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BANGWE.NET : «Découvrez l'info de nos Bangwé»

Sambi veut virer Salimou

Le 14/05/2010

le Général de Brigade Salimou Mohamed Amiri
le Général de Brigade Salimou Mohamed Amiri 
Des rumeurs de plus en plus insistantes font état du limogeage du chef d'Etat-major de l'armée nationale, le Général Salimou Mohamed Amiri, au profit du colonel Ismale Mouigni Daho. Certains s'interrogent sur l'utilité d'un tel remplacement à deux semaines de la fin du mandat présidentiel si ce n'est pour se maintenir au pouvoir aussi longtemps que le voudra le régime Sambi.

Si cela venait à se confirmer, ce limogeage interviendrait dans un contexte très lourd marqué notamment par l'échange épistolaire entre le Général Salimou et le directeur de cabinet chargé de la Défense, M. Bacar Dossar, au sujet du projet d'assassinat mijoté par le colonel Bastu contre Salimou. Ce changement aura également été précédé d'un communiqué de l'armée nationale dans lequel elle met en garde le pouvoir en place contre une fuite en avant qui s'éloignerait de l'arrêt de la cour constitutionnelle du 8 mai dernier.


Depuis plusieurs jours, cet arrêt donne lieu à diverses interprétations selon que l'on se situe du côté du pouvoir ou de l'opposition. L'avocat du gouvernement et certaines personnalités du régime entendent par "consensus" (le mot qui doit régir la période intérimaire qui s'ouvre à partir du 26 mai prochain) un accord entre le président et les deux vice-présidents.

Cette lecture partisane ne semble pas consistante pour deux raisons: d'une part, une telle interprétation nous apprend que le président et les deux vice-présidents sont en perpétuelle confrontation et qu'il faut aujourd'hui qu'ils se mettent d'accord sur la conduite des affaires de l'Etat. D'autre part, elle oublie que quand on parle de "consensus", c'est avec toujours des adversaires, non avec soi-même. D'ailleurs, une source anonyme, qui prétend représenter un "Collectif pour la défense des intérêts de la nation" pourrait poursuivre le chef de l'Etat pour ce vide juridique qu'il a délibérément laissé s'installer dans le pays.

Mais, là où on devient dingue dans cette histoire, c'est quand on entend certains proches du pouvoir dire que tout continue comme avant, comme si de rien n'était. D'abord, faisons le constat, comme le dit l'arrêt de la cour constitutionnelle, que le mandat du président Sambi s'achève le 26 mai et que de ce fait, il perd toute légalité à partir de cette date. Les juges constitutionnels ont été sages en confiant au président sortant de conduire cette transition, sauf que ce dernier semble contester "l'intérimérité" de ses fonctions et entend exercer pleinement ses fonctions comme avant.

Or, on peut lui refuser cette possibilité de conduire cette transition en arguant qu'il a failli à l'une des missions essentielles d'un président de la République: "garantir la continuité de l'Etat". En effet, si les Comores se trouveront forcément devant un vide juridique, c'est parce que le président Sambi n'a pas convoqué le collège électoral à la date prévue. Donc, il est le principal responsable de ce "chaos' qui s'ouvre le 26 mai.

Inoussa

 

Madeira : “Cet arrêt a valeur d'une loi. Et une loi, ça ne se discute pas, ça s'applique”.

Le 12/05/2010

Président Ahmed Abdallah Sambi et Madeira
Président Ahmed Abdallah Sambi et Madeira 
Après l'arrêt de la Cour constitutionnelle, qui constate l'ouverture d'une période intérimaire à partir du 26 mai prochain, la polémique est repartie de plus belle sur la lecture de certaines dispositions du texte.

 

Entre le pouvoir et l'opposition, chacun y va de son commentaire. C'est dans ce contexte que l'Envoyé spécial de l'Union Africaine (Ua) aux Comores a entamé des pourparlers avec les différentes parties afin, dit-il, de “s'entendre sur la signification de la décision de la cour constitutionnelle”. Le souci de l'ambassadeur Madeira est de garantir la paix civile après la date du 26 mai et d'éviter que les Comores ne versent dans une “période d'incertitudes politiques”.


Après Mohéli, où il a rencontré le gouverneur de l'île, Mohamed Ali Saïd, et des responsables de la Convergence nationale pour une tournante mohélienne en 2010, l'émissaire de l'Ua a été reçu hier au palais présidentiel de Beit-Salam. A sa sortie, Madeira a déclaré que l'arrêt de la Cour constitutionnelle devra être “scrupuleusement respecté”. Et d'ajouter, faussement en colère : “Cet arrêt a valeur d'une loi. Et une loi, ça ne se discute pas, ça s'applique”.
Le président Sambi a reçu les juges constitutionnels hier matin. Même si ces derniers se sont abstenus de toute déclaration à la presse, on imagine bien que l'arrêt du 8 mai a dû constituer le principal menu de cette entrevue. Les membres du gouvernement n'ont pas, non plus, souhaité s'exprimer sur cette audience qui a duré près de deux heures.


Pour rassurer la population, l'Armée nationale de développement a rompu le silence et rappelé qu'elle allait assumer ses “missions de défense du territoire et de maintien de l'ordre”. Dans un communiqué en date du 11 mai, l'état-major de l'And déclare, en effet, avoir “pris connaissance de l'arrêt de la cour constitutionnelle et encourage toutes les parties concernées, dans le cadre d'un dialogue franc et constructif, et en vue de préserver la paix, à embrasser la démarche consensuelle prônée par cet arrêt”.


L'And dit “s'engager solennellement et fermement à assurer la sécurité des personnes et des biens pour tous les Comoriens sans distinction, ainsi que pour tous les étrangers résidant sur notre sol”.

 

Elle se réjouit enfin de “l'esprit louable de sérénité dont ont fait preuve tous les Comoriens suite à l'arrêt de la cour constitutionnelle et appelle tous les Comoriens continuer à faire preuve de responsabilité et de solidarité en ces temps sensibles”.
La tournée de l'Envoyé spécial de l'Ua se poursuit aujourd'hui avec une rencontre avec le gouverneur de Ngazidja, Mohamed Abdouloihabi, qui vient de rentrer d'un séjour médical à l'île Maurice.

M. Inoussa

 

Bye Bye, Sambi ! Le gaffeur va manquer aux blogueurs

Le 12/05/2010

Président Ahmed Abdallah Sambi
Président Ahmed Abdallah Sambi 
Les internautes comoriens, de loin ou de près, n'attendrons pas le discours officiel pour faire leurs adieux à celui que certains considèrent comme « Le pire président de l'histoire des Comores ». Ses détracteurs laissent les images du président gaffeur parler d'elles-mêmes : des dizaines de compilations peu tendres (mais très drôles !) recensent les innombrables gaffes, fautes de goût et grands moments de solitude du président sortant.

 

L`homme s`en va ! Il a toutefois toujours des fans, qui le remercient sur leurs blogs et dans des hommages flous, à grand renfort de photos numeriques et de musique patriotique, comme les « Sha`anyiri ».

 

Si un mohelien entre à Beit-Salam avant la fin de l`année 2010,  il le devra pour une bonne part à l'aide  involontaire que lui aura apportée le Prédicateur Ahmed Abdallah Mohamed Sambi. Après quatre années au pouvoir, le deuxième président de l`Union achève son mandat en battant tous les records d'impopularité.

 

Sambi, le président que les comoriens n'aimaient pas, parce que la famine prend de l`ampleur, l`éducation est aux oubliettes, l`économie est au plus bas, le chômage au plus haut et la République au plus mal. Jamais un président n'aura été à ce point discrédité aux yeux de l'opinion.

 

Le plus tragique est que cet état d'impopularité permanente et abyssale est amplement mérité et que c'est l`Union et les comoriens qui, au fil des mois, subissant l'arrogance et l'incompétence d'un président, vont de mal en pis - tant d'un point de vue social et économique que moral et éthique.

 

Nous-mêmes (Bangwenet), Sambi nous a épuisés, au point que nous avons cessé d'alimenter ce blog. Que dire encore ? Il s'agissait de révéler une imposture. Quatre ans plus tard, l'escroc politique est nu et nous serons désespérés s'il pouvait se trouver encore des comoriens pour s'y laisser prendre. Par cet homme. Par le chiisme dont Sambi n'est rien d'autre que le pantin décomplexé. Par une politique qui n'a d'autre objet que de favoriser toujours les incompétents.

 

Par, enfin, surtout, une stratégie politique qui vise systématiquement à flatter les bas instincts du peuple, et à lui mentir, afin qu'il ne s'aperçoive pas combien on le méprise.

 

Bye Bye, Sambi !

 

                                                                                                          Bangwenet

 

Sambi, faucon devenu colombe

Le 11/05/2010

Ahmed Abdallah Mohamed Sambi
Ahmed Abdallah Mohamed Sambi 
Mirifique et sérieusement affaibli Ahmed Abdallah Mohamed Sambi. Le président des Comores a reconnu des erreurs, notamment sur sa gestion des institutions même s'il « ne regrette rien ». L'homme fait son mea culpa et a appelé, hier, à un règlement pacifique, la question de la « Tournante ». Il veut a tout prix, partir le 26 Mai 2010.

 

Trop tard ? Dix fois trop tard ? Le 26 Mai, quatre ans, d`un mandat démocratique, l'hôte de Beit-Salam semble prêt à tout pour redorer un blason qui a perdu de son lustre. Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, qui cherche désespérément à relever un bilan qu'il sait plomber par les scandales politico-financiers, quelques revers de la justice, les magouilles et les querelles s'est confié au dernier Conseil des ministres et a admis quelques erreurs dans sa présidence.

 

Certes, Abdallah Sambi ne renie pas tout, bien au contraire, mais le président comorien poursuit son virage vers la figure d'un homme de courage qu'il souhaite désormais incarner. Une inclinaison entamée réellement avec le « chantier Habitat » qui doit permettre d'instaurer une mémoire digne d`un Chef d`Etat.

 

Des regrets. Pour quelques décisions qu'il a prises et aussi pour le malentendu sur le rôle et l'image de l'Archipel des Sultans batailleurs à travers le monde. De Paris a Johannesburg, en passant par les instances internationales. Non, l`Union des Comores n’est pas un mal. « L`Union est un lien direct pour la réconciliation nationale. L`Union reste le seul témoin », déclare Sambi, juste la veille de son élection en 2006, en évoquant les initiatives pour lutter contre le séparatisme. Si le fond du discours de Maitre Sambi a quelque peu changé, c'est surtout la forme et le ton qui diffèrent. Martial lorsqu'il s'est lancé à l'assaut de Beit-Salam, aidé en cela par les faucons de son administration et l`imminent débarquement militaire a Anjouan au mois de Mars 2008, baptisé « Démocratie aux Comores », le langage se fait dorénavant plus conciliant, plus ouvert. C'est l'épilogue d'une longue crise.


« Avec le recul ? »


Oublié l'axe du mal. Les Comores, qui brandissaient une feuille de route sensible mais fiable, acquise grâce aux efforts des uns et des autres, d`abord la réconciliation nationale, ensuite une constitution et une passation de pouvoir tranquille et reconnue, et enfin un avenir meilleur qu`ailleurs, sont désormais prêts à un règlement pacifique de la question nommée « Tournante ».

 

Raillé de toute part pour son bilan médiocre à l'international, Sambi veut désormais laisser un héritage multilatéral. « Mon objectif dans le temps qui m'est encore imparti est de laisser des bases qui permettront au prochain président de dialoguer et d'aborder plus facilement les problèmes des quatre iles », a confié le successeur d`Azali aux intimes. Et quant à l'ile de Djoumbe Fatima, très en colère et meurtrie, s'il soutient toujours la nécessité d`aller faire ses adieux, une visite de courtoisie avant de s`en aller, l`enfant de Mutsamudu reconnait, « avec le recul » qu'il « aurait pu utiliser un ton différent ». Actuellement, Sambi est persona non-grata à Mohéli.


Et si le « rais » le deuxième président le plus hais des Comores, derrière feu Mohamed Taki a été la cible de tant de flèches assassines, c'est la conséquence toute simple des dures et mauvaises décisions qu'il a dû prendre, à la mesure des difficultés posées par le règlement de la fédération des Comores et la vision du 21e siècle.

 

Il semble loin le temps où Sambi, en 2006, en pleine campagne, lançait aux comoriens, les plus naïfs : « Vous allez voir des choses magiques, des Comores nouvelles et vous vivrez dans le paradis terrestre, je vous le jure ». « Certaines phrases que j'ai pu prononcer, comme « Je ferais de Moroni, le Dubaï de l`Océan Indien », ont laissé penser que je n'étais pas un homme sérieux et normal », s'est ému Abdallah Sambi. Mieux vaut tard que jamais ?


Il lui reste juste quelques jours et heures (Non 18 mois) pour inverser la tendance et relever des défis, comme le délicat projet Habitat, sur lesquels il n'aura pas su convaincre ses partenaires (Comoro-Gulf Holding, …) quarante-huit mois durant. Un bilan d'ores et déjà trop lourd à redresser.

 

                                                                                                           Bangwenet

 

Polémique après l'arrêt de la Cour constitutionnelle

Le 11/05/2010

Me Fahmi Saïd Ibrahim
Me Fahmi Saïd Ibrahim 
Après l'arrêt de la Cour constitutionnelle qui stipule que le mandat du mandat du président Sambi prend fin à la date du 26 mai à minuit, les interprétations les plus grotesques vont bon train. Elles sont d'autant plus affligeantes qu'elles émanent de prétendus juristes, donc praticiens du droit. Malgré cette décision de la plus haute institution judiciaire de notre pays, tout indique que le climat politique est loin d'être apaisé.

En effet, le pouvoir en place cherche à convaincre les plus naïfs que le chef de l'Etat vient d'avoir le quitus de la Cour constitutionnelle pour aller jusqu'en 2011. Il s'agit là d'une lecture politique de l'arrêt, qui n'engage que les auteurs. A l'ORTC, j'ai entendu un journaliste dire qu'avec cette décision des juges constitutionnels, le président Sambi dispose d'un large boulevard pour exercer le pouvoir jusqu'à la date de son choix, puisqu'aucun délai précis n'a été fixé pour l'organisation des présidentielles. Que n'a-t-on pas entendu!

Nous nous en tiendrons ici aux termes de l'arrêt de la CC qui dispose clairement que le mandat du président Sambi arrive à son terme le 26 mai à 00 heures. Autrement dit, à partir de cette date, il n'est plus président de la République. Alors, comment peut-on achever son mandat et continuer à occuper les mêmes fonctions pendant encore deux ans, alors qu'il n'y a pas d'état d'exception comme En Côte d'Ivoire ou à Haiti. Peut-on parler d'une période intérimaire de deux ans dans un pays normal?

Il est vrai que, dans l'absolu, c'est le président en exercice qui devra conduite la transition. Mais, l'opposition peut aussi réfuter ce choix en arguant que ce président-là s'est abstenu délibérément de convoquer le collège électoral pour les présidentielles de 2010 et qu’à cet effet, elle ne lui renouvelle pas sa confiance. D'ailleurs, selon des sources dignes de foi, l'île de Mohéli exigerait que ce soit un Mohélien qui assure la transition. Je viens de lire Al-Balad où l'avocat du gouvernement, Me Fahmi Saïd Ibrahim déclare: "certes la période qui va s'ouvrir à partir du 26 mai est intérimaire, mais le président, lui, ne l'est pas". Allons, allons,...

On se demande comment le pouvoir s'en tient toujours à la date de novembre 2011 alors que l'arrêt de la CC indique expressément qu'il doit y avoir, à partir du 26 mai, un gouvernement et un calendrier électoral "consensuels". Autrement dit, elle considère que la date fixée par le Congrès n'a pas obtenu le consensus nécessaire. Ici, certaines interprétations prétendent que le consensus exigé ici n'engage que le président et ses deux vice-présidents. Une fois encore, il s'agit d'une lecture étriquée et tendancieuse de la loi puisque les trois têtes de l'exécutif de l'Union sont élus en même temps. D'ailleurs, il en a toujours été ainsi jusqu'ici entre le président et ses deux VP. Le consensus dont on parle ici dépasse le cercle du pouvoir pour intégrer les forces politiques nationales.

Lors que l'on espérait que l'arrêt de la CC allait mettre fin aux spéculations, voilà que la polémique est repartie de plus belle. Le président Sambi doit peut-être savoir que ceux qui, aujourd'hui, l'incitent à se maintenir au pouvoir seront, demain, les premiers à quitter le navire pour rejoindre, avec armes et bagages, le prochain président. La paix dans notre pays vaut plus que les appétits de ces conseillers qui, demain,…..ne seront pas les payeurs.



HADIDJA BINT KASSIM CHEIKH
Titulaire d'un Master 2 - Droit public
Paris, France

 

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