Fazul qui rappela à Sambi que s'il est Président aujourd'hui c'est parce Mwali l'a voulu. Selon l'ancien président de Mwali, Sambi n'echappera pas à la colère des Mwaliens qui se sentent trahis par l'Etat comorien!
Hamada Madi Boléro à son habitude a rappelé à l'assistance qu'il reste encore pour Sambi quelques 88 jours à Beït Salam et que de toute façon Sambi peut dire ce qu'il veut, il partira le 26 mai 2010! Il a expliqué à l'assistance que Sambi présentera lors du congrès un projet de texte qui fixera les primaires en 2011 et l'élection générale en 2012 ou encore plus tard!
C'est le jeune Aboulhaïr Ali Mbaraka dit "ambargo" qui au nom des jeunes decreta que désormais Mwali est dans la phase d'ambargo 3 et que Mwali fera tout pour se faire respecter sinon...
L'ancien préfet Hamdane de Djandro lira quelques poèmes Mwaliens pour expliquer la colère de toute la population de l'île.
Ce lundi 1er mars alors que s'ouvrira le Congrès à Moroni, les mebres du Conseil de l'île de Mwali ainsi que les députés Mwaliens avec la population organisent une marche de l'aéroport de Bandar Salama jusqu'à la place de Réconciliation Nationale! Les députés de l'Union Bienrifi, Chabhane et Abdou Djabir ainsi que le conseiller député Ali Saïd seront acceuillis à Bandar Salama en provenance de Moroni !
Déjà la tension est palpable et apparemment les comoriens n'ont pas saisi le message de Mwali : Si cela continue, le risque que l'île de Mwali se révole en entier est très probable. Sambi ne pense qu'à rester au pouvoir !
Source: ianjouanpresid
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2ème Assises de l’Université des Comores
Le 02/03/2010
Les invités : Professeurs, cadres, parents, .... |
Avec plus de 3.227 étudiants l’Université des Comores est devenue une institution de référence. Six ans après sa création, elle a réuni une centaine de cadres de divers milieux sociaux professionnels pour faire le bilan et dessiner les perspectives d’avenir.
Créée en 2003 avec 1.400 étudiants l’Université des Comores peut se targuer d’avoir atteint un de ses objectifs celle d’absorber aujourd’hui 90% des bacheliers. En effet, beaucoup de jeunes au lieu de partir chercher une formation à l’étranger préfèrent rester au pays où démarrent cette formation sur place pour aller le compléter ailleurs. Les statistiques montrent que les étudiants qui ont effectué le premier cycles aux Comores réussissent mieux dans les universités étrangères. Autre avantage, les foyers comoriens ont pu faire des économies en gardant les enfants sur place car le coût de la formation à l’étranger est de plus en plus élevé.
Certes ce n’est pas tout car il y a des faiblesses que ne cessent de souligner étudiants et enseignants chercheurs. Il s’agit du doublement des effectifs étudiants depuis la rentrée 2008/2009, l’absence de deuxième cycle dans plusieurs filières de l’université, l’insuffisance des infrastructures et des équipements, mais aussi et surtout l’insuffisance du niveau de qualification d’une partie du personnel. L’absence de programme de recherche constitue également un handicap qui risque de remettre en question la mission naturelle de l’université en tant qu’outil de développement.
C’est certainement ce qui a conduit à la convocation de ces assises en vue de faire le bilan du chemin parcouru et dessiner les perspectives d’avenir.
L’université ne forme pas des chômeurs
Dans son mot de bienvenue, le Docteur Mohamed Rachadi, président de l’université a dit attendre de cette cogitation intellectuelle un projet de schéma directeur pour les prochaines années : « nous attendons de nouvelles orientations avec des stratégies qui seront fixées pour cette institution qui a un grand rôle à jouer dans le développement économique de notre pays, dans la formation des ressources humaines par la mobilisation de nos chercheurs et nos étudiants qui vont dans les différents secteurs de l’économie. Par leurs travaux, ils vont à la recherche de solutions aux problèmes qui se posent dans notre pays ».
Répondant a ceux qui disent que l’Université forme des Chômeurs, Mohamed Rachadi estime que l’on ne doit pas s’attendre qu’en 6 ans l’université forme des gens qui seront intégrés directement dans le monde professionnel : « au niveau de l’université, nous n’avons que le premier cycle d’une manière générale. Et le premier cycle ne débouche pas sur l’emploi. C’est seulement au deuxième cycle qu’on se spécialise, qu’on sort avec un métier. Donc nous ne préparons pas de licence professionnelle mais des licences générales, les étudiants doivent aller compléter cette formation par un deuxième cycle ».
Toutefois a-t-il ajouté « nous avons aussi des institutions de formations professionnalisant qui ont permis de donner du travail à beaucoup de jeunes. À l’hôpital El Maarouf et dans les centres de santé, les infirmiers et les sages femmes viennent de l’école de santé. Dans les services comme les banques et autres, vous trouverez des jeunes qui sont formés à l’IUT de l’Université des Comores ».
Durant cette grande messe de l’enseignement supérieur, les participants encadrés par des experts nationaux et internationaux ont débattu autour de thèmes qui vont de la gouvernance, aux formations de demain en passant par les relations avec le monde économique et la coopération internationales et la maîtrise des ressources humaines et financières.
A. Mohamed
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Quand Wongo s’assigne une mission de désinformation
Le 27/02/2010
Ces derniers temps, comme ses articles à la gloire du pouvoir ne suffisaient pas, le blog Wongo s’est assigné, peut-être sur commande de Beit-salam, la mission de dresser le bilan du régime Sambi ; un bilan aux antipodes des réalités socio-économiques de notre pays. Cette entreprise de désinformation n’honore pas ce blog et jette l’opprobre sur les autres sites. Comment, avec la situation très difficile que vit aujourd’hui le Comorien, Wongo a-t-il pu nous sortir ses sornettes, si ce n’était son souci de plaire au président.
Tout d’abord, s’agissant du débat politique du moment, il faut être un parfait cinglé pour ne pas comprendre que l’objectif premier du pouvoir, à travers sa reforme constitutionnelle de mai dernier, était d’ouvrir un boulevard à Sambi pour qu’il se maintienne au pouvoir aussi longtemps qu’il le voudra. Le simple bon sens interdit de modifier la constitution à quelques mois de la fin d’un mandat présidentiel. C’est le procédé utilisé, du temps de leur splendeur, par Nyassimbé Eyadema (Togo), Omar Bongo (Gabon), Mamadou Tandja (Niger),….pour ne pas lâcher le pouvoir. Sambi est un dictateur qui n’a rien à envier à ses pairs précédemment cités. Et s’il était vraiment animé de bonne foi, il aurait laissé l’application de la nouvelle constitution à son prédécesseur au lieu de s’entêter à se la faire appliquer au mépris de tous les principes de droit, notamment celui de la non-rétroactivité des lois. Donc, qu’il laisse de prendre les Comoriens pour des…cons (excusez-moi du terme).
Le comble : cette tournante nous est, hier, imposée par l’île d’Anjouan. Et c’est, paradoxalement, cette même île qui cherche aujourd’hui à contourner, par des arguments fallacieux, ce consensus politique. Malheureusement, nous trouvons des Mohéliens et des Grand-Comoriens, doués d’intelligence, pour applaudir cette dictature rampante.
S’agissant du bilan du régime, parlons-en. Qu’en est-il du projet Habitat, ce projet pharaonique qui lui a permis, en 2006, d’avoir cette majorité confortable aux présidentielles ? En passant par pertes et profits ce projet, il a trahi la confiance du peuple. Qu’en a-t-il fait de ces 5 milliards du royaume d’Arabie Saoudite, qui devaient être consacrés à ce projet ? Tant de questions qui restent en suspens.
Secundo, où vont les recettes de l’Etat ? Le réponde est claire : dans les poches de Sambi et de ses affidés (Kiki, Djaffar, Dossar et les autres). Sinon comment peut-on explique que l’Etat comorien n’a pas pu payer, depuis bientôt six mois, ses fonctionnaires ? Les deux derniers paiements le doivent à l’Union Européenne. Et on nous annonce, avec fanfare, que
Vous avez dit désenclavement. Si les Comores sont aujourd’hui un pays désenclavé, elles ne le doivent pas à Sambi, loi s’en faut et n’en déplaise à Wongo. Le premier désenclavement de l’archipel a commencé en 2003 avec l’avènement du portable et le travail de l’ex-directeur de Comores Télécom d’implanter des cabines téléphoniques dans les quatre coins de l’archipel. Ce ne sont pas, de grâce, les quelques cabines inaugurées à grand renfort de publicité par le président Sambi qui ont désenclavé le pays, c’est un plus. Avant l’arrivée au pouvoir de Sambi, les Comores étaient loin d’être un désert communicationnel. Nous regrettons tout de même que le pouvoir ait multiplié les bureaux de Comores Télécom pour des raisons purement politiciennes au détriment de l’efficacité. Si la société est aujourd’hui au bord du gouffre au point que Sambi cherche à vendre (brader) ce bijou de famille, c’est surtout dû à cette politique aveugle, qui n’a ni queue ni tête, inspirée par des gens peu soucieux du bien commun.
Quant à l’économie, le seul document fiable en la matière est, sans conteste, le rapport annule de
Quant aux infrastructures, le seul fait d’armes qu’on nous cite à longueur de journée est la route enrobée de Moroni dont les travaux ne sont pas encore achevés ; le quartier de Mbouéni et ses environs traînent toujours avec ses nids de poule et autres trous géants au milieu de la chaussée. Pour un mandat de quatre ans, brandir le bitumage de quelques tronçons de la capitale comme bilan me parait assez léger, surtout pour un candidat annoncé comme le Messie qui allait hisser les Comores au rang des pays émergents. Mais, en dehors, Wongo est-il capable de citer une seule infrastructure du mandat Sambi, malgré les milliards de dons que reçoit encore le pays ? Rien. Où est passé ce grand hôtel de Bangoi-Kouni, Janat L’Kamar ?
S’agissant de l’énergie, chaque fois, on nous annonce la fin du tunnel et les délestages reprennent encore de plus belle. Mais, j’ai fini par être convaincu que Wongo, en affirmant sans vergogne qu’il n’y a plus de délestages aux Comores, vit sur une autre planète, sur un nuage comme Sambi, grand rêveur devant l’Eternel. Allez demander aux habitants de la capitale (où je vis actuellement) ou aux autres régions et vous m’en direz des nouvelles ! Mais, quand un pouvoir qui a dit vouloir développer les trois îles de l’archipel pour attirer Mayotte dans le giron national en est aujourd’hui réduit à aller quémander les moteurs usés de cette île pour faire fonctionner l’économie comorienne, là réside l’échec cuisant de Sambi.
Quant à l’éducation, Wongo cite la récente signature du décret relatif au statut des enseignants. D’abord, je regrette qu’il ait fallu quatre semaines de grève pour que Sambi accepte de reconnaître les droits des enseignants. Ensuite, signer est une chose, appliquer en est une autre. Car, non seulement Sambi est un spécialiste du double langage, mais l’on se rappelle qu’il avait signé, à son arrivée au pouvoir, les décrets relatifs aux compétences des îles avant de se rétracter quels mois après pour des motifs tirés par les cheveux. Je constate que l’éducation a toujours été le cadet des soucis du président Sambi. Le peu de cas dont il fait de l’université en est la preuve suffisante. Hier qualifiés de « notables » pour leur statut privilégié, les enseignants de l’université sont devenus des mendiants et totalisent jusqu’à cinq mois d’arriérés de salaires. Le fonctionnement de l’université est aléatoire et cahoteux. Le président refuse de recevoir les responsables de l’institution alors qu’hier, ils étaient reçus à Beit-salam comme des rois. Mais, comment veut-on qu’un président qui n’a jamais franchi la classe de seconde accorde un intérêt à l’enseignement supérieur !
Là n’est pas le problème, mais qu’on cesse de faire avaler aux Comoriens des contre-vérités aussi évidentes. Je ne parle pas de ces discours méprisants de Sambi à l’endroit des fonctionnaires comoriens (dont la plupart sont des enseignants). De grâce, Wongo, arrêtez de prendre vos rêves pour des réalités et cessez de désinformer vos visiteurs pour quelques prébendes du pouvoir.
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Sambi, le bilan des 46 premiers mois... (deuxième partie)
Le 27/02/2010
Après la reconquête d'Anjouan, il lui faut maintenant procéder à l'unification des 3 îles en tenant compte des contraintes géographiques. Sambi veut en fait faire relier les îles entre elles afin de permettre à un ressortissant d'une quelconque île de se rendre dans une autre et pouvoir retourner chez lui le jour même.
Le projet « twamaa ya komor » voit le jour. Mais pour y parvenir Sambi demande la construction de 4 petits ports en contrepartie d'une licence d'exploitation mobile. Au jour d'aujourd'hui ces ports sont en construction et devraient s'achever d'ici peu.
Encore reste-t-il à désenclaver les villages qui semblent avoir été oubliés par le passé. Comment expliquer que des villes entières, des régions entiers n'avaient pas accès au téléphone, à la radio nationale ou encore à l'électricité ? Des villages coupés du monde donc et même des autres villages des Comores. En 4 ans, Sambi fera passer le nombre de bureau de Comores Telecom de 8 à 48 au niveau national. Il fera mettre en place 12 fois plus de cabines téléphoniques qu'il y en avait auparavant. Des régions entières sont maintenant branchées à l'électricité. Actuellement, il ne resterait plus que 6 villages sur l'ensemble des Comores où l'électricité n'est pas fournie contre plus de 37 en
Au niveau du transport aérien international, Sambi aura fait venir : Air Madagascar, Kenya Airways, Air Zara, African Express et aura permis à Comores Aviation d'aller à l'international. Aujourd'hui, il n'y a pas un jour où un avion pour l'international ne décolle pas de l'aéroport Moroni Prince Said Ibrahim. Au niveau national, Comoro Island Airlines vient de voir le jour et African Express ne devrait pas tarder à le suivre. La concurrence au niveau de l'aviation n'aura jamais été aussi forte. Et c'est bien les passagers et commerçants qui en profitent avec des billets qui valent quasiment la moitié de ce qu'ils valaient auparavant (pour Dubai, Dar-Es-Salam. Mombassa et Nairobi).
INFRASTRUCTURES ET ENERGIE
Il n'est un secret pour personne que la ville de Moroni de 2010 n'a rien à avoir avec celle de 2006. Quand on se rappelle qu'un pneu était mis à Itsandra en guise de rond point menant à Beit-salam, on aura tout dit. Sambi hérite de routes dans un piteux état. Aujourd'hui les routes de Moroni (à l'exception de celle de Mbouéni) n'ont rien à envier à celles que l'on voit en France ou ailleurs. Avec des lampadaires qui éclairent durant toute la nuit les rues de la capitale. Des trottoirs qui permettent au piétons de respecter le code de la route. Une place de l'indépendance « construite » pour la première fois depuis l'indépendance. La capitale comorienne rayonne à présent. Certains diront que ces réalisations s'arrêtent à la ville de Moroni et ils n'auront surement pas tort. Mais force est de constater qu'avec tout un pays à reconstruire, la capitale qui abrite tous les invités de l'Etat parait être un bon point de départ. Et puis les capitales des autres îles ont commencé à voir les infrastructures s'améliorer. Par exemple, la réfection des routes devrait débuter avant la fin du mois de mars à Mutsamudu et à Foumboni. La construction de caniveaux et trottoirs dans ces deux villes est achevée. La pose des lampadaires a dores et déjà eu lieu et les rues de ces villes sont elles aussi éclairées la nuit.
Le fameux projet habitat dont tout le monde semble considérer comme un échec a vu la création de 3 unités de construction de briques dans les 3 îles. Ces 3 unités sont construites et marchent normalement. L'échec du projet est peut être à mettre sur le compte de la distribution et de la vente de ces briques qui semblent ne pas satisfaire les ambitions du Chef de l'Etat.
Au niveau de l'énergie, aucun délestage n'est à signaler sur les 3 capitales depuis septembre 2008 (des problèmes techniques surviennent de temps en temps mais rien d'alarmant). Avec de nouveaux groupes électrogènes, c'est plusieurs nouvelles villes et villages qui sont reliés au central électrique, comme nous vous le disions précédemment. L'arrivée des cartes prépayées pour l'électricité permet à la société mamwe de mieux recouvrir ses factures. En 4 ans, des villages sont passé de l'ombre à la lumière. Ce qui est primordial par exemple, pour les jeunes étudiants qui doivent travailler et réviser la nuit.
L'EDUCATION
Malgré une stagnation du nombre d'admis au baccalauréat (on avoisine les 15 à 20% chaque année depuis 2004), les nombres de professeurs et de boursiers ont considérablement augmenté ces 4 dernières années. Les professeurs qui n'avaient pas eu de revalorisation salariale depuis l'époque de Djohar viennent d'avoir gain de cause. Ils viennent de se voir accordé les augmentations qu'ils attendaient depuis presque 20 ans maintenant, à la suite d'une grève de 5 semaines. En 20 ans, les revendications de ces pauvres professeurs n'avaient jamais trouvé une oreille aussi attentive que celle de Monsieur Sambi, qui aura fini par accepter leurs doléances. Et même si nous pouvons parfois blâmer le manque de pédagogie de certains professeurs, il est important de constater que les éleves qui s'en sortent au Bac ont beaucoup plus d'opportunités qu'auparavant.
En effet le nombre de bourses d'études octroyés par nos partenaires est passé de 40 à plus de 377 en l'espace de 4 ans. De nouveaux pays ont commencé à octroyer des bourses : Tanzanie, Kenya, Qatar, Abu Dhabi, Koweit, Inde, Canada, Soudan. Et d'autres ont fortement augmenté le nombre de bourses qu'ils octroyaient avant : Maroc, Algérie, Tunisie, Egypte, Sénégal, Gabon. Une augmentation qui trouve son explication dans la diplomatie payante du Chef de l'Etat.
Wongo
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