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Quand démocratie se confond avec affection

Le 13/04/2010

Mouigni Abdou
Mouigni Abdou 
Le courrier de Mouigni Abdou
Philosophe


Toutes les armes sont possibles pour défendre l’indéfendable et soutenir l’anarchie. C’est exactement ce qu’on lit et on vit en cette fin de mandat du président Sambi. Tous, politiques, intellectuels, société civile, associations, défenseurs de la démocratie, se sont embarqués dans un navire en naufrage et dont les conséquences sont néfastes à l’égard d’un peuple qui, malgré la famine qui le ravage, n’exige qu’une chose, vivre en paix et préserver l’unité nationale.

Hier, les défenseurs de la démocratie dans notre pays, nous ont fait croire qu’ils sont neutres et leur intérêt est celui de nous tous, mais aujourd’hui, ont changé de fusil d’épaule parce que leur affection envers Sambi compte beaucoup que les valeurs qu’ils ont toujours prétendu défendre.

SOS Démocratie, avec à sa tête Abdourahmane, alias Abana, vient à sa façon de ‘’ tuer’’ le débat sur la présidence tournante pourtant applaudie et encouragée hier par eux-mêmes, en publiant une nouvelle qui, aux yeux de nous tous, n’est qu’une arme à détourner le débat et de faire oublier à ceux qui se battent pour le respect de la tournante. SOS Démocratie publie, je cite ‘’ Une action de déstabilisation des ‘’ réseaux françafricains’’ se préparerait’’. Nous sommes exactement devant la même situation que celle du référendum sur la départementalisation de Mayotte dont pour faire oublier aux comoriens cette période ‘’ suicidaire’’ de notre histoire, le président Sambi et ses collaborateurs, ont mis en place le référendum de la honte qui plonge aujourd’hui les Comores dans une énième crise.

Nos amis de SOS démocratie continuent à ignorer la tension qui monte au sein de l’armée nationale de développement après l’arrivée sur le sol comorien des mercenaires lybiens, qui, selon des officiers de l’AND, alimentent la peur et s’apprêtent à ‘’ mater’’ ceux qui continuent à crier que le 26 mai 2010, Sambi doit quitter le pouvoir. SOS démocratie, s’est réfugié dans l’expression anjouanaise ‘’ tsawona tsa kiya’’, pour témoigner son affection envers Sambi. Comment, on pourrait rester muet après les déclarations du ministre de l’intérieur sur les médias, qui cautionne la création d’une milice alors que l’armée nationale est là avec les missions qui lui est assignée ? Pas plus qu’hier, le ministre de l’intérieur, Hassane El Barwane, signe et persiste, que ces milices existent mais nient le fait qu’ils soient armés. Il leur attribue une mission républicaine au vu et au su de la loi. Sos Démocratie continue à ignorer la lettre de mise en garde adressée à Barwane par le chef d’état major, le général Salimou, souligna le caractère dangereux d’une milice dans un pays et qu’au sommet du pouvoir, cela est restée lettre morte.

Je veux bien croire à l’affection et à l’amour qu’on peut accorder à qui on veut et surtout que cela relève de la nature humaine, mais je suis choqué par le silence radio sur le danger qui menace notre unité à partir du 26 mai, lequel est minimisé et protégé derrière la loi de complaisance votée le 1er mars par le Congrès dont l’objectif est de prolonger le mandat du président sambi.

Comment nous allons continuer à ignorer la capacité des mohéliens face à cette injustice dont la conséquence est la dislocation du pays ? Oui, je crois comme vous à la force de l’armée et des soldats libyens et iraniens, pour exterminer les mohéliens et l’opposition en cas de riposte contre la dérive dictatoriale qui se prépare dans les rangs du pouvoir, mais l’histoire de ces massacres partout dans le monde et plus précisément en Afrique, nous a marqué tous, et quelle que soit la force de frappe de ces militaires mais le peuple finit par triompher. Si aujourd’hui, on se contente de crier du haut du toit que tout a été décidé par la ‘’ loi’’, sachez que cette loi est injuste car elle plonge le pays dans un bain de sang et nous allons tous le regretter.

Ces mercenaires que SOS démocratie voit dans ses rêves et ses fantasmes, en direction des Comores, avec une logistique appuyée pour déstabiliser notre pays, n’est qu’une faiblesse morale de la part des personnes censées défendre la paix dans notre pays, mais pour soulager leurs consciences après leur soutien à la politique du président Sambi sous couvert de la démocratie, préfèrent ‘’ créer’’ de toute pièce, cette histoire infondée qui ne fait que renforcer et prouver leur position dans cet élan suicidaire de plonger le pays dans une guerre civile.
J’aurais aimé que SOS démocratie hausse le ton ce jour où Sambi a décidé de procéder à une déstabilisation des Comores à travers un autre mercenaire, mais cette fois ci, ‘’ juridique’’, en l’occurrence, son ‘’ référendum’’ en fin da mandat dont l’enjeu est de prolonger son mandat, ce qui devient une mode chez les dirigeants africains. L’exemple Tanja en est une parfaite illustration.

Hier, lorsque les anjouanais ont ‘’ imposé’’ à travers l’Accord Cadre de Fomboni, la présidence tournante entre les Îles, et qu’ils ont adopté à plus de 70% la constitution de 2001, fixant de quatre ans le mandat du président de l’Union, on ne voyait pas le coût des élections et tout a été parfait. Arrivé au pouvoir en mai 2006, le président Sambi trouvait quatre ans beaucoup pour un président élu avec un projet tel est son cas, mais à la fin de ces quatre ans, tout est à revoir, et un ralonge de 18 mois lui permettra de remettre tout à l’ordre, offrir au comorien le paradis qu’il a toujours rêvé, réduire le coup des élections, et préparer le terrain au mohélien qui va lui succéder comme si le président Azali n’aurait pas souhaité y rester et préparer ce terrain avec les fonds accordés aux comoriens par la conférence de Maurice. Il est impératif qu’on respecte la présidence tournante avec l’installation d’un mohélien en mai 2010, si non, il faut le dire sans avoir peur que le pays plongera encore dans une énième crise sécessionniste. Les derniers événements à Moheli ne me contredisent pas. Le peuple est maté parc qu’il a voulu manifester pacifiquement dans le cadre de la démocratie, ce que semble totalement oublier, SOS démocratie.

N’a-t-on pas entendu le chef de la gendarmerie de Ndzuani, le capitaine Issoim dossar, déclarer, je cite’’ je suis prêt à fusiller quiconque, osant écrire sur les murs de Mutsamudu, des propos sur le président Sambi’’, et elle est où la démocratie ? Qu’on arrête de tuer le débat à travers des suspicions.

 

Les dates des élections présidentielles seront revues

Le 13/04/2010

Les chefs des exécutifs de l’Union et des îles
Les chefs des exécutifs de l’Union et des îles 
La décision du congrès qui avait fixé la date des élections présidentielles au 27 novembre 2011 pourrait être retouchée. Ce n’est pas le congrès, encore moins la cour constitutionnelle qui va apporter les éventuelles modifications mais les chefs des exécutifs de l’Union et des îles. C’est un des fruits de la visite de travail dans notre pays du commissaire à la paix et à la sécurité de l’Union africaine.

Après 3 jours de rencontres avec les dirigeants politiques, les opposants et les leaders de Mohéli, Lamtane Lamamra a pu obtenir de ces acteurs, un retour à la table de négociation. « Il s’agit d’un dialogue qui tend à mettre au point de manière consensuelle un chronogramme de mise en œuvre de la tournante par la préparation des étapes qui doivent garantir une participation optimale des forces politiques », indique ce diplomate expérimenté de l’Union Africaine à la sortie d’un entretien de deux heures avec le chef de l’Etat.


Le dialogue en question doit se faire sous la supervision et la médiation de cette organisation régionale. Pour lever tout malentendu sur l’objectif de ce dialogue, Lamamra a tenu à préciser que « ce dialogue ne doit pas porter sur le processus politique et constitutionnelle qui est déjà réglé. C’est uniquement le chronogramme qui sera discuté et le plus rapidement possible».


Ce dialogue qui doit se tenir avant le 26 mai 2010 pour éviter une énième crise après cette date, doit voir la participation des délégations des îles comme de l’Union composées de 4 personnes. Mais le ministre des relations extérieures met une sourdine dans cette solution. Pour Ahmed Ben Said Djaffar, «
le chronogramme qui sera discuté est élaboré par le gouvernement et soumis à la communauté internationale avec la précision que ce chronogramme n’est pas fermé. Cela fera l’objet d’une discussion avec les parties concernées par le processus électoral. Donc ce n’est pas lâcher du lest ».

La rencontre doit mettre en place un nouveau calendrier. Un calendrier qui va prendre en considération les conditions nécessaires pour un scrutin crédible et transparent. « Le chronogramme va se faire en fonction des conditions de faisabilité du scrutin. Il faut revoir les listes, retoucher la loi électorale, rassembler les fonds. A partir du 26 mai, il peut se passer 6 mois comme un an ou moins », chuchote un responsable qui suit de près le dossier.


Après le passage très attendu du commissaire à la paix et à la sécurité, il se précise que le président va rester à la tête de l’Etat pour gérer « une transition » même si l’opposition n’adhère pas à cette option. Cette solution de sortie de crise est un réconfort au niveau de l’opposition même si elle n’a pas atteint son objectif à savoir le départ de Sambi de Beit Salam après le 26 mai.


«
Nous sommes satisfaits du fait que l’Union africaine ait pris à cœur la situation qui prévaut dans le pays et qu’elle a daigné déplacer une grande autorité comme Lamamra », se réjouit Mohamed Abdouloihabi, chef de l’exécutif de Ngazidja qui a rencontré aussi ce diplomate d’origine algérienne. Sambi va ouvrir la porte aux chefs des exécutifs seulement. L’opposition n’est pas conviée en tout cas officiellement car ses membres peuvent toujours intégrer les délégations insulaires, précise-t-on au terme de la mission de bons offices du l’Ua.

A.A. Mguéni
120410/aam/hzkpresse/9h00

 

Pourquoi, Sambi a-t-il échoué ?

Le 13/04/2010

Le président comorien Sambi
Le président comorien Sambi 
Harcelé médiatiquement, le président de la République n'entend pas jeter l'éponge. Il persiste et signe, le 1mars 2010 le congrès à proroger mon mandat de 18 mois, le peuple a adopté une Constitution qui rallonge mon mandat. Et à une période où les avis divergent quant à cette volonté délibérée du président Sambi visant à prolonger son mandat à moins de trois mois de la fin, il est quasi normal qu'on se demande pourquoi celui qui prétendait ''incarner'' l'espoir de tout un peuple joue les prolongations et pousse Mohéli à la rébellion.

 

 

C'est une démarche à haut risque qui nous impose tous la lucidité et la vigilance. C'est une alerte précoce et une prévention car l'avenir semble incertain.

On se rappelle qu'à la veille de sa victoire écrasante, Sambi déclarait :'' quatre ans, c'est beaucoup pour un président qui sera élu sous la base d'un programme prometteur. Tel est mon cas. Par contre, c'est beaucoup pour un président '' nul'' qui n'a rien à proposer à son peuple pour le sortir de son marasme économique''. Et cerise sur le gâteau, à la question sur la modification de la Constitution, le président, déclare, je cite : '' je jure sur le Coran et la main sur la poitrine que je ne verserai aucune énergie pour changer une Constitution qui nous garantit la paix et la stabilité''. Fin de citation

A la question de savoir pourquoi le '' sauveur'' a-t-il échoué, c'est l'énigme total. Ayant compris que le peuple comorien aspire au changement après plus de 35 ans d’indépendance, Sambi qui, à travers ses prêches a étudié la nature du Comorien, a réussi à trouver une nouvelle recette pour convaincre les électeurs à le porter à la tête du pays. Et cette recette est composée de la religion et du populisme. Sambi s'est comporté en champion de fabricant de chimères.

 

 

Mais avions-nous vraiment le choix ?

A son arrivée au pouvoir, Sambi s'est forgé une idée selon laquelle les autres sont à ses yeux, des ratés, des hommes sans foi, des ennemis de la nation, des arrivistes, des malfaiteurs, des voleurs, des incompétents et des égoïstes d'où une haine qui s'est affichée partout à l'égard de ces ''ennemis'' de la nation .Dans un élan populiste bien soigné avec la complicité d'une justice à deux vitesses, Sambi a giflé la classe politique. Malheureusement, la déception n'a pas tardé.

Le président Sambi a réussi un autre coup en déclarant qu'il prendra rarement l'avion et enverra ses ministres au compte goutte des rendez vous internationaux importants. Encore de la poudre aux yeux. Il dispose aujourd'hui d'un permis de pilote. Rentré de son premier voyage officiel, Sambi annonce la restitution à la trésorerie publique du reste de ses perdiems pour prouver son honnêteté. Un point de plus pour le Raïs qui manie ses talents populistes pour tromper la vigilance de tout un peuple. C'est autour de ces deux millions de dollars offerts au Raïs par le Roi d'Arabie Saoudite destinés au projet Habitat que nous nous interrogeons tous aujourd'hui. Où sont –ils passés ? Ceux qui ont voté Sambi dans cet élan, se voyaient déjà installer dans ces maisons fantômes qui ne verront jamais le jour, à moins qu'on accorde au président 40 ans comme kadaffi de rallonge.

Plus le temps passe, plus les fonctionnaires, ennemis jurés du président accusent des mois d'arriérés de salaire sans aucune force de défense. Mais dans tout ça, les rêves du Raïs envahissent les places publiques et surtout avec ces belles photos qui embellissent la capitale et ces complexes hôteliers qui poussent comme de champignons sur le territoire national à l'instar de Janat El Kamar, au nord de la Grande Comore. Que des rêves ! La démolition de l'hôtel Galawa n'est que la face cachée du bâtisseur.

Le moment fort de ces rêves sans lendemain est le projet de loi sur la'' Citoyenneté économique''. Pressé de réaliser son rêve, le président a promulgué cette loi sous un faux numéro. Avec plus de 200 millions de dollars pour cette noble transaction, le président n'a trouvé mieux que de créer une société fantôme, écran et fictive de travaux publics avec ses amis arabes, une manière de justifier l'utilisation des fonds.

A cela s'ajoute la volonté du président et sa détermination au mépris du peuple comorien de '' louer'' Mayotte à la France et d'accepter en même temps de recevoir sur son île à Anjouan, les Comoriens expulsés de Mayotte.

Dans son chantier dont il est le seul architecte, maître d'œuvre, maçon, ouvrier, Sambi fait et défait une Cour Constitutionnelle qui ne fait qu'obéir aux injonctions du Roi avec la bénédiction du palais.

Convaincu que ni les rêves, ni l'acharnement, ni les effets populistes ne peuvent durer ou générer les fruits de la politique générale politicienne d'un chef d'Etat élu confortablement, le président Sambi a fini par croire en l'existence du '' Droit'' pour s'accrocher au pouvoir, mais de quel '' Droit'' ? A vos claviers, messieurs les juristes.

A homme paradoxal, bilan paradoxal. Projet habitat, investisseurs étrangers, justice, argent, chiisme, citoyenneté économique, location de Mayotte à la France... Chaque fois qu'il a pu, le président Sambi a joué sur l'ambiguïté. Et qui donc peut prétendre qu'il fut tout à fait prophète ou tout à fait incube ? Il est attrapé par son propre jugement. Il restera donc le reflet de nos contradictions.

Pour toutes ces raisons, l'homme auquel ces milliers de Comoriens qui ont envahi le stade Ajao avec l'espoir du changement a échoué et, il faut en tirer les conséquences, ne serait ce que pour permettre à ce monde de vivre dans la paix et la stabilité, à défaut de la révolution verte.

Sambi a raté une occasion pour se faire inscrire dans l'histoire politique contemporaine, à l'instar de, Frantz Fanon, Nelson Mandela, Martin Luther King, Mahatma Ghandi.

Ali Mohamed Tabibou

 

Leyou reçu au palais de Beit-Salam

Le 12/04/2010

Le nouveau ambassadeur de Chine aux Comores
Le nouveau ambassadeur de Chine aux Comores 
Les relations qui unissent la Chine et l’Union des Comores sont au beau fixe et qu’elles sont appelées à se développer d’avantage.

L’Ambassadeur de la République Populaire de Chine en Union des Comores, SEM Wang LEYOU a été reçu par le Président de l’Union ce lundi au Palais de Beit Salam.


Ceci rentre dans le cadre des visites de courtoisie et de prise de contacts que le nouveau diplomate chinois effectue auprès des responsables comoriens.


Son Excellence LEYOU va avoir la lourde tâche de poursuivre et de mettre en œuvre tout ce que son prédécesseur SE Tao Weiguang a entamé durant les quatre années de son mandat aux Comores.


Sur le perron de Beit Salam, SEM LEYOU a rassuré que les relations qui unissent nos deux pays sont au beau fixe et qu’elles sont appelées à se développer d’avantage.


Beit-Salam

 

Le sonneur noir de Lorient : le nouveau roman d'Alex Nicol

Le 12/04/2010

Alex Nicol
Alex Nicol 
Le combritois Alex Nicol vient de publier Le sonneur noir de Lorient, la cinquième aventure de Gwenn Rosmadec, ancien grand reporter. Il met en mots les histoires des familles qui le lui demandent. Professionnel soucieux de vérifier ses sources et les dires, il tombera sur des secrets qui ne lui étaient pas destinés. D'autant plus que ce qu'il apprend va lui causer pas mal de tracas. Son épouse, Soazic, va l'aider à démêler une situation passablement tendue.

Tout commence lorsqu'on lui demande de reconnaître le cadavre d'un noyé noir. Or il ignore totalement de qui il s'agit. Les gendarmes, en revanche, pensent qu'il n'en est rien. Ils ont leurs raisons. Dès lors, impliqué malgré lui dans une affaire qui lui est étrangère, Gwenn finit par apprendre que la victime est le frère jumeau d'un sonneur de cornemuse du bagad de Quimper. Il aurait mieux fait de laisser ses réflexes professionnels dans le coffre des souvenirs. Se retrouver à Mayotte, découvrir une vaste toile de passeurs de clandestins entre les Comores et l'île, ne lui laissera pas de répit. Sans compter des ennuis sans fin.


Un roman qui permet de mieux appréhender l'île de Mayotte qui connaît un important changement institutionnel en devenant le 101 e département français, ainsi que les relations entre ses diverses cultures et ethnies qui l'habitent. Sans compter le fléau qui s'abat sur elle : l'immigration clandestine.

 

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