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Suspension des discussions
Le 19/04/2010
le vice-président de l'Union des Comores, Idi Nadhoim |
"Nous avons suspendu les travaux, mais pas le dialogue", a déclaré à la presse le vice-président de l'Union des Comores, Idi Nadhoim, qui en dirigeait la dernière séance.
"Nous allons reprendre les discussions dans les prochains jours", a affirmé M. Nadhoim.
Hamada Madi Boléro, ancien Premier ministre et représentant de l'opposition à ces négociations, a estimé pour sa part qu'elles étaient "un échec".
A l'initiative de l'Union africaine (UA), ce "dialogue institutionnel" avait débuté mercredi entre le président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, et les gouverneurs des îles de Grande Comore, Anjouan et Mohéli.
Il avait été élargi vendredi à des délégués de l'opposition, et à des représentants de la communauté internationale et ambassadeurs en poste à Moroni.
Les discussions portent sur le calendrier électoral, et plus particulièrement la prolongation de 18 mois du mandat du président Sambi.
Depuis plusieurs semaines, l'opposition et de nombreux habitants de l'île de Mohéli contestent vivement cette prolongation du mandat présidentiel au-delà du 26 mai prochain, fin théorique des quatre ans de mandat de M. Sambi, et réclament le respect de la présidence tournante de l'archipel, qui doit en théorie revenir à Mohéli.
Début mars, un congrès parlementaire, organisé dans le cadre d'une réforme de la Constitution mais boycotté par l'opposition, a fixé les élections du président de l'Union et des gouverneurs des trois îles au 27 novembre 2011, afin d'harmoniser la tenue de ces multiples scrutins.
En début de semaine, à la veille du début des négociations, M. Sambi avait affirmé être prêt, sous condition, à revoir le calendrier électoral.
Le gouvernement a cependant "maintenu la date du 27 novembre 2011", pour la présidentielle, a accusé M. Bolero, conseiller du gouverneur de Mohéli.
"La délégation mohélienne a proposé un calendrier qui fixerait les élections à novembre 2010, mais le gouvernement a tout fait pour qu’on n'en discute pas. Et pour finir M. Nadhoim nous a proposé de rentrer chez nous en affirmant qu’on nous appellera en cas de besoin", a-t-il déploré.
Modifier le calendrier électoral, et donc la date de novembre 2011 pour la présidentielle, équivaudrait à "marcher sur la Constitution et porter une atteinte grave à notre souveraineté", a estimé pour sa part le ministre des Relations extérieures, Ahmed Ben Said Jaffar.
Copyright © 2010 AFP
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La Libye a payé un mois de salaire pour l'AND
Le 19/04/2010
On rappelle que de retour d'une récente visite en Libye, où il venait d'assister au sommet de la Ligue des Etats arabes à Syrte, le président comorien Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, avait indiqué que Tripoli était disposé à prendre en charge le paiement des soldes de l'armée comorienne pour une période d'un an.
La Libye participe déjà à l'encadrement de l'armée comorienne et plusieurs officiers de la police comorienne ont été formés en Libye au cours de ces dix dernières années, bien même avant l'accession du président Sambi au pouvoir.
En 2008, la Libye a également appuyé financièrement et matériellement l'armée comorienne, appuyée par celles de Tanzanie et du Soudan pour libérer Anjouan du pouvoir rebelle du colonel Mohamed Bacar, depuis, réfugié au Bénin.
Rencontre comoro-comorienne à Beit Salam
Le 15/04/2010
Moussa Toybou gouverneur de l’île d’Anjouan |
La rencontre entre le Président Sambi et les trois chefs des îles a bien eu lieu mercredi en fin d’après midi au palais présidentiel de Beit Salam.
lle a duré un peu plus de 4 heures et, selon les premières informations qui ont filtré, aucun blocage n’est à signaler, d’après Moussa Toybou gouverneur de l’île d’Anjouan, qui a ajouté que les parties se sont séparées pour que chacun puisse consulter ses troupes et leur faire part des premières conclusions issues de ce premier contact.
L'initiative de Ramtane Lamamra, le Commissaire de la Paix et sécurité de l’Union africaine à permis aux quatre plus hautes personnalités du pays de s'entretenir en tête-à-tête, les yeux dans les yeux et sans complexe. Un deuxième rendez-vous est donc programmé jeudi pour la suite des discussions.
Sambi est sorti de sa réserve. Un signal fort adressé [pense-t-on à Moroni] « aux faucons de son camp et à la ligne dure de l'opposition, lesquels font des pieds et des mains pour imposer leurs points de vue, au risque de mettre le feu à la baraque. » Jusqu’à mercredi midi, personne ne savait à quelle sauce les quatre hautes personnalités du pays allaient se savourer. L’opposition, prise de cours car non représentée dans les discussions, compte sur Mohamed Abdouloihab et Mohamed Ali Saïd pour faire entendre sa vision.
Il y a aussi la mouvance présidentielle, irritée par l'inquiétude que le chef de l’Etat ne lâche trop de lest, jusqu’à compromettre le contrôle de la machine étatique. Car si l’entretien entre Sambi, Moussa Toybou, Mohamed Abdouloihab et Mohamed Ali Saïd [respectivement président de l’Union, gouverneur d’Anjouan, gouverneur de la Grande Comore et gouverneur de Mohéli], a durée plus de 4 heures sans qu’une déclaration commune soit faite, c’est qu’il y a carence de consensus.
Pari risqué pour Sambi qui devra défendre ses troupes contre les foudres de Mohamed Abdouloihab et Mohamed Ali Saïd, lesquels, jusqu’à l’heure « H » des pourparlers, ne voulaient entendre parler d’un après 26 mai avec Sambi aux manettes de l’Union des Comores.
A la sortie de cet entretien marathon, le gouverneur de l’île d’Anjouan, fidèle caisse de résonance de la mouvance présidentielle, a fait savoir à la presse qu'« on a mis les choses sur la table, on a discuté ensemble, on a soulevé les difficultés que traverse le pays… par rapport aux dates, par rapport aux problèmes économiques et sociaux et par rapport à la sécurité » un langage qui peine à masquer le climat tendu de ce premier round de ces négociations comoro-comorienne.
Le facilitateur de l'Union Africaine n’a pas assisté à l’entrevue des quatre hommes. Divergences de vues il y avait donc, puisque Moussa l’a bien dit, « chacun doit aller se concerter avec ses équipes pour avoir des éclaircissements sur certains points. Mais il n’y a pas eu de blocage… je peux vous l'assurer. »
Cette assurance de façade de Moussa laisse entrevoir que les débats étaient houleux et que chacun a campé sur ses positions. Sambi est allé à ces négociations avec la ferme idée de défendre son poste quelle que soit la solution préconisée. Le président doit aussi tenir compte de son camp qui ne veut pas être victime, en cas d’ouverture, d'une éventuelle gestion partagée de la période de transition. Il y aurait beaucoup de victimes côté mouvance présidentielle. « La tournure des événements issus de cette reprise du dialogue ne va surement pas plaire aux pêcheurs en eau trouble qui font leur beurre dans cette situation délétère mais la population, elle, entend trouver son compte. » commentait un observateur politique mercredi soir, les oreilles tendues vers son transistor pour débusquer la moindre information issue de cette rencontre au sommet.
Rien de rassurant n’est réellement sorti de cette première rencontre. Les pourparlers reprendront cet après midi [jeudi] et les choses sérieuses vont commencer et l'on attend une proposition de nouveau calendrier pour les dates d’harmonisation des élections ainsi que de sa batterie de préalables pouvant assurer le respect scrupuleux des compromis qui seront trouvés entre les quatre parties.
L'île de Mohéli " veut son tour ! "
Le 15/04/2010
Said Dhoifir Bounou, ex-président de l'Assemblée nationale |
« Mohéli veut son tour ! », " Va-t-en président Sambi ! " : la révolte gronde sur l'île comorienne de Mohéli, où la prolongation du mandat présidentiel suscite un profond mécontentement populaire et attise dangereusement l'hostilité envers l'île voisine d'Anjouan. Les premiers incidents ont débuté en mars, au lendemain du congrès, boycotté par l'opposition, qui a repoussé la présidentielle à novembre 2011, au lieu du 26 mai prochain.
Décision inacceptable pour les Mohéliens, qui tous attendaient, selon le principe de la présidence tournante, qu'un natif de l'île accède dans un mois à la tête de l'Union des Comores, une première dans l'histoire de cet archipel de l'océan Indien. "On nous vole notre tour, nous sommes terriblement frustrés", résume Ali Hassan Ali, président de la Coordination des forces vives de l'île. "A la différence de Mayotte, nous avons choisi la voie comorienne. Et voilà comment nous sommes payés en retour!", renchérit un activiste.
Avec près de 40.000 habitants, soit 5% de la population comorienne, Mohéli est la plus petite des îles de l'archipel, derrière Grande Comore, Anjouan, et Mayotte qui elle a choisi de rester française. La colère de la population s'exprime à intervalles réguliers. Une rumeur de l'arrivée d'un officier de Moroni et, en quelques instants, un attroupement se forme, les routes sont jonchées de cailloux et de branches d'arbres. Une douzaine de militaires dispersent les contestataires, enlèvent une partie des barricades, puis ordonnent aux riverains de venir dégager le reste. "A la nuit tombée, les soldats passent parfois dans les maisons, il y a des bastonnades", accuse le président de la Fondation comorienne des droits de l'homme, Mohamadi Riziki.
Le tout se déroule sur un îlot volcanique étouffé sous la végétation tropicale, dans une capitale -Fomboni- aux allures de village miséreux où tout le monde connaît tout le monde, microcosme insulaire où le moindre incident a un écho démesuré. Les personnalités locales mettent cependant en garde: " la pression populaire est énorme ", estime l'ex-Premier ministre Amada Madi Bolero. " Nous essayons de les retenir, ça tient pour le moment, mais jusqu'à quand?" "Plus on approche de la date fatidique du 26 mai (...) et plus la population se raidit ", prévient Said Dhoifir Bounou, ex-président de l'Assemblée nationale. "Le président (Ahmed Abdallah) Sambi ignore tous les signaux", déplore-t-il. "Il a cru qu'il pouvait écraser la révolte par la force en envoyant des renforts des autres îles, cela n'a fait que radicaliser les gens et mécontenter les militaires mohéliens".
Sambi étant Anjouanais, beaucoup voient dans ces évènements un nouvel épisode du contentieux historique entre Mohéli et Anjouan, héritage des razzias menées jusqu'au XIXème siècle depuis l'île voisine. "Dans leur histoire, les Mohéliens ont toujours eu le sentiment d'être envahi par les Anjouanais", explique M. Riziki, opinion nourrie aujourd'hui par une forte émigration anjouanaise -très pauvre- qui contribuerait à la destruction de l'environnement local. "Si les Mohéliens se soulèvent, ce sera non seulement contre Sambi, mais contre les Anjouanais présents sur l'île", redoute M. Bolero. "C'est un profond changement de mentalité, je crains un bain de sang", s'alarme Abdul Mohaminou, ex-maire de Fomboni, pour qui "Sambi a détruit l'unité nationale".
" Les Anjouanais de Mohéli complices de Sambi risquent de s'attirer des représailles. Même s'ils sont nombreux ici, cela ne nous empêchera pas de nous défendre ", lance El-Amin Ali Mbaraka, maire actuel de Fomboni et "leader des jeunes Mohéliens". "Ou bien nous sommes dans le même pays, et on respecte la tournante, ou bien chacun chez soi ! ".
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Sambi se dit prêt à avancer la présidentielle
Le 15/04/2010
Le président comorien Ahmed Abdallah Mohamed Sambi |
"Si on parvient à harmoniser les élections (présidentielle et des exécutifs des trois îles de l'Union), et si on parvient à trouver une base juridique, je suis d'accord pour changer le calendrier électoral", a déclaré mardi le président Sambi, dans un entretien exclusif avec l'AFP à Moroni.
"On peut trouver une solution, je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas changer ce calendrier", a-t-il assuré.
L'opposition et de nombreux habitants de l'île de Mohéli contestent vivement la prolongation de dix-huit mois du mandat du président Sambi au-delà du 26 mai prochain (fin théorique de ses quatre ans de mandat), et réclament le respect de la présidence tournante de l'archipel.
Début mars, un congrès parlementaire, organisé dans le cadre d'une réforme de la Constitution mais boycotté par l'opposition, a fixé les élections du président de l'Union et des gouverneurs des trois îles (Grande Comore, Anjouan et Mohéli) au 27 novembre 2011.
"Mon objectif était d'harmoniser les élections (présidentielle et des chefs des exécutifs des îles), pas d'avoir un autre mandat ou de prolonger mon mandat actuel", a réaffirmé le chef de l'Etat, assurant avoir "toiletté la Constitution", et non l'avoir changé.
Suite à la visite en fin de semaine dernière d'un représentant de l'Union africaine, M. Sambi a annoncé une réunion mercredi avec les chefs des exécutifs des îles, premier "dialogue" pour "tenter de s'entendre sur un calendrier électoral, (...) base des discussions".
Dans ce contexte, le chef de l'Etat a officiellement reconnu la présence de soldats libyens au sein de sa garde, dont l'arrivée fin mars avait défrayé la chronique et alimenté les interrogations, l'opposition dénonçant des "mercenaires" d'un nouveau genre.
"Cela fait déjà plus de neuf mois que j'ai demandé à notre ami et frère guide (Mouammar Kadhafi) de nous envoyer quelques éléments pour venir entraîner mais aussi accompagner la garde présidentielle", a expliqué M. Sambi.
Ces militaires libyens "sont arrivés, ils sont installés, et c'est depuis ce matin qu'ils ont commencé leur travail", a-t-il déclaré, ne précisant cependant pas leur nombre exact, alors que quelques uns d'entre eux en uniforme étaient visibles dans l'enceinte de la présidence.
Le président comorien a démenti à ce propos tout problème avec la hiérarchie de l'armée. "Tout ça ce sont des rumeurs. Nous avons de bonnes relations (...)", a affirmé M. Sambi. "Les militaires me sont au contraire reconnaissants, car depuis que je suis là, notre armée a eu beaucoup d'aide", a assuré le président, qui a annoncé que la Libye paiera pendant un an, et ce dès ce mois, les salaires des militaires comoriens.
Aujourd'hui "les Comores sont devenues un bon élève de la démocratie", a estimé M. Sambi, qui estime par ailleurs avoir "tout fait pour faire venir de l'argent et des investisseurs dans le pays".
"La communauté internationale a commencé à nous faire confiance et reconnaître nos sacrifices, c'est très important", s'est-il félicité, jugeant avoir contribué "à changer l'image du pays."
Enfin, le président comorien a regretté les "dégâts" causés dans la relation franco-comorienne par la départementalisation de l'île français de Mayotte, revendiquée par Moroni, et les propos tenus par le président Nicolas Sarkozy lors de sa visite sur place en janvier dernier.
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Vous n'avez pas honte de mendier!!! au lieu de gagner votre pain par votre propre sueur, vous continuer toujours à faire du pif!!! quelle betise!!!