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Proposition : Des élections harmonisées pour fin 2010
Le 13/06/2010
Les auteurs du document se sont toutefois abstenus d’avancer une date de l’investiture du futur président de la république, préférant laisser l’actuel chef de l’Etat Ahmed Abdallah Mohamed Sambi et son successeur mohélien le soin de décider d’un commun accord la date qui leur convient. Une date qui ne doit pas dépasser le mois de mai 2011, apprend HZK-Presse d’une source proche du dossier.
A la fin de la cérémonie, aucune délégation n’a souhaité s’exprimer devant la presse, car selon les participants « l’heure est à la réflexion » sur la base du plan de règlement de la crise, conçu à l’initiative du Commissaire à la Paix et à la sécurité de l’Ua, Ramatane Lamamra, à l’issue de sa deuxième visite de travail effectuée à Moroni la semaine dernière.
El-Had Said Omar
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Affaire Yako : Les responsables de Yako sont fâchés contre Albalad
Le 13/06/2010
Les responsables et l`avocat de Yako |
« Un coup de massue ». C’est de cette manière que Me Mahamoud Ahamada, l’avocat de l’entreprise Yako, a qualifié l’information publiée, avant-hier mercredi 9 juin, par nos confrères, au sujet d’une prétendue condamnation par la justice à l’encontre de cette entreprise privée pour cause de « dépôt et vente de produits périmés ». « Le journal Albalad, par le biais de son directeur de publication et le journaliste auteur de cet article, a menti », a déclaré cet avocat lors d’une conférence de presse tenue, hier matin, à l’hôtel le Moroni.
« Nous sommes particulièrement choqués par cette information mensongère qui porte préjudice à Yako », insiste l’avocat entouré des responsables de cette unité de production de produits laitiers. La forte mobilisation de toute l’équipe dirigeante de Yako, le patron du groupe Sodeco, qui est rentrée en toute urgence à Moroni, ainsi qu’une représentante de l’Opaco qui ont, tous, tenu à assister à cette rencontre avec la presse est significative du coup ressenti par cet établissement.
Un coup, visiblement, très dur à avaler. Il faut dire que cette affaire risque de pénaliser cette entreprise privée qui emploie des dizaines de salariés et dont l’image a été durement ternie. « Après cette affaire on se demande comment on peut reconquérir la confiance, d’antan, des consommateurs », s’inquiète Me Mahamoud. Désormais, l’employeur et les salariés de Yako n’ont qu’une crainte : assister à une érosion de leurs ventes et qu’ils se décident à mettre la clé sous la porte.
L’exemple de Parmalat, une très grande entreprise agro-alimentaire italienne, qui a déposé le bilan après la publication dans la presse d’informations compromettantes à son encontre, a été évoqué par l’avocat au cours de la conférence. Les responsables de l’entreprise ainsi que leur défenseur n’ont, toutefois, pas encore indiqué clairement s’ils envisagent ou non de porter cette affaire devant la justice. « Nous en tirerons les conséquences car nous estimons qu’un journal n’a pas le droit de diffuser des informations mensongères », s’est borné à répondre Me Mahamoud poursuivant que« tout dépendra de la décision de l’entreprise parce que c’est Yako qui a été victime, c’est elle qui a été diffamée ».
L’avocat a, ensuite, estimé que les « excuses » du journal Albalad qui s’est « contenté d’un simple rectificatif publié en page 3 de son édition du 10 juin » sont « insuffisantes ». « J’aimerai que le journal ait le courage de porter en Une qu’il a menti », revendique-t-il.
Au cours de cette conférence de presse l’avocat de Yako a également déploré le comportement des agents du service phytosanitaire qui « sont allés jusqu’à proposer un arrangement avec les responsables de l’entreprise pour qu’ils payent 150 000 fc alors que l’amende minimale fixée par l’article 179 du code de la santé en cas d’une telle infraction est de 250 000 fc ». « A qui allait profiter cet argent ? Est-ce que ceux qui acceptent de coopérer ne seront pas poursuivis en cas d’infraction ? », S’est-il interrogé.
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Fermeture imminente du consulat des Comores à Marseille
Le 12/06/2010
M. Stéphane SALORD, ancien Consul des Comores a Marseille |
Estimée à plus de 80 000 personnes, la diaspora de Marseille a fortement salué ces gestes symboliques pour une communauté coupée de l'administration comorienne depuis 35 ans d’indépendance. Pour effectuer un simple acte administratif, il faut se rendre à Paris, et l'ouverture l'année dernière d'un consulat à Marseille avait sensiblement réduit les longues attentes, les déplacements vers Paris pour une légalisation ou un renouvellement de passeport.
Elle a surtout bien apprécié les efforts accomplis par M. Stéphane SALORD et son équipe lesquels se sont déployés pour doter le consulat d'un siège qui lui revient à un prix estimé à 1200 euros, charges et fonctionnement non comprises, dira M. Ibrahim Msaidié le chargé de mission au consulat. La cerise sur le gâteau, ajoute-t-il lors d’une conférence de presse tenue mercredi 09 juin, dans un café de la ville, « 8 employés, tous des comoriens, ont été recrutés par l'ex-consul honoraire pour y travailler et des bénévoles à l'instar de son directeur de cabinet, un jeune entrepreneur d'origine comorienne, Nasser Boina ».
Ce dernier s'est donné avec l'ex-consul honoraire pour négocier auprès de la mairie de Marseille pour obtenir son apport en signant le bail du bâtiment abritant le siège du consulat situé au 46 bd du capitaine Géze dans le 14e arrondissement.
Evincé « sans raison » dit-il et sans le moindre préavis par l'ex-patron de la diplomatie en charge de la diaspora et du monde arabe, SALORD estime que cela entraine automatiquement le départ de son personnel puisque lui n'est pas diplomate, mais juste consul honoraire, un titre honorifique consenti depuis février 2008 par le chef de l'Etat comorien Ahmed Abdallah Mohamed Sambi.
Cependant, « il a fallu près d'une année pour que le consulat soit opérationnel » déclare stupéfait l'ex-consul. Son éviction le 24 avril 2010 par une lettre signée par Ahmed Said Jaffar, aurait « entrainé une régression très rapide de la diaspora comorienne de la région Paca en général qu'on estime à 130 000 personne et celle de Marseille en particulier ! ». Il adressera 15 jours plus tard au chef de l’Etat un courrier pour lui faire le constat. En vain, regrette le premier consul des Comores à Marseille, son courrier n'a pas eu d'effet jusqu'à présent, déplore-t-il.
En dépit des efforts accomplis avec son équipe constituée en une association de gestion reconnue par la préfecture française, aucune autorité comorienne ne lui a adressé le moindre « remerciement ». Les résultats sont là : 14 mois après l'ouverture du consulat, le pays a été inscrit dans la grande foire de Marseille avec un stand permanent, un événement de non moindre importance de la cité phocéenne organisé chaque année pour marquer les couleurs des différentes cultures et civilisations de Marseille. A cette occasion, l'ex-consul en compagnie de l'imam comorien de Marseille a remis officiellement à la mairie de la ville son chèque (participation financière) de la communauté comorienne pour le projet de la construction de la grande mosquée de la ville.
Un projet soutenu par M. Jean Claude Gaudin le maire UMP de Marseille. Un autre projet de soutien aux écoles coraniques de Marseille est aussi en cours d'exécution, il s'agit selon SALORD d'un projet devant renforcer l'intégration des enfants comoriens dans la cité sans renier leur culture islamique.
A noter que plus de 5000 actes administratifs (légalisation, authentification, renouvellement de passeport, cartes d'identité nationales...) ont été enregistrés par ses services en charge de l'état civil. L'autre opération d'envergure de l'ex-consul est la mise en place de la carte consulaire en vue de faire voter la diaspora à toute élection qui se déroulera aux Comores. Notre diaspora comme partout ailleurs a le droit au vote comme cela est stipulé dans la loi votée par le parlement comorien en 2006. (A suivre…)
A.Nabahane
La Gazette des Comores
Correspondant à Marseille
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A Mwali, une nouvelle position politique se profile à l’horizon…
Le 12/06/2010
La coordination des forces vives de Mwali. |
Tantôt pour examiner déjà les différents cas de figures que peut présenter ce document que la délégation mohélienne, selon un proche du mouvement, devrait officiellement réceptionner ce vendredi à Moroni. Tantôt pour mieux se préparer aux prochaines élections.
Ce mercredi au domicile de l’ancien ministre Ali Hassanaly, toutes les tendances politiques de l’île, excepté celle de la mouvance présidentielle, étaient représentées. « Tout sauf des élections au-delà de 2010 », c’est en somme ce qui est ressorti de cette rencontre au cours de laquelle les organisateurs se sont aussi penchés sur la suite à donner en cas de proposition d’un calendrier qui dépasserait la date fatidique du 31 décembre 2010. L’idée d’un nouvel ensemble comorienne fondé sur le principe de la « confédération » est même déjà envisagée, apprend HZK-Presse auprès de certains dirigeants.
Dans tous les cas, des élections s’approchent et des candidats s’affichent. Il y a quelques jours le ministre Fouad Ben Mhadji est accueilli en fanfare par les siens à l’aéroport de Bandar es Salam. L’on apprendra plus tard que le ministre prétend se porter candidat aux élections des gouverneurs. Des sources proches du pouvoir de l’île parlent d’une éventuelle candidature du chef de l’exécutif de l’ile Mohamed Ali Said à sa propre succession. « Une éventualité qui dépasse le 60% de probabilité » apprend-t-on. Quant à la magistrature suprême du pays, l’on parle du vice président Ikililou Dhoinine comme étant le potentiel candidat de la mouvance présidentielle.
Pour les forces vives de l’île, une nouvelle stratégie qui vise à barrer la route à l’équipe Sambi se prépare. Le chef de l’exécutif de l’ile a réuni ce jeudi à Bonovo, les politiciens œuvrant pour la tournante en 2010 pour leur faire part de sa pensée. « Présenter 3 candidats seulement » pour les primaires de Mwali serait, selon le patron de l’ile, « la solution unique et efficace pour faire tomber le régime Sambi ». Une solution qui, pour beaucoup, est bonne mais pratiquement impossible à mettre en exécution, étant donné la détermination de certains ténors politiques dans cette course.
« Si trois candidats cela suppose un candidat dans chacune des trois régions Centre-Moimbao, Djando et Mledjelé l’on se demande ici qui, entre Abdou Djabir et Said Dhoifir Bounou, acceptera de céder la place à l’autre dans la région de Djando ou encore au Centre, entre Hamada Madi Bolero, Mohamed Hassanaly et Mohamed Said Fazul ou Docteur Abdoul Hakim, s’il ne sera pas comme on le dit, le vice président de Dr Ikililou acceptera d’être vice président de l’autre ? » s’interroge un observateur.
Dans la région de Mlédjelé, on aura aussi maille à faire entre l’ancien vice président Ben Massoundi Rachid et le député Bianrif Tarmidi. Certains parlent même d’une stratégie du chef de l’exécutif de l’ile pour avoir enfin le soutien de tout ce bloc autour de sa propre candidature à l’élection du gouverneur. Mais comme a dit l’autre qui vivra verra.
Mouayad Salim
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L’union menacée ?
Le 12/06/2010
Le Chef de l`Union, Ahmed Abdallah M. Sambi |
Jeudi 3 Juin, Moroni, la capitale de l’Union des Comores, est agitée au niveau officiel comme dans la rue. L’opposition n’avale pas la prolongation du mandat du président comorien Ahmed Abdallah Sambi, qui devrait prendre fin le 26 mai. L’Alliance Nationale pour les Comores (ANC), parti de tendance libérale, organise ainsi une marche pour se prononcer contre le prolongement du mandat de l’ex-président, comme les manifestants l’appellent Sambi. « Sambi n’est plus le président des Comores, il est président de sa maison ou de sa famille peut-être », crie en arabe, dans un haut-parleur, Moussa Adam, membre actif de l’ANC en voyant des journalistes égyptiens passer dans la rue de la capitale.
La marche, qui devrait arriver jusqu’au palais présidentiel pour livrer au président une lettre que lui adresse le président du parti, est interrompue par les forces de l’ordre, qui obligent les manifestants à faire marche arrière sans pourtant déployer la force. Dans le siège du parti, un meeting est organisé, Mahmoudou Ali Mohamed, président de l’ANC, s’exprime : « Sambi n’a respecté, ni sa parole, ni sa signature, s’il tient à rester au pouvoir, cela va créer des troubles et même une guerre civile ».
La marche de l’ANC et le meeting des partis d’opposition coïncident avec l’arrivée en ville de Ramadan Al-Amamra, commissaire de la paix et la sécurité de l’Union africaine, qui a entretenu des meetings avec le gouvernement et l’opposition, selon le principe de la présidence tournante entre les îles de Grande Comore, Anjouan et Mohéli, signé en 2001. Aujourd’hui, c’est à Mohéli, la plus petite île de l’archipel, que revient le tour d’assurer la présidence de l’Union des Comores.
Or, Sambi a pu obtenir un vote du Parlement, dominé par une majorité gouvernementale, lui permettant de créer un gouvernement intérimaire qui reste au pouvoir jusqu’à novembre 2011. Une réforme constitutionnelle, réalisée en mai 2009, a préconisé l’harmonisation des mandats électifs des exécutifs de l’Union et des îles autonomes, mais sans fixer de date. Selon la décision de la Cour, le mandat de Sambi devrait se terminer le 26 mai 2010 en lui permettant d’assurer l’intérim à partir de cette date, à condition que des représentants des îles participent dans le gouvernement intérimaire. En mars dernier, le Congrès a choisi la date du 27 novembre 2010.
Divergences sur le calendrier des élections
Si tout le monde est d’accord sur le principe d’harmonisation, c’est le calendrier qui fait la divergence. L’opposition et les gouvernements de l’île de Grande Comore et de Mohéli voient que novembre 2010 est une date propice pour les nouvelles élections. Le gouvernement de l’Union ainsi que celui de l’île d’Anjouan, d’où vient Sambi, veulent prolonger leur mandat jusqu’à la fin de 2011.
Vendredi 4 juin, deux meetings ont eu lieu en parallèle, l’un au niveau des partis politiques de l’opposition alors qu’au Parlement devraient se réunir Ramdan Al-Amamra, les ambassadeurs des plus grands pays qui ont des représentations diplomatiques aux Comores, dont ceux de la France, la Chine, le Mozambique, la Libye (seule ambassadrice d’un pays arabe aux Comores), en plus de l’ambassadeur de la Ligue arabe et de la francophonie avec des délégations représentant les gouverneurs des trois îles.
Une réunion qui n’a pas mené à des décisions ; le discours doit donc continuer, et chaque partie tient toujours à son point de vue. « Moi, je serai le plus lésé, mon mandat doit se terminer en 2013, je préfère que l’harmonisation soit remise au plus tard possible. En tout cas, il faut respecter le Congrès formé par les députés et les conseils des îles, qui ont fixé novembre 2011 comme date pour l’harmonisation », se défend Moussa Toybou, gouverneur d’Anjouan. Un point de vue contesté par les gouvernements des deux autres îles qui ont consenti à réduire leur mandat. « Pour un gouvernement qui a un souci de stabilité et de paix, il doit avoir des élections rapides. Comme ça, il n’y aura pas de problème », estime Houmeid Msaïdié, membre de la délégation de l’île de Grande Comore, ou Ngazidja, comme l’appelle les Comoriens.
Mais c’est à Mohéli, la plus petite des trois îles qui forment l’Union des Comores, que la colère est à son comble. Parmi les 40 000 habitants de l’île la moins développée du pays règne un sentiment d’injustice. Pendant 35 ans d’indépendance, les Comores n’ont jamais eu de président mohelien. « En plus, jamais un Mohelien n’a été à la tête du ministère des Affaires étrangères, nous avons 50 représentations diplomatiques. Il n’y a qu’un seul Mohelien, il est rarement qu’un Mohelien occupe le ministère des Finances. En conséquence, nous avons des années lumières de retards et de différends par rapport aux autres îles », crie El-Amine Ali Mbaraka, maire de Fomboni (capitale de Mohéli) et président du mouvement des jeunes patriotes. En fait, le principal danger qui menace le pays est le séparatisme. Déjà dans différentes occasions, les îles d’Anjouan et de Mohéli avaient exprimé des velléités de sécession.
En fait, la semaine dernières, dans les rues de Mohéli, des échauffourées ont eu lieu et les drapeaux français ont été hissés en référence à leur volonté de devenir Français à l’instar de la quatrième île de l’archipel, Mayotte, qui a choisi de rester française. Pour le maire de Fomboni, la confédération est la dernière solution, même « si on ne trouve pas d’accords, il faut aller à la confédération et chacun prendra son destin en main. On peut ne pas réussir sur le plan du développement, mais on ne peut pas supporter cette injustice ».
L’équilibre politique dans ce petit pays de culture arabo-africaine est trop sensible, et toute démarche non mesurée aura des conséquences considérables sur l’avenir de ce pays en voie de développement de l’océan Indien.
Marwa Hussein
Hebdo
Al-Ahram
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