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Les diasporas s`activent en exil
Le 01/06/2010
membres de la diaspora vivant en France métropolitaine |
Officiellement le mandat du président Sambi s'achevait le 26 mai à 0 heures. Ainsi en avait décidé la Cour Constitutionnelle, la plus haute juridiction de l'Union des Comores. Cependant, la période de transition jusqu'à la prochaine élection présidentielle pouvait être assurée par Sambi, avec des pouvoirs limités et épaulé par un gouvernement de consensus. Après trois jours de négociations, aucun consensus n'a été trouvé et Sambi a formé un nouveau gouvernement, laissant deux places pour un représentant des îles de Grande Comore et de Mohéli.
C'est donc « sur la base du constat d’échec des négociations entre le Gouvernement Fédéral et les Exécutifs des Iles » que les diasporas de France et de Mayotte ont constitué ce gouvernement « pour qu'il serve de barrage, de garde-fou ».
Pour les diasporas, ce nouveau gouvernement vient « en conformité avec la décision de la Cour Constitutionnelle » remplir le vide juridique créé par la situation actuelle et « y puise sa légitimité ». Aucune information malgré tout n'a été donnée sur la méthode utilisée pour la constitution de ce gouvernement qui n'a fait l'objet d'aucun scrutin populaire.
Ce gouvernement en exil aurait tenté de « prendre en mains les locaux comoriens de l’Ambassade des Comores à Paris » pour y installer le Gouvernement de Transition en Exil. Il a dû renoncer à son projet devant « un effectif impressionnant des forces de l’ordre ». « N’étant pas de vulgaires délinquants nous n’avons pas voulu opposer aux forces de l’ordre la moindre résistance ».
« La France a une part de responsabilité importante dans la résolution de la crise et le retour de la stabilité dans le pays », a déclaré Moissuli Mansoibou, 44 ans, vice-président du gouvernement en exil, qui vit à Marseille. Il précise qu'une délégation de la communauté comorienne de Marseille, la plus importante de France, se rendra lundi à Nice où s'ouvre le 25e sommet Afrique-France, avec l'intention d'interpeller la France et les gouvernements africains sur la situation politique aux Comores.
Selon un communiqué, ce gouvernement en exil a été constitué à l'initiative des partis Mwashiwa et Jirma, ainsi que des femmes mohéliennes de France.
Ce gouvernement en exil est présidé par Amina Binti Hassani Ali, 56 ans, originaire de Mohéli et membre du collectif de Paris. Il comprend en tous dix membres habitant Marseille, Villeurbanne, Aix-les-Bains et Mayotte, la quatrième île de l'archipel des Comores, restée sous administration française et où la communauté comorienne est également importante.
Le président Sambi s'est dit disposé à quitter le pouvoir dès ce mois de juillet à la condition que les gouverneurs des îles en fassent autant, abrégeant ainsi leur mandat. Objectif : harmoniser les dates de tous les scrutins -un chaque année jusqu'en 2016- dont l'organisation plombe les finances de l'état.
(Source : Malango Actualité)
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La délégation mohélienne conteste la légitimité du président Sambi
Le 31/05/2010
Il était 10h 30 mn lorsque le signal a été donné dans la capitale Fomboni, pour appeler les gens à se rassembler sur la place publique de Mferedjini pour écouter le compte rendu des membres de la délégation.
« Ils ont accompli leur noble mission mais comme nous n'avons pas obtenu ce que l'on voulait, les gens ne sont pas motivés à aller les accueillir à l'aéroport » s'explique le président du « Mouvement des jeunes patriotes » qui n'est autre que le maire de la capitale Elamine Ali Mbaraka.
Les voitures qui les ont conduits étaient contraintes de se frayer un chemin au bord de la plage pour arriver à cette place historique, à cause des barricades qui jonchent l'artère principale du centre ville.
« Depuis 48h notre pays n'a ni un président ni un gouvernement »
Hamada Madi Boléro était le premier à prendre la parole devant plusieurs centaines de personnes, jeunes, hommes et femmes toutes catégories confondues. « Je tiens tout d'abord à vous annoncer que depuis 48h notre pays n'a ni un président ni un gouvernement » indique le chef de la délégation. « Nous sommes allés là-bas pour deux choses : fixer le jour des élections et discuter de la période de l'après 26 mai » a-t-il poursuivi dans son tempérament habituel.
Sans micro ni mégaphone, aucun mot n'a échappé à son auditoire. Selon cet ancien premier ministre le point d'achoppement fut la date des élections harmonisées « après qu'on se soit mis d'accord pour le mois de novembre 2010, on avait finalement convenu de faire un texte commun précisant les élections harmonisés au mois de novembre et le faire signer au président Sambi et aux chefs des exécutifs des îles chose faite », précise-t-il, en faisant lecture du mandat de Sambi et celui de Mohamed Ali Saïd.
« Mais nous avons constaté que lorsque nous avons fait sortir le mandat de Mohamed Ali Said, ils n'étaient pas de bon humeur croyant que le chef de l'exécutif de Mwali n'allait pas accepter de raccourcir son mandat, comme on leur a fait croire au début. Ils nous ont même demandé l'originale puisqu'ils ne croyaient pas leurs yeux », poursuit-il avant d'ajouter que « le coup de théâtre c'est lorsque Msaidié de la délégation de Ngazidja a demandé que nous fixions la date de l'investiture en ce mois de novembre, car Mohamed Bacar Dossar a tenté d'expliquer que les élections harmonisés en novembre 2010 signifie des élections en juin 2011 ».
« Finalement la communauté internationale qui n'était pas certaine d'avoir compris, a jugé utile de s'approcher de l'auteur du document, l'ex président Sambi, pour tenter de comprendre ensemble le texte » explique Hamada Madi Bolero. A l'en croire, la communauté a laissé sous entendre que Sambi a décidé de ne plus quitter le pouvoir jusqu'en novembre 2011 car les anjouanais ne vont pas le comprendre, et que wangazidja ont dirigé 7 ans, wamwali vont diriger 5 ans comment il pourrait faire 4 ans ?
« Quant au gouvernement consensuel, Sambi leur a dit qu'il ne peut pas attendre et qu'il a laissé deux places pour Mohamed Ali Said et Mohamed Abdoulwahabi » rapporte Boléro. Après Boléro, l'ancien président de l'assemblée Said Dhoifir Bounou a aussi pris la parole puis Ali Hassanaly, Abacar Hassanaly et enfin Mme Andhoimatie Mikidadi.
Dans tous les cas aucune solution n'est encore préconisée pour le moment « nous devons nous concerter pour faire des actions qui seront efficaces » conclut l'ancien ministre Ali Asssanaly.
HZK-Presse
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SAMBI a dévoilé son vrai visage
Le 30/05/2010
MOHAMED CHANFIOU Mohamed |
L'ancien Président A.A. SAMBI a dévoilé son vrai visage aux yeux de ceux qui voulaient ignorer la réalité. Je reviens en vous, car, il y a trois ans et huit mois, je vous ai mis en garde contre les discours démagogiques de Fundi SAMBI. Aujourd'hui il est clair comme de l'eau de roche, que Fundi n'est autre que ces « Hypocrites » que Dieu le Miséricordieux nous a parlés dans son livre Saint.
Dans le paragraphe 4 de la sourate« les Hypocrites », Dieu dit : « Et quand tu les vois, leurs corps t'émerveillent ; et s'ils parlent, tu écoutes leur parole. Ils sont comme des bûches habillés ! Ils comptent comme contre eux, chaque cri. L'ennemi, c'est eux. Prends y garde, donc. Dieu les combatte ! Comme les voilà mis à l'envers ! »
La loi reste la même pour tout le monde, il n'y a donc pas deux poids et deux mesures. Depuis le 26 mai à 0H00, les Comores ne comptent plus de Président. La période intérimaire qui devait s'ouvrir au lendemain de cette date, n'a pu s'ouvrir dès lors que les conditions préconisées par l'arrêt de la cour constitutionnelle, ne sont pas remplies. Néanmoins, même si une période intérimaire était ouverte, les prorogatives de cette période, exemptent : la déclaration de l'Etat d'exception, la déclaration de la guerre, le remaniement du gouvernement et bien d'autres.
Les raisons de ces dispositions, sont que le chef de l'Etat intérimaire n'est pas Chef des Armées. Il incombe donc, au Chef de l'Etat Major de l'armée, le cumul de ses fonctions avec celles de Chef des Armées. Il n'a donc pas à recevoir des ordres du Chef de l'Etat par intérim, par définition.
Mes chers compatriotes : Devant le refus de l'Ex-Chef de l'Etat, de fixer une période raisonnable pour l'élection de son successeur, des déclarations tonitruantes, appellent à une chasse aux Anjouanais sur l'île de Mohéli et Ngazidja. J'appelle à tous et à toutes, de se ressaisir, pour mettre fin à ces intimidations. SAMBI n'est pas représentatif des habitants d'Anjouan, encore moins de les entrainer encore une fois dans une aventure dangereuse. Souvenez-vous, durant un an et demi, au début de son mandat, il était déclaré persona non grata dans l'île. Il a fallu l'intervention d'une coalition militaire, pour lui ouvrir les portes de Mutsamudu. Où étaient donc les soutiens dont il vante, durant cette période ?
SAMBI ne représente rien au-delà de son nom. Ses menaces ne sont donc qu'un leurre. Elles n'ont de sens qu'auprès de ceux qui l'écoutent. Dans les heures qui viennent, à défaut de consensus ou de prise de conscience individuelle, il sera contraint et forcé de retourner à la maison « Mort ou Vif ». C'est à lui et à lui seul de faire le choix.
Devant une telle situation, il serait souhaitable que nos frères Anjouanais sortent de leur silence, pour se désolidariser de manière claire des propos irresponsables de SAMBI menaçant une nouvelle fois l'unité nationale, s'il n'est pas autorisé à prolonger son mandat. De cette initiative, ouvrirait un climat d'apaisement auprès de la population entière, tout en permettant aux instances adéquates de prendre les dispositions devant conduire le pays à une normalité institutionnelle.
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La communauté internationale constate l’échec
Le 30/05/2010
Les auteurs du communiqué regrettent en outre « qu’aucun accord n’ait pu être trouvé sur la gestion de la période intérimaire ouverte le 26 mai 2010 à 0h00 par l’arrêt n°10-05/CC du 8 mai 2010 de la Cour Constitutionnelle ».
Une allusion sans doute à la décision du chef de l’Etat de mettre en place le 26 mai dernier un nouveau gouvernement dit « d’ouverture », sans concertation avec les autres protagonistes de la crise comorienne.
Mais la communauté internationale entend poursuivre « ses efforts avec les différentes parties prenantes au dialogue », dans l’espoir d’arracher « un consensus sur les questions non résolues » et relancer « dans les meilleurs délais possibles [le] nécessaire dialogue entre l’Union et les Exécutifs des Îles ».
Un dialogue entamé le 24 mai 2010, et qui avait abouti à un début de compromis sur la tenue d’élections harmonisées du président de l’Union et des gouverneurs en novembre 2010. Il s’agissait d’un préalable pour la délégation de Mwali, appuyée par celle de Ngazidja, qui considère que le mandat du président Sambi expirait le 26 mai 2010, et qu’un mohélien devait lui succéder dans un délai n’excédant pas 6 mois.
Le chef de la délégation de Mwali, Hamada Madi Bolero, a même déclaré à son retour à Fomboni hier vendredi que « les mohéliens ne reconnaissent plus la légalité d’Ahmed Abdallah Mohamed Sambi comme président de l’Union ».
Craignant une radicalisation de la crise politique, la communauté internationale « appelle toutes les forces vives de la nation comoriennes au calme et au respect mutuel, afin d’assurer la stabilité et le développement des Comores », conclut le communiqué.
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« Être un vrai Mohélien" ou " quitter l'île »
Le 30/05/2010
Leur tort: être originaire de l'île d'Anjouan, comme le président Sambi, dans un contexte où la population de Mohéli réclame avec force la présidence des Comores comme le prévoit le système de "présidence tournante" de cet archipel de l'océan Indien.
M. Sambi, dont le mandat de quatre ans prenait fin le 26 avril, a obtenu en mars la prolongation de sa présidence jusqu'à fin 2011, au terme d'une réforme constitutionnelle contestée et d'un Congrès boycotté par l'opposition.
Depuis, la défiance d'une partie des Mohéliens envers les Anjouanais installés dans leur île s'est aggravée. Archipel de 630.000 habitants qui figure parmi les pays les plus pauvres de la planète, les Comores sont composées de trois îles (Grande Comore, Mohéli, Anjouan).
En début de semaine, un groupe de manifestants a envahi le petit marché de Fomboni, la "capitale" de Mohéli, pour chasser les commerçants anjouanais qui constituent la majorité des vendeurs, saccageant leurs échoppes et leurs stands. Le marché est à présent quasiment déserté.
«Lorsque j`ai vu les jeunes s`exciter et proférer des menaces contre les Anjouanais, j`ai fermé mon magasin et je suis rentré tranquillement à la maison", témoigne Abdallah Hauthou, commerçant d`origine anjouanaise installé sur l`île depuis bientôt sept ans.
Selon lui, une commerçante anjouanaise installée quelques mètres plus loin a été contrainte de fermer son magasin, installé dans un conteneur, sous les menaces des jeunes émeutiers parce qu`elle a voulu leur tenir tête".
M. Hauthou relativise toutefois les menaces pesant contre les Anjouanais de Mohéli: "Beaucoup ont pris femme ici, avec des enfants, des liens se sont naturellement noués depuis longtemps. Je ne crois pas à des représailles contre les Anjouanais" qui représentent environ 30% de la population mohélienne.
« Tous mes amis, politiciens ou simples gens, sont des Mohéliens ! C`est à Mohéli que je gagne ma vie. On défend les intérêts de Mohéli, je défends la tournante mohélienne », dit-il en désignant son magasin bien achalandé d`environ 20 m2.
Fundi Hassan, lui, a reçu cette semaine dans sa menuiserie du quartier Salamani à Fomboni la visite d`un groupe de femmes venues l`avertir de faire un choix, "être un vrai Mohélien ou quitter l'île", avant que le groupe ne se rende au marché répéter le même message.
"Je ne fais plus de politique en faveur de Sambi!", se défend-il. "Mon tort, c?est vrai, c?est d`avoir participé à son élection en soutenant ici son vice-président Ikililou Dhoinine. Tout ce beau monde nous a lâchés, mais l`image de Sambi me colle toujours à la peau", se désole cet Anjouanais installé à Mohéli depuis 1992.
Hamada Mmadi, chef du quartier Salamani, a été lui aussi menacé d`expulsion par un groupe de jeunes. Il n`est pourtant pas Anjouanais, mais Grand-Comorien: son tort est d`être l`ami de Hassan.
Dans les quartiers à dominante anjouanaise comme Kanaleni ou Hadoudja, les Anjouanais restent peu loquaces et soulignent que, pour l'instant, il s'agit surtout de menaces verbales.
"Ce sont des choses politiques, nous on est là pour travailler. Mais quand il y a des problèmes, on cherche les petits comme nous", témoigne l'un d'eux, qui a requis l'anonymat.
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