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Et si l'on faisait réellement le bilan du président Sambi !

Le 23/08/2010

Mouigni Abdou
Mouigni Abdou 
Depuis l'accession de Sambi à la magistrature suprême, son action a toujours été portée à la connaissance du public, en particulier la population comorienne afin qu'elle puisse être constamment en mesure d'évaluer le bien fondé du choix qu'elle a opéré, d'une part et d'autre part, en tirer les leçons. C'est ainsi que deux rapports bilans ont déjà été élaborés le premier un an après la prise du pouvoir de Sambi et le deuxième à mi-mandat.


Le bilan dont il s'agit ici est celui du mandat du régime de Sambi, c'est-à-dire de plus de quatre années passées au pouvoir, pour passer la main à un autre citoyen originaire de Mohéli dans le cadre de la tournante conformément à la Constitution issue de la réconciliation nationale. En principe, Sambi doit présentement s'atteler à faire son point et à préparer les conditions de la relève étant entendu que ce qu'il n'a pas pu réaliser en quarante ans, ne pourrait l'être en moins de quelques mois.

Ce bilan est également plus qu'indispensable parce qu'il ne s'agit pas de n'importe quel personnage. Il s'agit d'un personnage qui a été adulé, louangé, encensé et plébiscité par une grande partie de la population comorienne. Un personnage qui, par ses rhétoriques et en profitant de la naïveté de tout un peuple a pu l'anesthésier en lui nourrissant de toutes les promesses y compris la réalisation de miracles, un domaine réservé à Dieu. Un personnage qui prétendait porter l'étendard de la sagesse religieuse, donc, rassembleur, incorruptible, loyal, juste et impartial. Un personnage qui a su, durant des décennies, mystifier sa personnalité et entretenir le flou absolu sur ses convictions. Enfin un personnage qui a hérité d'atouts majeurs sur le plan politique, social et économique et qui, par principe, a l'obligation de rendre compte à la population de ce qu'il en a fait.

Ainsi, à quelques mois de l'échéance du mandat de Sambi, le bilan est plus que catastrophique. N'ayant possédé le talent des ambitions qu'il avait affichées, Sambi a donc commis un grand crime à la nation comorienne. Aucun domaine, aucun secteur, aucun citoyen n'est épargné par le chaos engendré par son action, durant son mandat. Le pays entier est agenouillé, accroupi et les chances de pouvoir le relever s'amoindrissent. Et pourtant, contrairement aux supputations des uns, Sambi a bénéficié d'un héritage comble dont voici, quelques éléments saillants:

- Une réconciliation nationale parachevée
- Une loi fondamentale garantissant la stabilité politique
- Des institutions mises en place avec bien sûr des besoins de consolidation
- Une université pleine d'atouts et d'espoirs
- Une nouvelle aérogare internationale
- Une téléphonie mobile génératrice de richesses et améliorant le cadre de vie de la population
- Une centrale électrique entièrement rénovée et fonctionnelle
- Deux institutions bancaires (BFC et Exim bank)
- Plusieurs accords de financements et d'investissement
- Une dette allégée
- Une administration structurée et productive
- Une manne importante d'argent de plus de 110milliards de FC répartis comme suit :
- Plus de 100milliards de FC issus de la conférence de Maurice
- 450 millions de taxes uniques sur le riz,
- Plus de 500 millions de taxes sur la SCH pour les produits pétroliers de 2006 et un reliquat de 2005,
- 400 millions au titre du fonds Walid sur l'énergie
- des avances statutaires non utilisées de 2006 (équivalent à 2milliards de Fc par an) et qui ont d'ailleurs permis au régime Sambi de mettre en place le mécanisme de sécurisation des salaires (interrompu pour surendettement intérieur de l'Etat auprès de la SNPSF) ;
- des IBD de la SCH et Comores Télécom de près de 2,5 milliards,
- Des sociétés d'Etat en très bonne santé avec des trésoreries florissantes. La trésorerie léguée au pouvoir actuel par Comores Télécom était d'au moins 3 milliards de Fc dans les comptes extérieurs de Comores Telecom.


Durant son mandat, Sambi n'a pu mettre à profit tout cet héritage, certainement par incompétence et mauvaise foi et a bramé haut et fort de manière éhontée, que l'héritage qui lui a été légué est lourd et vide de substance. Une façon de légitimer les indignités commises durant son mandat et qui ont conduit le pays tout droit à la dérive dans laquelle il se trouve actuellement.

Ainsi, Sur le plan politique et diplomatique l'action de Sambi durant son mandat s'est traduite par :
- Une réconciliation nationale assassinée et enterrée
- Des institutions nationales ratatinées
- Une loi fondamentale éviscérée
- Un processus démocratique époumoné
- Une diplomatie fracassée
- Une unité nationale soldée (allusion à la question de Mayotte et au traitement différentié des îles)

Sur le plan social, l'action de Sambi se résume comme suit :
- Une paupérisation et un appauvrissement ahurissants de la population
- Un pouvoir d'achat laminé, avec plus de dix mois d'arriérés de paiement et des récessions jamais vécues des cultures de rente (vanille surtout : le prix du kg vert est resté durant le mandat de Sambi inférieur ou égal à 500fc, pendants qu'en 2004, il était de 25 0 Fc le Kg)
- Un taux de chômage jamais égalé, dépassant les 16% contre un taux de chômage de 14% au début du régime Sambi
- Un niveau de vie suffoquant avec des taux d'inflation de l'ordre de 6,5% en 2008, comparé à une moyenne de 3% durant le régime précédant (c à d des prix de produits multipliés par deux, trois, voire même par quatre)
- Une situation sanitaire préoccupante avec des taux de mortalité infantile atteignant des normes étranges (380 décès pour 100000 naissances vivantes contre 5 décès pour 100000 naissances dans la région) et des hôpitaux de référence transformés en charniers.
- Un système éducatif en perpétuelle déliquescence (taux net de scolarisation est passé de 73% en 2006 à 60,2% en 2009). et une jeune université anémiée
- Un projet habitat chimérique, qui n'aura jamais vu le jour
- Une justice démembrée et avilie
- Une religion bafouée
- Et enfin une insolence manifeste à l'égard de la catastrophe la plus redoutable de l'histoire des Comores : le crash du Boeing de la compagnie Yéménia qui a fait plus de 100 victimes.

Sur le plan économique et financier l'action de Sambi s'est traduite par :
- Un tissu économique national effrité en raison de l'absence absolue de politique d'accompagnement, du manque d'énergie durant tout le mandat de Sambi (4années de pouvoir = 4années sans électricité) ainsi que la concurrence illicite encouragée par Sambi en violation des lois en vigueur.
- Des opérateurs économiques réduits à néant
- Une politique de relance confuse et hasardeuse à l'origine de nombreux scandales politico- financiers (cas de la citoyenneté économique)
- Des sociétés d'Etat en faillite totale. Au bout de quatre années de pouvoir, Sambi a réussi à mettre en faillite toutes les sociétés d'Etat autrement florissantes comme la SCH et Comores Télécom. Comores Télécom a enregistré un déficit de 5milliards de FC en 2008 à titre d'exemple et, accuse deux mois d'arriérés de paiement en 2009, du jamais vu). La Trésorerie de la SCH est asséchée, l'achat et la vente de pétrole confié à des amis du Président. Résultat : la SCH ne verse plus comme avant à l'Etat les taxes uniques.
- Des indicateurs macro-économiques tous au rouge
- Des deniers publics dilapidés et dévastés sans scrupule
- Des biens publics bradés au profit d'investisseurs fantômes (Galawa a été détruite sans espoir de pouvoir construire un autre hôtel ni penser à rembourser le prêt sud africain qui a servi à construire ce prestigieux hôtel : des milliards partis en fumées)

Et pourtant, malgré ce bilan entièrement obscur et triste, Sambi semble afficher encore des velléités extrêmement dangereuses et suicidaires, celles de vouloir se maintenir à tout prix au pouvoir au-delà de son mandat constitutionnel (2010), contre le gré de toute la population comorienne et la communauté internationale. Ces collaborateurs tentent de justifier cette aventure par la nécessité de poursuivre « l'œuvre qu'il a initiée », c'est-à-dire le démantèlement de tout le pays, peut-être.

Si Sambi arrive à concrétiser son rêve, ça serait une véritable descente aux enfers pour les comoriens. Une chose est sûre, Sambi a trahi. Il a trahi la confiance d'un peuple, il a trahi les jeunes, il a trahi ses amis d'hier, il a trahi les fonctionnaires, il a trahi les ulémas, il a trahi tous ceux qui détenaient de l'espoir en lui. Et comme lui-même l'avait prédit : si jamais lui-même ou l'un des siens n'arriverait pas à concrétiser ses engagements, alors qu'on brandisse une pancarte avec sa photo en criant haute et forte « Cet homme a trahi ». A bon entendeur, salut.


N.B-
Nous vous proposons de lire le bilan des quatre années de Sambi en détail à partir de la semaine prochaine

Mouigni Abdou

 

Une guerre de salives sur Amoros

Le 18/08/2010

Manuel Amoros, Technicien de la Federation comorienne
Manuel Amoros, Technicien de la Federation comorienne 
Dès l’annonce par le net, reprise par votre journal La Gazette des Comores, de la nouvelle responsabilité de Manuel Amoros au titre d’entraineur des Cœlacanthes, l’équipe nationale des Comores, des voix s’étaient levées ici et là, les unes pour saluer l’événement, les autres pour objecter la nouvelle. Qu’en est t-il exactement ?

 

La première réaction est celle de Fayssoil, chargé de la communication auprès de la Fédération Comorienne de Football (Fcf) : « Ecoutez, Manuel Amoros que je respecte beaucoup, est un Conseiller Technique, auprès de la Fcf ». La rédaction a endossé la critique, et publié le démenti. En clair, elle a accepté de se contredire en l’espace de 48 heures, consciencieusement. L’idée de confier à un technicien étranger la destinée de l’équipe nationale comorienne a été suggérée par le patron de la Fifa. Peu après, la suggestion accouche l’arrivée dans l’Archipel de Rossignol, entraineur français de haut niveau.

Et à peine quelques jours, Manuel Amoros, en qualité de sélectionneur, encadre en France et gère les Cœlacanthes, constitués exclusivement par des expatriés. Cette opération de détection effectuée par ce technicien français a déclenché une avalanche d’attaques, parfois acerbes sur votre journal. On nous accuse de nourrir des mensonges, de ne pas étayer suffisamment les informations avant de les publier, etc. « S’il vous plait, un conseiller technique ne forme pas une équipe, ne s’assoit pas sur le banc des équipes, ne gère pas les remplacements, entrée et sortie des joueurs, n’accompagne pas l’équipe au vestiaire pour donner des conseils au mi temps et à la fin du match, etc. », soulève un coach à Moroni.

Eh bien ! Chers lecteurs, la rédaction ne publie que ce qui est produit. Maintenant, si ce qui est produit ne reflète pas votre imagination, faites des efforts pour déterminer équitablement les degrés de responsabilité des uns et des autres. Dans l’état actuel des faits, nous aussi, nous sommes un peu perturbés par la déclaration tenue publiquement par Manuel Amoros au micro du confrère T. Fronçon, et on se demande à quel Saint se vouer.

A la question, « un point enfin sur votre situation personnelle, vous êtes devenu sélectionneur des Comores. Pourquoi ce choix ? » Manuel Amoros est clair : « C’est venu par l’intermédiaire d’un ami, qui m’a demandé si je pouvais aider. Oui, c’est un challenge énorme. Pour comparer, d’une certaine manière, je suis comme Laurent Blanc (rires). Je dois aussi répartir de zéro. Mais, c’est beau, non ? C’est une nation nouvellement inscrite à la Fifa, et c’est la 1ère fois qu’elle dispute la Coupe d’Afrique des Nations. Ce n’est pas facile avec la Zambie, la Mozambique et la Lybie, mais tout est possible. Et puis si le football peut apporter un peu à ce pays très pauvre et rassembler les gens, c’est toujours ça de pris. »

Malgré cette surprenante révélation de l’entraineur gaulois, Fayssoil signe et persiste : « Ecoutez, j’avance mes arguments sur la base de la note de la Fcf qui porte nomination d’Amoros au poste de conseiller technique ». Si en plus de sa mission, Amoros fait mieux, une aide légale et propre, d’où qu’elle vienne, n’a pas d’odeur. Toute aide qui contribue à la promotion, et au développement d’un projet, d’un dossier est toujours la bienvenue.

Nous confirmons que Fundi Chamité et a été reconfirmé au poste de sélectionneur national, et Rossignol s’occupe de l’académie. Toute réflexion faite donc, nous apprécions la position du chargé de la communication de la Fcf. Ce n’est pas par hasard, s’il est élu président de l’Association Comorienne des Journalistes Sportifs.

BM Gondet

 

L'éveil politique comorien

Le 18/08/2010

 
Selon Zbigniew Brzezinski, une transformation unique dans l'histoire de l'humanité a lieu dans le monde entier. Pour la première fois dans l'histoire, presque toute l'humanité est politiquement active, politiquement consciente, et politiquement interactive.

 

Il s'agit d'un changement d'une portée et d'une ampleur sans précédent, représentant également la menace la plus importante à laquelle font face toutes les structures de pouvoir mondiales, ce qui nécessite un « éveil politique mondial ».

C'est essentiellement ce puissant éveil politique mondial qui présente le défi le plus sérieux et le plus important pour les pouvoirs organisés de la mondialisation et l'économie politique mondiale, soit les États-nations, les compagnies multinationales, les banques, les banques centrales, les organisations internationales, l'armée, les services du renseignement, les médias et les institutions académiques.

Ainsi, aucune nation n'est épargnée. Aucun pays n'est à l'abri. Même les plus petits des pays de la planète dans les coins les plus reculés du monde ne peuvent aujourd'hui se prévaloir un statut propre à eux.

Aux Comores, ce pays qui a longtemps été gouverné sans réelle démocratie pendant la règne d'Ali Soilihi, et qui a connu l'oppression des mercenaires sous Ahmed Abdallah Abdérémane n'a pas résisté à la puissance de la démocratie des années 1990.Le président de l'époque, Said Mohamed Djohar aura été un champion pour la promotion de la démocratie en Afrique et dans la région. Son successeur, Mohamed Taki Abdoulkarim limitera par voie référendaire cette démocratie à deux partis politiques avant que les militaires rétablissent la démocratie populaire et laissent proliférer les partis politiques à la Grande Comore et à Mohéli, au début des années 2000. Pendant cette période, Anjouan connaîtra une amère expérience démocratique car, prise en otage par des milices et des rebelles.

L'activisme politique comorien qui en résulte génère une montée de la quête de la dignité personnelle, du respect culturel et de l'opportunité économique dans un pays douloureusement marqué par les souvenirs de plusieurs décennies de domination étrangère et coloniale.

Aujourd'hui, les Comoriens vivent un éveil politique d'une ampleur et d'une intensité sans précédent, entraînant la transformation des politiques populistes en politiques de pouvoir. La nécessité de réagir face à ce puissant phénomène pose un dilemme. A l'instar de l'Iran, la classe religieuse comorienne s'investit dans la politique laissant le prêche et la moralisation de la société à des charlatans. La conséquence est que le pays n'a plus d'élites au sommet de l'Etat capables de gouverner .Pour l'heure, aucune planification et aucun développement ne sont possibles. Le pays est livré à la mafia libanaise et syrienne avec la bénédiction des réseaux iraniens. Le marasme économique s'est bien installé et le déficit démocratique gagne du terrain.

En conséquence, l'éveil est socialement imposant et se radicalise politiquement pour parvenir à l'émergence d'une conscience nationale socialement puissante. La population est au cœur de ce concept d'éveil politique. Le peuple, assumant une conscience politique et sociale prend, d'ores et déjà, part subséquemment à une importante action politique et sociale, visant à provoquer un virage et un changement majeurs ou une révolution dans les domaines politique, social et économique. La portée des discours du président Sambi aura un jour une limite avec l'éveil politique de la jeunesse.

Il n'est pas exagéré d'affirmer qu'aujourd'hui, la plupart des Comoriens sont politiquement agités et effervescents car ils sont excessivement conscients de l'injustice sociale, comme jamais auparavant, et souvent pleins de ressentiment face à la perception qu'ils ont de leur manque de dignité depuis l'arrivée de l'élite chiite comorienne au pouvoir. L'accès à la radio et à la télévision périphériques et, de plus en plus, à Internet crée une communauté partageant des perceptions et de l'envie pouvant être galvanisées et dirigées par des passions démagogiques, politiques, ou religieuses. Ces énergies transcendent les frontières souveraines et représentent une menace à la fois pour le gouvernement de l'Union des Comores mais aussi pour les autorités insulaires qui sont restées longtemps inactives.

La jeunesse comorienne est particulièrement agitée et rancunière. La révolution démographique qu'elle incarne constitue une bombe à retardement politique. L'expansion rapide du gonflement démographique dans la tranche d'âge des 25 ans et moins crée une masse énorme de jeunes gens impatients désorientés et désœuvrés. Leurs esprits ont été agités par des sons et des images émanant de loin et qui intensifient leur mécontentement face à leurs préoccupations. Leur fer de lance révolutionnaire potentiel émergera probablement de la tonne de milliers d'étudiants concentrée à l'université des Comores, en guise de réponse à une élite politique corrompue et une classe d'intellectuels souvent douteuse.

 

Jean Claude Pascal

 

Les Comores dans le monde de l'espionnage

Le 16/08/2010

Ahmed Abdallah Sambi
Ahmed Abdallah Sambi 
Objet de fantasme depuis les années 1970, les Comores ont longtemps été un haut lieu du monde interlope de la barbouzerie internationale. Réputées pour leurs cocktails détonants, leurs plages huppées, leurs hareems en guise de polygamie, l'ambiance calfeutrée, propice à tous les chuchotements, les destinait à être le lieu de côtoiement par excellence de personnages aussi emblématiques qu'énigmatiques que l' agent double français Bob Denard, tombeur du président nationaliste comorien, Ali Soilihi ou Ahmed Abdallah Sambi, représentant légal des Mollahs de Qom aux Comores.


Si Said Hilali, faux homme d'affaires démasqué de mère kenyane, partisan du rapprochement entre le régime apartheid de Pretoria et le régime sanguinaire d'Ahmed Abdallah a été remercié et prié de passer une retraite paisible à Paris, d'autres satellites continuent à offrir leurs services à des puissances étrangères. Les plus puissants en vue sur la liste des espions et des agents comoriens figurent Ali Mlahaili et Mohamed Ali Soilihi alias Mamadou, deux malgaches de sang de par leur affiliation maternelle.Si Mlahaili est stable politiquement, Mamadou est à l'errance entre les partis politiques au pouvoir et les différents exécutifs du pays sans scrupules ni la moindre honnêteté pourvu que la bouteille de Wiski lui soit garantie et une authentification de sa comorianité.

La fascination que les Comores continue d'exercer dans l'imagerie populaire s'explique en ce qu'elles constituaient une marque de distinction sociale pour les mercenaires étrangers et locaux en quête de respectabilité, qui revendiquaient leur fonction comme un «trophée», cultivant avec art le complexe du titre de ces fameux intermédiaires auprès des chancelleries occidentales à Moroni et dans la région. Tous alléchés par le gisement d'informations constitué par les services spéciaux français et les réseaux des mercenaires qui gravitaient dans leur orbite.

Aujourd'hui, les choses vont à pas de géant car les différents services sont pressés. Les Iraniens, les Américains et les Français ont tous produit dans le pays des révolutionnaires en herbe et des révolutionnaires en puissance qui s'entretuent pour défendre leurs territoires. Si le petit Kiki, Mamadou, Hilali et d'autres anciens dignitaires ont été cités dans l'affaire de l'assassinat du président Abdallah, l'on se demande pourquoi on s'oriente aujourd'hui vers des éliminations physiques à Moroni.

Une guerre clandestine s'y livre à l'ombre de ces réseaux induisant de nouvelles méthodes au gré des progrès technologiques, mettant aux prises les traditionnels espions occidentaux et leurs alliés, les agents des services de renseignements iraniens, d'Alqaida, de la CIA américaine, de la DGSE française, tous engagés dans une guerre opaque avec des concurrents d'un genre classique.

L'archipel des Comores a longtemps fait office de soupape de sûreté à l'ordre régional, le point de dérivation des conflits inter régionaux, le lieu de dénouement des psychodrames des actes de piraterie en Afrique australe, assumant une fonction tribunicienne pour le compte du régime de Botha à Pretoria et des la DGSE à Paris. Aujourd'hui, Moroni constitue une des plateformes opérationnelles majeures de la guerre clandestine en vue de la rivalité franco-iranienne et américaine et tient la dragée haute en matière d'espionnage dans la région du Sud ouest de l'océan Indien avec l'émergence d’Ahmed Abdallah Sambi, ce produit iranien de trente ans qui a toujours erré entre la Tanzanie, Madagascar, les Comores et l'Iran.

C'est depuis Moroni que la guerre culturelle souterraine des réseaux occidentaux contre l'idéologie marxiste a été menée, dans les années1980, sur Madagascar, le Mozambique, l'Angola et la Tanzanie à coups d'opération oblique, de presse périphérique, d'informations annexes et de renseignements connexes.

Mais le paradis comorien tant vanté par les maquettes publicitaires de luxe sur la corniche de Moroni s'est révélé être une fournaise. Moroni serait elle un jour transformée en Kubai, une miniature de Kuwait et Dubaï dans la région ? A l'ombre des agents iraniens et arabes toujours à la remorque des occidentaux, les Comoriens paieront un lourd tribut à leur débordement de type mafieux, à leur laxisme contre révolutionnaire. On n'exclût pas d'autres Combo à sacrifier dans les jours à venir. Un maillon important de la chaîne de commandement en fera les frais, dont les principaux responsables politiques et militaires.

A Moroni l'assassinat du colonel Combo, haut officier de l'AND et l'élimination de Farouk Mohamed,cadre et militant dans les milieux des syndicats et la décapitation des chefs charismatiques de l'opposition sont des avants goûts de l'Etat policier soutenu par la relève chiite que Sambi a décidé d'imposer les Comoriens.Moroni pourrait devenir un vaste cimetière de traîtres, mais ce bilan macabre n'a apparemment pas découragé les vocations tant cette activité périlleuse s'est révélée lucrative, à en juger par les opérations de blanchiments et de détournements réalisées par Sambi et ses acolytes. Que de gros gibiers ! En attendant, les Mohéliens se frottent les mains et ne font qu'allonger la liste des candidats aux élections présidentielles.

 

Jean Claude Pascal

Ianjouanpresid

 

Règlement de comptes ou justice véritable ?

Le 15/08/2010

Mohamed Daoudou alias Kiki, directeur général des douanes comoriennes
Mohamed Daoudou alias Kiki, directeur général des douanes comoriennes 
Ibrahim Mohamed Soulé nommé receveur des douanes en remplacement de Mouigni Baraka du parti Orange, est passé à la vitesse supérieure. Après avoir tombé sur les malversations opérées par Mohamed Daoudou alias Kiki, directeur général des douanes comoriennes, du parti Orange, saisit immédiatement le ministre des finances, Mohamed Dossar qui n’a pas tardé à réagir.

 

Et le premier à être interpellé, est le premier bailleur du parti Orange, le nouveau riche de Bibabvou, le nommé Moindjié connu sous le nom de ‘’ Super A’’. Il est actuellement dans les mains de la police et risque de passer sa première nuit à la maison d’arrêt de Moroni.

Que s’est-il passer ? Ibrahim Mohamed Soulé, candidat malheureux aux législatives, battu par le député El Fatahou de l’Orange et de la kikimania, est nommé receveur par Sambi avec mission, détecter le vol de l’argent détourné à la douane de moroni par Kiki et Idi Nadhoim. Et c’est Moindjié super A, qu’on a mis la main dessus car c’est lui qui était chargé de l’opération de dédouanement des containers de l’Orange dont le montant est estimé à plus de 980 millions de francs comoriens.

 

Cet argent a servi pour financer la campagne des députés de l’Orange et leurs conseillers. C’est le même Moindjié qui était chargé aussi de distribuer des matériaux de constructions, des denrées alimentaires, de l’argent frais aux heureux électeurs de l’Orange. Et là où vont les choses, kiki n’est pas épargné de cette tempête déclenchée par Sambi pour en finir avec kiki et ses sbires.

A l’heure où la Police a mis la main sur Moindjié, tous les élus de l’Orange avec en tête le député El Fatahou et le conseiller Hassane massound et le délinquant notoire en matière électorale saîd rounga connu sous le non mwizi wa voti , sont tous partis à la police pour faire pression et que le trésorier de l’Orange soit libéré. Une démarche qui n’a pas abouti à quelque chose car l’opération est bien préparée et Sambi et les siens veulent montrer au député El Fatahou qui a dénoncé les 50 millions de dollars de l’Arabie Saoudite, destinés à l’hôpital El Marouf et détournés par le ministre de la santé, Dr Sounhadji, que c’est sambi le chef et réglera ses comptes avec l’Orange avec tous les moyens de bord.

Ibrahim Mohamed Soulé connu sous le nom de papa mohamed Soulé, est déterminé à régler ses comptes avec kiki et a reçu ordre de sambi de ne plus obéir au directeur général des douanes, son chef hiérarchique, Mohamed Daoud alias kiki de la République.

 

En attendant d’autres arrestations au sein de la mouvance de sambi, il faut se préparer à indexer ces voleurs qui pendant quatre ans, ont passé leur temps à voler et à humilier le peuple comorien.

Ali Djoumoi

 

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