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Mzé Djimba découvre la galère et la réalité françaises
Le 27/08/2010
Mze Djimba nommé Mbaba Mrikaou, gd notable du village de Kodadziwa |
C’est dans un appartement dans le quartier chaud de Laryanne au cœur de Nice que Mzé Djimba nous a reçus. Après la prière du soir en ce mois béni de ramadan, dont le comédien ne rate jamais, il nous amène dans un immeuble qui jouxte la mosquée. Béquille au bras et une jambe bandée, le natif de Djoumoichongo raconte « qu’il a été blessé au genou lors de son dernier spectacle à Marseille ». Cette scène de la capitale comorienne de France, est vraiment une exception dans sa nouvelle vie en Hexagone.
Dans son quotidien, le comédien s’est reconverti dans la voirie. « Comme j’ai un diplôme de mécanique, j’ai voulu être mécanicien mais je n’ai pas trouvé de créneau. Depuis, je m’occupe de la propreté de cette ville. Mais j’ai une grande chance car ce sont les français de nationalité qui exercent d’habitude ce métier », lance l’humoriste avec beaucoup de fierté.
En réalité, à 37 ans, Djimba exerçait le métier d’éboueur. Mais depuis 5 mois, il est « au chômage ». La préfecture de Nice refuse de renouveler son titre de séjour. Du coup, Djimba a perdu emploi et logement. « Actuellement, ma femme, mon enfant et moi sommes logés chez des amis en attendant des jours meilleurs », annonce Mbaba Mrikaou, toujours séduisant et rigolo comme si de rien n’était.
Depuis son arrivée en France, il y a plus de 12 ans, le comédien est à sa troisième femme sans compter les deux autres qu’il avait laissés au bled avant de prendre l’avion. Avec ses quatre enfants qui sont à Marseille et à Nice, Djimba mène une vie de notable dans la Côte d’Azur et dans l’espoir. « D’ici peu, je serai français ou j’aurai probablement une carte de séjour de 10 ans. En ce moment là, je vais voir encore plus clair », explique toujours avec humour et plaisanterie celui qui a marqué la fin des années 90 à la radio avec ses pièces théâtrales sans comparaison.
Même si aujourd’hui, il ne produit plus de nouveaux sketchs au grand dam de la population qui a toujours vénéré ses pièces, Djimba continue même rarement les spectacles et le public est toujours au rendez-vous. « Dans chacune de nos sorties, les comoriens viennent en masse de telle sorte que des organisateurs de spectacle mentent sur notre participation pour attirer plus de monde », se gratifie le niçois par adoption.
Malgré la séparation, Djimba a gardé le contact avec son complice Mgomri qui est resté à Marseille. Seulement, les spectacles du début d’année sont joués en solo puisque son compère sur scène était en prison. « J’ai été dans l’obligation de me produire tout seul, car mon frère était détenu en Italie en voulant chercher un autre frère qui était en Grèce », dixit ce notable du village de Kodadziwa (le village fictif du théâtre).
Malgré la galère, Djimba ne regrette pas le choix de s’installer en France. « Je suis très bien ici. Je ne pouvais pas rester à Moroni est gagner 20 000 francs comoriens par mois à Radio Comores. Ici, c’est mieux », martèle Djimba. Mais Mbaba Mrikaou rêve toujours du développement du pays pour qu’un jour il puisse rentrer.
A.A. Mguéni
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Sambi convoque le collège électoral
Le 27/08/2010
President Sambi |
Ces dates ont été retenues à l’issue d’un accord signé le 16 juin dernier entre les exécutifs de l’Union et des îles sous la supervision de la communauté internationale. Le délai pour le dépôt des dossiers de candidature à l’élection du président de l’Union et celle des gouverneurs des îles est fixé du 26 août au 12 septembre à minuit. « Les dossiers en doubles exemplaires doivent être déposés au siège de l’antenne de la commission électorale nationale indépendante (Ceni) de chaque île », précise-t-on dans le texte. La campagne pour l’élection du président de l’Union et celle des gouverneurs des îles est, quant à elle, prévue pour le 1 octobre au 5 novembre à minuit pour le premier tour et du 20 novembre au 24 décembre pour les élections générales du président de l’Union et le second tour de l’élection des gouverneurs des îles. En signant ce décret qui était attendu le 24 août et qui a fait, donc, un retard de quelques heures ; le président Sambi fait taire des soupçons soulevés au sein de l’opinion lui prêtant l’intention de vouloir porter un coup d’arrêt au processus électoral.
Les élections coûteront 5 246 946 dollars Us
Au niveau de l’organisation des élections, la Ceni en collaboration avec les partenaires des Comores dans le processus électoral, notamment le Pnud, viennent de boucler le budget électoral qui s’élève à 5.246.946 dollars Us (environ 4 millions d'euros) soit un peu plus 2 093 milliards de francs comoriens. La contribution du gouvernement comorien est estimée à 1.503.812 dollars Us soit 600 millions de francs comoriens.
L’autre partie du budget évalué à 3.502.918 dollars Us (2.748.550 euros) proviendra de la communauté internationale. « Certains partenaires (la France, l’Union européenne et la ligue des Etats arabes, ndlr) ont d’ores et déjà annoncé leur contribution et d’autres sont sur le point de le faire », indique un communiqué de presse conjoint gouvernement-Ceni-Système des Nations Unies publié ce jour à Moroni. Le bureau pays du Pnud a également alloué 100.000 dollars. Néanmoins, à en croire Opia Mensah Kumah, le représentant du système des Nations Unies aux Comores, il existe un gap très important à combler par rapport au budget des élections. Trois solutions sont dès lors avancées pour pouvoir combler ce gap. « Soit les partenaires qui se sont déjà prononcé revoient à la hausse leur contribution, soit le gouvernement cherche à s’intéresser à d’autres partenaires ou le gouvernement augmente sa contribution », a annoncé M. Kumah.
La révision des listes électorales, c’est pour bientôt
Contrairement à ce qui s’est passé lors des dernières élections où la commission électorale procédait seulement à un toilettage des listes électorales, cette fois ci, c’est une révision à fond du fichier électoral qui va être effectuée. Pour les prochaines élections, les électeurs comoriens auront droit à une carte électorale améliorée avec photo incorporée, utilisant les nouvelles technologies. Cette option entre dans le cadre d’une politique visant à « garantir la tenue d’élections libres, transparentes et crédibles et largement acceptées par tous », annonce-t-on au niveau des responsables en charge de l’organisation des élections.
« L’expert en charge de ce dossier est déjà sur place et nous travaillons d’arrache-pied pour organiser cette opération dans des plus brefs délais », a assuré Charcane Chaharane, le président de la Ceni indiquant que cette opération va démarrer d’ici la fin de la semaine prochaine.
(Source : Malango Actualité)
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Saïd Larifou candidat à la vice-présidence des Comores
Le 27/08/2010
L’avocat franco-comorien, Saïd Larifou |
De retour à la Réunion la semaine dernière, Maître Saïd Larifou a déposé son dossier de candidature hier, mercredi 25 août. Une candidature qui s’inscrit dans le cadre des élections présidentielles prévues ce 26 décembre 2010.
" Nous lançons un appel à la communauté internationale pour qu’elle déploie une force d’interposition pour contrôler les élections et assurer la sécurité des candidats ", a déclaré l’opposant Saïd Larifou sur les ondes de RFI. Hier soir, le Président du Ridja, (Rassemblement pour l’initiative de développement d’une jeunesse avertie) a confirmé sa décision par téléphone : sa candidature à la présidence a bien été déposée.
Pour rappel, Saïd Larifou a rejoint La Réunion le 18 août dernier après avoir été frappé de plus de deux mois d’interdiction de sortie du territoire des Comores suite à une arrestation violente au sein de l’aéroport de Moroni.
L`info.re
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Et si l'on faisait réellement le bilan du président Sambi (Suite) !
Le 27/08/2010
Sambi prit pour autre cible privilégiée, les îles autonomes, des concurrents dangereux en matière de pouvoir. Il développa durant son mandat, une stratégie malicieuse pour leur destruction qui consista à leur ouvrir sans tarder et sans scrupule les hostilités. Ainsi :
- Sambi refusa obstinément durant tout son mandat de promulguer les lois relatives au partage des compétences entre l'union et les îles autonomes comme le veut la Constitution et malgré les accords qu'il a signés avec les anciens présidents des îles autonomes, pour lesquels il s'est engagé à leur transférer leurs compétences légales, en contrepartie de leur soutien aux élections présidentielles de 2006.
-Le refus de Sambi de promulguer les lois est motivé par son souci de garder seul les pouvoirs de l'Etat sans partage aucun, étant entendu que Sambi, disposant de son idéologie propre, en a cure de processus de réconciliation nationale pour lequel il ne voue aucune croyance.
-Pire encore et honteux, sur pression de l'opinion nationale et internationale, Sambi accepta de promulguer certaines lois, notamment celles relatives à la justice, à la sûreté du territoire ainsi que la gestion des sociétés d'Etat mais refusa carrément de les appliquer, quelle infamie pour un Chef d'Etat !
-Sambi ordonna encore de manière éhontée à son Ministre des Finances, d'abolir les mécanismes de partage des fonds publics entre l'union et les îles, initiés par l'ancien régime sous les auspices de la communauté internationale. Ainsi seuls les comptes gérés par l'union demeurent fonctionnels, causant des dysfonctionnements graves dans les administrations des îles, surtout la Grande Comore.
- Et pourtant la mission du FMI de septembre 2009 a inscrit parmi les exigences pour la validation du programme FRPC, la bonne application de l'accord de partage des recettes entre les îles et l'union et la tenue régulière des réunions des comités budgétaires et de trésorerie. Dans son rapport la mission FMI disait ceci : « notre programme budgétaire ne peut être réalisé que dans la stricte application du mécanisme de partage des recettes. L'Etat veillera dès lors à ce que les relevés des comptes du trésor à la BCC relatifs au mécanisme des recettes à partager soient communiqués mensuellement aux chefs des exécutifs des îles ». Sambi n'avait peut-être rien compris. Et ceux qui bluffaient le peuple comorien étaient loin de la réalité.
-Sambi fit obstruction, durant tout son mandat à toute initiative de gestion partagée des sociétés d'Etat avec les îles, malgré qu'il a lui-même promulgué les lois y relatives (article 9 de la constitution), quelle insolence à l'égard du peuple comorien et de sa loi fondamentale!
-Sambi pesa de tout son poids, afin que les élections des présidents des îles de 2007 aient lieu en sa faveur dans l'objectif de pouvoir parachever son projet d'extermination de l'autonomie des îles.
-C'est alors que Sambi, sentant la puissance de la résistance de Mohamed Bacar, viola le code électoral en différant les élections d'Anjouan et inventa de toute pièce, le prétexte du débarquement pour lequel il força l'adhésion de toutes les opinions, nationale et internationale. Car en fait la crise d'Anjouan a tiré son origine dans la lutte du pouvoir entre Sambi et le colonel Bacar et non autre chose.
-Sambi brandit son prétexte de débarquement et amassa des sommes faramineuses d'argent dont la gestion n'a jamais été rendue publique. Ce dossier devra par conséquent figurer parmi les dossiers brulants à traiter par le futur régime. Il réalisa effectivement le débarquement, qui n'a au final été qu'une montagne accouchant d'une souris, car en effet l'île d'Anjouan n'a toujours pas intégré son giron naturel même après le débarquement. Le monde entier s'est rendu compte que les vrais motifs du débarquement n'étaient pas l'unité nationale comme lui-même l'a laissé entendre.
-Sambi organisa quelques mois après le débarquement une parodie d'élection à Anjouan jalonnée par des séries d'harcèlements, d'intimidations, des bourrages d'urnes, des ingérences flagrantes au niveau de la cour constitutionnel, tout cela pour garantir à son candidat, la victoire, ce qui fut accompli malgré les nombreuses plaintes déposées par le candidat Djaffar, dont tous les pronostics et les résultats primaires ont donné gagnant. Cette élection a été organisée au forceps par Sambi car en effet elle était contre la loi. Sambi en a cure éperdument de tout ce qui est légal ; pour lui il n'y a de légalité que dans tout ce qui l'inspire.
-Plus tard encore à quelques mois de la fin de son mandat, Sambi scia les branches sur lesquelles il est assis en modifiant en mars 2009 la nouvelle constitution du pays, pour proposer une autre constitution, qui vida complètement les îles autonomes de leur substance. La disparition de ces dernières constitue en fait, un enterrement à tout un processus qui avait déjà requis l'unanimité de toutes les forces vives du pays, c'est donc une atteinte grave à la réconciliation nationale.
-Sambi a ainsi poursuivi à rebours, le processus initié par les accords de Fomboni, pour ramener le pays dans sa case de départ et créer les conditions de sursaut de la crise séparatiste car comme d'aucuns le diront : « les mêmes causes produisent les mêmes effets ».
-Pour couronner le tout et donner un sens à ses ambitions vicieuses, Sambi a commis l'irréparable en ordonnant l'emprisonnement en août 2009 des Ministres et hautes autorités de l'île autonome de Ngazidja ; un acte d'une gravité inouïe, qui attise les haines et les rancunes entres les îles et dont l'origine est l'interprétation abusive et erronée de la Constitution, même celle-là qu'il a lui-même façonnée ; car en effet, il s'était agi de la part des autorités de l'île de Ngazidja de s'opposer fermement aux décisions outrancières de Sambi, de s'accaparer de la police de l'île de Ngazidja et des préfectures de la même île, sous prétexte de l'application de la nouvelle constitution, deux institutions qui n'ont jamais souffert d'aucun imbroglio quant à leur statut administratif. Sambi poursuivit sa forfaiture en ordonnant la suppression pure et simple de tout le dispositif sécuritaire et d'escorte accordé par la loi au président de l'île de Ngazidja.
- Ce qui est encore navrant, voir même révoltant c'est le caractère séparatiste des actes commis par Sambi, car ils n'ont pas concerné les îles de Mohéli et d'Anjouan mais uniquement celle de Ngazidja. D'ailleurs le nouveau Ministre de l'intérieur (Bourhane Hamidou) initiateur de ces actes ignobles a été chahuté et refoulé lors de son passage dans les autres îles et a été sommé de rebrousser chemin car lui – a-t-on fait savoir, ses compétences ne s'étendent pas aux autres îles d'Anjouan et Mohéli. Dans un contexte pareil, l'on est en droit de se demander si Sambi gouverne dans toutes les îles de l'union des Comores ou bien dans la seule île de Ngazidja ? Et où est passée l'unité nationale restaurée par le débarquement d'Anjouan ?
1.3 Etranglement des institutions nationales issues du nouveau cadre institutionnel
Sambi avait déjà affiché sa couleur par rapport aux institutions démocratiques issues du nouveau cadre institutionnel, quand il déclarait à RFI, que « ces institutions ne sont pas adaptées au contexte comorien et qu'il faudra dans le futur penser mettre en place d'autres institutions mieux adaptées ».
Ainsi Sambi malmena ces institutions, les contraignais à la sujétion et à la servilité par la force et parfois même par la corruption, les privant ainsi de leur autonomie conférée par la constitution. Des séries d'actions ont été ainsi planifiées et exécutées graduellement durant tout le mandat de Sambi. En effet :
-Sambi pour commencer, a coupé les vivres aux assemblées de l'union et de l'île pour « insoumission » et « manque de respect à son égard » selon son entendement. Il a fait fi, du concept de séparation du pouvoir et bloqua carrément durant une grande partie de son mandat, leurs allocations budgétaires, inhibant ainsi toute possibilité de fonctionnement de leur part.
-Sambi sectionna l'assemblée de l'union et y instaura un climat délétère caractérisé par la méfiance, la suspicion, l'insouciance et l'indignité, excluant du jeu démocratique, cette institution noble, considéré aussi comme l'un des pylônes de la réconciliation nationale. Il multiplia critiques, diatribes et dénonciation à l'égard de l'assemblée nationale, toutes les fois qu'elle est allée à l'encontre de ses désidérata.
-Pour justifier son arrogance et son mépris à l'égard des institutions nationales, Sambi décida, au vu et su de tout le monde, y compris la communauté internationale (donneur de leçons), de promulguer en 2008, « la loi » sur la citoyenneté économique, malgré son rejet par l'assemblée nationale. Et il a eu encore le culot de remercier les « députés traitres » de la nation qui méritent des châtiments exemplaires et sanguinaires pour avoir trahi leur conscience et accepter de déféquer dans l'assiette dans laquelle ils ont mangé (noter que la plupart de ces députés ont été matériellement récompensés par Sambi : véhicules neuves 4x4, argent, poste...)
-Par manque de considération, Sambi a refusé de renouveler les assemblées des îles de Mohéli et Anjouan en mars 2008 comme l'exige la constitution, pire encore, il eut le culot de signer un décret prorogeant leur mandat, une disposition juridiquement illégale et politiquement contestable, qui ne figure nulle part dans les documents et textes juridiques en vigueur.
-La Cour constitutionnelle qui, entre sa mise en place effective et mai 2006 (élections du Président Sambi), avait acquis ses titres de noblesse en affirmant, par ses actes et sa crédibilité, son indépendance vis-à-vis du pouvoir exécutif, a été, en quelques mois, mise au pas par Sambi. Il n'est aujourd'hui, guère plus qu'une chambre d'enregistrement de ses desiderata. Le limogeage illégal du précédent Président de cette institution, qui était représentant de l'Ile d'Anjouan, n'a pas été étranger à la dégradation des relations entre le pouvoir central et celui de cette île. Il s'ensuit que « l'élection » de son successeur ainsi que tous les actes pris par la suite par cette institution, sensée être le gardien de la constitutionnalité des lois et des règlements, sont sujets à caution et entachés d'inconstitutionnalité, sinon d'illégalité.
-Le successeur de Monsieur A.A.Sourette, Monsieur Mouzaoir Abdallah, a été à son tour évincé par Sambi parce qu'il n'a pas déclaré gagnant, son candidat lors du premier tour des présidentielles de l'île d'Anjouan. Il a été remplacé par un autre membre de la cour constitutionnelle et une nouvelle équipe entièrement dévouée est mise en place.
A suivre...
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La Cour constitutionnelle valide la loi organique sur les élections, mais…
Le 24/08/2010
Les Hauts membres de la cour constitutionnelle |
Ce texte est déclaré « conforme à la constitution de l’Union ». Les membres de la haute juridiction ont, toutefois, relevé que certaines dispositions de cette loi sont conformes à la constitution « sous réserves d’observations». En clair, celles-ci doivent être rectifiées pour qu’elles soient entièrement conformes à la loi fondamentale. Il s’agit des articles 1 alinéa 1, 3, 6,7, 2 alinéas 1 et 2, et 6 2ème tiret. Ainsi, les députés devraient se réunir prochainement pour apporter les recommandations émises par la cour constitutionnelle sur ce texte.
Dans son arrêt rendu le 17 août, la haute juridiction a préconisé que l’âge minimum pour prétendre à la magistrature suprême doit être de 40 ans au lieu de 35 ans comme l’avaient voté les députés dans la récente modification de la loi organique, à l’article 6 2ème tiret. Les membres de la cour constitutionnelle motivent cette décision sur le préambule de la constitution proclamant que : « le peuple comorien, affirme solennellement sa volonté de :- puiser dans l’islam, religion d’Etat, l’inspiration permanente des principes et règles qui régissent l’Union ».
De cette phrase, ils arrivent à la conclusion suivante : « selon les prescriptions et les hadiths du prophète Mohammad, notre prophète a été investi à l’âge de 40 ans 6 mois et 12 jours ». CQFD. L’autre arrêt rendu par la cour constitutionnelle, le 17 août, concerne une requête introduite par le groupe minoritaire du Conseil de l’île de Mwali contestant la « nomination d’Ahmed Alba par le gouverneur de l’île en qualité de représentant du groupe minoritaire à la CIE de Mwali ».
Les conseillers Ahmed Saandi, vice président du Conseil de l’île et Mohamed Haidar, Conseiller demandaient que Mohamed Alba soit remplacé par Soifia Hamada. La haute juridiction a tranché en faveur des requérants. « La cour demande au président du Conseil et au gouverneur de l’île autonome de Mohéli de rétablir les droits de la minorité parlementaire au Conseil de l’île en procédant à la nomination de Madame Soifia Hamada en replacement de Monsieur Ahmed Alba », lit-on dans l’arrêt n°10-011/CC de la cour.
Au niveau de la commission électorale nationale indépendante (CENI), les travaux se poursuivent même si on constate une certaine lenteur dans le processus. L’expert chargé de la révision des listes électorales serait déjà sur place. Et les membres de la CENI verront avec lui quelle formule adopter pour la carte d’électeur (biométrique ou non). L’avis de recrutement des agents, superviseurs et coordinateurs du recensement des électeurs est déjà lancé. Une réunion entre le gouvernement, la CENI et le Pnud, s’est tenue samedi matin pour décider d’un « réajustement » du budget pour l’organisation des élections qui est d’environ 2.115 milliards, actuellement.
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