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L'opposition inquiète de la décision de Sambi
Le 05/03/2010
Larifou, Prince Kemal et Mohamed Ismail |
Des dirigeants de l'opposition comorienne ont exprimé mercredi à Moroni leurs inquiétés au représentant du président de la Commission de l'Union africaine (UA), Francisco Caetano Madeira, face à la décision du président Ahmed Abdallah Sambi de prolonger son mandat d'un an et demi.
« Nous avons exprimé notre inquiétude à l'émissaire de Jean Ping. Cette inquiétude légitime après la décision de M. Sambi de prolonger son mandat d'un an et demi », a déclaré le porte-parole de l'opposition, l'ancien ministre Mohamed Issimaïla.
M. Madeira s'est refusé à tout commentaire à l'issue de sa rencontre avec les dirigeants de l'opposition.
Pana 04/03/2010
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Les Comores sous le choc d’un coup d’Etat constitutionnel
Le 04/03/2010
Les comoriens se réveillent d’un sommeil profond sous le choc d’un coup d’Etat constitutionnel. Après avoir bidouillé la constitution tournante de 2001, le 17 mai dernier, en faveur de quoi, son élection en 2006 à la magistrature suprême constatée et approuvée par un suffrage universel direct, le président Mohamed abdallah Sambi ne s’est pas dérangé à malmener les Mohéliens dans une file d’attente de non recevabilité de leur portion de gâteau à moins de 90 jours près. Et pourtant cette tournante a bien servi sans ambiguïté l’Ile de Ngazidja, pour une échéance de 4 ans comme l’a stipulé la constitution.
Pour vous rafraîchir en toute conscience, cette tournante nous a été imposée par les séparatistes anjouannais dont Sambi fut un des grands instigateurs. Il a fallu que ce dernier, s’investisse en académicien pour tromper ces proches sur un mot qui à sa guise, valait plus de sens que de valeurs. Ce fameux mot, c’est :« l’harmonisation » des élections qui doit interpeller des congressistes à prolonger son mandat sous prétexte d’aligner tous les scrutins à la même période. Le coup a bien marché car à la date d’aujourd’hui, les congressistes de Sambi ont adopté dans un sens, le mot harmoniser, qui veut dire proroger.
L’ironie du sort, cette harmonisation des scrutins ne cache pas l’effet à exclure, la population d’une Ile sœur dont celle qui doit échoir la présidentielle tournante de 2010. D’après Sambi, Mohéli n’est plus coté à l’argus. Mohéli doit encore attendre jusqu’au 27 novembre 2011.
Est-il judicieux d’activer un passage en force d’une loi référendaire qui pourrait être à l’origine d’une balkanisation dont les conséquences pourraient mettre l’intégrité et la souveraineté nationale en danger ?
Cette fois le suffrage universel direct se traduit en toute circonstance au suffrage universel indirect. Dans l’histoire de la démocratie noble de ce nom, aucune Nation Républicaine n’a pu arriver à cette équation politique qui fait qu’un président élu au suffrage universel direct se fait prolonger son mandant par les troubadours du palais présidentiel.
A beau comprendre, les manœuvres machiavéliques des magistrats qui entourent le président Sambi, je serais tenté de dire que les Comores disposent d’une potentialité politique irréversible pour donner des leçons de démocratie autochtone.
Est-ce que cette forme de démocratie amovible en faveur des aveux du président en exercice, au détriment de la volonté du peuple pour le peuple, n’engendre pas la haine, l’abus de confiance, au point de légitimer un coup d’Etat militaire parfois libérateur ?
Je fais allusion du Niger sans pour autant inciter notre armée nationale.
Mais pourquoi pas, si nécessité oblige ? Sambi nous a montré l’exemple lors du débarquement militaire d’anjouan pour délocaliser Mohamed Bacar considéré comme étant un président indiscipliné.
Le plus difficile, disait Tocqueville, c’est de comprendre ce qu’on a sous les yeux. Eh bien !!
Nous avons un président très dangereux, hautain, qui maîtrise mal les louanges d’une démocratie Républicaine. Notre président est un menteur pathologique multirécidiviste berné par une certaine idéologie malade, déréglée par l’outrance de ses délires inégalitaires. Et pour préparer son terrain afin de s’ériger Roi des Comores, il a fondé une Ecole livrée à tous les vents de l’indiscipline constitutionnelle qui aura naufragé les accords de fomboni, élément moteur pour l’intégrité et la paix nationale.
Son Ecole, a formé des lauréats de la démocratie à l’Iranienne. ( Ikililou, Idi Nadhoim, Djaé ahamada, Kiki, Oukacha, Bourhane, Fouad, Andoudou, Bourhane, Abdourazak, Dossar, djaffar, toybou, Barwane) tous rechignant par atavisme plus religieux que politique. Ces acteurs et proches de Sambi cités ci-dessus ont contribué de plein gré à évincer Mohéli de leur tour présidentiel au profit de leurs propres intérêts. Quand l’histoire en jugera, ces accusés retiendront l’échec d’une réconciliation nationale dont ils font l’objet.
M’nemoi ahamed doudou
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Scandale dans la cité et plainte contre l'arbitrage de l'UA
Le 04/03/2010
Retour aux archives. C'était le jeudi 06 août 2009 que le Blog mrimdu a crié scandale en portant plainte à l'arbitrage de l'union Africaine (voici l'article).
Il faut le dire haut et fort que notre malheur a des bras multiples, et pour cause : le mystère d'un gouvernement fantôme contre un peuple mutilé, endeuillé et affamé. Ce fantôme se trouve arbitré et conseillé par un homme sensé être impartial, malheureusement déconnecté de tous ses organes de sens.
Oui. Je persiste que les organes de sens des représentants de l'Union Africaine aux Comores sont déconnectés. Pourquoi ?
Même les adolescents peuvent le dire sans ambages. Ce que l'oreille a entendu et ce que l'œil a observé, aucune démagogie ne peut nous dire le contraire. Pourtant, le 17 mai 2009, l'Union Africaine par ses représentants, a cautionné une prolongation dans un match dont le score à la 89ème minute était de 8 à 0. N'est pas du jamais vu ? Ni la morale ni la mathématique n'ont pu trouver la solution de cette équation ; seule surprise la diplomatie africaine trouve la solution et valide la réponse.
Oui, oui dit Francisco-Madeira le numéro un (1) de la diplomatie africaine aux Comores, avec 8 à 0 le président A² Sambi a droit à une prolongation. Pourtant cela n'a pas été faisable dans son propre pays où Chissano a cédé la place à un autre militant de son propre parti politique en conformité aux textes en vigueur.
Vous, Responsables de l'Union Africaine !
Mrimdu vous signale par sa petite voix, au loin qu'il se trouve, qu'aux Comores le soleil est accablant, la mer est haute, le vent souffle du nord au sud. Jouer avec le feu en cette période, cela est synonyme d'assassinat. Ne soyez pas donc des pyromanes !
Les signes avant coureurs vous montrent ses faces : le débarquement militaire dans l'île sœur d'Anjouan, (rappelle les détenus de cette intervention personne ne peut confirmer qu'ils sont encore vivants, surtout depuis la mort de Mohamed Farouk).
La procedure du référendum du 17 mai 2009, jusqu'à la nomination des préfets des régions par le gouvernement de l'Union des Comores prouvent que les règles du Rais, Mollah SAMBI c'est l'arbitraire et le non respect des principes qui régissent l'Etat de droit. Malheureusement tout cela se fait en douceur, en présence et avec la bénédiction de votre représentant F. Madeira. Ce dernier nous dit, qu'il n'a rien entendu, qu'il n'a rien vu et en conséquence, n'a rien vu parce que sans doute ses organes de sens sont déconnectés.
Aujourd'hui on se demande si l'union Africaine ne doit pas plier bagage, et quitter en toute , urgence l'union des Comores. Quand les Comoriens seront réconciliés entre eux, ils jugeront si cela est utile de vous faire revenir. L'union des dictateurs non merci
Abdou Hamadi
Blog mrimdu
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Prolongation de 18 mois du mandat du président actuel (1er mars 2010)
Le 04/03/2010
Bernard Kouchner et Eric Chevallier, porte-parole du quai d'Orsay |
La France prend note de la décision prise, le 1er mars, par le Congrès de l’Union des Comores de fixer la date des prochaines élections du président de l’Union et des gouverneurs des Îles au 27 novembre 2011. Elle constate que cette décision aboutit à prolonger de 18 mois le mandat du président actuel, élu pour quatre ans en mai 2006.
La France regrette que cette décision importante pour l’avenir du pays, qui fait suite à la révision constitutionnelle de mai 2009, ait été prise sans concertation, en l’absence de la plupart des élus mohéliens et de l’opposition comorienne, et qui n’ont de ce fait pas participé au vote. Elle rappelle son attachement à l’esprit de tolérance et d’équité des Accords de Fomboni de 2001, négociés sous les auspices de Organisation de l’unité africaine, garantis par la communauté internationale et qui avaient ouvert une période de stabilité et de renforcement de la démocratie.
La France espère que cette décision ne mettra en cause ni le fonctionnement des pouvoirs publics ni le fragile processus de réconciliation nationale et la nécessaire stabilité politique des Comores, dont la priorité doit être de s’attaquer résolument aux problèmes de développement, avec le soutien de leurs partenaires internationaux, parmi lesquels la France et l’Union européenne.
www.diplomatie.gouv.fr
Ministère français des affaires étrangères et européennes
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Mohamed Ismael : « Il peut y avoir harmonisation sans Sambi à la tête de l'Etat ».
Le 04/03/2010
« Nous ne reconnaitrons pas Sambi en tant que président après mai 2010 ». Cette phrase est lancée mille fois par le député Mzimba lors d'une rencontre avec la presse. 24 heures après la prorogation du mandat du chef de l'Etat par le congrès, le choc est palpable dans l'opposition. Le groupe de congressistes qui a quitté l'hémicycle le lundi explique sa position et cet acte de boycott.
« Les élus de l'opposition de Ngazidja ont quitté le congrès parce que l'objectif est détourné. La constitution prévoit une harmonisation mais on a trouvé une prolongation du mandat du chef de l'Etat », martèle le député Mzimba entouré de tous ses homologues de même couleur politique et de l'opposition dans son ensemble.
Le parlementaire de la région de Mbadjini ouest indique que « cet acte était fait en solidarité avec les élus mohéliens et la population mohéliens qu'on vient de leur voler la présidence ». En l'absence de loi sur le congrès, cette assise était régie par une ordonnance du chef de l'Etat. Une ordonnance mise en cause par les élus de Ngazidja qui ne sont pas de la mouvance présidentielle.
« A notre grande surprise, une ordonnance est venue dicter notre manière de travailler. Le président de la république a décidé tout à l'avance. Et pourtant ce travail de règlement intérieur devait venir de nous. Et d'ailleurs, Sambi n'avait pas le droit de faire une ordonnance alors que l'assemblée est là », déplore Ahmed Mbaé, conseiller de la région Mboudé. Même le déroulement de la séance est critiqué par l'opposition. Selon ce même conseiller, « le président du congrès a dit qu'il n'y a pas de débat. Mais c'est comme un référendum, les élus vont voter par oui ou non ».
Cette situation fait partie des causes qui ont poussé les élus de la minorité à abandonner les travaux sur la loi d'harmonisation. Mais avant de claquer la porte du Palais du peuple, l'opposition avait déposé une « motion de défiance pour haute trahison » à l'endroit du locataire de Beit-Salam.
« On a déposé cette motion pour 4 raisons : Sambi ne respecte pas les décisions de la cour constitutionnelle qui sont en sa défaveur, il a vendu la citoyenneté comorienne en violation du code des investissements, le président a signé une convention de 99 ans avec le groupe CGH et enfin le détournement de la constitution », déclare très énervé l'unique député de l'opposition à l'assemblée nationale.
Au cours de cette rencontre, l'opposition dévoile un certain nombre d'actions qu'elle compte mettre en œuvre pour riposter contre le régime du président Sambi. « Les élus de l'opposition vont mener une campagne de sensibilisation auprès de la population, les autorités et la communauté internationale. Mais, le groupe garde beaucoup d'espoir sur la cour constitutionnelle. Cette institution qui veille sur le droit ne va pas avaliser l'éclatement de ce pays », avance le conseiller Idi Bacar.
Le porte-parole de l'opposition ajoute « qu'ils feront tout ce qu'il faut pour que Sambi quitte le pouvoir en mai prochain ». Mohamed Ismael explique que « harmonisation n'est pas prolongation. Donc il peut y avoir harmonisation sans Sambi à la tête de l'Etat ». Ce qui laisse apparaitre une acceptation des futures élections du président de l'Union et des gouverneurs pour novembre 2011 mais sans Sambi. Il y aurait donc un autre président de transition.
A.A.Mguéni
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