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A Mohéli, le combat de coq commence

Le 30/08/2010

Quelques amis de candidat Bounou
Quelques amis de candidat Bounou 
Quelques heures seulement après la signature par le chef de l’Etat, du décret convoquant le collège électoral, les candidats à la magistrature suprême ont apparemment reçu un ravitaillement en énergie pour continuer leur précampagne avec vigueur. Vendredi dernier l’ancien président de l’assemblée et candidat potentiel à la course des présidentielles, a envahi le coté Ouest de l’ile dans la région de Msoutrouni.

 

Des jeunes hommes et femmes dévoués pour la candidature de Dhoifir, en cortège de voitures n’ont pas lâché d’une semelle l’ancien président de l’assemblée. A Ngamaroumbo, Badjanani et Ngambo dans la localité de Hoani, le future candidat brossait un peu sur ses intentions pour les Comores et Mohéli en particulier « j’estime que je suis l’un de ceux qui pourront changer les choses dans ce pays » fut le leitmotive de celui qui est considéré dans les deux autres iles comme étant le seul et unique capable de faire face au baobab.

Les négociations en vue de réduire le nombre des candidats de l'opposition ont échoué. Mohamed Assanaly qui devait s'entendre avec Dr Abdoulhakim sous la présence de Soidri Salim n'y sont pas parvenus. Abdou Djabir et Said Dhoifir Bounou, ont été clairs qu'ils n'arriveront pas à trouver un consensus pour une candidature unique. Quant à Bienrif Tarmidi, il a montré une volonté de s'entendre avec Boléro mais dans quel sens ? Rien n'est clair. Fazul fait cavalier seul, on dit qu'il compte trop sur le soutien de Mohamed Ali Said. Ce dernier a écourté son séjour de Mayotte où il s'était rendu en voyage privé mardi, pour revenir hâtivement jeudi à bord d'un vol privé, pour déposer sa démission dit-on. Il a déjà dissout son gouvernement dès le mercredi et la nouvelle équipe était attendue ce week-end.

Mouayad Salim

 

M`saidié en patron passe a l`attaque

Le 30/08/2010

Houmed M`saidié, Premier Secrétaire de la CRC
Houmed M`saidié, Premier Secrétaire de la CRC 
Houmed M`saidié a promis aux comoriens ce week-end lors d`une brève interview accordée aux medias locaux que l`opposition serait à la hauteur de l'enjeu présidentiel prochain, réclamant aux candidats à la candidature qu'ils se consacrent, dans l'intervalle, uniquement au projet de la Convergence Nationale pour Mai 2010. Désignation des candidats, élaboration du programme et alliances politiques : les questions essentielles qui se posent aux opposants.

 

Dans son intervention, le premier secrétaire de la Convention pour le Renouveau des Comores, quasiment sur les rails de dégommer le pouvoir en place sur la scène des élections, a repris ses galons de premier opposant de « Oustadh » Sambi que lui dispute d`autres leaders affirmés.

 

Finances publiques, pouvoir d'achat, sécurité, … : « Quatre ans d'échecs, quatre ans de mensonges, quatre ans de dérapages, ce n'est pas une présidence, c'est une épreuve », a lancé le numéro un de la CRC.

 

« Je suis sincèrement désolé mais si le mensonge, le gaspillage, le déficit, l`incompétence, … étaient des disciplines olympiques, Al-Hadji Sambi ramènerait des médailles aux comoriens », a-t-il raillé, sous les applaudissements des passants lambdas.

 

Pour les opposants du régime, ragaillardis par une série de reconnaissances positives, l'heure de l'alternance a sonné. Et le clan sambiste va rapidement être débordé.

 

Au passage, M`saidié affiche son mécontentement envers certains dirigeants politiques de l`opposition qui ne respectent pas les mœurs codifiées de la Convergence Nationale. Notamment, Maitre Larifou, Leader du Parti Ridja dont le courant ne passe plus entre lui et les responsables de la Convergence.

 

M. Houmed a critiqué méthodiquement le comportement anormal de l`avocat franco-comorien, Larifou, actuel secrétaire général de la CNPM qui, selon lui, use de ce titre pour se vanter a l`étranger et montrer a l`opinion internationale qu`il est le chef d`orchestre de l`opposition aux Comores. Suite a la déclaration de l`homme fort du Ridja accordée sur les ondes de RFI, les dirigeants de l`opposition sont agacés.   

 

Sur la Radio France internationale, Larifou avait notamment rappelé ses ennuis judiciaires aux Comores et mis l`accent sur « le combat qu`il mène quotidiennement » pour une alternance démocratique dans l`archipel. « Larifou n`est pas l`animateur de l`opposition, il ne doit pas profiter de ce poste pour servir ses intérêts propres », réagi M. M`saidie, ajoutant que les dirigeants des partis de l`opposition réfléchissent a « une procédure de destitution » dans les prochains jours. « Il pourrait être relevé de ses fonctions de secrétaire général de la Convergence », a prévenu l`incontestable ténor de l`opposition.

   

Surtout, ajoute l'ancien ministre d`Azali « On reste solidaire coute que coute. Pour gagner, il faut qu`on reste ensemble et maitriser les enjeux. On a un programme spécifique et celui qui veut faire autrement, qu'il s'en aille.», poursuit-il.

 

Alors que des voix s'élèvent à nouveau pour réclamer une accélération des affiches officielles des candidats de l`opposition surtout de pourvoir connaitre les vice-présidents, notamment qui porteront les couleurs de l`opposition a Ngazidja et Anjouan par exemple, M`saidie s'est porté garant des échéances internes de la Convention Nationale pour Mai 2010. Pour lui « Chaque chose en son temps », a-t-il intimé sous l'œil des principaux ténors de la Grande ile, qui, une fois n'est pas coutume, ils se rassemblent tous pour une seule objective. Caler a tout prix la continuité de la politique de Monsieur Sambi.

 

Il souligne que les principaux candidats de l`opposition seront choisis a travers « le travail de fond et collectif ».

 

Des primaires exemplaires. Alternance, certes, mais aussi opposition implacable à Ahmed Abdallah Mohamed Sambi. Houmed M`saidié a pilonné les « Quatre ans d'échecs et de dérapages » du chef de l'Etat, la « turpitude de ses amis » et « sa politique indigne » en matière sécuritaire. Enfin, l`homme puissant de la CRC a eu un mot pour ses «camarades moheliens», sur les primaires qui, réclame-t-il, doivent être «exemplaires».

 

Edité par Bangwenet

 

Boléro : « J'ai décidé de me porter candidat »

Le 30/08/2010

M. Hamada Madi Boléro
M. Hamada Madi Boléro 
A quelques jours du dépôt des candidatures aux primaires dans le cadre des prochaines élections présidentielles aux Comores, le blog Ianjouanpresid a contacté l'ancien Premier ministre, M. Hamada Madi Boléro qui lui a accordé une interview exclusive au sujet des élections.


M. Hamada Madi Boléro, juriste de formation, enseignant, ancien conseiller juridique à l'Assemblée Fédérale, ancien directeur général de l'ORTC, ancien Ministre de la Défense, ancien directeur de Cabinet à la Présidence de la République, ancien Premier Ministre, ancien chef de l'Etat par intérim, un des artisans de la réconciliation nationale aborde la question des élections avec sérénité et optimisme. Nous vous proposons ici l'intégralité de l'interview


Ianjouanprésid : Des sources dignes de foi laissent entendre que vous êtes candidat à la présidence de l'Union des Comores, est-ce vrai ?

Boléro : La Constitution de l'Union des Comores adoptée par référendum, le 23 décembre 2001 et, modifiée en mai 2009, a justement cette particularité : celle de donner seulement à la Cour Constitutionnelle de l'Union des Comores, le droit de déclarer qui est candidat à la présidence de l'Union. C'est une particularité comorienne. L'on ne peut qu'être candidat aux primaires pour la présidence de la République dans une de nos îles. Ainsi, après avoir longuement mûri ma réflexion et après une concertation avec mes amis et ma famille politique, j'ai décidé de me porter candidat aux primaires qui se tiendront à Mwali le 7 novembre prochain.

Ianjouan : Pourquoi une longue réflexion et pourquoi enfin ? S'agit-il d'une délicate décision ?

Boléro: D'abord, la fonction de Chef d'Etat ne peut être sectaire, clanique ou familiale. Au contraire, c'est une noble mission qui consiste à incarner l'Unité nationale et la Nation elle-même. Celui qui a le devoir de l'assumer doit avoir une vision, la plus large possible, pour permettre une adhésion plus ou moins complète et conséquente des citoyens sur toute action gouvernementale, sensée aider la population à atteindre les objectifs qu'elle se serait fixés. C'est une lourde responsabilité qui nécessite une longue réflexion.

Aussi, j'ai toujours affirmé que j'étais candidat à la candidature puisque j'appartiens à un parti politique, la CRC, à une mouvance majoritaire dans l'Ile Autonome de Mwali, le UMA et à une grande famille politique, celle qui constitue l'Opposition Nationale, autrement dit, la Convergence pour Mai 2010. Ainsi, lorsqu'il s'agit de la destinée de toute une nation et surtout quand on est si bien loti, on ne prend pas de risques de jouer cavalier seul mais plutôt de se faire entourer par toutes les bonnes volontés, de pouvoir rassembler et gérer les susceptibilités des uns et les doutes des autres car être candidat aux primaires, ce n'est pas pour figurer, témoigner ou négocier. Il fallait s'y préparer humainement, politiquement et matériellement. A l'heure qu'il est, me semble- t-il, je peux confirmer que je serai candidat aux primaires de Mwali.

Ianjouan : Dans une interview accordée à la Gazette des Comores, l'ancien Premier ministre, Bianrifi Tarmidhi, appelle à moins de candidatures dans les rangs de l'opposition et, appelle à la vigilance, qu'en pensez-vous ?

Boléro : C'est tout à fait normal. C'est une logique imparable si nous voulons nous rapprocher de la victoire finale. M. Bianrifi comme l'ensemble des futurs candidats aux primaires de Mwali le pensent très sérieusement et je partage cette conviction. Il faut éviter la dispersion et la multitude des candidatures et surtout il faut rassembler pour donner de la force aux candidats de l'alternance. Maintenant comment procéder? En définir des critères par rapport aux adversaires ? Tenir compte des régions de l'Ile ? Mettre en valeur les acquis et les atouts de chaque candidat ? Mesurer le degré d'engagement de chacun de nous dans le combat que nous avons mené inlassablement pour défendre l'alternance politique dans le pays ?

Ianjouan
: M. Houmed M'saidié, secrétaire général de la CRC dont vous êtes membre et, porte parole de la Convergence, reste optimiste et parle de trois à quatre candidatures dans les rangs de l'opposition ; partagez- vous la même conviction ?

Boléro : Là, il y a une réalité : puisque ce sont les trois qui arriveront en tête qui seront déclarés par la Cour Constitutionnelle comme candidats à la Présidence de l'Union, il est par conséquent mathématiquement obligatoire que l'Opposition en présente au moins trois. Alors quatre candidats permettraient à ceux qui pratiquent la probabilité de moins se tromper. Ainsi, pas seulement parce que M. M'saidié est une personnalité politique très proche de moi, mais tout simplement parce que ce qu'il a dit est tout à fait logique et rationnel.

Ianjouan : Avec la récente crise à Mohéli, pensez-vous que M. Ikililou a une chance de gagner les prochaines élections ?

Boléro: Vous conviendrez avec moi que n'étant ni du parti « Orange », ni « Baobab », il ne m'appartient pas de porter un jugement aux autres, d'autant que tout ceci pourrait être subjectif.

Tout ce que je sais, c'est que M. Ikililou, après avoir assumé les fonctions de Vice-président au côté du Président intérimaire Sambi, il est à même de prétendre continuer la politique que Sambi a menée depuis plus de quatre ans. Il l'a certainement approuvée, soutenue, portée et, à ma connaissance, il n'a jamais exprimé, du moins publiquement, une critique. Et dans ce cas précis, si les Comoriens jugent cette politique meilleure, si les Mwaliens la jugent bénéfique, impartiale et surtout pensent qu'elle n'aurait pas lésé les intérêts de Mwali, alors la population de Mwali le choisira massivement.

Côté personne, nous nous connaissons pour avoir surtout été mon directeur de campagne en 2004, nous nous sommes côtoyés et je lui souhaite bonne chance.

Ianjouan : Mme Sitti Kassim a déclaré que M. Mohamed Larif Oukacha n'a jamais fait partie de la mouvance présidentielle et que sa candidature ne fait pas peur, que répondez-vous ?

Boléro: Je suis perplexe encore une fois parce que cela ne m'intéresse pas à juste titre d'ailleurs. Posez plutôt la question à ceux qui sont autour du candidat en question. Néanmoins, je n'ai jamais su qu'au moins un gouvernement de Sambi aurait intégré des hommes et des femmes d'ailleurs que de la mouvance présidentielle. Il y a, certainement, des sensibilités au sein de cette mouvance et, M. Oukacha, pour moi, en fait partie. Ce qui est sûr, après avoir été plusieurs fois Ministre et député, je ne vois en quoi l'on pourrait s'imaginer qu'Oukacha s'efface purement et simplement. Maintenant et encore une fois, aux électeurs d'en décider. De mon côté, je leur rassure qu'ils ont le droit de décider pour leur pays et ils vont devoir faire leur choix en toute indépendance.

Ianjouan : Très brièvement, pouvez-vous nous dire les grandes lignes de votre programme ?

Boléro : En politique, l'offre compte beaucoup. Les Comoriens attendent beaucoup de nous par rapport aux maux qui rongent notre société. Notre pays a traversé une crise d'identité qui a failli faire éclater la nation comorienne. Alors, mon programme qui est celui de ma famille politique s'articule autour de trois axes qui s'inspirent du DSRP et des Objectifs du Millénaire pour le Développement. C'est la réconciliation nationale, le bien être et la diplomatie. Dans un premier temps, il faudra réussir véritablement et sans tricherie cette réconciliation nationale. La Réconciliation Nationale scellée par l'Accord-cadre de Fomboni du 17 février 2001, devrait être consolidée pour constituer le ciment devant supporter tous les cyclones politico-institutionnels et socio-économiques qui secouent notre pays d'une manière cyclique depuis l'indépendance. Elle permettra de retrouver la paix civile, la concorde nationale, la sécurité des personnes et des biens et d'amorcer son développement multisectoriel d'une façon autonome avec le concours de son intelligentsia. Celle-ci passe nécessairement par une très large concertation nationale de tous les acteurs politiques et de la société civile dans une démarche inclusive.

Pour ce faire, il faudra oser crever l'abcès : Pourquoi devons-nous rester indifférents de ce qui se passe à Anjouan ? Pourquoi faut-t-il à chaque changement de régime, qu'il y ait des Comoriens d'Anjouan qui soient persécutés, chassés de leur île ? Nous allons aider au retour des Comoriens d'Anjouan pour faire la paix à Anjouan. « Ils auraient commis des délits, des crimes », me dira-t-on ! Mais très bien, prouvons-le et laissons la justice faire son travail en toute indépendance pour parvenir à une réconciliation des cœurs entre nous Comoriens.

Ensuite, le bien être. En effet, au lieu de parler de développement classique, nous allons introduire une autre formule qui pourrait choquer : le bien être. Il ne servira à rien de faire une politique basée sur des investissements si au même moment l'on ne distribue pas les richesses. Il faudra créer des riches, ce qui permettra d'apporter un souffle à l'Etat. Ceci passera par des impôts d'une part et d'élargissement de l'assiette fiscale. En permettant aux jeunes comoriens de se prendre en main par l'octroi des prêts à taux zéro et d'impôts stables minimes qui permettent juste le contrôle de leurs activités, nous allons créer des jeunes riches qui changeront notre façon de vivre. Les petites et moyennes unités privées bénéficieront des conditions leur permettant de se préparer à l'ouverture du pays dans le cadre de l'intégration économique régionale.

Enfin c'est la politique étrangère qui retient notre attention. Ne nous voilons pas la face. L'image de notre pays est ternie. Il faut la soigner pour que le pays redevienne fréquentable et pour qu'il puisse reconquérir sa place dans le concert des nations. Nous allons mettre fin à l'amateurisme qui constitue, aujourd'hui, la base de notre diplomatie. La diplomatie doit être au service du développement.

Nous devons cesser enfin de faire de nos relations avec l'ancienne puissance coloniale un baromètre pour mesurer notre patriotisme. Des relations complètement décomplexées qui permettent le débat mais surtout sa conclusion pour aller de l'avant. Notre appartenance au monde arabe doit constituer une fierté et non une quelconque « réussite ». Nous en faisons partie, nous devons l'être comme tous les autres Etats arabes. Nous devons entretenir des relations privilégiées et soutenues avec certains partenaires dont la République populaire de Chine et les Etats-Unis d'Amérique et, ouvrir le pays à une coopération économique avec les pays émergents de l'hémisphère sud. Dans cette perspective, il faut mettre la diaspora comorienne de France, de l'Europe du Nord, de la Grande-Bretagne et du Moyen Orient au centre de cette nouvelle dynamique.

Pour nous, il faut rompre avec les pratiques de la présidence de Sambi, une présidence de théorie, d'excès, basée sur le sectarisme pour instaurer une présidence de sérieux, de compétence, d'expérience et d'actions qui préservera les valeurs de la République. Ainsi, ce ne sera pas le changement puisqu'il n'y a eu rien pour changer, mais plutôt la nouveauté.

 

Source : Ianjouanpresid

 

L'opération qui aurait coûté 80.000 euros.

Le 28/08/2010

KIKI, IDI, DJAE
KIKI, IDI, DJAE 
Fondé il y a quelques semaines par le vice-président Idi Nadhoim, le parti Orange, qui compte dans ses rangs Mohamed Daoudou (alias « Kiki »), l'influent directeur général des douanes, drague la diaspora comorienne en vue de la prochaine présidentielle.

 

À la mi-août, une délégation d'une trentaine de personnes a ainsi séjourné en France, où elle a rencontré de nombreux Comoriens établis à Paris, Marseille et Lyon. Organisée par Djaé Ahamada, l'ancien directeur du journal d'État Al-Watwan, l'opération aurait coûté entre 60000 et 80000 euros.


http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAJA2588p006-007.xml2/idi-nadhoim-drague-la-diaspora.html

 

Jeune Afrique

 

Le mariage se vend chez les comoriens de France

Le 28/08/2010

 
Il ne suffit pas de s’aimer pour se marier entre comoriens de France surtout si l’un des conjoints a la nationalité du pays d’accueil. Le mari doit débourser des sommes colossales d’abord. Reportage en France, par notre envoyé spécial A.A. Mguéni.

 

On s’en doutait que l’immigration allait changer les mœurs et les règles de la nature. La situation qui entoure les mariages dans la communauté comorienne de France est un parfait exemple. La recherche des papiers français pour nos compatriotes installés dans le pays de Sarkozy est venue mettre en cause les principes même de l’amour. Désormais pour se marier avec une fille comorienne mais de nationalité française, la dote passe du simple au triple. « Une sorte de vente aux enchères s’installe lorsque le mari n’est pas titulaire du fameux passeport rouge de l’Union Union Européenne. Les parents exigent les yeux de la tête avant de donner leurs accords », regrette un observateur qui vit dans la région parisienne.

Djamil, un jeune immigré vivant à Paris peut témoigner pour avoir vécu dans cette situation. « Le père a demandé de faire des festivités comme au pays. Des festivités qui ont coûté une fortune pour une personne qui n’avait aucune situation et ni travail », raconte-t-il avec un goût amer. Le coût du mariage est inestimable. La célébration a duré 4 jours à Paris dans des salles louées à plus de 1000 euros la journée. L’or utilisé dans cette circonstance avoisinant les 7 000 euros et les repas pour 500 personnes sont à la charge du jeune marié pour qui ces journées sont restées au travers de la gorge.

Ce trentenaire qui vouait un parfait amour à sa fiancée, tous deux originaires de la région de Hamahamet, ajoute que « le mariage avait perdu son sens. Il n’y avait en aucun moment de la joie car les dépenses et les dettes qui s’en suivent hantaient l’esprit tout au long des festivités ». Le problème est que ce genre d’union célébré en France n’entre pas dans le système du Grand-mariage coutumier aux Comores.

Ce cas est loin d’être isolé. Dans certaines relations, le père fixe purement et simplement « un prix pour sa marchandise ». « J’ai assisté à une vraie vente. Le beau-père a demandé 10 000 euros pour la main de sa fille. J’ai dû négocier jusqu’à 7 000 pour pouvoir organiser enfin le mariage en salle et à la mairie. Pourtant, avec la fille il n’y avait aucun doute sur la sincérité de notre amour », soutient Faissoil de Moroni qui fait des études en France mais qui a voulu changer de statut en mettant fin à son célibat.

Comme Faissoil, Djanffar traverse aussi l’océan. Après avoir abandonné l’université, son cœur est lié avec celui de Djamila, une ravissante jeune adolescente de Foumbouni. Mais c’est sans compter les exigences de la belle-famille. « On me demande 7 000 euros sans les autres frais comme la salle et la réception, mais je ne crois pas être capable de faire ce mariage. Je risque d’abandonner la piste. Je vais chercher une blanche », rétorque Djanffar qui est entre l’enclume et le marteau.

Comme la cerise sur le gâteau, une fois le mariage célébré, le mari n’est jamais considéré comme le chef de famille. La belle-famille est toujours à coté pour guider et s’ingérer dans le nouveau couple. « Chaque fois qu’il y a problème dans le ménage, on rappelle au gendre d’où il vient », poursuit notre observateur. Dans ce cas, Faissoil reconnait que « dans les moments de crise au sein du couple, la femme n’hésite pas à brandir l’arme de la nationalité. La fille déclare qu’elle va stopper la procédure pour l’obtention de la carte de résident ». Ces couples unis dans le seul intérêt de l’argent et des papiers ont comme conséquence l’infidélité et les séparations.

A.A. Mguéni, Envoyé Spécial en France

                                                                                                                                       La Gazette des Comores

 

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