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Quai d'Orsay : " évitez les Comores en avril et mai 2010 "
Le 12/04/2010
Ministre des Affaires Etrangères français, Bernard Krouchner |
Le Quai d'Orsay vient de publier une recommandation concernant les voyages aux Comores. "Toute personne n’ayant pas de raison impérieuse -familiale ou professionnelle- de se rendre à Mohéli est invitée à s’abstenir de s’y rendre dans les prochaines semaines, en raison de la situation tendue dans cette île".
Le Quai d'Orsay vient de publier une recommandation concernant les voyages aux Comores.
" Toute personne n’ayant pas de raison impérieuse -familiale ou professionnelle- de se rendre à Mohéli est invitée à s’abstenir de s’y rendre dans les prochaines semaines, en raison de la situation tendue dans cette île", insiste le ministère des Affaires étrangères sur son site Internet consacré aux conseils aux voyageurs.
Cette recommandation fait écho à la situation politique de plus en plus tendue des Comores à l’approche du 26 mai 2010. Pour l’opposition politique comorienne, cette date marque la fin officielle du mandat du Président Sambi, récemment prolongé jusqu’en novembre 2011.
" Les Français qui se trouveraient de passage aux Comores, quelle que soit l’île, sont vivement invités à se faire connaître auprès du consulat de France à Moroni ou Anjouan", conseille le Quai d'Orsay.
Le Quai d'Orsay
Mohéli: « Nous voulons imposer notre droit d’être comoriens »
Le 12/04/2010
Entre d’un coté les partisans de la mouvance présidentielle et de l’autre l’opposition, la tension a été très vive dans la journée de ce vendredi 9 avril, pour accueillir chaleureusement la communauté internationale conduite par le Commissaire à la Paix et à la sécurité de l’Union africaine. Nul n’était capable de maitriser la situation, personne ne savait ce qu’il allait se passer au fil des heures d’une journée placée sous haute vigilance.
D’abord l’avion qui a conduit Ramtane Lamamra avec toute la délégation de la communauté internationale fut obligé de rebrousser chemin pour cause d’insécurité à l’aéroport de Bandar es Salam. Ici plusieurs centaines de militants de l’opposition, au rythme des musiques traditionnelles, sont venus accueillir en fanfare la délégation. « L’arrivée à Mohéli de Lamamra nous réconforte et nous rassure » pouvait-on lire sur l’une des banderoles brandies par les femmes, les jeunes quant à eux ils ont chacun une pancarte signée par le parti Ridja où on lisait « rilemewa ne ze ndzaya rilemewa ne ze ndrabo, SAMBI na lawé en mai 2010 ».
C’est lorsque le ministre de l’équipement Elarif Oukacha, arrivé dans l’ile la veille en passant par Chindini, faute de place d’avion, a-t-on appris de sources concordantes, a voulu avec certaines autorités du pouvoir central, être parmi ceux qui vont accueillir ces diplomates et prendre les fauteuils de devant prévus pour une petite réception, que la tension monte d’un cran. « Un militaire m’a confirmé que l’avion ne vient plus et j’ai pris le micro pour appeler les gens à retourner en ville » s’explique Assane Massound un des militants pour le 26 mai 2010.
« Moi personnellement, compte tenu de la tournure de la situation j’avais préféré pour des raisons de sécurité, que l’avion n’atterrisse pas » a-t-il ajouté. Finalement le ministre Oukacha et consorts sont écartés, et l’avion malgré l’alerte a atterri.
« Cette délégation que vous voyez là, nous allons lui dire que nous sommes fatigués des pourparlers qui n’aboutissent à rien, il reste 47 jours à Sambi nous ne demandons que le calendrier pour les élections, rien que ça et nous vous dirons ensuite cet après midi, ce qu’il en sortira » harangua la foule, Hamada Madi Bolero, en langue nationale à la descente d’avion de cette délégation.
M. Lamamra accompagné de José F. Madeira, des ambassadeurs de France, d’Afrique du Sud, de Chine, de Lybie, des représentants de la Ligue arabe et du Système des Nations unies et d’autres diplomates, sont accueillis en premier lieu par le chef de l’exécutif de l’ile. « Nous sommes membres de la famille africaine, des musulmans donc ce n’est pas surprenant à un moment particulier si nous sommes là… » dira le commissaire à la paix et à la sécurité de l’Ua, Ramtane Lamamra à la sortie de leur entretien avec le patron de l’ile, en fin de matinée.
« Nous sommes venus lever les malentendus et rapprocher les points de vue » précise-t-il. « Notre entretien avec le gouverneur a été très utile et très prometteur, les points de vue sont entrain de se rapprocher » a-t-il indiqué avant de rappeler que la communauté internationale ne peut pas aider si les comoriens ne s’aident pas eux mêmes. Une façon pour le diplomate d’appeler les comoriens à privilégier les compromis dans la résolution de cette crise politique.
Direction ensuite à l’auberge Les Abouts. Il est 10h, ici la délégation de la communauté internationale rencontre l’opposition et selon des membres de la Convergence pour mai 2010, il n’est pas question que les gens de la mouvance présidentielle rencontrent cette délégation ici, car ils l’ont déjà fait à Ngazidja, « s’ils sont à Mohéli c’est pour nous » a lancé un d’eux. Cette option a failli envenimer la situation car des manifestants se sont interposés entre le local de la coordination où se trouvaient les autorités de la mouvance et l’auberge les Abouts pour empêcher cette rencontre, des barricades sont même montées jusqu’au centre ville sans que personne ne sache la raison.
L’heure de la prière de vendredi a permis la dispersion de la foule. Vers 14h, les ministres Oukacha et Fouad, le coordinateur Said Ali Dahalane avec d’autres cadres proches du pouvoir central, ont fait tranquillement leur entrée à l’auberge les Abouts mais la rencontre a du être écourtée, à cause des perturbations des manifestants qui ont pu franchir le portail de l’hôtel, jusqu’à la salle où se tenait la rencontre.
« On s’est vite compris, parce qu’ils savent qu’à partir du 26 mai notre pays n’aura pas de président légitime. Et puisque c’est impossible d’organiser les élections avant cette date, une rencontre dans les meilleurs délais pour fixer le calendrier des élections et les outils nécessaires du suivi est prévu » dira Bolero après leur rencontre avec les représentants de la communauté internationale.
« Mohéli n’a pas besoin d’un débat autre que le calendrier électoral. Nous voulons imposer notre droit d’être comoriens » a-t-il ajouté. Les femmes ont été représentées par Hadidja Mansour et les jeunes par Aboulkhairi Ali Mbaraka qui a soutenu dans son intervention devant ces diplomates que les accords de Fomboni « constituent la pierre angulaire de la consolidation de la paix dans ce pays ». La délégation a pris l’avion vers 15h pour Moroni et a laissé derrière eux une capitale où la circulation en voiture est presque impossible.
D’abord l’avion qui a conduit Ramtane Lamamra avec toute la délégation de la communauté internationale fut obligé de rebrousser chemin pour cause d’insécurité à l’aéroport de Bandar es Salam. Ici plusieurs centaines de militants de l’opposition, au rythme des musiques traditionnelles, sont venus accueillir en fanfare la délégation. « L’arrivée à Mohéli de Lamamra nous réconforte et nous rassure » pouvait-on lire sur l’une des banderoles brandies par les femmes, les jeunes quant à eux ils ont chacun une pancarte signée par le parti Ridja où on lisait « rilemewa ne ze ndzaya rilemewa ne ze ndrabo, SAMBI na lawé en mai 2010 ».
C’est lorsque le ministre de l’équipement Elarif Oukacha, arrivé dans l’ile la veille en passant par Chindini, faute de place d’avion, a-t-on appris de sources concordantes, a voulu avec certaines autorités du pouvoir central, être parmi ceux qui vont accueillir ces diplomates et prendre les fauteuils de devant prévus pour une petite réception, que la tension monte d’un cran. « Un militaire m’a confirmé que l’avion ne vient plus et j’ai pris le micro pour appeler les gens à retourner en ville » s’explique Assane Massound un des militants pour le 26 mai 2010.
« Moi personnellement, compte tenu de la tournure de la situation j’avais préféré pour des raisons de sécurité, que l’avion n’atterrisse pas » a-t-il ajouté. Finalement le ministre Oukacha et consorts sont écartés, et l’avion malgré l’alerte a atterri.
« Cette délégation que vous voyez là, nous allons lui dire que nous sommes fatigués des pourparlers qui n’aboutissent à rien, il reste 47 jours à Sambi nous ne demandons que le calendrier pour les élections, rien que ça et nous vous dirons ensuite cet après midi, ce qu’il en sortira » harangua la foule, Hamada Madi Bolero, en langue nationale à la descente d’avion de cette délégation.
M. Lamamra accompagné de José F. Madeira, des ambassadeurs de France, d’Afrique du Sud, de Chine, de Lybie, des représentants de la Ligue arabe et du Système des Nations unies et d’autres diplomates, sont accueillis en premier lieu par le chef de l’exécutif de l’ile. « Nous sommes membres de la famille africaine, des musulmans donc ce n’est pas surprenant à un moment particulier si nous sommes là… » dira le commissaire à la paix et à la sécurité de l’Ua, Ramtane Lamamra à la sortie de leur entretien avec le patron de l’ile, en fin de matinée.
« Nous sommes venus lever les malentendus et rapprocher les points de vue » précise-t-il. « Notre entretien avec le gouverneur a été très utile et très prometteur, les points de vue sont entrain de se rapprocher » a-t-il indiqué avant de rappeler que la communauté internationale ne peut pas aider si les comoriens ne s’aident pas eux mêmes. Une façon pour le diplomate d’appeler les comoriens à privilégier les compromis dans la résolution de cette crise politique.
Direction ensuite à l’auberge Les Abouts. Il est 10h, ici la délégation de la communauté internationale rencontre l’opposition et selon des membres de la Convergence pour mai 2010, il n’est pas question que les gens de la mouvance présidentielle rencontrent cette délégation ici, car ils l’ont déjà fait à Ngazidja, « s’ils sont à Mohéli c’est pour nous » a lancé un d’eux. Cette option a failli envenimer la situation car des manifestants se sont interposés entre le local de la coordination où se trouvaient les autorités de la mouvance et l’auberge les Abouts pour empêcher cette rencontre, des barricades sont même montées jusqu’au centre ville sans que personne ne sache la raison.
L’heure de la prière de vendredi a permis la dispersion de la foule. Vers 14h, les ministres Oukacha et Fouad, le coordinateur Said Ali Dahalane avec d’autres cadres proches du pouvoir central, ont fait tranquillement leur entrée à l’auberge les Abouts mais la rencontre a du être écourtée, à cause des perturbations des manifestants qui ont pu franchir le portail de l’hôtel, jusqu’à la salle où se tenait la rencontre.
« On s’est vite compris, parce qu’ils savent qu’à partir du 26 mai notre pays n’aura pas de président légitime. Et puisque c’est impossible d’organiser les élections avant cette date, une rencontre dans les meilleurs délais pour fixer le calendrier des élections et les outils nécessaires du suivi est prévu » dira Bolero après leur rencontre avec les représentants de la communauté internationale.
« Mohéli n’a pas besoin d’un débat autre que le calendrier électoral. Nous voulons imposer notre droit d’être comoriens » a-t-il ajouté. Les femmes ont été représentées par Hadidja Mansour et les jeunes par Aboulkhairi Ali Mbaraka qui a soutenu dans son intervention devant ces diplomates que les accords de Fomboni « constituent la pierre angulaire de la consolidation de la paix dans ce pays ». La délégation a pris l’avion vers 15h pour Moroni et a laissé derrière eux une capitale où la circulation en voiture est presque impossible.
Mouayad Salim
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Vers un nouveau calendrier électoral, selon le Commissaire de l'UA
Le 11/04/2010
M. LAMAMRA : C’est une visite qui, de mon point de vue, est très positive. Vous voyez la durée de cette audience de synthèse et de récapitulation dont vient de m’honorer Son Excellence le Président de l’Union, à quel point il y a beaucoup de choses à dire et il y a beaucoup de choses à faire. Egalement je pense qu’il est permis de faire une évaluation positive de ce séjour. C’est un séjour qui aura été court, je le regrette et je promets qu’il y aura d’autres séjours plus longs, mais c’est un séjour qui aura été de mon avis très dense, et aussi très productif.
QUESTION: Si vous êtes là c’est que la prolongation du mandat du Président a crée une certaine incompréhension que certains appellent une crise. Sur cette question précise de la prolongation du mandat du Président, à quelle conclusion vous êtes parvenu avec ceux qui contestent cette prolongation ?
M. LAMAMRA : Vous savez, il y a une cohérence d’ensemble dans l’action de l’Union Africaine à l’égard de l’un de ses Etats membres importants qu’est l’Union des Comores. Il y a eu un accompagnement fidèle tout au long de ces dernières années. Aujourd’hui nous sommes dans une séquence de la vie de la Nation comorienne qui a des institutions, qui a des processus constitutionnels, une séquence au cours de laquelle il y a un certain nombre de questionnements. Il y a une demande de dialogue, une demande de communication, il y a même peut être un appel à la pédagogie. Mettons que nous y avons contribué à travers tous nos contacts, à travers tout ce qu’on a pu avoir comme échanges, très ouverts, très fructueux, très sincères avec l’ensemble des sensibilités que nous avons eu le privilège de rencontrer. Je m’arrêterai très rapidement ici à Mohéli où nous avons eu une expérience inoubliable à l’occasion de notre visite dans la journée d’hier. Je voudrais saisis cette occasion, de cette institution qui incarne à la fois l’unité de la Nation et la légitimité de l’Etat comorien, pour dire aussi bien aux autorités qu’à la population qui nous ont fait l’amitié et la fraternité de nous accueillir chaleureusement, que les préoccupations qui sont exprimées, les questions qui ont été soulevées, ont été dûment portées à la haute attention du Chef de l’Etat et je crois que le Chef de l’Etat, de part la légitimité qu’il incarne est à même de réagir positivement à ces questions et à ses préoccupations.
Et d’ailleurs je saisis cette occasion pour vous dire, je crois avec la permission de Son Excellence le Président, représenté ici par mon frère le Ministre, que le Chef de l’Etat, prendra l’initiative d’inviter à un dialogue, d’inviter les Chefs des exécutifs des îles à un dialogue sous son autorité et sa supervision et ce dialogue qui devrait intervenir très rapidement verra la participation de l’Union Africaine en terme de facilitation. Il s’agit d’un dialogue dans les institutions, dans le respect des institutions, dans le respect des processus constitutionnels de ce pays et ce dialogue permettra de lever les incompréhensions et les questionnements et en particulier sur la question fondamentale du respect de la tournante. Mohéli a le droit d’exercer ou de faire accéder l’une de ses filles ou l’un de ses fils à la magistrature suprême de l’Union des Comores et personne, absolument personne, ne remet en cause ce principe, ne remet en cause à la fois la validité de ce principe et le droit de Mohéli d’accéder à la magistrature suprême.
QUESTION: C’est le congrès qui a décidé de cette prolongation, est ce que ses conclusions sont remises en cause ou pas ?
M. LAMAMRA : Du point de vue de l’Union Africaine, il appartient aux institutions légitimes de l’Union des Comores de traiter des questions relatives à la constitutionnalité des processus politiques qui se développent dans le pays. Et pour nous, à moins que et sauf dans le cas où la Cour constitutionnelle en décide autrement, nous sommes ici dans un processus et dans une perspective de mise en œuvre constitutionnelle d’une réforme constitutionnelle qui est valide, la validité étant comme je vous l’indiquais, de la compétence de la Cour constitutionnelle et non pas d’institutions autres et non pas d’organisations internationales, certainement. Par ce que nous sommes respectueux de la souveraineté de l’Union des Comores, l’un de nos Etats membres et nous considérons donc que c’est le fonctionnement normal des institutions qui est garant de la stabilité et de la paix, de la réconciliation dans le pays pour lesquels, comme vous le savez, nous sommes ici et nous restons donc dans cet état d’esprit pour lequel nous nous sommes beaucoup investis et nous restons donc dans cet état d’esprit.
QUESTION: Etes vous optimiste ?
M. LAMAMRA : Je suis résolument optimiste ; je le suis de nature déjà, mais avec tous les entretiens que j’ai eus, toutes les assurances que j’ai obtenues, tous les encouragements, également, Mohéli, je dois dire également la Grande-Comore, et nous avons également eu le privilège d’avoir un très long entretien avec le Chef de l’exécutif de la Grande-Comore et je puis vous assurer que non seulement nous avons été encouragé dans ce que nous faisons, mais nous avons également recueilli le sentiment que tous ces Chefs d’exécutifs sont aujourd’hui à l’écoute de Son Excellence le Président de l’Union et prêts à répondre à un invitation de sa part à engager ce dialogue qui, je dois le préciser, n’est pas un dialogue ouvert et un dialogue qui devrait porter sur des questions que les processus politiques et constitutionnels ont déjà réglés, mais, un dialogue qui tend à mettre au point, de manière consensuelle, un chronogramme de mise en œuvre de la tournante par la préparation d’élections qui se feraient à travers les étapes qui vous sont connues, des étapes qui doivent garantir la participation optimale, la préparation de toutes les conditions de succès de cette consultation.
QUESTION: C’était la proposition de l’Union Africaine le dialogue, ou bien l’Union Africaine a une autre position ?
Non nous sommes toujours pour le dialogue, mais je dois dire également qu’à ma première audience avec Son Excellence le Président de l’Union, il m’a déclaré sans le moindre doute qu’il était prêt à ce dialogue. Donc, il ne s’agit pas de prendre la paternité de cette idée alors que le Chef de l’Etat a toujours été acquis au dialogue.
QUESTION: Monsieur le Commissaire, certains stipulent que l’initiative d’un gouvernement d’union nationale pourrait faire sortir le pays du gouffre et marasme politique, que diriez-vous à cet égard ?
M. LAMAMRA : Nous répondons ce que j’ai toujours dit que des institutions légitimes qui sont en place et que c’est dans le cadre de ces institutions que nous devons pouvoir aller vers cette application consensuelle de la réforme constitutionnelle, aller vers un calendrier qui soit agrée par tous et qui objectivement un calendrier qui répond à des besoins et qui prend en charge les préoccupations de toutes les parties. Merci.
Source: Beit-salam
QUESTION: Si vous êtes là c’est que la prolongation du mandat du Président a crée une certaine incompréhension que certains appellent une crise. Sur cette question précise de la prolongation du mandat du Président, à quelle conclusion vous êtes parvenu avec ceux qui contestent cette prolongation ?
M. LAMAMRA : Vous savez, il y a une cohérence d’ensemble dans l’action de l’Union Africaine à l’égard de l’un de ses Etats membres importants qu’est l’Union des Comores. Il y a eu un accompagnement fidèle tout au long de ces dernières années. Aujourd’hui nous sommes dans une séquence de la vie de la Nation comorienne qui a des institutions, qui a des processus constitutionnels, une séquence au cours de laquelle il y a un certain nombre de questionnements. Il y a une demande de dialogue, une demande de communication, il y a même peut être un appel à la pédagogie. Mettons que nous y avons contribué à travers tous nos contacts, à travers tout ce qu’on a pu avoir comme échanges, très ouverts, très fructueux, très sincères avec l’ensemble des sensibilités que nous avons eu le privilège de rencontrer. Je m’arrêterai très rapidement ici à Mohéli où nous avons eu une expérience inoubliable à l’occasion de notre visite dans la journée d’hier. Je voudrais saisis cette occasion, de cette institution qui incarne à la fois l’unité de la Nation et la légitimité de l’Etat comorien, pour dire aussi bien aux autorités qu’à la population qui nous ont fait l’amitié et la fraternité de nous accueillir chaleureusement, que les préoccupations qui sont exprimées, les questions qui ont été soulevées, ont été dûment portées à la haute attention du Chef de l’Etat et je crois que le Chef de l’Etat, de part la légitimité qu’il incarne est à même de réagir positivement à ces questions et à ses préoccupations.
Et d’ailleurs je saisis cette occasion pour vous dire, je crois avec la permission de Son Excellence le Président, représenté ici par mon frère le Ministre, que le Chef de l’Etat, prendra l’initiative d’inviter à un dialogue, d’inviter les Chefs des exécutifs des îles à un dialogue sous son autorité et sa supervision et ce dialogue qui devrait intervenir très rapidement verra la participation de l’Union Africaine en terme de facilitation. Il s’agit d’un dialogue dans les institutions, dans le respect des institutions, dans le respect des processus constitutionnels de ce pays et ce dialogue permettra de lever les incompréhensions et les questionnements et en particulier sur la question fondamentale du respect de la tournante. Mohéli a le droit d’exercer ou de faire accéder l’une de ses filles ou l’un de ses fils à la magistrature suprême de l’Union des Comores et personne, absolument personne, ne remet en cause ce principe, ne remet en cause à la fois la validité de ce principe et le droit de Mohéli d’accéder à la magistrature suprême.
QUESTION: C’est le congrès qui a décidé de cette prolongation, est ce que ses conclusions sont remises en cause ou pas ?
M. LAMAMRA : Du point de vue de l’Union Africaine, il appartient aux institutions légitimes de l’Union des Comores de traiter des questions relatives à la constitutionnalité des processus politiques qui se développent dans le pays. Et pour nous, à moins que et sauf dans le cas où la Cour constitutionnelle en décide autrement, nous sommes ici dans un processus et dans une perspective de mise en œuvre constitutionnelle d’une réforme constitutionnelle qui est valide, la validité étant comme je vous l’indiquais, de la compétence de la Cour constitutionnelle et non pas d’institutions autres et non pas d’organisations internationales, certainement. Par ce que nous sommes respectueux de la souveraineté de l’Union des Comores, l’un de nos Etats membres et nous considérons donc que c’est le fonctionnement normal des institutions qui est garant de la stabilité et de la paix, de la réconciliation dans le pays pour lesquels, comme vous le savez, nous sommes ici et nous restons donc dans cet état d’esprit pour lequel nous nous sommes beaucoup investis et nous restons donc dans cet état d’esprit.
QUESTION: Etes vous optimiste ?
M. LAMAMRA : Je suis résolument optimiste ; je le suis de nature déjà, mais avec tous les entretiens que j’ai eus, toutes les assurances que j’ai obtenues, tous les encouragements, également, Mohéli, je dois dire également la Grande-Comore, et nous avons également eu le privilège d’avoir un très long entretien avec le Chef de l’exécutif de la Grande-Comore et je puis vous assurer que non seulement nous avons été encouragé dans ce que nous faisons, mais nous avons également recueilli le sentiment que tous ces Chefs d’exécutifs sont aujourd’hui à l’écoute de Son Excellence le Président de l’Union et prêts à répondre à un invitation de sa part à engager ce dialogue qui, je dois le préciser, n’est pas un dialogue ouvert et un dialogue qui devrait porter sur des questions que les processus politiques et constitutionnels ont déjà réglés, mais, un dialogue qui tend à mettre au point, de manière consensuelle, un chronogramme de mise en œuvre de la tournante par la préparation d’élections qui se feraient à travers les étapes qui vous sont connues, des étapes qui doivent garantir la participation optimale, la préparation de toutes les conditions de succès de cette consultation.
QUESTION: C’était la proposition de l’Union Africaine le dialogue, ou bien l’Union Africaine a une autre position ?
Non nous sommes toujours pour le dialogue, mais je dois dire également qu’à ma première audience avec Son Excellence le Président de l’Union, il m’a déclaré sans le moindre doute qu’il était prêt à ce dialogue. Donc, il ne s’agit pas de prendre la paternité de cette idée alors que le Chef de l’Etat a toujours été acquis au dialogue.
QUESTION: Monsieur le Commissaire, certains stipulent que l’initiative d’un gouvernement d’union nationale pourrait faire sortir le pays du gouffre et marasme politique, que diriez-vous à cet égard ?
M. LAMAMRA : Nous répondons ce que j’ai toujours dit que des institutions légitimes qui sont en place et que c’est dans le cadre de ces institutions que nous devons pouvoir aller vers cette application consensuelle de la réforme constitutionnelle, aller vers un calendrier qui soit agrée par tous et qui objectivement un calendrier qui répond à des besoins et qui prend en charge les préoccupations de toutes les parties. Merci.
Source: Beit-salam
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Lettre ouverte au Président Ahmed Abdallah Sambi (Par Me Larifou)
Le 11/04/2010
Excellence M. le président,
La décision de Monsieur Mohamed Ahmed Abdallah SAMBI, Président de l’Union des Comores, de faire prolonger de 18 mois son mandat de 4ans ouvre la perspective d’une nouvelle crise politique, institutionnelle et séparatiste dans l’archipel.
Déjà, les arrestations des journalistes, les poursuites judiciaires contre certains dirigeants de l’opposition et contre la porte parole du Mouvement des femmes de Mohéli qui manifestaient pacifiquement pour demander la tenue des élections présidentielles dans les termes des textes fondateurs de l’Union des Comores sont des preuves de la détérioration progressive des libertés et du glissement de notre pays vers une véritable dictature et vers l’arbitraire.
C’est dans ce contexte que les autorités tentent de démanteler l’Armée Nationale de Développement (AND) pour installer des militaires étrangers, originaires des puissances radicales. Cette situation suscite l’inquiétude de la population et de la classe politique. Elle encourage les troubles, fragilise le processus de démocratisation de la vie politique aux Comores et remet en cause les acquis de réconciliation.
Conscient des conséquences qui pourraient en résulter, j’ai cru de mon devoir de rappeler à la communauté internationale à ses engagements envers notre pays. Quant à nous, comoriens, il nous faut assumer notre part de responsabilité, nous mobiliser pour l’avenir de notre pays et sortir notre population de la misère.
A Monsieur le Président SAMBI,
Je suis certain que la prolongation de votre mandat n’est pas une fin en soi. C’est une initiative que vous avez cru légitime et nécessaire.Hélas, elle remet sérieusement en cause la paix dans notre pays et menace son unité. La prolongation de votre mandat favorise la guerre civile.
Déjà à Mohéli, des maisons appartenant à des compatriotes natifs d’Anjouan ont été incendiées. L’incendie criminel à la Grande Comore du domicile de Monsieur le Directeur de la Sureté Nationale, lui aussi natif d’Anjouan, et le recrutement par le pouvoir de milices privés, illustrent ce climat de violence et d’anarchie, conséquence de votre initiative.
La responsabilité de cette crise institutionnelle et politique actuelle vous incombe. Pour l’amour de notre pays et de notre peuple, il est temps de vous ressaisir et faire marche arrière. D’autres chefs d’Etat contemporains ont eu l’humilité, pour la paix dans leur pays et pour le bien de leur peuple, de faire marche arrière.
Monsieur le Président,
Je ne cesserai de vous répéter que vous n’avez aucun intérêt à maintenir cette reforme qui instaure la haine, l’intolérance et la violence entre les populations des Iles de l’Archipel.
En votre qualité de Président de l’Union des Comores, et donc de garant des institutions et de l’Unité de notre pays, vos actions devraient pacifier les populations des Iles de l’Archipel sans exception et sur un pied d’égalité, sans discrimination et avec une grande tolérance. Vous sauverez notre pays de son glissement vers l’anarchie si vous faites rapidement un suprême effort de mesure, de sagesse et de sincérité, avant et non après la perte des vies humaines.
Dans le cas contraire, je suis certain que les masses populaires marquées encore par les leçons et les luttes récentes contre le séparatisme et la dictature se retourneront contre vous pour mettre fin au chaos actuel et faire partir les militaires étrangers originaires de puissances radicales installés en toute illégalité dans le pays.
Vous le savez bien, notre pays a mis fin à toute forme de Coup d’Etat et au mercenariat et qu’en 2001, nous nous sommes inscrits sur une nouvelle ligne de départ qui devrait nous conduire à la paix, à la réconciliation, à la sécurité et à la démocratie.
Toute tentative de nature à nous éloigner de ces idéaux ne pouvait que nous révolter.
L’heure est grave. C’est une question d’urgence, de décision et de responsabilité, de votre responsabilité surtout.
Monsieur le Président,
Vous me connaissez suffisamment. Je ne veux pas d’une paix à tout prix. NON.
J’estime simplement que l’intérêt national, l’avenir de notre pays et pour répondre aux urgences de survie de notre population, appellent à une concertation, au dialogue et à la concentration de tous les efforts, de tous les talents et de toutes les tendances.
A la classe politique,
Ce temps de crise ne doit être celui de la haine, du désarroi ni de la démission mais celui de la remise en question des certitudes sur la base desquelles nos retards se sont développés et accumulés.
Nous devrons remettre en cause notre vision que nous pensions être la seule manière pensable et possible pour relever nos défis.
En cette période, nous devons refuser de nous enfermer dans des points de vue opposés. Au contraire, nous devons chercher comment ils peuvent se féconder mutuellement avec ceux de nos adversaires.
La terrible situation socio – économique de notre pays doit etre notre toute première préoccupation. Il nous faut nous ressaisir et arreter de subir sans cesse. Nous subissons comme si nous étions essoufflés, comme si nous manquions d’imagination pour faire face à une situation en partie créée par nous mêmes.
Et pourtant, notre pays aspire à un vrai changement, au courage politique et non à des querelles politiciennes.
Nous ne pourrons trouver de solutions aux graves crises qui risquent de frapper de plein fouet notre pays que sur la base d’un compromis qui ne peut être obtenu que dans la tolérance et la modération.
Aujourd’hui, pour notre pays et pour chacun de nous, la politique ne doit consister qu’à partager les profondes inquiétudes et les souffrances de notre peuple lorsque l’on sait qu’ils peinent à manger à leur faim et à se faire soigner.
Notre difficulté vient du fait que malgré les bouleversements de nos modes de pensée, de nos modes de vie et de notre fonctionnement sur le plan individuel comme sur le plan collectif, nous n’avons pas le courage de mettre en œuvre les nouveaux schémas exigés par notre époque.
Au contraire, nous donnons l’impression de démissionner
Nous ne pouvons pas attendre, mais du moins devons -- nous être habités par une volonté, un dynamisme qui nous fasse avancer si nous voulons, selon l’expression du théologien Grégoire de Nysse, accepter « d’aller de commencements en commencements par des commencements qui n’ont jamais de fin ». A condition toutefois que notre démarche ait un sens, c’est- à- dire également une orientation.
Si nous le voulons nous le pouvons.
Le temps est arrivé d’identifier ou se trouvent enfouis les germes des Comores de demain.
Saïd LARIFOU
Président du RIDJA
La décision de Monsieur Mohamed Ahmed Abdallah SAMBI, Président de l’Union des Comores, de faire prolonger de 18 mois son mandat de 4ans ouvre la perspective d’une nouvelle crise politique, institutionnelle et séparatiste dans l’archipel.
Déjà, les arrestations des journalistes, les poursuites judiciaires contre certains dirigeants de l’opposition et contre la porte parole du Mouvement des femmes de Mohéli qui manifestaient pacifiquement pour demander la tenue des élections présidentielles dans les termes des textes fondateurs de l’Union des Comores sont des preuves de la détérioration progressive des libertés et du glissement de notre pays vers une véritable dictature et vers l’arbitraire.
C’est dans ce contexte que les autorités tentent de démanteler l’Armée Nationale de Développement (AND) pour installer des militaires étrangers, originaires des puissances radicales. Cette situation suscite l’inquiétude de la population et de la classe politique. Elle encourage les troubles, fragilise le processus de démocratisation de la vie politique aux Comores et remet en cause les acquis de réconciliation.
Conscient des conséquences qui pourraient en résulter, j’ai cru de mon devoir de rappeler à la communauté internationale à ses engagements envers notre pays. Quant à nous, comoriens, il nous faut assumer notre part de responsabilité, nous mobiliser pour l’avenir de notre pays et sortir notre population de la misère.
A Monsieur le Président SAMBI,
Je suis certain que la prolongation de votre mandat n’est pas une fin en soi. C’est une initiative que vous avez cru légitime et nécessaire.Hélas, elle remet sérieusement en cause la paix dans notre pays et menace son unité. La prolongation de votre mandat favorise la guerre civile.
Déjà à Mohéli, des maisons appartenant à des compatriotes natifs d’Anjouan ont été incendiées. L’incendie criminel à la Grande Comore du domicile de Monsieur le Directeur de la Sureté Nationale, lui aussi natif d’Anjouan, et le recrutement par le pouvoir de milices privés, illustrent ce climat de violence et d’anarchie, conséquence de votre initiative.
La responsabilité de cette crise institutionnelle et politique actuelle vous incombe. Pour l’amour de notre pays et de notre peuple, il est temps de vous ressaisir et faire marche arrière. D’autres chefs d’Etat contemporains ont eu l’humilité, pour la paix dans leur pays et pour le bien de leur peuple, de faire marche arrière.
Monsieur le Président,
Je ne cesserai de vous répéter que vous n’avez aucun intérêt à maintenir cette reforme qui instaure la haine, l’intolérance et la violence entre les populations des Iles de l’Archipel.
En votre qualité de Président de l’Union des Comores, et donc de garant des institutions et de l’Unité de notre pays, vos actions devraient pacifier les populations des Iles de l’Archipel sans exception et sur un pied d’égalité, sans discrimination et avec une grande tolérance. Vous sauverez notre pays de son glissement vers l’anarchie si vous faites rapidement un suprême effort de mesure, de sagesse et de sincérité, avant et non après la perte des vies humaines.
Dans le cas contraire, je suis certain que les masses populaires marquées encore par les leçons et les luttes récentes contre le séparatisme et la dictature se retourneront contre vous pour mettre fin au chaos actuel et faire partir les militaires étrangers originaires de puissances radicales installés en toute illégalité dans le pays.
Vous le savez bien, notre pays a mis fin à toute forme de Coup d’Etat et au mercenariat et qu’en 2001, nous nous sommes inscrits sur une nouvelle ligne de départ qui devrait nous conduire à la paix, à la réconciliation, à la sécurité et à la démocratie.
Toute tentative de nature à nous éloigner de ces idéaux ne pouvait que nous révolter.
L’heure est grave. C’est une question d’urgence, de décision et de responsabilité, de votre responsabilité surtout.
Monsieur le Président,
Vous me connaissez suffisamment. Je ne veux pas d’une paix à tout prix. NON.
J’estime simplement que l’intérêt national, l’avenir de notre pays et pour répondre aux urgences de survie de notre population, appellent à une concertation, au dialogue et à la concentration de tous les efforts, de tous les talents et de toutes les tendances.
A la classe politique,
Ce temps de crise ne doit être celui de la haine, du désarroi ni de la démission mais celui de la remise en question des certitudes sur la base desquelles nos retards se sont développés et accumulés.
Nous devrons remettre en cause notre vision que nous pensions être la seule manière pensable et possible pour relever nos défis.
En cette période, nous devons refuser de nous enfermer dans des points de vue opposés. Au contraire, nous devons chercher comment ils peuvent se féconder mutuellement avec ceux de nos adversaires.
La terrible situation socio – économique de notre pays doit etre notre toute première préoccupation. Il nous faut nous ressaisir et arreter de subir sans cesse. Nous subissons comme si nous étions essoufflés, comme si nous manquions d’imagination pour faire face à une situation en partie créée par nous mêmes.
Et pourtant, notre pays aspire à un vrai changement, au courage politique et non à des querelles politiciennes.
Nous ne pourrons trouver de solutions aux graves crises qui risquent de frapper de plein fouet notre pays que sur la base d’un compromis qui ne peut être obtenu que dans la tolérance et la modération.
Aujourd’hui, pour notre pays et pour chacun de nous, la politique ne doit consister qu’à partager les profondes inquiétudes et les souffrances de notre peuple lorsque l’on sait qu’ils peinent à manger à leur faim et à se faire soigner.
Notre difficulté vient du fait que malgré les bouleversements de nos modes de pensée, de nos modes de vie et de notre fonctionnement sur le plan individuel comme sur le plan collectif, nous n’avons pas le courage de mettre en œuvre les nouveaux schémas exigés par notre époque.
Au contraire, nous donnons l’impression de démissionner
Nous ne pouvons pas attendre, mais du moins devons -- nous être habités par une volonté, un dynamisme qui nous fasse avancer si nous voulons, selon l’expression du théologien Grégoire de Nysse, accepter « d’aller de commencements en commencements par des commencements qui n’ont jamais de fin ». A condition toutefois que notre démarche ait un sens, c’est- à- dire également une orientation.
Si nous le voulons nous le pouvons.
Le temps est arrivé d’identifier ou se trouvent enfouis les germes des Comores de demain.
Saïd LARIFOU
Président du RIDJA
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Les dessous de la visite du commissaire Lamamra à Moroni
Le 11/04/2010
Par : inoussablog
On retiendra de la visite du Commissaire de l’Union Africaine aux Comores la nécessité pour les parties comoriennes de se parler a fin de combler le vide juridique et institutionnel qui risque de s’ouvrir à partir du 26 mai prochain. Déjà, l’opposition peut estimer avoir gagné une bataille : la remise en question du calendrier fixé par le congrès.
Selon des sources dignes de foi, M. Ramtane Lamamra aurait rencontré hier le directeur de cabinet de la présidence, M. Bacar Dossar, le ministre des Relations extérieures, Ahmed Ben Said Jaffar et le député Fahmi Said Ibrahim pour leur signifier l’opposition de l’Union africaine à toute initiative de prolongation du mandat présidentiel. Il a répété le même message ce samedi au président Sambi au cours d’une audience qui a duré plus longtemps que prévu.
Pour autant, le combat est loin d’être gagné. En limitant le dialogue aux seuls exécutifs des îles, à l’exclusion de toute autre force politique, le président Sambi espère, en effet, rouler Mohamed Abdouloihabi et Mohamed Ali Said dans la farine et réussir son coup par des manœuvres dilatoires. L’on se souvient que tout dialogue entre les trois chefs des exécutifs insulaires et le chef de l’Etat a toujours tourné en faveur du dernier.
Cette fois, non seulement le maître de Beit-salam compte s’appuyer sur le soutien inconditionnel de Moussa Toyb, le gouverneur de l’île d’Anjouan, mais il pourrait aussi ouvrir largement les vannes à Abdouloihabi et Ali Said en leur accordant ce qu’il leur avait refusé hier, pour vu qu’ils acceptent de valider son projet de calendrier électoral.
Cependant, il est probable que les chefs des exécutifs insulaires se fassent accompagner par des membres de l’opposition nationale ou insulaire au cours de ces discussions qui tourneront essentiellement autour de la gestion de la transition. Une chose est sûre : 2010 verra bien un ressortissant de l’île de Mohéli accéder à la magistrature suprême. En tout cas, tel est le souhait de l’Union africaine
On retiendra de la visite du Commissaire de l’Union Africaine aux Comores la nécessité pour les parties comoriennes de se parler a fin de combler le vide juridique et institutionnel qui risque de s’ouvrir à partir du 26 mai prochain. Déjà, l’opposition peut estimer avoir gagné une bataille : la remise en question du calendrier fixé par le congrès.
Selon des sources dignes de foi, M. Ramtane Lamamra aurait rencontré hier le directeur de cabinet de la présidence, M. Bacar Dossar, le ministre des Relations extérieures, Ahmed Ben Said Jaffar et le député Fahmi Said Ibrahim pour leur signifier l’opposition de l’Union africaine à toute initiative de prolongation du mandat présidentiel. Il a répété le même message ce samedi au président Sambi au cours d’une audience qui a duré plus longtemps que prévu.
Pour autant, le combat est loin d’être gagné. En limitant le dialogue aux seuls exécutifs des îles, à l’exclusion de toute autre force politique, le président Sambi espère, en effet, rouler Mohamed Abdouloihabi et Mohamed Ali Said dans la farine et réussir son coup par des manœuvres dilatoires. L’on se souvient que tout dialogue entre les trois chefs des exécutifs insulaires et le chef de l’Etat a toujours tourné en faveur du dernier.
Cette fois, non seulement le maître de Beit-salam compte s’appuyer sur le soutien inconditionnel de Moussa Toyb, le gouverneur de l’île d’Anjouan, mais il pourrait aussi ouvrir largement les vannes à Abdouloihabi et Ali Said en leur accordant ce qu’il leur avait refusé hier, pour vu qu’ils acceptent de valider son projet de calendrier électoral.
Cependant, il est probable que les chefs des exécutifs insulaires se fassent accompagner par des membres de l’opposition nationale ou insulaire au cours de ces discussions qui tourneront essentiellement autour de la gestion de la transition. Une chose est sûre : 2010 verra bien un ressortissant de l’île de Mohéli accéder à la magistrature suprême. En tout cas, tel est le souhait de l’Union africaine
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Ça c'est pas étrange, on connait que le premier ennemis des Comores c'est pas un français mais c'est le gouvernement français. France faut Laisser d'entrer dans nos problèmes internes de notre pays avant de t'appeler.
Le Comores d'hier c'est pas le Comores d'aujourd'hui, si le gouvernent français veut mettre la panique dans notre pays au lieu de faire des gestes pour la paix ,vous voulez que le sang coule dans notre pays.Le Comores c'est un pays de la paix et y'aura jamais de la guerre chaude, et on va voir ce que voulez dire encore.les autres pays qui aiment notre pays cherchent des solutions pour avoir la pays.<que la paix règne aux Iles de la lune amen!!>>