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Oukacha va soutenir Hadidja Aboubacar
Le 26/02/2016
Mohamed Larif Oukacha |
Mohamed Larif Oukacha, candidat malheureux, a dit son soutien à la candidate Hadidja Aboubacar (épouse du président Ikililou Dhoinine) pour le deuxième tour de l’élection du gouverneur de Mwali.
Dans le cadre des alliances entre les différents partis, en vue du deuxième tour de l’élection de gouverneur de Mwali, Mohamed Larif Oukacha, candidat indépendant relégué en 7ème position, a dit apporter son soutien à la candidate Hadidja Aboubacar du parti UPDC.
Un deuxième soutien affiché après celui de Mohamed Ali Saïd, gouverneur sortant de l’Île, pour la candidate du parti au pouvoir.
L’équipe de direction de campagne régionale de l’UPDC est à pied d’œuvre afin de contracter le maximum d’alliances. Tout ce que l’on peut dire des alliances actuelles, c’est que les amis d’hier deviennent les adversaires d’aujourd’hui et vice versa, chacun cherchant à défendre ses intérêts, quel qu’en soit le prix.
C’est le cas de Chaabane Bacar, ancien numéro deux de Mohamed Said Fazul, pressenti par Mohamed Ali Said pour devenir vice-président de Mouigni Baraka, qui l’avait arraché du camp Fazul pour le nommer commissaire dans son gouvernement. Aujourd’hui, Mohamed Ali Said soutient Hadidja Aboubacar et probablement Mohamed Ali Soilihi à la présidence, ceci au détriment de son ancien allié Mouigni Baraka Said Soilihi.
A côté, le duo Fazul-Bianrif ne compte pas lâcher son coéquipier Chaabane Bacar. La question réside désormais sur le soutien de Fazul pour les présidentielles. Grand favori à cette élection du gouverneur de Mwali, Mohamed Fazul a eu un apport considérable des militants de la CRC. En retour, ces militants espéraient le soutien du numéro 1 à Mwali pour le candidat Azali Assoumani, candidat à l’élection présidentielle.
Il se dit que Fazul aurait bénéficié du soutien du vice-président de l’UPDC, Abiamri Mahamoud qui, en contrepartie, espère que la monnaie lui sera rendue.
Mouayad Salim
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Azali Assoumani demande le respect de son oeuvre
Le 26/02/2016
Colonel Azalai Assoumani |
La véritable identité d'un artiste, c'est son œuvre : Azali avait donné l'exemple parfait d'un dirigeant démocrate (2002-2006), c'est ainsi qu'il demande le respect de son œuvre.
Ouvrez les vannes de votre pouvoir et au milieu des vagues et des tempêtes, laissez-lui rendre témoignage comme celui qui, à la dérive, peut encore lever un bras pour prévenir ses compagnons qu'ils vont couler. Il n'y a rien de mal à prévenir aux amis de leurs vulnérabilités. Soyons amis les amis !
Le plus grand plaisir d'un tricheur, c'est de tricher, tricher, et toujours tricher. Ne soyons pas tricheurs. Aux Comores en cette période électorale et si ce qui se trame s'avère vrai, ce que je ne souhaite pas et que je ne peux pas croire jusqu'à preuve du contraire, alors, nous sommes en droit de se demander si on peut s'autoriser à mettre le futur aux enchères. Sinon, qu'est ce qui nous garantit que celui qui triche aujourd'hui pour espérer devenir président, ne trichera pas demain, pour rester éternellement au pouvoir comme un certain Kurunziza ?
L'ancien Président et peut être futur Président Azali Assoumani, se dit avoir donné l'exemple d'un dirigeant démocrate et, il réclame non seulement son droit d'auteur, mais aussi le respect de son œuvre. Voici ce qu'avait dit Azali sur ce sujet : « J'ai pensé donner l'exemple mais apparemment ils n'ont rien compris et l'exemple n'est pas suivi. J'avais le pouvoir, j'avais les armes, j'ai fait un coup d'Etat n'est-ce pas ? Pourtant les élections que les instances avaient validées, j'ai accepté. Celles que les instances avaient déclarées perdues, j'ai accepté. [...] Mais lorsqu'on ose faire croire qu'on est premier en étant dernier, l'honnêteté perd ses ailes et on ne peut plus parler d'élection démocratique, libre et transparente.
Moi, je n'aime pas cette popularité. La popularité que j'aime, c'est si le peuple s'exprime de façon transpa-rente. Et s'il faut le forcer pour se prononcer pour dire après qu'on est populaire, je n'en veux pas ». Disait l'ancien Président Azali dans une interview exclusive qu'il avait accordé au journaliste Ahmed Abdallah Mgueni de La Gazette / HZK-Presse.
Pour rappel, le régime Azali et Hamada Madi Boléro (2002-2006) avait perdu presque toutes les élections en faveur des opposants Mzé Soulé Elback, Ahmed Sambi, entre autres. Pourtant, Azali avait tout simplement accepté la volonté du peuple. Respect s'il vous plait.
Oui, soyons républicains, respectons la République, respectons la démocratie et la volonté du peuple comorien. On ne peut pas se doter les méthodes et les pratiques de Kurunziza, tout en se disant démocrate. Le danger du laisser-faire et du laisser-aller, est que celui qui torpille les règles aujourd'hui, torpillera ces mêmes règles en 2021 et en 2026 pour s'éterniser au pouvoir. Notre choix c'est la démocratie, nous sommes en démocratie et nous restons.
Par Mrimdu
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Mamadou, Mouigni et Azali forment le trio final
Le 24/02/2016
Mohamed Ali Soilihi, Mouigni Baraka, Azali Assoumani |
C’est tard dans la nuit, vers 1h 30 du matin de ce mercredi, que la Commission Electorale Nationale Indépendante a finalement proclamé les résultats provisoires des primaires pour l’élection présidentielle, tenues le dimanche 21 février dernier. Mohamed Ali Soilih (UPDC), Mouigni Baraka (RDC) et Azali Assoumani (CRC) sont les trois candidats ayant obtenus le plus de voix, selon la CENI, en vue de l’élection générale du Président de l’Union, censée se dérouler le 10 avril prochain. Des résultats qui doivent être validés par la Cour constitutionnelle après examen des recours en annulation.
La Commission Electorale Nationale Indépendante a proclamé les résultats provisoires des présidentielles très tard dans la soirée du mardi. Après délibération, Mohamed Ali Soilih, le candidat du pouvoir arrive en tête avec 19 541 voix, soit 17,61%. La deuxième place est occupée par le gouverneur sortant de l’île de Ngazidja Mouigni Baraka Said Soilih. Ce dernier comptabilise 16 733 voix soit 15,09%. L’ancien président Azali Assoumani ferme la marche des trois candidats en lice avec 16 596 voix soit 14,96%. Le candidat du parti Juwa, Fahmi Said Ibrahim est relégué à la 4e place avec 16 034 voix, soit un taux de 14,45.
Le candidat du parti RIDJA, Larifou Said arrive en 5e position avec un score de 6795 voix soit 6,12%. Bourhane Hamidou, l’ancien président de l’Assemblée Nationale occupe la 6e place avec 6397, soit 5,77%.
Selon toujours les résultats publiés par la CENI, le maire de la capitale et candidat du parti Orange Mohamed Daoud alias Kiki a obtenu 4662 voix, soit 4,2%. Mahamoud Wadaane ferme la marche des résultats avec 441 voix, soit un taux de 0,4%.
La publication très tardive de ces résultats a contribué à entretenir un climat de tension et de fortes suspicions dans les états-majors des candidats de l’opposition, notamment Fahmi Said Ibrahim (parti Juwa), dénonçant « des manœuvres grossières de fraudes » orchestrées par le pouvoir. Nous y reviendront dans nos prochaines éditions.
Mohamed Youssouf
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Elections 2016 : Maore zappée, les Comores en péril
Le 24/02/2016
Idriss Mohamed, Membre Comité Maoré |
En décembre 2015, on s’interrogeait : « Maore est-elle encore une île comorienne ? ». Car le tour de Maore était sauté sans la moindre protestation des garants de la loi ni des contrôleurs de l’Exécutif, puisque Ikililou a tranché (fin du cycle de la Tournante sans Maore et début d’un nouveau cycle commençant par Ngazidja) sur une question qui ne relevait pas de ses prérogatives de Président de l’Union. Enfin on soulignait le fait que tous les candidats, sans exception, ne faisaient pas figurer dans leur liste respective, de Vice-Président de Maore. Ils ont tous limité l’Union à 3 îles à la grande satisfaction de la France.
La campagne bat son plein depuis plusieurs semaines et rares sont les candidats qui évoquent la question de l’île comorienne de Mayotte. Pire, les drames continuent, un kwasa au moins, chavire toutes les semaines. Mais à ce qu’il semble, les morts et disparus sur le bras de mer Ndzuani / Maore ne provoquent aucune émotion visible sur les gouvernants sortants ni sur la vingtaine de prétendants au trône. En somme on confirme à la France que l’hécatombe continuera comme par le passé, comme durant les vingt dernières années, sans que cela provoque des vagues, comme s’il s’agissait de catastrophes naturelles qui se répètent toutes les semaines.
Certains soutiennent : Maore, c’est une ritournelle sans lendemain, mettons cela de coté et parlons développement. On ignore ainsi que la question de Maore détermine dans une large mesure les destinées du pays. Il ne convient pas de croire qu’il s’agit seulement de défendre l’intégrité territoriale du pays. Il s’agit aussi et peut-être surtout de nos relations avec la France, considérée comme un ami et comme le principal contributeur du pays. Car lorsqu’on examine à fond, les questions économiques et sociales auxquelles le pays est confronté, on y décèle un rôle prépondérant joué par la France, directement ou indirectement. Surtout indirectement via des pressions sur les Gouvernements ou via des Comoriens qui servent la France pour des intérêts égoïstes ou/et qui sont manipulés.
Dans la situation désastreuse actuelle la responsabilité de la France est immense. Triomphe du séparatisme à Maore avec l’appui direct des dirigeants français comme Debré, Messmer,… ; Coup d’Etat à moins d’un mois de la déclaration d’indépendance ; plus de dix ans de règne des mercenaires sous la houlette du français Bob Denard qui a été officiellement reconnu, par les tribunaux français, comme d’utilité publique ; triomphe du séparatisme à Ndzuani avec l’appui direct des bases arrières à Maore et à la Réunion. Sans dédouaner ou mieux, tout en condamnant avec la dernière énergie les gouvernants comoriens qui se sont succédés à la tête de l’Etat, on ne peut pas ne pas considérer l’instabilité créé et maintenu par la France, laquelle instabilité empêche toute politique de progrès économique et social. Le séparatisme insulaire dans sa forme actuelle est un pur produit d’une politique habile menée par une grande puissance qui dispose d’une riche expérience en matière de diviser pour dominer et qui est doté de moyens considérables pour parvenir à ses fins.
L’amitié de la France envers les Comores n’est qu’une stratégie qui permet à l’ambassade de France de mieux s’ingérer dans nos affaires intérieures pour saborder notre développement. Qui ne comprend pas que le développement des 3 îles indépendantes entraînerait inéluctablement la fin du maintien de la France à Maore ? Qui ne voit pas que le principal argument de l’Etat français pour justifier l’annexion de l’île comorienne, c’est la misère épouvantable des 3 îles ? Qui n’entend pas les dirigeants maorais justifier leur démission nationale par la déchéance de l’Etat comorien ?
Au total, la question de l’île comorienne de Mayotte est cardinale et elle devrait amener les candidats à poser la question de nos relations avec la France. Tout en poursuivant fermement la politique comorienne d’un règlement pacifique, force est de reconnaître que les simagrées sur l’amitié et la coopération ont conduit à une impasse (Maore est devenue un département français et une Région ultra périphérique européenne) et à une radicalisation de la position française qui ne reconnaît plus que Mayotte est comorienne (l’ambassadeur de France n’avait-il pas osé déclarer dans une conférence de presse à Mwali que Mayotte est française). Il faut donc changer le fusil d’épaule : abandonner l’idée d’une négociation bilatérale, ne plus parler d’amitié mais de respect mutuel, poursuivre M Balladur devant la Cour Pénale Internationale pour crime contre l’Humanité avec son visa, utiliser toutes les pressions possibles et imaginables sur la scène internationale.
Les Comores peuvent l’emporter, les Comores doivent l’emporter enfin pour pouvoir tourner la page de la descente aux enfers pour passer au développement dans l’unité nationale. C’est l’enjeu principal des présidentielles !
Idriss Mohamed
(07/02/2016)
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Le premier tour de la présidentielle s’est déroulé dans le calme
Le 22/02/2016
Une électrice à Moroni le 21 février 2016. © Ibrahim Youssouf / AFP |
Sur l’île de la Grande-Comore, le premier tour de l'élection présidentielle s'est déroulé dans le calme dimanche. Pour ce tour préliminaire, vingt-cinq candidats sont en lice.
Après un vote qui s’est déroulé dans le calme, le dépouillement des bulletins du premier tour de la présidentielle aux Comores était en cours dimanche soir. Vingt-cinq candidats étaient en lice pour ce scrutin à deux tours, dont un ancien putschiste et un vice-président.
En milieu de soirée, aucun incident majeur n’avait été signalé dans cet archipel de l’Océan Indien.
Un dépouillement à la seule lumière de la bougie
Les différents observateurs ont néanmoins signalé quelques « irrégularités mineures » lors du vote mais dans l’ensemble, le scrutin semble s’être bien passé. Le dépouillement s’est fait dans de nombreux bureaux à la lumière des bougies ou de lampes de camping. Le pays souffre en effet, de graves pénuries d’électricité qui paralysent son économie déjà rubiconde.
À 22H30 (19H30 GMT), la collecte des résultats n’avait toujours pas commencé à l’Assemblée fédérale et aucun procès-verbal, acheminé sous escorte de l’armée, n’avait encore été reçu.
Une présidence tournante
Depuis 2001 et la mise en place de la fédération comorienne, suite aux tentatives séparatistes d’Anjouan et de Mohéli, la constitution prévoit une présidence tournante entre les trois îles membres de l’Union (Anjouan, Grande-Comore, Mohéli). Le président sortant Ikililou Dhoinine, au pouvoir depuis 2010, ne se représente donc pas cette année, conformément à la constitution atypique qui caractérise l’archipel. Ikililou Dhoinine étant originaire de l’île de Mohéli, son remplaçant sera donc de la Grande-Comore.
Les candidats susceptibles de passer au second tour
Parmi les 25 candidats, seule une poignée est susceptibles de passer au second tour prévu le 10 avril, selon les observateurs. Fahmi Saïd Ibrahim apparaît comme l’un des favoris des primaires de la Grande-Comore, en compagnie du candidat Mohamed Ali Soilihi, actuel vice-président et du candidat de la Convention pour le renouveau des Comores (CRC), Azali Assoumani, qui est l’auteur du coup d’État de 1999 et qui est devenu trois ans plus tard, le premier président de l’Union des Comores après avoir géré la transition démocratique du pays.
Deux outsiders pourraient également créer la surprise en passant le premier tour : Mouigni Baraka, gouverneur de la Grande-Comore, et Bourhane Hamidou, un ancien président de l’Assemblée fédérale.
Un contexte de suspicions
Si la campagne s’est déroulée sans incident majeur, « on est dans un contexte où il y a beaucoup de suspicions », a prévenu Nadia Tourqui, consultante à l’ONU pour l’élection. Le retard pris dans la distribution de 25.000 nouvelles cartes électorales et les tensions au sein de la Commission électorale (Ceni), pointée du doigt par la Cour des comptes pour des malversations supposées, ont suscité des inquiétudes parmi les candidats. Le ministère de l’Intérieur a donc interdit tout déplacement entre communes pendant la journée de dimanche, à moins d’être muni d’un laisser-passer officiel. Selon le ministère de l’Intérieur, l’objectif était d' »éviter le double vote ».
Pas de procuration
Samedi, en dernière minute, la Ceni a décidé d’interdire les votes par procuration afin de « préserver la paix ». Selon de nombreux candidats, ces votes sont des source possibles de fraude. Mais selon une source diplomatique, les soupçons de fraudes ne reposent sur rien de tangible.
En plus de dizaines d’observateurs internationaux, une « plateforme de veille électorale », à l’initiative de la société civile comorienne, a déployé 425 personnes sur le terrain.
À Moroni, sur une dizaine de bureaux de vote visités, les électeurs votaient dans trois bureaux vers 07h30 (04h30 GMT), soit une demi-heure après l’ouverture officielle du scrutin. À 14H00, le taux de participation pour la présidentielle était de 40%, selon cette même source diplomatique.
Des programmes (quasi) identiques
Les programmes des 25 candidats sont quasi identiques. Qu’il s’agisse de restructurer l’État et son administration pléthorique pour assainir les dépenses publiques ou de lancer la nécessaire diversification créatrice de richesse et d’emplois dans un pays où un habitant sur deux est au chômage, les différents candidats ont donc fait de la relance économique la priorité de leurs programmes, avec la lutte contre la corruption. Leurs programmes sont également axés sur la gratuité des soins, l’enseignement ou encore l’amélioration d’infrastructures en ruine.
Un premier tour réservé aux électeurs de la Grande-Comore
Dans le cadre de la constitution atypique de l’Union des Comores, seuls les 159.000 électeurs de la Grande-Comore étaient appelés à voter au premier tour de la présidentielle. Au second tour, c’est l’ensemble des 301.000 électeurs de l’Union qui iront voter.
Le premier tour de la présidentielle était couplé dimanche avec les élections des gouverneurs des trois îles, pour lesquelles l’ensemble du corps électoral était mobilisé. Rendez-vous pour le second tour, prévu le 10 avril.
Par Jeune Afrique
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