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Larifou, agressé violemment
Le 07/06/2010
Le leader du parti Ridja, Me Said Larifou |
Après une brève résistance de l’avocat, des militaires lui ont sauté dessus et l’ont sérieusement agressé jusqu’à tomber dans un état complet d’inconscience. Allongé à même le sol, la respiration presque nulle, le personnel de l’aéroport avait pris peur. Il a été transporté aux urgences de l’hôpital El-Maarouf où jusqu’à hier soir, il n’était pas sorti encore de son état d’inconscience.
Cette agression est suffisamment grave pour interpeller ceux qui sont épris de paix et de stabilité sur la dérive dictatoriale du régime. Elle remet en cause la libre circulation des biens et des personnes au sein de l’archipel.
Cette violence politique gratuite, en ces temps incertains de l’avenir institutionnel du pays, mérite une condamnation la plus ferme des défenseurs de la démocratie. Elle nous conduit à nous interroger sur le positionnement de notre police nationale.
Inoussablog
Lettre ouverte à Sambi, President par interim des Comores
Le 07/06/2010
Hachim SAID HASSANE, Président de la fondation des Comores |
Au même moment, votre prédécesseur quittait ses habits de président sous les sifflets et huées de la foule, en raison de son arrogance et de sa gestion calamiteuse du pays. Témoin, vous l'avez entendu dire, dans un moment de lucidité : « veuillez économiser vos « HORIHO » pour mes successeurs ».
Aujourd'hui, sept jours après la fin légale de votre mandat, et par votre propre volonté, vous avez choisi de baigner dans la boue réservée aux hommes politiques, qui considèrent la chose publique, comme un bien meuble personnel, et qui ne savent pas renoncer avant qu'il ne soit trop tard. « Ne vous ai- je pas donné des yeux pour voir ? Des oreilles pour entendre ? Et un cerveau pour réfléchir ? Pourquoi donc ne réfléchissez vous pas ? », Saint Coran.
C'est vrai, il est loin le temps où Foundi et opposant à Abdallah, vous défendiez dans les mosquées, les rues et places publiques, l'islam, la justice sociale, l'unité de l'archipel, tout en dénonçant à cor et à cri, l'arbitraire, les abus et l'aveuglement du pouvoir.
Pris dans votre propre piège, le pouvoir que vous avez demandé à Dieu et qu'il vous a donné, vous a rendu à la fois sourd, aveugle et inaccessible à la raison et à l'esprit critique.
Emporté par l'ivresse de la chose, vous avez rompu le pacte que vous avez signé avec Dieu. Car votre tort, c'est d'avoir pris le bon Dieu pour un chat sauvage « Paha la matsaha g » alors qu'il est le plus grand de tous les stratèges, parce que détenteur du meilleur logiciel. Si vous êtes encore dans la capacité de réfléchir, veuillez savoir, que seuls les damnés sont dans l'impossibilité de faire machine arrière. Vous vous êtes donné en spectacle dans Moroni, pieds nus, priant dans les mosquées, et en demandant le peuple, de vous accompagner dans votre procession afin que l'infiniment grand épargne l'archipel de son courroux.
Veuillez savoir et comprendre, que si jamais un nouveau cataclysme s'abat sur nos têtes, vous seriez le premier responsable, en votre qualité de pompier pyromane.
Votre détermination à conserver le pouvoir coûte que coûte, jusqu'envoyer balader la communauté internationale, la même à qui vous avez eu recours pour déloger Bacar, vous a empêché de lire ou de vous faire lire la constitution.
Une constitution qui vous offrez un boulevard, pour conserver intelligemment ce pouvoir que vous chérissez tant. Il suffisait tout simplement, de faire d'Iklilou votre candidat à la présidentielle, et vous son Vice-président. Une simple formalité. S'agissant de la gestion des hommes et des cités, la providence s'est exprimée en ces termes « interrogez ceux qui savent, si vous, vous ne savez pas » et à son messager, elle a dit ceci : « consultez les à propos des affaires, avant toute prise de décision ».
Mais le vrai problème avec vous les « Foundi » et parce que justement, on vous appelle « Foundi » vous croyez tout savoir, tout connaître et tout maîtriser, même votre propre destin. Alors qu'encore la dessus, la miséricorde nous a mis en garde de la façon la plus claire « je ne vous ai donné que très peu de savoir ».
Si vous croyez que tout le monde est votre disciple, vous vous trompez lourdement. D'ailleurs, c'est cette conviction qui vous habite, qui vous a poussé à humilier Mohéli et les Mohéliens, comme jamais un président comorien ne l'avait fait. Vous avez dépassé de beaucoup trop loin le président Cheikh (paix à son âme). Lui au moins, il était franc et sincère dans son face à face avec Mohéli.
Vous êtes même arrivé, à faire de votre Vice-président, même si et c'est vrai l'homme est de nature mou, froid et effacé, à la fois un pestiféré, un paria et un judas dans son île natale. Et dans l'état actuel de la situation, même sa propre mère ne voterait pas pour lui.
Monsieur le Président par intérim,
Je vous saurais gré de chercher les voies et les moyens de vous réconcilier avec Mohéli et les mohéliens, car ils ont le droit avec eux. Et nul ne doute qu'ils triompheront de vous et de votre égarement. Et pour preuve, ils vous ont empêché de faire le déplacement de Nice. Une victoire certes psychologique, mais qui son importance sur le plan politique.
« Dieu est à la fois le défenseur et le secoureur de ceux qui ont la foi, et qui se battent également pour une cause juste », Saint Coran.
Si vous refusez de revenir à la raison, « Mlishé tu » c'est sûr et certains, vous empêchera d'avoir le sommeil, et vous passerez des nuits très agitées en attendant l'heure H. Votre obstination à vouloir demeurer aux commandes, sous prétexte que vous voulez terminer ce que vous avez commencé, dépasse de très loin l'entendement.
Qui est vous, simple mortel pour dire cela ? Seul l'Eternel termine ce qu'il a commencé. Mongozi voulait un palais du peuple. C'est Abdallah qui a eu le plaisir de l'inaugurer. Taki voulait une maison de la radio et de la télévision. Azali l'a inaugurée. Azali voulait un second aéroport, c'est pourtant vous l'heureux inaugurateur. Telle est la volonté du tout puissant seigneur Dieu.
Vous n'avez donc pas le droit, de prendre tout un pays et tout un peuple en otage, et par delà, condamner votre propre île natale d'une manière définitive.
Souvenons-nous, parce que nous sommes malheureusement un peuple sans mémoire. En 1986, Abdallah avait payé d'un coup, huit mois d'arriérés sur fonds du budget de l'Etat. Mais cette prouesse, ne lui donnait pas tous les droits, et encore moins de donner des conseils, à des malheureux fonctionnaires, pères de familles, pris à la gorge par des montagnes de dettes, sur la manière dont ils doivent consommer les fruits de leur travail.
Mais, enfin Monsieur le Président par intérim avec tout le respect que je vous dois, veuillez vous ressaisir.
Monsieur le président par intérim,
Votre désir de vous éterniser au pouvoir, après la date fatidique du 26 mai 2010, était tout sauf une surprise. Et tous les observateurs avisés de la météorologie politique nationale, avaient mis en garde le président Azali, en l'implorant de privilégier Mohéli, dans la mesure où et parce que la grande Comore et Anjouan ont chacune, présidée aux destinées des Comores. Et parce qu'aussi, dans l'histoire politique de notre pays, nous avons connu cinq présidents et pseudo-présidents anjouanais, (Abdallah, Tadjidine, Abdallah Ibrahim, Abeid, Bacar) et tous sans exception, ont quitté le pouvoir par le fracas des armes.
Malheureusement, Azali, qui a la science infuse, et qui n'est ni un côtier, ni un littoral, avait répondu à nos craintes et inquiétudes par une pirouette. A savoir, l'histoire de la pêche du fameux « MANBWE » qui traîne le pêcheur et sa pirogue, jusqu' à son lieu de naissance, pour se laisser capturer et mourir.
Sachant tout cela, je ne suis donc pas en colère contre votre personne, mais contre l'homme, qui savait au fond de lui même, que son successeur anjouanais, et quel qu’il soit ne céderait pas son fauteuil à son frère mohélien le moment venu, dans l'espoir de se voir réhabiliter. Eh bien c'est raté. N'est pas Amani Toumani Touré qui veut. Qui a dit que les gens de petite taille, sont des êtres terriblement dangereux parce qu'amis de Satan ?
Et comment finir cette lettre ouverte, sans évoquer l'entreprise de déstabilisation, voire de liquidation contre le général Salim. Une folle aventure aux conséquences incalculables. Vouloir limoger un officier qui ne souffre ni d'incompétence, ni de schizophrénie, ni de mythomanie et ni d'hallucination, et qui vous a redonné le sourire, et qui vous a permis de retrouver les vôtres, tout simplement parce qu’il a dénoncé un complot visant sa personne, démontre jusqu'où, vous êtes pris dans l'engrenage du pouvoir.
Vous croyez qu'un homme comme lui, saint de corps et d'esprit, se laisserait conduire à l'abattoir sans se débattre ?
Heureusement et Dieu merci que la grande-Comore bouge encore, et qu'il existe de garde-fou, au sein de la société et de l'armée. Parce que je pense qu'il est encore temps, permettez moi de vous faire partager cette réflexion du penseur, philosophe et ethnologue malien Amadou Hampathéba au sujet de l'exercice du pouvoir « le pouvoir est soûlant comme l'alcool. Au premier verre, on est heureux comme un agneau. Au second verre on est comme un lion dans la savane, on se sent si fort, qu'on accepte plus d'être contesté. Et au troisième verre, on est comme un cochon, on ne fait que des cochonneries ».
Et si cette sagesse, qui celle d'un homme comme vous et moi, n'a aucune valeur, ce que je peux facilement comprendre, car l'expérience humaine a démontré, que vaut mieux avoir à faire à un homme accro à l'héroïne, qu'un homme accro au pouvoir, permettez moi de revenir encore une fois vers vous, et cette fois-ci pour une réflexion divine à l'endroit de toute personne dépositaire d'une autorité « le pouvoir n'est rien d'autre, qu'une jouissance éphémère et trompeuse ».
Monsieur le président par intérim,
Tous ceux qui vous veulent du bien, et qui sont pour la paix, l'unité et le développement de l'archipel vous dira ceci : « UTSI TSUNGUWE NTSOHOLE HURUDI HUYITRIYA MTSANGA ».
Veuillez s'il vous plait, vous conformer à l'arrêt de la cour constitutionnelle. Une cour qui a le pouvoir et l'autorité nécessaire pour vous démettre de vos fonctions à tout moment et à tout instant, au cas où, vos conseillers et proches n'ont pas eu le courage et l'intelligence nécessaire de vous l'expliquer.
Il n'y a pas de honte à respecter la loi, à demander conseils et à tendre la main à l'adversaire, le tout dans la sauvegarde de l'intérêt supérieur de la nation. Il existe encore dans notre pays, des hommes et des femmes de bonne volonté, prêts à vous aider pour relever le défi de la paix et de la réconciliation nationale.
Pour terminer, permettez moi encore, une dernière piqure de rappel philosophique « Nous ne vivons pas pour le futur, mais nous vivons pour qu'il nous reste un passé ».
Bien à vous.
Hachim SAID HASSANE
Président de la fondation des Comores.
Nice, le 02/06/10
- Commentaires textes : Écrire
Le Président de la Coordination des Forces Vives de l'Ile Autonome de Mwali, trace l'histoire
Le 06/06/2010
Ianjouanpresid vous propose ce mémorandum remis à Lamamra qui vient de changer le statut de l'Union Africaine dans le dialogue inter comorien qui, de facilitateur devient médiateur.
Lamamra a expliqué aux parties comoriennes que la communauté internationale a pris ses responsabilités et qu'elle proposera dans les jours qui viennent un projet d'accord de calendrier électoral, de mise en place d'un Gouvernement intérimaire et des autres instruments et garanties: comité de suivi et commission nationale électorale.
Sambi risque gros car la population et la communauté internationale, s'interroge de son obstination à vouloir créer des troubles aux Comores alors que son mandat est terminé! Tout le monde s'attend à ce qu'Anjouan de Moussa Toyibou refuse de signer cet accord qui, selon Lamamra, doit intervenir le 15 juin.
Et la lettre :
Union des Comores
Ile Autonome de Mwali
Coordination des Forces Vives
Dans l'Ile Autonome de Mwali Fomboni, le 02 juin 2010
A
Monsieur Jean PING, Président de la Commission de l'Union Africaine
Et
Monsieur Abdou DIOUF, Secrétaire Général de l'Organisation Internationale de la Francophonie
Monsieur le Président,
Monsieur le Secrétaire Général,
Votre engagement personnel en tant garants de l'application dudit accord ainsi que votre accompagnement dans la mise en place du nouveau cadre institutionnel répondant aux aspirations légitimes des populations des îles des Comores, a été déterminant parce qu'il a permis entre autres, l'organisation des élections des Chefs des Exécutifs de l'Union et des Iles Autonomes comme celles des Assemblées tant au niveau national qu' au niveau insulaire, par deux fois.
Aussi, la mise en place des autres institutions à l'exemple de la Cour Constitutionnelle ainsi que l'accompagnement de celle-ci dans son fonctionnement technique et administratif, sont autant d'actes déterminants qui prouvent encore une fois que les organisations dont vous avez la charge de présider, sont déterminés à ne rien laisser au hasard afin d'aider les comoriens à vivre dans un état de droit et dans la paix.
Grâce à ces efforts, les Comores, depuis 2002, ont réintégré la communauté des nations et le cap vers la promotion de l'état de droit, le respect des principes démocratiques pour la bonne gouvernance ainsi que la consolidation de l'unité nationale et la sauvegarde de l'intégrité territoriale, sont désormais ancrés dans les mœurs politiques dans l'Union des Comores.
Monsieur le Président de la Commission de l'Union Africaine,
Monsieur le Secrétaire Général de la Francophonie,
Ce sursaut national tant souhaité par nous pousserait à converger en vers l'idéal commun des comoriens qu'est le développement socio-économique équilibré de nos îles pour l'épanouissement des comoriens.
En apposant sa signature au bas de l'accord de Fomboni du 17 février 2001 ainsi que de l'accord de Beït-Salam de décembre 2003, les autorités de Mwali ont, avant toute chose, privilégié l'intérêt supérieur de la nation parce que telle a toujours été la conviction de la population de Mwali en dépit du mépris souvent ostensiblement affiché par ceux qui ont eu à présider les Comores jusqu'à nos jours.
La mise en place des nouvelles institutions issues du nouveau cadre institutionnel, lui-même inspiré de l'accord cadre pour la Réconciliation Nationale aux Comores, n'a pas toujours été facile. D'embûches en heurts, l'Union des Comores a fini par triompher, du moins dans les apparences.
Dans un premier temps, ce fut le débat sur l’organisation des législatives ; ensuite, ce fut celui d'adoption des lois organiques relatives aux compétences partagées entre l'Union et les Iles Autonomes et enfin leur mise en vigueur.
Promulguées, lesdites lois organiques ne seront jamais appliquées; pire, les autorités nationales ont fini par les mettre de côté pour imposer d'autres mécanismes en violation de l'esprit et de la lettre du processus de Réconciliation Nationale, enterrant du coup le principe cher aux comoriens, à savoir l'autonomie des Iles de l'archipel.
Dans l'Ile Autonome de Mwali, cela s'est traduit par la révocation par les autorités nationales des responsables locaux, nommés conformément à la législation par l'autorité légale de l'Ile. Ce sont les forces de l'ordre obéissant non à la loi mais à des diktats des autorités nationales, qui ont exécuté manu militari ce coup de force dans l'Ile Autonome de Mwali.
Ces mesures illégales ont eu pour conséquence directe, l'arrêt immédiat du début des réalisations socio-économiques dans l'Ile de Mwali, au détriment de sa population qui appréciait cette nouvelle gouvernance qui tenait compte des intérêts de la population et non de ceux qui la gouvernent.
Les autorités légales, les forces politiques et la société civile dans l'Ile de Mwali ont alerté les autorités nationales et la communauté internationale des conséquences graves pouvant découler de ce mépris persistant à l'égard des populations qui ont pourtant fait des choix délibérés, clairs et conformes à leurs aspirations légitimes pour une vie meilleure.
Depuis, la population de Mwali s'est rendu à l'évidence: l'un des principes phares du processus de Fomboni est enterré. L'autonomie des Iles, base du nouveau cadre institutionnel, est désormais morte.
Monsieur le Président de la Commission de l'Union Africaine,
Monsieur le Secrétaire Général de la Francophonie,
Cet Accord ciment comporte deux éléments essentiels constituants le fondement du contrat entre les îles de l'archipel: il s'agit de l'autonomie large accordée aux Entités insulaires et bien sûr de la Présidence tournante entre elles tous les quatre ans.
L'histoire récente de notre pays nous enseigne qu'à chaque fois qu'une solution juste et équitable est trouvée pour que les Comores soient un Etat moderne en harmonie avec les aspirations légitimes du pays réel, certains qui, après avoir profité du système et même de l'état d'esprit d'apaisement qui accompagnât cette période généralement transitoire, font tout pour mettre fin à cela et le pays refait un retard difficilement rattrapable avec comme conséquence immédiate le réveil des vieux démons tel le séparatisme, le repli sur soi et le chauvinisme qui engendrent des conflits inter populations.
Alors, après avoir détruit systématiquement l'autonomie dans une vitesse inouïe, l'ancien Président de l'Union Ahmed Abdallah Mohamed Sambi s'est attaqué au second élément constitutif du nouveau cadre institutionnel agréé par toutes les parties comoriennes et garantis par vos deux organisations. Le faisant, l'ancien Président de l'Union est conscient du fait seules les deux grandes îles ont exercé leur droit. Il s'agit, et vous l'avez deviné, de la Présidence tournante tous les quatre ans.
Vous conviendrez avec moi, j'en suis certain, que si le stratagème évoqué est éloquent, il est très facile de démontrer que les auteurs nous ont pris pour des bons à rien.
Oui, Monsieur le Président de la Commission et Monsieur le Secrétaire Général, l'ancien Président de l'Union a, dans un premier temps, pour mieux cacher ses desseins, quelques jours après son investiture, pris l'engagement de ne pas toucher à la constitution du 23 décembre 2001 parce que, je le cite "les problèmes comoriens sont des problèmes économiques et non constitutionnels" et que par conséquent "il faudra laisser les Mohéliens exercer leur tour" avant de tirer toutes leçons du nouveau cadre institutionnel.
Dans un second temps, il s'est attaqué à l'autonomie des îles et aux institutions républicaines. L'ancienne Assemblée de l'Union en a fait les frais.
Ensuite, quelques mois avant la fin de son mandat, il proposa une réforme constitutionnelle non concertée dont l'unique objectif est de torpiller les dispositions constitutionnelles pour se succéder à lui-même de la manière la plus vile qui soit, c'est-à-dire sans passer par les urnes.
Il est quand même curieux et vous pouvez le constater comme nous, qu'un Président de l'Union originaire d'Anjouan puisse justifier le prolongement de son mandat sous le prétexte mensonger que son prédécesseur de la Grande Comores aurait exercé les mêmes fonctions sept ans !
Soit, mais oublie-t-il que les trois années d'avant l'adoption du nouveau cadre institutionnel, le régime putschiste ne gérait que les deux autres îles (Grande Comores et Mohéli), Anjouan ayant déclaré son "indépendance" et que même après la mise en place des institutions l'ancien régime n'a jamais pu imposer même les symboles de l'Union à Anjouan ?
Cédant à la pression de la communauté internationale et de l'opinion publique, l'ancien Président de l'Union accepta l'organisation d'un dialogue avec les forces vives nationales afin de débattre de l'opportunité de modifier la constitution quelques mois avant la fin de son mandat et avant que l'Ile de Mwali ait exercé à son tour, dans les mêmes conditions que les deux autres îles, son droit consacré par la constitution, celui d'organiser les primaires à Mwali pour l'élection du Président de l'Union.
Vos organisations furent témoins du refus des autorités de l'Union à se propulser vers l'avenir si l'objectif affiché pour cette modification était véritablement de gagner en efficacité.
Dire que l'harmonisation des mandats et des scrutins serait une autre manière de renflouer les caisses de l'Etat sans que l'on présente une étude comparative des scrutins organisés déjà, c'est quelque part improviser sur un sujet qui semblait pourtant faire l'unanimité de la classe politique et de la société civile. D'ailleurs, cette dernière a présenté une proposition d'harmonisation qui conservait à la fois les mandats en cours et permettait aux institutions républicaines de respecter le droit.
Ensuite, créer le doute, permettre à ce qu'aujourd'hui dans notre continent il soit possible de terminer un mandat électif mais jouer au jeu dangereux de prolongation en prolongation alors qu'on commence enfin à imposer le respect de l'alternance politique en Afrique, ça n'est pas rendre service ni au continent, ni à la démocratie et à l'état de droit. D'ailleurs, il serait intéressant que nos Chefs d'Etat et de Gouvernement, lors du prochain Sommet de l'Union Africaine, prennent une résolution pour l'autoriser ou l'interdire. Une chose est sûre, si cela se réalise aux Comores sous un silence coupable de la communauté internationale, la promotion de la démocratie si chère aux organisations que vous présidez prendra un coup sérieux.
La Coordination des Forces Vives dans l'Ile Autonome de Mwali et d'autres forces politiques au niveau national ont alerté la communauté internationale sur cet autre aspect qui risquait déjà de porter atteinte à l'unité et à la concorde nationale.
En effet, c'est une mascarade d'un référendum jamais organisé dans notre pays et jusqu'ici jamais vécue, un 17 mai 2009. A Mwali, ce fut tout simplement un déni de démocratie et non un scrutin régulier alors que le destin de l'Union des Comores, le processus de Fomboni et la Réconciliation Nationale si fragile, allaient être mis à mal.
Cette indifférence affichée par les anciennes autorités de l'Union, ne pouvait tromper personne puisque l'objectif maintes fois exprimé par l'ancien Président de l'Union fut clair : rester au pouvoir par un coup de force inédit après la fin de son mandat constitutionnel.
Il est vrai que notre pays a connu plusieurs formes de coup d'Etat mais celle qui fut méthodiquement imaginée et mise en pratique par les anciennes autorités de l'Union, constitue un véritable chef d'œuvre. Sinon, comment comprendre que comme par magie, l'on puisse trouver, sans scrupule, en droit ou en politique, un procédé par lequel un mandat électif qui a pris fin, se proroge tandis qu'au même moment d'autres, qui ne sont pas arrivés à leur terme, se rétrécissent tout bonnement ?
Tout ceci n'aurait pas été si grave dès lors que l'unité du pays, l'intégrité du territoire, la paix civile ainsi que la concorde nationale n'étaient pas menacées. Elles le sont parce que la population de Mwali ne transigera jamais sur ses droits acquis. Advienne qui pourra, mais elle est déterminée à défendre sa dignité et son appartenance à cette nation que certains veulent s'en approprier seuls le droit d'en être issu.
Oui, la paix civile et la concorde nationale sont en jeu. Pourquoi depuis l'indépendance, certains responsables politiques de ce pays ont-t-ils le droit exclusif d'exercer, et de quelle manière, certaines responsabilités liées à notre destin commun tandis que d'autres n'ont que le devoir de défendre nos valeurs communes ?
D'autant que les Forces politiques dans l'Ile Autonome de Mwali ont toujours su défendre ces valeurs malgré la présence des forces extrémistes dans l'île qui n'ont jamais cessé de cultiver le séparatisme. La victoire de la raison sur l'aventure nous a permis de rester comoriens, de le réclamer haut et fort et de s'enorgueillir.
Monsieur le Président de la Commission,
Monsieur le Secrétaire Général,
Les élections législatives furent une occasion rêvée des anciennes autorités pour user de toute forme de corruption comme l'achat de conscience dans le seul but de contourner le droit pour ravir à l'Ile de Mwali son droit constitutionnel.
Cependant, les résultats ont montré que les Mwaliens sont déterminés à barrer la route à la dictature annoncée: pour les élections locales, 7 élus sur 9 et pour les élections nationales 3 sur 4 élus appartiennent à ce qu'on appelle aujourd'hui à Mwali "les vrais Mwaliens". Une très large majorité des Mwaliens donc a dit "non" à la prorogation du mandat de l'ancien Président de l'Union.
Qu'au niveau national, une majorité d'élus des deux grandes îles décident de l'avenir d'un pays à système fédéral, cela prouve combien l'exercice de se considérer membre à part entière d'une nation constituée d'Entités autonomes, est difficile. Et de toute façon, raisonner en nombre dans ce cas précis où notre destin commun est mis en jeu, serait chose aisée. Notre divorce avec l'île comorienne de Mayotte est passé par là.
Monsieur le Président de la Commission,
Monsieur le Secrétaire Général,
Malgré ce choc psychologique qui consterna toute une population qui s'apprêtait pourtant avec assurance, et contre les ennemis du peuple comorien, à effacer dans sa mémoire trente cinq ans d'humiliation de tout genre, elle a apprécié vos prises de positions ainsi que celles des autres organisations et pays amis des Comores.
Aussi, nous nous sommes conformés à la législation en vigueur en dépit du sentiment que nous avons tous de nous sentir seuls et abandonnés par nos frères et sœurs qui avaient la charge de conduire les affaires de l'Etat sans partialité et dans l'équité. Nous croyions fort que la communauté internationale resterait au côté des victimes de cet hégémonisme qui n'a nullement pas besoin d'être démontré.
Nous avons saisi la Cour Constitutionnelle sans beaucoup d'espoir, il est vrai. Simultanément, nous avons fini par accepter de nous asseoir sur la table de négociations pour trouver un compromis dans le seul objectif de sauver notre pays d'une énième aventure qui porterait atteinte à ce qui nous est très cher: l'unité nationale. Quel autre sujet puisse être débattu à cette occasion dans un dialogue où avaient part les Exécutifs de l'Union et des Iles Autonomes que celui de doter le plus rapidement possible l'Union des Comores d'un interlocuteur légal et légitime pour pallier à toute éventualité ? Malheureusement les anciennes autorités nationales ont fait de ce forum le lieu où ils allaient encore une fois jouer sur notre destin pour l'intérêt d'une personne et nous le regrettons fortement.
Entre temps, la Cour Constitutionnelle a tranché.
En effet, par l'Arrêt N°10-05/CC du 08 mai 2010, la Cour Constitutionnelle "déclare qu'à compter du 26 mai 2010 à 00h, s'ouvre une période intérimaire...". Elle suspend même des dispositions constitutionnelles liées aux fonctions du Président de l'Union notamment, celles relatives à la dissolution de l'Assemblée de l'Union, au changement du Gouvernement et de la composition actuelle de la Cour Constitutionnelle et aux mesures exceptionnelles. La Cour a placé l'Etat comorien dans une situation où les mécanismes de son fonctionnement doivent obéir à une démarche consensuelle.
Et pourtant, l'ancien Président de l'Union, dans son entreprise destructrice de toute tentative d'arriver à un compromis pour la gestion même de la période intérimaire déclarée par la Cour, a mis en place un Gouvernement illégitime qui continue comme si de rien n'était, à gérer l'Etat sans même se soucier des conséquences de ses actions.
Monsieur le Président de la Commission,
Monsieur le Secrétaire Général,
Après que la délégation de l'Union ait proposé l'organisation des élections harmonisées et consensuelles en juillet 2010 et que toutes les autres délégations aient accepté cette proposition en signant un engagement officiel, elle a fini par se rétracter avant de proposer une autre période, novembre 2010.
Notre délégation a beaucoup hésité avant de décider sans beaucoup de convictions d'ailleurs à ce que les élections consensuelles et harmonisées soient organisées en novembre 2010. C'était sans compter avec la volonté manifeste de l'ancien Président de l'Union à rester au pouvoir jusqu'aux dates qui lui conviendraient.
En vérité, l'ancien Président de l'Union, a décidé de mettre toute son énergie pour détruire tout le processus de Fomboni afin de justifier son maintien au pouvoir.
Peine perdue car la population de Mwali l'a compris depuis fort longtemps.
En effet, la Présidence tournante comme l'autonomie des îles, sont deux éléments fondateurs et indissociables du pacte entre les îles de l'archipel. Si l'autonomie devrait permettre aux Entités insulaires de gérer sans entrave leurs propres affaires, la Présidence tournante fut conçue pour répondre à un besoin maintes fois exprimé par les populations des îles, celui de prendre part à la gestion du pays.
Puisque la situation économique, financière et sociale dans laquelle se trouvent les Comores, est une conséquence directe de la gestion de trente cinq ans d'indépendance, la responsabilité bien que partagée dans une certaine mesure, incombe à ceux qui ont eu l'honneur d'assumer la magistrature suprême du pays tout au long de la période des Comores indépendantes.
En effet, il fut constaté lors de la Conférence internationale sur les Comores en 1997 à Addis Abeba que durant cette période des Comores indépendantes, certains dirigeants ont profité de l'Etat pour mener une vie aisée loin de celle que mène la majorité de nos concitoyens.
Aussi, certaines parties du territoire ont bénéficié des politiques mises en place par les autorités d'alors, ce qui a créé un déséquilibre palpable et des inégalités criantes entre les différentes parties du territoire national.
Pour y remédier, les parties comoriennes ont pris l'engagement de créer toutes les conditions nécessaires à l'épanouissement des régions et à la promotion de la démocratie.
Il est vrai que l'Union des Comores a des véritables difficultés pour s'imposer partout comme il se doit, mais il n'en demeure pas moins qu'en 2002, un Président originaire de la Grande Comores a plus ou moins accompli sa mission et de 2006 à 2010, c'est un originaire d'Anjouan qui a pris le relais.
Depuis fort longtemps l'équilibre des pouvoirs entre les îles était devenu réalité. Toutefois, depuis la fin de la législature passée avec à la tête un originaire de Mwali, les autorités nationales de fait ont tout simplement abandonné ce principe. Aujourd'hui, pendant qu'un originaire de la Grande Comores préside l'Assemblée de l'Union, qu'un autre préside la Cour Constitutionnelle, l'ancien Président de l'Union, originaire d'Anjouan, refuse de céder la place à un ressortissant de l'Ile Autonome de Mwali.
L'on pourra tout nous expliquer sauf que la population de Mwali est lassée d'être toujours la cible privilégiée de ceux qui considèrent que la gestion des affaires de l'Etat comorien serait un privilège de droits divins.
Aujourd'hui, il nous semble curieux qu'avant même que le tour soit complété par l'exercice de la magistrature suprême par un originaire de Mwali, les anciennes autorités nationales ont entrepris d'ores et déjà et dans l'opacité totale, une politique de bradage du patrimoine national.
Monsieur le Président de la Commission,
Monsieur le Secrétaire Général,
Une augmentation vertigineuse de la masse salariale aussi bien au niveau des entreprises publiques qu'au niveau de la fonction publique, font craindre une faillite certaine de l'Etat en tant que garant de la stabilité sociale.
Il n'est pas certain que certaines pratiques observées depuis longtemps dans les administrations de recouvrement des taxes douanières et impôts directs dans certaines parties du territoire national, qui consistent à défier les services publics de recouvrement, ont changé; pire, nous sommes persuadés qu'elles risquent de s'accentuer lorsque l'Ile de Mwali aura enfin eu son droit constitutionnel de présider à la destinée du pays après tant de débats et d'exercices.
Les provocations, le mépris et même les injures faites à l'endroit des comoriens originaires de la petite île, nous inquiètent et nous obligent d'ores et déjà à chercher une protection.
Par exemple, et contrairement à ce qui se passe sur les autres parties du territoire, il est interdit dans l'Ile Autonome de Mwali, de manifester même si l'on a toutes les autorisations légales; sous les ordres des autorités nationales de fait, les forces de sécurité violent les domiciles des personnes dont la seule reproche qu'on leur faite est d'avoir manifesté leur colère et demandé que l'équité soit observée partout.
Dans la capitale fédérale, les originaires de Mwali sont constamment menacés par des milices pro-gouvernementales contre lesquelles aucune mesure même de dissuasion n'a jamais été prise.
Les organes de propagande des autorités de fait (Radio et Télévisions nationales) diffusent à la queue-leu-leu, jours et nuits, des provocations tout en désinformant la réalité de ce qui se passe dans l'Ile Autonome de Mwali.
Comment des dirigeants censés représentés le pays à l'extérieur, ont la double nationalité, comorienne et française par exemple, se permettent-t-ils de donner des leçons de patriotisme à ceux qui sont restés comoriens et réclament le droit de l'être? Quel moral ont certains dirigeants de fait du pays qui n'ont pas hésité de mettre en vente la nationalité comorienne, mais qui osent nous regarder en face et nous donner de leçons de patriotisme ?
Monsieur le Président de la Commission,
Monsieur le Secrétaire Général,
Pour préserver l'unité de notre pays, mais surtout la cohésion et la solidarité des populations de nos îles, la population de l'Ile Autonome de Mwali n'a plus les moyens d'imposer par la force son droit d'être comorien. En 2002 et 2006, les populations de la Grande Comores et d'Anjouan, n'ont livré aucun combat, n'ont pris part à aucun autre dialogue, n'ont subi aucune pression de quelque nature que ce soit, pour bénéficier de leur droit d'organiser au moment convenu les primaires pour la présidence de l'Union.
Elle refuse donc de passer cet examen où les notes de toute façon sont connues: accepter le diktat. Non. Il n'en est plus question.
Si l'ancien Président de l'Union qui a fomenté un coup de force contre les institutions républicaines, estime qu'il est dans son droit de ravir à l'Ile de Mwali son droit et que la Communauté internationale est prête à l'accompagner dans cette aventure aux conséquences dramatiques, l'Ile de Mwali est prête pour une refonte totale de l'Union des Comores et pour la mise en place d'une Confédération comorienne.
Celle-ci nous permettrait d'éviter au pays et au peuple comorien d'autres rudes épreuves à l'issue desquelles des familles entières disparaîtraient ou seraient disloquées. Une telle nouvelle forme de l'Etat comorien aurait l'avantage de permettre aux Entités de se forger un avenir conforme aux aspirations de leur population tout en sauvegardant l'unité du pays. Elle permettrait surtout à ceux qui doutent de la volonté et de la capacité des Mwaliens à se frayer d'autres options pour le développement socio-économique de l'Ile d'être rassurés.
Monsieur le Président de la Commission,
Monsieur le Secrétaire Général,
La seule raison qui pourrait la ramener à la table des négociations serait l'engagement clair et sans condition des autorités nationales de fait et sous l'observation des autres institutions républicaines (Cour Constitutionnelle, Assemblée de l'Union et Institution militaire) ainsi qu'en présence de la communauté internationale, à mettre toutes les cartes sur la table parce que les autorités de fait ne sont plus ni légales ni légitimes, pour que les comoriens retrouvent la sérénité requise en vue d'organiser le plus vite l'alternance démocratique conformément à notre législation en vigueur.
Un mandat électif fini doit, sans aucune condition, être renouvelée par l'organisation d'élections libres, démocratiques et transparentes. Comme l'a décidé la Cour Constitutionnelle, seule une démarche consensuelle sur la gestion de la période intérimaire pourra aider les Comores à retrouver la normalité constitutionnelle.
L'Ile de Mwali, sa population, ses élus, son Exécutif, ses Forces Vives, ne reconnaissent plus l'autorité politique des autorités nationales de fait à Mwali. Ensemble, ils continueront à combattre la dictature jusqu'à ce que justice soit rendue.
En tous les cas, nous sommes convaincus que l'ancien Président de l'Union ne cherche qu'à rester et demeurer aux commandes du pays quelque soit le prix. Voilà pourquoi, nous pensons qu'une autre démarche qui préserverait l'unité du pays laissant le libre choix aux Entités d'un Nouvel Etat Comorien débarrassé de toute possibilité qui permette à une quelconque Entité d'imposer sa vision institutionnelle et de prendre en otage les autres Entités pour une quelconque aventure, sauverait les Comores d'une aventure aux conséquences désastreuses.
La population de Mwali refuse de toujours servir de laboratoire d'étude de faisabilité des institutions comoriennes.
Le combat pour la dignité et le respect de la population de Mwali dans l'Union des Comores, est une lutte que nous avons tous engagée et que nous mènerons sans complaisance et sans concession.
Veuillez croire, Monsieur le Président de la Commission de l'Union Africaine, Monsieur le Secrétaire Général de la Francophonie, en l'assurance de notre Très Haute Considération.
Ali Hassanaly
Le Président de la Coordination
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La bouche qui ment tue son âme
Le 06/06/2010
Sambi et Fahami, Ministre des Affaires Etrangeres et President Union |
On ne doit jamais oublier, pour en comprendre la moralité des événements ici présents. L’esprit satanique du menteur, où qu'il se trouve et de quelque façon qu'il s'exprime. Il manifeste par sa parole ce qu'il a dans l'esprit. En tout mensonge formel joue une influence, souvent inconsciente de l'esprit malin ?
On se demande entre Sambi et Fahami qui est le plus malin que l'autre ?
- Maitre Fahami a poussé Sambi au point de non-retour
- Pour Sambi : il a réussi à écarter Fahami de son immunité parlementaire, à quelques heures de la fin de son mandat.
Le mensonge de l'équipe Sambi est donc toujours inspiré, directement ou indirectement, par le démon séparatisme, ennemi de la vérité. Parce qu'il est devenu (le séparatisme) par sa rébellion orgueilleuse ennemie irréconciliable du peuple, parce que les séparatistes trouveront toujours dans sa direction les unionistes qui dévoilent le masque de son instinct interne ; Dans notre combat citoyen, nous avons l'obligation de lutter pour servir la vérité, pour la défendre et la répandre aux Comores et dans le monde. Pour contrecarrer la vision d'une réconciliation nationale, Sambi et Fahami partent de mensonge à mensonge, de l'orgueil à l'humiliation, l'illusion s'affirme et se confirme : l'esprit séparatiste d'A² Sambi est nourri par les arguments juridico-mensongères de maitre Fahami.
Les démarches de l'instance internationale, tournent toujours au vinaigre, car dans la piste de toute vérité : on trouve le Satan juridique, l'adversaire acharné de la réconciliation nationale.
Dès l'origine, sur tous les fronts maitre Fahami lutte contre la vérité ; aussi lutte-t-il constamment contre le droit et la justice.
Parlons-en, Fahami et son client Sambi s'efforcent d'entraîner tout un peuple dans l'effroyable prison de leurs mensonges.
L'homme enturbanné très limité en droit, obéit à la voix trompeuse de Fahami Saïd Ibrahim et entre ainsi dans ses mensonges ; ainsi il perd sa liberté spirituelle d'enfant de Dieu « OUSTADH SAMBI » et il devient fils spirituel du diable un menteur séparatiste.
Etant musulman je sais pertinemment qu'aucun mensonge ne peut venir de Dieu. Cela dit que Sambi ne trouve pas ses mensonges dans le sain-coran. Par contre je pense qu'Il trouve ses mensonges dans « LE LEXIQUE JURIDICO-MENSONGERES » de maitre Fahami.
Je sais aussi que le mensonge n'a pas un code, ni lexique. Cela montre clairement que Fahami a son propre lexique. C'est pourquoi je trouve quand même une bonne nouvelle dans le gouvernement fantôme du 25/05/2010.
Cette bonne nouvelle : Fahami n'est plus député, cela veut dire qu'il n'est plus protégé par l'immunité parlementaire, il doit s'expliquer sur l'origine de son lexique juridico-mensongère ; ce lexique où la loi est rétroactive. Ce lexique où harmonisé égal prolongé le mandat. Ce lexique où période intérimaire ne veut pas dire président par intérim ; enfin ce lexique où l'avocat s'appuie pour prolonger un mandat d'un président élu au suffrage universel direct par un congrée.
Personnellement je pense contrairement à ce que les autres disent : pour moi Fahami a les compétences requises pour assumer ses fonctions professionnelles et politiques. Par contre l'avocat circule avec le masque de mensonge, conséquence :
" La bouche qui ment tue son âme "
- Induire les autres en erreur fait partie du mensonge ; maitre Fahami vous avez indu Sambi en erreur, il est au point de non retour grâce à vous.
- Etant avocat vous savez sans doute que la loi n'est pas rétroactive, vous savez sans doute que harmoniser ne veut pas dire prolongation de mandat, pourtant vous avez fait croire à Sambi le contraire.
- Vous savez pertinemment en étant avocat, la signification de l'arrêt de la cour constitutionnelle du 08 mai 2010, c'est de cela d'ailleurs qu'on vous reproche et qu'on vous attribut la robe de mensonge ; car Le mensonge consiste à affirmer comme vrai ce qu'on sait ou pense être faux.
En falsifiant ou en interprétant d'une façon contraire à la vérité juridique la constitution et l'arrêt de la cour constitutionnelle du 08 mai 2010, l’adage comorien vous rattrapera « siyasa mbi yotso redjeyi yemouigniyo » une mauvaise politique punie toujours son auteur.
Abdou Hamadi Mrimdu
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Fahami ? « Wunu msetro »
Le 06/06/2010
Fahami Said Ibrahim, Ministre des Relations extérieures |
Qui est Fahami ?
C'est un...Comorien peu modéré, issu d'une famille aristocrate, doté d'un teint clair comme les familles d'origine orientale, nœuds papillons, cheveux pêle-mêle comme son fromage, les yeux espiègles et rouges comme son vin préféré, souvent malicieusement « ornés » de lunettes d'amoureux de petites filles.
Me Fahmi, c'est d'abord un look, ensuite une verve prolixe, un quotient intellectuel artificiel dans son milieu qui, dans le cercle fermé des avocats formés sur l'état, fait jaser à longueur de journées à Moroni. Il regarde tous ses détracteurs d'un œil hautain et, les toise d'un regard froid mais courtois. En réalité, Fahami n'est pas un vrai Maître sauf en dégustation dans les vignes et pourrait par contre être un vrai œnologue.
Le Ministre des Relations Extérieures a sa carapace faite en alliage de métal trempé dans la toute puissance de Dinosaures qui ont fréquenté son père et ses frères aînés. Il tire ainsi sa légitimité auprès de Said Hassane Said Hachim, Ali Mlahaili et Mouhtare Ahmed Charif.
Il a le profil du Ministre people et glamour qui fascine par ses mimiques ostensibles, innées ou affectées. Il se perd en roulement d'yeux, moues hautaines, et empruntes ses aires de Sultan Mfaoumé. Il détonne de l'écran dans son teint clair, son greffage inquisiteur et sa réplique réflexe. Il n'est jamais pris de court et ne se prive pas de déballer le fond de sa petite pensée et mesquine.
Fahami fascine ici, arrache un geste de répulsion là et fait fantasmé ailleurs. Il jauge tous ces gens-là et se gausse des lambins qui traînent sur l'échelle qu'il a gravie à une vitesse supersonique. Aujourd'hui il est Ministre des Relations extérieures. Et quoi encore ? Avocat du régime, un des concepteurs de l'usurpation du pouvoir, griot du palais ? On ne dirait pas quelqu'un qui croit à ses origines.
Bref. Il mérite d'être tout sauf Ministre des Relations extérieures, ce poste qui l'a toujours obsédé et fasciné. La semaine qui a bien suivi sa nomination n'a pas été rassurante. Fahami a échoué dans la théorie. Le chef de la diplomatie ne sait pas ce que veut dire « un Sommet de Chef d'Etats et de Gouvernement » en qualifiant « le Sommet France-Afrique » de non diplomatique. Or c'est un Sommet qui est précédé d'une rencontre de hauts fonctionnaires et de Ministres des Affaires Etrangères. Dans la pratique, il est loin de faire la différence entre le protocole de l'ancien palais du Sultan et celui de la République.
Comment peut-on expliquer le déplacement du Ministre des Relations extérieures à l'aéroport pour accueillir le commissaire de l'Union africaine à sa descente de l'avion ? M. Lamamra n'est ni son homologue Ministre algérien, ni l'ancien Ministre d'un pays ami et, n'a non plus le rang de Ministre par les fonctions.
Ce déplacement se justifierait quand il s'agit du président de la Commission, même s'il est, lui aussi, est un fonctionnaire. Ce n'est pas étrange quand Fahami, dans une déclaration, a qualifié Lamamra d'homme d'Etat. A ce rythme, il en a connu nombreux y compris Sambi et Sidi. Pourtant le dictionnaire est explicite pour donner la signification de : diplomate, politicien, politique et homme d'Etat. « Wunu msetro ! »
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Et si nous aidons les gens à comprendre ce qui se passe!
Et si nous aidons les gens à comprendre ce qui se passe!
Mardi dernier, certains étudiants d'origine mohélienne, ont hissé dans la matinée le drapeau français sur le site de l'Université des Comores, sise à Mvouni.
Face à cette situation, près d'une vingtaine parmi ces étudiants sont en état d'arrestation à la brigade de Moroni. Hommes de plume, médias, intellectuels, unionistes, séparatistes, tous sont choqués par ce geste et, l'information fait la une du débat public, tout en appelant à des sanctions exemplaires à l'encontre de ces jeunes dont le seul crime qui leur est reproché, est d'éclater leur colère face à la manipulation de la Constitution comorienne et au torpillage de l'arrêt de la Cour constitutionnelle sur la période intérimaire.
Il est clair que dans ce pays, personne n'a le droit de dire ce qui ne va pas ou s'opposer à la tyrannie qui nous est imposées par Ahmed Abdallah Sambi et ses acolytes. L'avocat Said Larifou ne me contredira pas pour avoir vécu hier des cauchemars, des intimidations, des agressions dignes des régimes des Talibans et des Mollahs.
Des drapeaux français ? Et si c'est un soutien de l'équipe de France en Afrique du Sud? Où est le problème ? Aujourd'hui, tout le monde a le droit de hisser le drapeau qui lui plait pour une raison ou une autre. Et si ce geste est assimilé au rattachisme souhaité par les Anjouanais en 1997, les auteurs du séparatisme sont toujours libres de leurs mouvements. Abdallah Ibrahim, président autoproclamé de l'Etat fictif d'Anjouan n'a jamais été auditionné pour haute trahison.
N'avons-nous pas raté l'occasion de sanctionner de tels actes, le lendemain du débarquement à Anjouan, où tous les séparatistes ont hissé le drapeau tricolore en août 1997 à Anjouan ?Ceux là même ne sont-ils pas intégrés au sommet de l'Etat et en train de graver des échelons, au sein de l'Armée Nationale pour le Développement, durant ces quatre dernières années de la tournante anjouanaise ? Il me semble que ces étudiants qui ont hissé le drapeau tricolore au campus de M'vouni, ne se laissent pas caresser par l'idée d'un rattachement à la France, mais ont compris qu'en août 1997, Anjouan a tenté la même expérience et a fini par obtenir gain de cause.
L'initiative prise par le président de l'UDC, Dr Mohamed Rachad qui, dans une réunion organisée au campus de M'vouni, hausse le ton et n'entend pas intervenir pour la libération de ces jeunes, tout en laissant l'affaire suivre son cours normal dans les mains de la justice, est un acte fort mais qui mérite tout de même une étude approfondie. De quelle justice parle t-il ? Celle dénoncée par Sambi lui-même ?
Mohamed Rachad qui a politisé à outrance l'Université des Comores, a trouvé dans cette affaire un moyen de diversion pour camoufler son incompétence et dissimiler les carences d'une université à l'agonie. C'est l'arbre qui cache la forêt. L'autonomie financière et administrative, le transport, les cours, la bibliothèque, les conditions les plus rudimentaires de travail ne sont pas acquis. Pire, Rachad a transformé l'université en plusieurs townships et ghettos où les enseignants ne se retrouvent plus.
Si vraiment Rachad recherchait des séparatistes et des perturbateurs, il n'ira pas loin car les vrais séparatistes sont ceux là même qu'il côtoie. Ce sont les M'baraka Charif, Kamal Afretane ....... Et j'en passe. Un petit monde ''unioniste'', dans la journée et '' séparatiste'' le soir, selon les humeurs du moment. Qu'on arrête de montrer cette fausse image d'accuser, de défier, de crier à de sanctions exemplaires sur des victimes qui, certes ont agi '' maladroitement'' mais qui se sont engagés dans un noble combat qui n'est que le respect de la démocratie et de l'Etat de Droit.
Certes, Rachad est scientifique et s'intéresse peu à l'histoire. Toutefois, Moussa Said et Damir Ben Ali pourraient lui rappeler que les grandes révolutions commencent toujours dans les cités universitaires. L'université a toujours été un lieu symbolique pour toutes les grandes initiatives qui ont changé ce monde. Le vent des indépendances qui a soufflé en Afrique, fut le fruit de cette belle rencontre du quartier latin à Paris entre Aimé Césaire, Senghor et les étudiants noirs.
Certainement, les Comores doivent à cette heure d'ébullition se préparer à leur part des événements de mai 1968 et de la place Tien Man. Rachad a intérêt à suivre la cadence de la mondialisation et à comprendre la vérité en face car tout seul, il ne peut pas empêcher un fleuve qui coule sauf si Bachar Khiwan lui a promis lui aussi la construction des barrages.
Ben Charif Said