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Elbak tire à boulets rouges sur le régime Sambi

Le 07/09/2010

L’ancien président de l’île autonome de Ngazidja, Mze Soulé Elbak,
L’ancien président de l’île autonome de Ngazidja, Mze Soulé Elbak, 
L’ancien président de l’île autonome de Ngazidja, Mze Soulé Elbak, a violement critiqué le régime Sambi lors d’une conférence de presse samedi dernier au cours de laquelle, ce leader du parti Dudja a annoncé la participation de sa formation politique dans la bataille électorale en cours.

 

Cette formation politique s’est déjà choisie deux candidats, l’un pour le siège de gouverneur de Ngazidja et l’autre au poste de vice-président au compte de la même île. Il s’agit respectivement de Cheikh Ali Bacar Kassim, un ancien ministre de l’île de Ngazidja et le docteur Soule Ahamada, patron de la pharmacie Al-Camar. Après la rupture avec Mohamed Fazul, ancien président de l’île de Mohéli et candidat aux élections présidentielles de novembre, avec lequel ils ont travaillé ensemble ces trois dernières années, en vue de la présentation d’une candidature commune, les membres du parti Dudja sont à la recherche d’un potentiel prétendant à soutenir dans le cadre de la course pour le siège de Beit-Salam.

Les responsables du parti se disent « ouverts aux discussions avec tous les candidats ». Néanmoins, bien qu’il soit de l’opposition, le Dudja semble ne vouloir pas s’aligner derrière les candidats qui seront présentés par la Convergence nationale pour mai 2010 (CNPM), principale coalition des partis de l’opposition. Le leader du parti, Mze Soulé Elbak, se dit « prêt à travailler avec la CNPM, mais seulement au second tour ».

« Si les Comoriens ne nous accordent pas leur confiance, tout candidat de la Convergence qui sera au deuxième tour avec celui de la Mouvance présidentielle, nous le considérerons comme le moindre mal », a déclaré Mze Soule Elbak, entouré de ses collaborateurs, lors d’une conférence de presse samedi dernier.

A travers cette rencontre avec la presse, l’ex-président signait son retour sur la scène politique après plusieurs mois d’absence pour cause de maladie et son évacuation dans un hôpital aux Emirats arabes Unis, suivie d’une période de convalescence. En fait si, depuis son retour, il a eu à s’exprimer à travers des déclarations dans certains médias, c’est bien la première fois qu’il a bénéficié d’une aussi large audience pour exposer ses vues sur les affaires nationales.

Et, pour cette sortie médiatique, Mze Soule Elbak n’a pas manqué de tirer à boulets rouges sur la gestion du pouvoir par le régime Sambi. Comme l’a fait, récemment, le colonel Azali Assoumani, Elbak a brossé un tableau peu reluisant du bilan de l’actuel locataire de Beit-Salam. L’ex-président de l’île de Ngazidja, a d’abord parlé d’une « situation socio-économique mal en point » avant de s’attaquer à « l’opacité de la gestion des finances publiques ».

Il a évoquera, ensuite, « la montée de la délinquance juvénile qui a atteint, selon lui, un niveau jamais atteint jusqu’ici », même si, de son propre aveu, il ne dispose pas de « taux exact » pour vérifier cette affirmation. « Cela on peut le constater de soi même. Il n’y a qu’à voir ces nombreux containers vendant des boissons alcoolisées qui ont ouvert dans tous les coins de la capitale », s’est-il contenté de répondre à une question de La Gazette qui voulait savoir s’il a des statistiques par rapport à ce phénomène.

Elbak a, également, pointé du doigt, « la montée de l’insécurité » revenant sur les cas de l’incendie, il y a peu, du domicile du directeur général de la DNST et l’assassinat du chef de corps de la force comorienne de défense, le lieutenant colonel Combo Ayouba. Le président du parti Dudja a sévèrement critiqué « ce qu’il se passe actuellement à Kandani ». « C’est de la haute trahison », a-t-il lancé. « En s’attaquant à l’armée de la manière dont il le fait actuellement, le chef de l’Etat est entrain de démolir la paix et la sécurité. Nous condamnons énergiquement ces faits et interpellons le chef de l’Etat pour lui dire que ce n’est pas logique », a-t-il poursuivi sur un ton élevé.

Faïssoili Abdou

 

« Le PEC refuse la complicité avec des bandits »

Le 07/09/2010

Salim Saïd Abdallah, ancien candidat aux législatives/Hambou
Salim Saïd Abdallah, ancien candidat aux législatives/Hambou 
Après les propos du vice-président de l’assemblée nationale à l’encontre du PEC, ce parti du ministre des affaires étrangères réagit. Salim Saïd Abdallah, un des responsables de cette formation politique (au niveau de l`ile de Ngazidja) qualifie de « bandits les membres du Mouvement Orange ».

 

La guerre intestine qui mine la majorité présidentielle continue. Après les attaques contre le parti pour l’entente des Comores (PEC) et son président, déployées par le vice-président de l’assemblée nationale, Djaé Ahmada, cette formation politique réagit violement contre ce responsable du Mouvement Orange. Dans notre édition de jeudi dernier, l’ancien ministre des transports aujourd’hui député avait accusé le PEC d’être « dans la majorité destructive ». Le parti du ministre des affaires étrangères « se dit d’abord étonné que ce prof de français ait ajouté un mot dans le vocabulaire français à savoir la destructivité ».

Le PEC par un des responsables du bureau régional de Ngazidja Salim Saïd Abdallah a passé en revue les relations tendues qui opposent ces formations qui se retrouvent pourtant dans la Mouvance présidentielle. Ce douanier affirme que « le PEC respecte l’Orange et ses élus. Mais en aucun moment son parti ne va soutenir ou être complice des bandits ». Et lui d’ajouter que « les attaques envoyées à l’encontre du leader du PEC se justifient par le fait que son parti refuse la connivence avec les magouilles ».

Dans notre livraison, cet élu Orange avait annoncé que « le PEC fait un règlement de compte » contre ce Mouvement incarné par le directeur général des douanes. Mais de son côté, ce collègue de travail de Mohamed Daoudou alias Kiki, affirme que « le PEC n’a pas de compter à régler avec qui que ce soit. Mais le parti a un devoir morale de lutter et dénoncer toute forme de magouilles ». Et cet ancien candidat aux législatives de décembre dernier dans la région de Hambou de poursuivre que « si Djaé et son parti se sentent visés par ce que Me Fahmi dénonce, c’est son problème ».

Le choix du candidat de la Mouvance présidentielle au poste de gouverneur à Ngazidja était parmi les points fustigés par le député Djaé. Celui-ci « s’est étonné que le prétendant du mouvement Orange n’était pas dans liste présentée au chef de l’Etat pour porter son choix ». Et Djaé voyait derrière cette exclusion la main de Me Fahmi. « Le PEC n’a rien à voir dans cette liste. Le choix des personnalités présentées au chef de l’Etat, est fait par les responsables de la Mouvance », assure Salim Saïd Abdallah.

On essaye d’expliquer aussi que la décision d’écarter Moegni Baraka dans la course à la candidature de la Mouvance par l’ordonnance du président Sambi qui exige une démission 6 mois avant l’élection. Le parti pour l’entente des Comores explique que « l’ordonnance du chef de l’Etat est venue d’une recommandation du comité de suivi et le PEC n’a pas d’influence sur ce comité ».

A.A. Mguéni

 

Inquiétudes sur le respect du calendrier électoral

Le 07/09/2010

 
« Il est pratiquement impossible, tenant compte des textes en vigueur, de tenir des élections aux dates prévues » a prévenu l’un des membres du SNAP.

 

Les membres de la commission électorale nationale indépendante (CENI) avec ceux de la CEI des trois iles, les membres du secrétariat national permanant (SNAP) avec ceux du SIAP des trois iles ainsi qu’un membre de la Cour constitutionnelle sont en conclave à Mwali depuis ce vendredi pour des échanges et concertations en vue de mieux se préparer pour mettre en marche la machine électorale.

Cependant, force est de constater que le courant a eu du mal à passer entre les structures de Mwali et leurs collègues. Une situation qui a duré plus de 36 heures et qui a frôlé l’échec du processus électoral dans l’ile où sont organisés le 7 novembre prochain les primaires des élections présidentielles. Il a fallu que le président de la CENI, Charkane Chaharane désigne un membre neutre de la Cour constitutionnelle en la personne de Moustadrane Salim pour mener une médiation d’arrache pieds jusqu’à ramener toutes les parties autour de la même table.

« C’est un problème de communication lié, je pense, à la politique » précise à HZK-Presse et la Gazette des Comores, le président de la CEI de Mwali, Abdou Bacar. Et celui-ci d’ajouter « ils sont venus à Mwali sans nous informer de leur arrivée alors que nous sommes les premiers concernés dans ce processus électoral, pour nous c’est une humiliation ». Abdou Bacar espère qu’ils vont se comprendre maintenant. Quant au président de la CENI, c’est une divergence de vue dans le fonctionnement du mécanisme « et c’est d’ailleurs l’intérêt d’une telle rencontre afin de mieux se comprendre et maintenant je pense que tous les malentendus sont levés » a-t-il précisé lorsque nous l’avons interrogé.

Au fait, la délégation venue de Ngazidja vendredi serait accueillie à l’aéroport de Bandar es Salam par le nouveau préfet du centre et serait montée sur sa voiture alors que les membres de la CEI de Mwali étaient bien présents à l’aéroport pour les accueillir, malgré qu’ils n’étaient pas officiellement avertis. La suite, la CEI de Mwali a boudé l’atelier d’échange qui était prévu pour le samedi. Et ce n’est pas tout, le ministre d’Etat chargé des élections ainsi que les autorités de l’ile ont manqué la cérémonie d’ouverture. Et les travaux ont difficilement eu lieu ce samedi malgré l’absence des représentations de Mwali. Ce n’est que vers 11h 30 mn de ce dimanche qu’un terrain d’entente a été enfin trouvé.

L’on apprendra de source digne de foi que c’est une affaire très compliquée qui suit son cours et qui prend son origine sur l’annulation par la Cour constitutionnelle de l’arrêté du ministre d’Etat en charge des élections portant des nouveaux membres au SNAP et au SIAP en remplacement de ceux qui étaient là.

Au niveau de la CEI de Mwali, le procureur de la république Choudjaidine Adinane qui représentait le conseil supérieur de la magistrature s’était vu interdire son entrée dans le local qui abrite la CEI par l’agent de sécurité sur ordre hiérarchique, ce qui lui a valu de passer quelques heures dans les locaux de la gendarmerie avant d’être relâché.

Un autre contentieux, entre la CENI qui ne voulait pas louer, a-t-on appris, le local abritant la CEI et les autorités insulaires qui exigent une location pour ce nouveau bâtiment de la télévision de Mwali. Au fait tout est confus.

« Nous sommes là pour montrer à la population mohélienne que les élections auront bien lieu aux dates prévues et que la CENI est prête » a indiqué en outre Charkane Chaharane. Mais à entendre le vif du débat, ce dimanche, des membres de presque toutes ces structures, quant à la manière dont la révision des listes électorales est prévue, il y a inquiétude en la demeure et la vigilance est de mise. « Il est pratiquement impossible, tenant compte des textes en vigueur, de tenir des élections aux dates prévues » a prévenu l’un des membres du SNAP qui a souhaité garder l’anonymat.


Mouayad Salim

 

CAN 2012 : Zambie - Comores (4-0)

Le 07/09/2010

Equipe nationale des Comores
Equipe nationale des Comores 
La Zambie a battu les Comores ce dimanche (4-0). Les Zambiens prennent la tête de la poule C des éliminatoires de la CAN Orange 2012.

 

La Zambie a largement disposé des Comores ce dimanche à Lusaka. Les buts de la rencontre ont été inscrits par Kalaba (15ème), Fwayo (30), Chamanga (40) et Mayuka (85). Dans l’autre rencontre de la poule, la Libye et le Mozambique se sont tenus en échec (0-0). Un résultat qui fait les affaires des Chipolopolos.

 

Assises sur la décentralisation se tiendront le 16 septembre

Le 03/09/2010

 
Le gouvernement comorien et le Programme de coopération décentralisée (PCD) s’activent pour l’organisation, le 16 septembre prochain, des deuxièmes assises sur la décentralisation aux Comores.

 

« L’objectif de ces assises est d’établir un bilan du processus de décentralisation en Union des Comores et définir les perspectives à l’horizon 2012 », précisent les organisateurs à travers des prospectus distribués dans le cadre de la campagne de sensibilisation sur cet événement. Une première table ronde sur cette question fondamentale pour le développement économique du pays, était organisée en avril 2008. Il s’agit, donc, cette fois, d’ « évoluer par rapport à ce qui a été retenue en 2008 », a indiqué Saendou Djazila, le ministre en charge de la fonction publique, des réformes institutionnelles et de la décentralisation, lors d’une conférence de presse à l’hôtel Le Moroni.

« Le processus est déclenché. Mais, malheureusement le cadre institutionnel n’est pas encore mis en place », a-t-il poursuivi. Ainsi, il manque « l’ossature institutionnelle », selon les mots du ministre, pour pouvoir accompagner le processus de décentralisation du pays. Il va falloir adopter, entre autres, la loi cadre sur la décentralisation/ déconcentration, une loi relative à l’élection des conseillers municipaux, etc... « Tous ces textes seront soumis à l’Assemblée nationale pour adoption à l’issue des assises », a assuré Saendou Djazila.

Les tables rondes du 16 septembre prochain seront axées, surtout, sur quatre grands thèmes suivant : bilan du processus de mise en place des communes, corpus législatif et réglementaire pour la décentralisation/ déconcentration, Genre et démocratie participative dans le processus de décentralisation et l’amélioration des ressources financières des communes. Les résultats attendus sont le fonctionnement dans les règles de la démocratie et de la bonne gouvernance des instances politiques décentralisées afin qu’ils puissent répondre aux besoins de la population, les collectivités locales doivent être en mesure d’identifier leurs besoins et mener des projets de développement répondant aux besoins spécifiques de leur communautés.

Les agglomérations et communes doivent également assurer la gestion des déchets solides. « Les enjeux de la décentralisation sont considérables. Il s’agit de rapprocher l’administration aux administrés. Monter des projets et mettre en place une dynamique pour accompagner les dits projets », a souligné Yves Chunleau, le directeur du Programme de coopération décentralisée (PCD) aux Comores. « Il est nécessaire de passer à une nouvelle étape, qui est l’étape communale voire même inter-communale », a insisté Yves Chunleau. Ce mode d’organisation territoriale permettrait, selon lui, de « réguler certains conflits villageois ».

Et ce responsable de citer l’exemple du récent conflit entre Itsandra et Bandamadji. « Si ce genre de conflits s’exprimaient dans le cadre d’une organisation territoriale intercommunale nous aurions des possibilités de régulation », a-t-il avancé. Le processus de décentralisation est encore au stade de balbutiement dans l’archipel.

Des chantiers sont lancés pour le découpage physique dans le cadre de la mise en place des communes. « Nous venons d’achever avec le gouvernorat d’Anjouan qui est composé de 12 communes et la carte communale sera publiée avant les assises », a précisé le directeur du PCD. Au niveau de Ngazidja, les communes pilotes qui sont actuellement au nombre de 70 doivent être ramenées de 28 à 29 communes. A Mohéli, le processus est actuellement au stade d’expertise.

Faïssoili Abdou

 

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