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Larifou : « On va continuer le combat »
Le 13/06/2010
Saïd Larifou, l'avocat franco-comorien |
Dimanche dernier, Saïd Larifou est agressé par plusieurs policiers, à l'aéroport de Moroni, au moment où il s'apprêtait à s'envoler pour Mohéli. L'avocat réunionnais, qui est aussi un des principaux opposants au président Sambi, a été frappé et étranglé. Il a perdu connaissance et a été transporté à l’hôpital El Maarouf de Moroni. Depuis quelques jours, il a repris connaissance et nous livre aujourd'hui ses impressions.
Saïd Larifou, tout d'abord, comment vous sentez-vous ?
Deux médecins m'ont examiné. J'ai des traces de strangulation, des courbatures et une fatigue générale depuis mon malaise. 24 heures après mon agression, quand j'ai repris connaissance, les scènes de violences sont revenues dans mon esprit.
Une marche blanche devait être organisée mais il a été décidé de l'annuler pour des raisons de sécurité.
Que s'est-il passé depuis que vous avez repris connaissance?
Je suis sorti de l'hôpital et mardi, avec un ami avocat, je me suis rendu à l'aéroport en direction de la Réunion. Nous étions en salle d'attente quand on m'a finalement annoncé que je ne pouvais pas partir. Des militaires sont arrivés et m'ont empêché de prendre l'avion une nouvelle fois.
Dans un tel contexte, je suis allé me renseigner auprès de la commission de l'Union Africaine afin qu'en cas de troubles graves, je puisse être protégé et mis en sécurité dans un pays africain proche, l'Afrique du Sud. Mais mon objectif est bien de rentrer à la Réunion.
Vous êtes actuellement caché ?
Je me suis réfugié dans le Sud de la Grande Comore. J'attends de décider avec mon entourage ainsi qu'avec les autorités diplomatiques de l'Union Africaine, d'Afrique du Sud et de la France ce qu'on peut me proposer au regard de la situation. Je pense que je vais devoir faire venir mes avocats sur place pour me défendre et pouvoir quitter le territoire.
Le combat peut-il continuer dans de telles conditions ?
On va continuer le combat. Il est partagé par des milliers de personnes qui vivent au quotidien ce que je viens de subir.
Zinfos974.com
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Abbas, l'ancien Premier ministre est mort
Le 13/06/2010
Abbas Djoussouf, ancien Premier ministre |
Abbas Djoussouf, homme politique comorien, est décédé aujourd`hui dans l`ile voisine de Maurice. Retiré de la scène politique depuis un laps de temps à cause d’une maladie qui l’a particulièrement amaigri et affaibli, ce père de famille, laisse cinq enfants orphelins.
Jusqu’au bout l`enfant chéri de Moroni s’est battu pour ses idées, ses convictions et son pays, et contre sa maladie, et ce avant de passer la main a la nouvelle génération, Abbas concluait ainsi une riche carrière politique.
Abbas Djoussouf est né le 22 mars 1942 dans l`ile de la Grande-Comore à Moroni, la capitale de l`Union des Comores.
Après avoir fait ses études primaires et secondaires à Moroni, il entre en 1963 à l'école nationale des Sciences Géographiques (IGN) à Saint Mandé, FRANCE.
Ingénieur Géographe, il est nommé Directeur des Services Topographiques des Comores de 1965 à 1970. Après le rachat d'AIR COMORES par AIR FRANCE, il est nommé Directeur Commercial d'AIR COMORES de 1970 à 1973.
C'est en 1968 qu’Abbas DJOUSSOUF entre sur la scène politique comorienne en participant à la création du Rassemblement Démocratique du Peuple Comorien (RDPC), autrement dit PARTI BLANC. Le 03 aout 1975, Abbas DJOUSSOUF devient, après le renversement du pouvoir d'Ahmed ABDALLAH, Ministre des Affaires Etrangères du Gouvernement que dirige l'ancien sénateur Saïd Mohamed DJAFFAR. Il démissionne de ses fonctions peu de temps après, à cause d'un différend qui l'oppose à Ali SOILIH qui mettait en place un pouvoir révolutionnaire.
Il rejoint ensuite l'opposition et combat le système mis en place par Ali SOILIH. En 1978, il est arrêté, emprisonné et accusé d'avoir monté un complot et une tentative d'assassinat contre le camarade, Président Ali SOILIH.
Il sera libéré le 13 mai 1978 lorsqu'Ahmed Abdallah Abderrahmane reprend le pouvoir à Moroni.
Abbas DJOUSSOUF est nommé Ministre de la Défense, de l'Intérieur et des Transport et, siège au Directoire. Ses rapports avec le Président Abdallah vont rapidement se détériorer et il remettra sa démission. Il quitte la politique mais pas définitivement et crée entre temps une entreprise de travaux publics (EKEB) qui a réalisé entre autres le marché de Volo-Volo et le port de Moroni (Grande-Comore).
En 1987, il fonde le Mouvement pour la Démocratie et le Progrès (MDP) et reprend son combat politique. A la mort d'Abdallah, Abbas se présente à l'élection présidentielle. Mais la multiplicité des candidatures dans les rangs de l'Opposition l'empêche d'atteindre le second tour. Il obtient toutefois 13,25%.
En 1993, il est nommé Président du Forum pour le Redressement National (FRN) qui regroupe le MDP-NGDC, FPC, FD, PCDP, RACHAD et le MOURAD.
Le 22 novembre 1998, le nouveau Président par intérim, Monsieur Tadjiddine Ben Saïd Massounde, a nommé au Poste de Premier Ministre le Chef de l'opposition, Abbas DJOUSSOUF, qui constitue un Gouvernement de salut public. Les priorités de ce Gouvernement étaient principalement :
- Assainissement des Finances Publiques.
- Résoudre la crise provoquée par la sécession de l'île d'Anjouan en 1997.
- Provoquer la Conférence des bailleurs de Fonds qui devait se tenir à l'île Maurice.
- Etc.
Abbas Djoussouf a réussi tant bien que mal avec l'aide de plusieurs organismes internationaux à organiser la Conférence Inter-îles d'Antananarivo dans la semaine du 19 au 23 avril à la suite de laquelle des accords ont été convenus pour la réconciliation et l'unité nationale. Parmi les termes des ACCORDS D'ANTANANARIVO, le gouvernement intérimaire devait démissionner et permettre la mise en place d'un gouvernement de transition qui aurait pour objectif l'application de ces accords, dans les 15 jours suivants les signatures. Mais dans la nuit du 28 au 29 avril un Coup d'état militaire piloté par le plus haut gradé de l`Armée nationale de l`époque, Colonel Azali Assoumani est venu remettre tout en cause....
Dans un Communiqué rendu public le 06 mai 1999, Abbas DJOUSSOUF en sa qualité de Président du Forum pour le Redressement National, a annoncé le retrait de sa formation politique, le MDP-NGDC du Forum.
Homme rebelle, il sait claquer la porte à chaque fois que la liberté de l'individu ou les droits de l'homme sont bafoués. Chef d'entreprise et Leader politique. Homme de dialogue et courtois, il n'en est pas moins rigoureux dans ce qu'il entreprend. Il sait écouter, réfléchir et faire des concessions.
Le départ de cet homme si fin, si attachant, est une grande perte pour l'Union des Comores, la ville de Moroni, le monde politique de notre pays.
Toute l'équipe de Bangwenet présente les sincères condoléances, à ses proches et à sa famille. Que la terre lui soit légère ! Qu`Allah l'accueille en son sein !
L`Equipe Bangwenet
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Sambi tout droit vers l'irréparable guerre ethnique ?
Le 13/06/2010
Abdou Hamadi, Bloggeur et Moderateur principal du blog Mrimdu |
Facile, très facile de pousser la faute vers l'autre pour échapper ses erreurs en se refugiant dans le jeu de l'adolescence « ce n'est pas moi, c'est l'autre ». Je vise ici le président Sambi et la crise Anjouanaise. Cette crise Anjouanaise date de 1997, notre président Ahmed Abdallah Sambi est bien placé pour savoir les clés de cette crise, lui (Sambi) c'est un séparatiste aux yeux des wangazidja.
Qu'est ce que je reproche à Sambi ?
Quand il est élu président de la république deux dossiers majeurs étaient sur la table : « la crise Anjouanaise et la pauvreté ». Mais revenons un peu aux origines de cette crise. Anjouan a déclenché le séparatisme par ce que " tout était centralisé à Moroni la capitale". On se demande aujourd'hui ce qu'a fait Sambi pour cette question de décentralisation, lui qu'on reprochait d'être parmi les séparatistes ?
Anjouan est la deuxième Ile après la grande Comore, l'Etat était toujours absent à Anjouan; pour répondre l'impérative décentralisation et barrer la route du séparatisme : la décentralisation et l'autonomie des iles étaient présentés comme gage de la paix et de la stabilité des iles.
Pourquoi Sambi reste huit mois après son élection sans rien faire à Anjouan, pour éviter le catastrophe et dire plus jamais du séparatisme ?
Sambi a commis une faute stratégique il paye cache. Aujourd'hui Bacar impose sa loi, conséquence l'Etat centrale se trouve sans repère faute d'une base à Anjouan et nos dirigeants coulent des larmes de crocodile comme si la crise Anjouanaise est une surprise pour eux.
Ce qui est insupportable, un président élu devait avoir au moins une proposition ou une stratégie, pour sortir de la crise qui était sans doute une des raisons de son élection, on dirait même l'unique raison de son élection.
Mais lorsqu'on constate que sa seule solution est d'importer la culture de la haine en déclenchant une guerre interne dans un pays qui n'a jamais connu la guerre, une guerre que personne ne peut mesurer ni sa fin ni ses conséquences ;
OUI je le dis haut et fort que la solution Sambi est terrible. Il aurait pu éviter ça dès son élection ; au moment où il avait les possibilités (dans les six mois d'après élection). Il a raté l'occasion qu'il le paye cache.
Comoriens et Comoriennes, le mandat d'un président est très court que les désastres d'une guerre ; quand celle-ci laisse derrière elle des orphelins, des morts et des blaisés ; cette guerre risque fort de laisser une haine durable. C'est pourquoi je parle de la culture de la haine.
- Monsieur le président, en déclenchant la guerre à Anjouan vous allez laisser derrière vous CRISE et HAINE, au pire cela pourrait se transformer en guerre ETHNIQUE entre : wangazidja (grands comoriens) et wandzuwani (anjouanais).
- Monsieur le président, en déclenchant la guerre à Anjouan le risque de créer un camp d'entrainement des kamikazes comoriens existe, il ne faut pas minimiser les risques.
- monsieur le président, si vous aviez raison de quitter l'assemblée nationale en 1998 par ce que vous étiez Anjouanais, cette même raison vous interpelle aujourd'hui, sauf si vous regrettez ce geste aujourd'hui.
- Monsieur le président les problèmes d'aujourd'hui sont dus par les erreurs d'hier, les erreurs d'aujourd'hui multiplierons les problèmes de demain, demain c'est ma génération c'est pourquoi cette sonnette d'alarme.
Vive les Comores unies, vive les Comores d'espérance.
Abdou Hamadi
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L'Etat en danger
Le 13/06/2010
Dr Mahmoud Ibrahime |
Docteur en Histoire
Il n’y a rien de plus dangereux pour une nation que lorsque certains de ses citoyens ou de ses élus se drapent des attributs du patriotisme pour mieux la détruire de l’intérieur par la défense d’intérêts personnels.
A bien observer, la très grande majorité de ceux qui défendent le maintien au pouvoir du président Sambi au-delà du 26 mai 2010 ne défendent souvent que des intérêts personnels et « villageois ». Il faut ajouter à ceux-là, ceux qui sont encore endormis par les rêves qui nous cachent toujours la vue de la mer au paramboini, à Moroni. La vérité est sans doute dure à dire, mais, elle est là. Il y a ceux qui voient disparaître les avantages acquis, ceux qui savent qu’après la présidence Sambi ils devront se battre pour se maintenir au pouvoir et qui ne sont pas habitués à la lutte politique, d’autres qui ont peur qu’on dise qu’Anjouan a mal géré, et enfin les plus proches du président qui ne peuvent ni ne veulent accepter de reconnaître que cette présidence a été un échec dans de nombreux domaines.
L’ouverture du pays au monde arabe n’est certes pas négligeable, à condition qu’elle ne se traduise pas par une nouvelle colonisation, vu le nombre de militaires arabes qui sont accueillis à Beit-Salam. Certes, on nous reproche déjà d’être trop formaliste et de trop nous accrocher aux textes votés. Mais la loi c’est la loi. Le président Sambi a été élu pour quatre ans par le peuple et la Constitution de notre pays ne prévoit pas que le président puisse prolonger son mandat par la volonté des élus. L’agitation de ces derniers temps, surtout de ceux qui accusent leurs adversaires politiques de ne penser qu’au pouvoir non démontre bien que la prolongation n’est pas une volonté uniquement du président Sambi, mais aussi de tous ceux qui ont acquis du pouvoir, de l’argent, de l’honneur depuis 2006 et qui ne veulent pas les perdre d’un coup.
Harmoniser n’est pas prolonger
Aucun autre argument sérieux et honnête ne peut justifier qu’un président élu par le peuple puisse poursuivre son mandat au-delà de son terme, sans retourner personnellement devant le peuple et sans consensus national sur sa personne.
Or que voit-on actuellement ? La stratégie des partisans du président Sambi cherche d’abord à décrédibiliser tous ceux qui souhaitent que la démocratie s’applique. A court d’arguments, ils n’hésitent pas à user d’attaques personnelles contre tous ceux qui ne sont pas d’accord avec eux, comme au niveau du pouvoir on use de la menace en arrêtant à tout-va les journalistes (Kamal Yahouda, Ahmed Abdallah Mgueni, les journalistes de Ridja TV et Radio) ou en les insultant par blogs interposés (Inoussa Mohamed, Kamal Yahouda).
Il faut encore et encore le répéter, l’harmonisation et la prolongation du mandat du président sont deux choses différentes. Le jour où les partisans du président Sambi auront compris cela, nous aurons fait un grand pas vers la réconciliation et le consensus nécessaires dans cette nouvelle étape pour l’Etat comorien. Le souhaitent-ils ? Il n’en est pas certain. Toute montre, au contraire, qu’ils cherchent l’affrontement à Mohéli pour renforcer l’autorité du président Sambi et sans doute son maintien à vie au pouvoir, puisqu’ils le considèrent déjà comme un être exceptionnel, le messie que les Comores attendaient.
Coup d’Etat institutionnel et arrogance
A ce jeu là, le pouvoir rendrait un grand service aux opposants à Mwali, en les arrêtant dès maintenant, car on pourrait voir les hommes politiques de cette île, qui jusqu’à maintenant affirment tous l’unité des Comores, être rapidement dépassés par des jeunes et moins jeunes qui chercheraient une rupture radicale avec l’Etat comorien. Le président Sambi et ses stratèges auront alors tout loisir pour justifier son maintien au pouvoir.
Plus personne au pays ne remet en cause la nécessité d’une harmonisation des élections. Tous les membres de l’opposition ou presque, mais aussi plusieurs citoyens de la société civile ont dit et affirmé avec conviction que l’harmonisation était nécessaire. Mais, parce qu’ils ne peuvent accepter un coup d’Etat institutionnel qui va prolonger d’une manière illégale le mandat du président, les pro-Sambi trouvent malin de dire que ceux-ci ne veulent pas de l’harmonisation acceptée par le peuple par référendum. Le procédé est malhonnête.
Qu’est-ce que Sambi a d’exceptionnel qu’il peut faire et qu’un cadre Mohélien élu ne pourra pas faire dans les mêmes conditions ? Il faut que le mépris et l’arrogance prennent fin. Sambi n’était qu’un commerçant avant de devenir président, Mwali a de nombreux fils qui ont une expérience solide des rouages de l’Etat. Ils n’ont pas besoin d’un stage de 18 mois comme on entend certains partisans du président le clamer.
L’hypocrisie d’un système
Alors on nous dit : « Mohamed Bacar a gêné le président Sambi pendant deux ans, c’est normal qu’il prolonge son mandat d’autant ». Sommes-nous en train de parler des affaires de l’Etat ou de jouer aux billes dans une cour de récréation ? Vous imaginez les chefs d’Etat du monde, en 1945, demandant à refaire leurs mandats parce qu’Hitler les a gênés pendant quatre ans ? Cela révèle l’hypocrisie d’un système qui est à bout de souffle.
L’autre argument qui a été appelé à la rescousse par le camp du Président, au dernier moment, c’est celui de la prolongation du mandat présidentiel d’office, du fait que la nouvelle constitution (après le référendum) a allongé le mandat des futurs présidents qui passe de quatre à cinq ans. C’est la thèse défendue par l’avocat du régime, Fahami Saïd Ibrahim, mais aussi par le Directeur de Cabinet du Président, Mohamed Dossar et le Ministre des Relations Extérieures, Ahmed Jaffar, entre autres. Ils prétendent ainsi que la loi référendaire est rétroactive, qu’elle permet à un président élu par le peuple pour un mandat de quatre ans de rester cinq ans, sans élections, juste par la magie du référendum de modification de la constitution. Mais, cela n’est pas acceptable ni sur le plan du droit ni sur le plan de la politique stricto sensu.
Une rétroactivité illégale et inacceptable
D’une part, parce que le premier projet de modification de la Constitution avait prévu que la nouvelle loi allait s’appliquer au président actuel. Il y a eu un débat. Les Conseillers du président l’ont persuadé qu’il fallait retirer cette disposition car une majorité de Comoriens étaient opposés à une prolongation de son mandat de cette façon et qu’ils risquaient de voter contre la modification uniquement pour cela. Le président Sambi a accepté de retirer cette disposition, et les Comoriens ont voté une loi qui ne prévoyait plus cette possibilité de rétroactivité. D’où vient que maintenant on nous ressort cette disposition par la petite porte ?
D’autre part, le Congrès n’a pas tenu compte de ce mandat de cinq ans pour prolonger celui du président de dix-huit mois. Les élus n’en font pas référence car, en tant que partisans du président, ils y avaient renoncé avant le référendum.
Ceci étant dit, il est difficile de comprendre que des députés élus, sensés connaître leur rôle et les prérogatives que la Constitution leur accorde aient pu faire cette énorme bourde qui mène dans l’impasse. Comment ont-ils pu prolonger et raccourcir des mandats alors que la constitution modifiée ne leur permettait que d’harmoniser les élections ?
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Expo universelle : Les Comores à Shanghai
Le 13/06/2010
Le stand des Comores a Shanghai |
Après des Jeux Olympiques réussis en 2008, la Chine a mis les bouchées doubles pour que l’Exposition universelle de Shanghai reflète la place que l’Empire du Milieu entend désormais occuper dans le concert des nations.
Ouverte solennellement le 1er mai dernier jusqu’au 30 octobre 2010, la vingtième édition de l’Exposition universelle restera à jamais dans les mémoires avec près de 70 millions de visiteurs attendus, selon les estimations des organisateurs.
Selon Aboubakar Abdou Msa, membre de la délégation comorienne en charge de l’exposition, le stand des Comores, abrité au sein du pavillon collectif africain, reçoit en moyenne un millier de visiteurs par jour qui sont enchantés par l’écotourisme comorien superbement représenté en sons et en images.
Le caractère imposant du volcan Karthala (Ngazidja), la richesse de la biodiversité dans les Ilots de Nyumachuwa (Mwali) avec notamment les tortues marines, les plages au sable blanc ou encore les chutes d’eau de la rivière de Lingoni (Ndzuwani) sont autant d’attraits pour les nombreux visiteurs, en particulier les Chinois.
Toutefois, l’équipe comorienne regrette que jusqu’alors, le cœlacanthe vivant devant être exposé ne soit toujours pas arrivé alors que cela aurait pu doubler le nombre des visites. Ils croisent les doigts pour que le plus vieux poisson du monde puisse rejoindre Shanghai avant la semaine comorienne du 5 au 9 juillet prochain. En effet, durant cette période qui coïncide avec la célébration de la fête nationale d’indépendance, tous les projecteurs de l’exposition se focaliseront sur le stand des Comores.
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