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La résolution de Syrte
Le 01/04/2010
Pour les autorités comoriennes, ce résultat probant peut avoir vertu d'un retour indiscuté sur une scène arabe pour pallier les insuffisances et les interférences de l'OIF qui devient pour elles encombrante. Pourtant, ce n'est pas le cas. Le Secrétariat général de la Ligue Arabe, un simple appareil administratif ne fait que tenter de faire les yeux doux à un Sambi, un Chef d'Etat arabe qui est au service d'une autre puissance régionale, considérée comme l'ennemie de taille de la famille arabe après Israël.
En réalité, les résolutions de la Ligue, au sujet des Comores dépassent la trentaine mais aucun mécanisme réel de suivi n'est mis en place pour s'occuper des dossiers de ce pays intrus et gênant. Hier, la diplomatie comorienne de Djohar avait opté pour un rapprochement avec Israël et, aujourd'hui, celle de Sambi œuvre et travaille pour des intérêts iraniens dans la région. Dans les deux cas de figures, c'est entre la peste et le choléra que se joue le tango.
La résolution de Syrte est une résolution de forme et n'en pouvait être autrement dans un espace où la démocratie est déficitaire. Comment, le Guide de la Révolution libyenne, au pouvoir avant la naissance de l'actuel Ministre comorien des Affaires Étrangères, par acclamation pouvait s'opposer à une prolongation de deux ans du mandat de Sambi à un moment où seules les Comores et la Somalie connaissent la notion de vote, de rotation et de tournante? Une telle décision aurait été absurde. En tout cas, ce n'est pas étrange car l'Organisation pan-arabe était en 1999 la première Organisation internationale à légitimer le coup d'Etat militaire aux Comores. Cela, n'a pas empêché la Communauté internationale à bouder le régime de Moroni et à le contraindre à négocier avec les différentes parties impliquées dans la double crise aux Comores.
Aussi, cette résolution qui coïncide avec l'envoi in catimini d'une cinquantaine de mercenaires libyens aux Comores pour, dit-on, récompenser un pays qui est restée fidèle à la Libye par rapport à ses agissements politiques en Afrique, au détriment de la coopération entre les Comores et l'Afrique du Sud.
Quelle serait réellement la portée de cette résolution qui salue la mise en place du Congrès qui n'est pas une Assemblée constituante, qui constate l'échec du dialogue inter comorien du 7 mars 2010 et qui salue également le décret présidentiel du 29 mars 2010 portant convocation dudit congrès ? Ce document de référence pour la propagande du gouvernement comorien, mis à mal par l'Opposition et l'île de Mohéli, est tout sauf une résolution telle que celles adoptées par les mêmes instances au sujet de la Palestine, de la Somalie ou du Soudan.
Sur la forme, elle n'est ni politique, ni juridique ni économique mais plutôt un conte de fées, à l'instar de « mille et une nuit ». La seule chose omise est la vente de la citoyenneté comorienne à la mafia arabe.
Sur le fonds, Sambi ne doit pas se réjouir vite si l'on prend en considération les milliers de résolutions adoptées par la Ligue Arabe au sujet de la Palestine, du Golan, de la Somalie et du Darfour. Ce que Sambi semble oublier, c'est la citation d'Adélaïde A., je cite :
Un à un, les grains de sable s'écoulent,
Un à un les moments passent ;
Certains vont, certains viennent ;
Ne tentez point de tous les saisir.
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La LEA adopte une résolution de complaisance à l’égard du pouvoir comorien
Le 01/04/2010
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| Le SG de la Ligue arabe, Amr Moussa (à gauche) et le libyen Kadaffi |
Tout d’abord et de façon étrange, à travers sa résolution sur l’Union des Comores, la LEA "confirme son désir de rétablir l’Unité et la souveraineté de l’Union des Comores". "Rétablir", comme si elle reconnaissait en sourdine que cette "unité" et cette "souveraineté" étaient de nouveau perdues ou en péril.
Ensuite, elle déclare "apprécier les efforts conjoints de la Ligue des Etats arabes , de l’Union africaine, des Nations unies et des pays de la région, relatifs au suivi de la mise en exécution de l’Accord de réconciliation nationale", et "invite la Ligue arabe, la communauté internationale et régionale et les pays qui s’occupent du dossier sur la situation aux Comores, à poursuivre leurs efforts à cet effet".
Les émissaires des pays de la LEA aux Comores ne savent peut-être pas que ces "Accords de réconciliation nationale", de l’avis du gouvernement comorien, n’ont plus droit de cité. En effet dans sa réposne au ministère français des affaires étrangères qui se disait inquiet de la situation aux comores, le gouvernement comorien avait répondu que « les accords de Fomboni ont toujours été respectés, mais ne devraient pas, en réalité, constituer aujourd'hui la principale référence dès lors que les objectifs auxquels ils concouraient, ont déjà été atteints ».
La résolution du sommet panarabe dit saluer "les résultats des élections législatives libres et transparentes qui se sont déroulées en Union des Comores en décembre 2009, et ses résultats positifs par rapport à la mise en place des institutions de l’Etat" et la "mise en place du congrès composé par les députés de l’Union et les Conseillers des Iles". Ce même salut va au "décret présidentiel du 29 mars 2010 portant convocation dudit congrès, lequel a débuté effectivement ses travaux le 1er mars 2010 et a fixé dans sa première séance la date de la tenue des élections du président de l’Union des Comores et des gouverneurs des Iles au 27 novembre 2011". Celui-là même qui a été fustigé par l’Union Africaine et l’Organisation Internationale de la Francophonie.
Mais, de nouveau, la contradiction avec le discours des autorités comoriennes s’invite lorsque la fameuse résolution fait savoir que "les prérogatives" de ce congrès sont "la fixation de la date de l’harmonisation du calendrier des élections du président de l’Union et des gouverneurs des îles conformément à la constitution, et suite à l’échec du dialogue inter-comorien qui s’est tenu le 7/3/2009 avec le concours de la communauté internationale avec la participation de la Ligue des Etats arabes pour examiner avec toutes les parties comoriennes la question du partage des compétences, de l’harmonisation des élections, de la révision et de la modification de quelques articles de la constitution et ce, pour un meilleur fonctionnement des institutions comoriennes…".
La LEA reconnaît donc que le dialogue inter-comorien a été un fiasco, contrairement au président Sambi qui le brandit à toute occasion comme un permis de validation.
Alain Fogriot
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Cruelle destinée
Le 27/03/2010
Aux agents à pas cadencés, une quarantaine d’ombres sort discrètement des profondeurs de la nuit, poussant en catimini une barque, un Kwassa d’à peine 5mètres supposé vaincre en ce mois de janvier, les vagues de l’océan indien. Cette nuit est une nuit particulière, unique dirait-on, pourtant typique de ces périodes de décadence où l’espérance d’une vie meilleure l’emporte quelques soient les risques, les circonstances.
Le contingent débouche sur une lugubre clairière des côtes Anjouanaises. Ceux-là ne sont guère les premiers et ne seront guère les derniers; ils sont parmi ces centaines de Comoriens qui vont chaque année au péril de leur vie, en quête de leur patrimoine séquestré (...)
Dans cette nuit bannie des temps, le vent souffle atrocement il semble faire tout ce qui est en son pouvoir pour dissuader l’entame du périlleux voyage. Quand à la lune, elle a quasiment disparu, on dirait qu’elle fait déjà son deuil. Le petit cercueil flottant est mis à flot.
A son bord se sont amoncelés les « élus du sort »
Avant de mettre le cap, la rituelle prière. Celle-ci finie, les misérables engins servant de moteur sont mis en état de marche en route vers la FELICITE.
TA4, Mouigni Baraka
Sambi, paniqué, s'attaque aux libertés publiques*
Le 26/03/2010
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| Le président comorien, Ahmed Abdallah Mohamed Sambi |
Aujourd'hui, alors qu'une forte délégation composée de membres de l'Opposition devait se rendre à Mohéli pour participer à un grand rassemblement, dans le cadre de la mobilisation de la convergence de mai 2010, elle s'est vue notifiée par toutes les agences de voyage sur place que le voyage ne peut pas avoir lieu car tous les avions ont été réquisitionnés par le gouvernement. Pour en faire quoi ? Peu importe ! La délégation qui a décidé de contourner les manœuvres du gouvernement s'est dirigée vers Chindini pour faire le voyage à bord des kwassa kwassa. Dommage ! Un comité d'accueil composé des forces de l'ordre l'attendait au port de Chindini pour lui notifier que non seulement,il n'y aura pas de voyage pour Chindini mais les membres de l'Opposition ayant souhaité faire le voyage sont conduits, directement au Commissariat central de Police à Moroni.
Par ailleurs, l'Opposition qui devait se rendre le samedi prochain à Addis-Abéba au siège de l'Union africaine a été informé hier par Mourad Taiti, chef du Bureau de liaison de l'Union Africaine à Moroni que le gouvernement comorien par le truchement du Directeur de Cabinet du Ministre des Affaires Etrangères des Comores s'oppose à tout voyage de l'Opposition à Addis Abeba. Selon la note du Ministère des Affaires Etrangères, au cas où le diplomate africain tenterait de faciliter ce voyage, il sera immédiatement déclaré persona non grata aux Comores.
Comment peut on encourager un consensus dans un processus à sens unique ? Le gouvernement de Sambi a-t-il décidé d'imposer un état de siège ou a-t-il tout simplement peur de l'Opposition ?
*Le titre est du blog
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La connexion à haut débit bientôt disponible
Le 26/03/2010
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| Société comorienne des télécommunications, Comores Télécoms |
Selon M. Abdou, la pose de la fibre optique sera effectuée par une équipe de douze plongeurs étrangers spécialisés dans la pose des câbles sous-marins et qui se chargeront du raccordement aux installations de Comores Télécoms.
"Après les travaux d'installation, suivra une assez longue période d'essai avant le lancement officiel de la connexion haut débit au mois de juillet prochain", a précisé Ahmed Abdou.
Pour le directeur technique de la société comorienne des télécommunications, les avantages à tirer de ce projet "sont énormes".
"Les consommateurs, a-t-il assuré, bénéficieront de services améliorés et de frais de communication plus bas".
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deux expressions s'opposent dans ce texte : "espérance d'une vie meilleure" et ; "en quête de leur patrimoine séquestré" . C'est donc reconnaitre que le patrimoine séquestré a évolué beaucoup mieux que le patrimoine indépendant accroché aux subsides internationaux et en butte à des querelles incessantes comme l'époque des "sultans batailleurs"