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Comores : les électeurs appelés aux urnes

Le 10/04/2016

 

Les bureaux de vote ont ouvert tôt ce dimanche 10 avril dans l’archipel des Comores, à l’occasion du deuxième tour de l’élection présidentielle. Comment s'annonce cette consultation ? Peut-on s'attendre à une forte participation ? Le scrutin intéresse-t-il la population ?
 

C’est le jour J aux Comores. Il devrait y avoir du monde dans les bureaux de vote ce dimanche 10 avril pour le deuxième tour de l’élection présidentielle. Cela fait des semaines et des semaines que le scrutin occupe presque toutes les discussions dans l’archipel. Dans les taxis, les bars, les magasins, on entend toute la journée revenir le nom des candidats.
 

Ils sont trois en lice. Azali Assoumani, qui a déjà occupé le poste et brigue donc un nouveau mandat, dix ans après son départ de Beït-Salam le palais présidentiel, Mouigni Baraka, le gouverneur de l’île de la Grande Comore et le candidat du gouvernement, Mohamed Ali Soilihi, plus connu sous son surnom « Mamadou », actuellement vice-président en charge des Finances.
 

Présidence tournante
 

Ces trois candidats sont tous originaires de la Grande Comore. C’est une particularité de l’élection présidentielle aux Comores : le principe de présidence tournante entre les trois îles de l’archipel. Les chefs de l’Etat sont venus successivement de la Grande Comore, d’Anjouan et de Mohéli. C’est de nouveau au tour de la Grande Comore. Au premier tour, en février 2016, seuls les électeurs de cette île ont pu voter.
 

Et ce n’est que maintenant que tous les habitants sont appelés à départager les trois finalistes. La plupart des électeurs ont déjà fait leur choix, mais paradoxalement ils sont nombreux à douter de la transparence du scrutin et à se dire un peu déçus de leurs responsables politiques. Pour beaucoup, l’urgence c’est surtout de reconstruire des routes, des centres de santé accessibles à tous, de réformer l’école et d’améliorer l’accès à l’électricité qui est coupé tous les jours pendant plusieurs heures.
 

Début de vote dans le calme
 

A l’ouverture des bureaux de vote ce matin il n’y avait pas beaucoup de monde, pas de file d’attente, dans l'école Fesmay du quartier de Zilimadjou, au sud de la capitale Moroni. Il s’agit d’un centre important qui regroupe six bureaux de vote.
 

Dans la plupart, les opérations ont commencé à l’heure ou presque. Un quart d’heure après l’ouverture, il manquait encore quelques assesseurs et, dans ce cas-là, le vote ne peut pas débuter.
 

Il manquait aussi certains représentants des candidats. Tous les trois ont obtenu le droit d’être représentés dans chaque bureau de vote aujourd’hui. Une décision prise en accord entre les concurrents et la Commission électorale nationale indépendante après quelques cafouillages au premier tour. Cette fois-ci, la Céni assure que tout est en place pour que le scrutin se passe bien.
 

rfi

 

 

Interview de Mr. K.A.Toihir à 3 jour de l'élection présidentielle aux Comores

Le 10/04/2016

 

Journée de réflexion avant le second tour de la présidentielle

Le 09/04/2016

Moroni avant le 2ème tour I © RFI / Anne Cantener
Moroni avant le 2ème tour I © RFI / Anne Cantener 

Aux Comores, les électeurs se préparent pour le second tour de l’élection présidentielle, dimanche 10 avril, où s’affrontent trois candidats. Les Comoriens devront choisir entre l’ancien président, Azali Assoumani, le gouverneur de l’île de la Grande Comore, Mouigni Baraka et Mohamed Ali Soilihi, candidat du gouvernement sortant. La campagne s’est terminée vendredi soir, à minuit. C'est dans une ambiance bon enfant que la population a soutenu, jusqu'au bout, ses candidats. RFI a assisté à cet engagement citoyen des Comoriens.
 

C’est en dansant dans les rues, en sillonnant l'île au gré des meetings et à prendre parfois des risques en s'entassant à cinquante ou soixante personnes à l'arrière d'un camion-benne que l’on a soutenu son candidat aux élections présidentielles. Cette campagne s'est déroulée comme une grande fête à laquelle tout le monde voulait participer.
 

Les préoccupations des Comoriens sont toujours les mêmes, à savoir la santé, l'éducation, l'énergie et les routes. Ces thèmes de campagne, largement abordés par les trois candidats, n’ont pourtant pas été à l'origine de cette ferveur.
 

« Celui-ci est moins pire que les autres » ; « Celui-là va proposer un changement ». Dans les appréciations exprimées, il n'y avait rien de clairement factuel pour les expliquer, mais cela devenait affectif.
 

Ensuite, il y avait également les joutes verbales avec les amis, la famille, les voisins et même parfois les inconnus. Dans les taxis, dans les files d'attente, à la banque ou encore à la boulangerie, on ne parlait que de ça avec passion mais sans agressivité.
 

Les Comoriens ont vécu au rythme de cette campagne pendant trois mois et sont impatients d'en connaître le résultat.
 

Derniers conseils aux observateurs
 

Pour les centaines d'observateurs déployés pour surveiller le déroulement du scrutin, c'est la dernière ligne droite. L'Institut Gorée, organisation non gouvernementale (ONG) sénégalaise, donnait, vendredi, les derniers conseils aux jeunes chargés d'observer le vote, dimanche.
 

L’ambiance y est décontractée mais, il ne faut pas s’y tromper, il s’agit bien d’une réunion de travail. Une trentaine de jeunes écoutent Mamadou Seck, le chef de mission, rappeler les objectifs.
 

« Forcément, des dysfonctionnements il y en aura. Maintenant, le tout est de faire en sorte qu’ils ne persistent pas et que l’on puisse les résorber pour que l’électeur puisse au moins voter dans de bonnes conditions. C’est ça l’intérêt d’un tel dispositif », a-t-il précisé. Les conseils pratiques sont notés sur des cahiers. L’institut Gorée a mis en place toute une procédure pour encadrer les jeunes observateurs.
 

« Ils me rappellent et me communiquent les données afin de savoir si les urnes sont là, les enveloppes ou encore si les membres du bureau, les assesseurs et les présidents », explique un membre de l’encadrement. Ils seront 35, dimanche, pour centraliser toutes les informations envoyées par les observateurs.
 

« Je me suis dit que c’est un moyen d’apporter un peu de soutien à notre pays pour qu’on puisse passer à un vote transparent et crédible. C’est pour cela que je me suis engagé, pour qu’on puisse mener à bien le déroulement du vote », explique Ali Mohamed, observateur.
 

Tout ces jeunes veulent croire que le second tour de la présidentielle se déroulera de manière transparente et que les résultats reflèteront réellement le choix des Comoriens.
 

« Garantir des résultats acceptés par tous »
 

La société civile s'organise donc pour surveiller le déroulement du scrutin. Mohamed Farouk Ali est président de l'Observatoire des élections, une association créée en 2002, qui va déployer des équipes dans l'ensemble de l'archipel, dimanche, jour du vote. Il y aura des observateurs mobiles qui circulent de bureaux en bureaux mais surtout des observateurs fixes.
 

« Nous, les observateurs, lorsque nous passons dix minutes, une heure ou même deux heures de temps dans un bureau, nous ne pouvons pas voir réellement ce qui se passe. Nous avons compris que c’est avec des observateurs fixes que nous allons pouvoir suivre les opérations convenablement. Fraude, pas fraude… Notre objectif c’est de garantir des résultats acceptés par tous. Au premier tour, on n’a pas parlé de fraude mais il y a eu des problèmes de transparence qui ont fait que la population n’a pas tout de suite accepté les résultats proclamés. Donc nous, notre objectif est de faire en sorte qu’à travers nous, la population comprenne ce qui s’est réellement passé et accepte les résultats qui seront issus des urnes », a expliqué Mohamed Farouk Ali, président de l’Observatoire des élections.

 RFI/ Anne Cantener

 

Présidentielles 2016 : l’état des lieux ?

Le 21/03/2016

Les trois candidats qualifiés au 2ème tour
Les trois candidats qualifiés au 2ème tour 
La campagne est ouverte, les bureaux des candidats vont de nouveau troubler la tranquillité publique avec leurs musiques assourdissantes : les chants des candidats en boucle.

DU BRUIT, DU BRUIT MAIS PAS DE PROJET

A ma connaissance, aucun des candidats retenus n’a publié de livre ni d’écrit sur son projet. Par contre chacun s’est doté d’un site web de qualité pour faire sa promotion. Il s’agit par ordre alphabétique : azaliassoumani.com, mohamedalisoilihi.com et mouignibaraka.com. Ils sont à la page des TIC mais pas à celui des programmes. Leur ambition ne repose sur aucun projet pour le pays. La preuve par les sites :

Mougni a inclus dans son menu des items alléchants : société, économie, finance, etc. Mais les liens ne mènent à rien, on y présente des activités, des rencontres.

Mamadou se contente dans son menu général de présenter ses colistiers et les candidats gouverneurs de son clan. Un lien ressort : les engagements. En réalité des promesses dont on imagine aisément la réalité.

Azali attire vers un lien projet. Mais il s’agit d’une vidéo dans lequel des cadres présentent sommairement des promesses en leur donnant une simple coloration techniciste.

Comment comprennent-ils les problèmes qui ruinent le pays ? Quel est leur diagnostic et que préconisent-ils ? Rien. Curieusement rien. Et pourtant il s’agit de personnes qui sont ou ont été au pouvoir, qui devraient être au fait de la situation concrète du pays. Leurs ambitions ne sont que personnels !

Comment cela est-il possible ou comment comprendre un tel état de fait. La raison principale doit être recherchée dans l’état de la population. Le citoyen comorien de base ne croit plus aux politiques comoriens. Nous assistons à un jeu de dupes orchestré par notre « ami principal » qui manipule en sous-main des dirigeants sans scrupules portés par des partis politiques sans consistance. Comment dénoncer l’indépendance inachevée et l’occupation de Maore au risque de déplaire à notre « principal bailleur » ? Comment indexer réellement la corruption lorsqu’elle constitue le mode de gouvernance par excellence.

QUE FAIRE, QUEL CHOIX, QUEL DILEMME

Les intellectuels patriotes du pays se taisent, ils ont peur de heurter les futurs détenteurs du pouvoir et de se retrouver sur les carreaux. Ils ne nous éclaireront pas. Les moins scrupuleux, d’entre eux, s’engagent dans le camp de Mamadou, le camp du pouvoir, celui qui en général mène au pouvoir. Ils pensent pouvoir jouer un rôle positif dans un fauteuil de DG ou mieux de ministre. 

Beaucoup de citoyens spéculent sur ce qu’ils peuvent soutirer à ces candidats qui ne les représentent pas et qui ne feront rien pour eux une fois au pouvoir.

MON CHOIX PERSONNEL 

Première alternative : me tenir éloigner des élections. Tous pareils, aucune issue pour le pays. Position simple, claire et très confortable que j’ai adoptée ces dernières années depuis que j’ai quitté le FD. Elle n’est pas féconde car elle laisse le champ libre à ceux qui nous mènent en enfer. « Mdru kazibiiza puhu madzi ». La deuxième alternative : s’engager malgré la complexité de la situation. On doit tenter de peser sur le cours de la situation. On ne doit pas abandonner, désespérer. Le risque est grand mais il faut le prendre. 

Au premier tour on choisit, au deuxième on élimine. Mon vrai choix c’est éliminer Mamadou. Pourquoi une telle option et pourquoi je m’engage à fond ?

Mamadou est le produit du pouvoir qui a régné dans ce pays depuis l’indépendance. Il l’incarne, il en est le continuateur. Il faut absolument lui barrer la voie du sommet de l’Etat pour pouvoir espérer.

Mamadou a passé le plus clair de son temps à la tête du ministère des finances, le cœur du pouvoir économique et financière et durant tout ce temps la situation du pays est allé en s’empirant. Sommet des nuisances, les cinq dernières années durant lesquelles il était Vice-Président et ministre des finances. Le pays n’a jamais connu situation économique et sociale aussi catastrophique. On peut illustrer cette condamnation sans appel par le dernier mois de ramadan sans eau ni électricité, du jamais vu dans le pays durant les 40 ans !

Mamadou est le relais du pouvoir qui se termine. Dans notre pays, à moins d’un coup d’Etat, le pouvoir se transmet les uns aux autres dans la même famille « politique ». Il faut mettre un terme à cette situation. Il faut faire faillir la triche électorale, faire croire à de l’alternance sans violence. Il faut déverrouiller l’avenir. Voilà pourquoi mon mot d’ordre opérationnel : TOUT SAUF MAMADOU. Et comme Mouigni ne me parait pas à la hauteur de la fonction présidentielle, je voterai donc pour Azali. 

QUELLE PERSPECTIVE

Mais bien sûr une telle situation ne me satisfait pas. C’est pour cela qu’il faut penser à l’après élections. Allons-nous continuer à laisser le pays en pâture à des prédateurs ? Ne se trouvera-t-il pas des jeunes à oser prendre des initiatives historiques qui, avec le soutien de vieillards restés fidèles à leurs convictions de jeunesse, réussiront à sortir le pays des ornières ? S’ils s’en trouvent, ces jeunes devraient s’impliquer vigoureusement dans le Mouvement du 11 août et contribuer à imposer des véritables assises nationales qui sonneront le glas de la domination coloniale, de la corruption et entameront l’édification d’une nation comorienne digne du 21ème siècle, une nation qui connaitra un début de prospérité.
Idriss Mohamed

 

Qui pourrait imaginer qu’il allait tomber si bas ?

Le 21/03/2016

Said Larifou, leader du parti RIDJA
Said Larifou, leader du parti RIDJA 

Qui pourrait imaginer que des hommes qu’on considérait de culture et de droit pourraient se ridiculiser, atteindre l’extrême de la bassesse et un niveau aussi réducteur tel que l’est aujourd’hui Me Larifou ? Qui pourrait croire que l’homme puisse cacher et cracher du venin brusquement comme le fait aujourd’hui l’homme de droit Me Larifou ?

 

Qui pourrait imaginer que des hommes qu’on considérait de culture et de droit pourraient se ridiculiser, atteindre l’extrême de la bassesse et un niveau aussi réducteur tel que l’est aujourd’hui Me Larifou ? Qui pourrait croire que l’homme puisse cacher et cracher du venin brusquement comme le fait aujourd’hui l’homme de droit Me Larifou ? Me Larifou, je ne savais pas que c’est de cette manière qu’il allait procéder pour battre campagne. Oh mon Dieu, êtes vous vénus de quelle manière bo MDJA ? Kweli Wadja ! Comment des personnalités politiques peuvent être aussi voraces jusqu’en oublier que grâce aux réponses données sur la question du séparatisme, ils sont là en campagne ? Comment un avocat humain peut se permettre d’afficher la haine, la sottise, le ridicule, la violence, le séparatisme jusqu’à là révolu pour s’en servir politiquement ?
 

Si vous croyez nous avoir sur ce, que nous allions assurer le relais de vos images ignominieuses, qu’avec ces slogans aussi vils qu’infâmes, vous allez avoir les Anjouanais sur ce fait, vous vous trompez. Car le séparatisme insulaire, auquel Azali a mis fin en s’y donnant tous les moyens, Anjouan et Mohéli ont été et sont les tous premiers à savourer les délices du succès. Ce succès est la constitution nouvelle qui vous a permis aujourd’hui de vous rendre à Anjouan pour dire et faire n’importe-quoi polluant l’atmosphère de paix retrouvée en 2004. Vous faites le tour de ces îles de l’Union retrouvée, vous tournez aujourd’hui, quitte à en perdre tout contrôle parce qu’une solution a enfin été trouvée sur ce séparatisme. Vous vous réjouissez de la réponse claire et clairvoyante donnée au séparatisme capricieux.
 

Nous ne vous laisserons en aucun moment salir cette page de notre Histoire ni vous permettre d’en créer des petites phrases la salissant parce que vous êtes dans l’impasse, vous vous dirigez droit au mur. Aujourd’hui, parce que vous êtes dans l’impasse totale, vous ne savez quoi faire jusqu’à cracher dans votre soupe, notre soupe à nous tous en tant que Comoriens. Nous n’allons en aucun moment reprendre ces images de la honte, de la haine et de l’horreur. Celles et ceux qui veulent les voir, nous les renvoyons à vos malpropres murs sociaux ou sur d’autres murs des gens avertis mais qui, par professionnalisme relaient vos horribles découvertes juste pour informer.
 

Azali Assoumani nous a sortis de l’impasse séparatiste hier, encore une fois nous avons donc besoin de lui pour renvoyer ces vautours à leurs grottes au risque de les laisser là et nous étrangler tous. S’il restait un peu de courage dans les cœurs et esprits de certains intellectuels ayant choisi le camp Mamadou, ils auraient fait mieux de faire un sage conseil à Me Larifou : s’excuser publiquement pour la grossièreté commise et ordonner la censure de ces banderoles comme le pouvoir en a l’habitude de censurer même les bonnes œuvres mais qui les accablent.
 

Qu’on ne nous dise pas que son compte a été atteint par des Hackers !

Abdoulatuf Bacar

 

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