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BANGWE.NET : «Découvrez l'info de nos Bangwé»

Aucune preuve balistique pour l’incarcération du Général Salimou

Le 15/09/2010

L`ex-Chef de l`Etat-major, le Général Salimou
L`ex-Chef de l`Etat-major, le Général Salimou 

Encore une accusation gratuite suivie d’une condamnation prononcée par le juge d’instruction à l’encontre du célèbre Général Chef d’Etat Major de l’armée Comorienne. Cette fois-ci, celui-ci est accusé d’avoir assassiné le Chef de corps de sa propre armée. Le juge lui a annoncé qu’il le plaçait en résidence surveillée, la preuve avancée est : « pendant que les négociations du dialogue inter-comorien piétinent, une note autorisant la sortie d’armes et munitions comme dotation personnelle de certains sous officiers proches du Général est présentée pour signature au Colonel Combo (...)

 

Le juge lui a annoncé qu’il le plaçait en résidence surveillée, la preuve avancée est : «Pendant que les négociations du dialogue inter-comorien piétinent, une note autorisant la sortie d’armes et munitions comme dotation personnelle de certains sous officiers proches du Général est présentée pour signature au Colonel Combo, ce dernier refuse de signer la note parce que, dit- il, « je ne vois pas la raison d’une telle dotation ».

Le Général fait modifier la note et la signe lui-même ; ce qui explique l’inculpation du responsable de l’armement par le juge. L’arme qui a servi à tuer le Colonel Combo fait partie de ces armes, elle a été retrouvée abandonnée dans un coin d’un bureau au camp de Kadaani. En effet, un peu avant l’assassinat du Colonel Combo, certains sous officiers sont venus rendre les armes qui leur avaient été remises, mais pas celle qui a servi à assassiner le Colonel Combo. Après l’assassinat de ce dernier, un des sous officiers inculpé aurait tenté de remettre l’arme à l’armurerie, mais devant le refus du responsable de l’armement de la reprendre, elle a été abandonnée dans un coin d’un bureau, c’est là que les enquêteurs sont venus la récupérer
. »

Le juge d’instruction lui-même n’a aucune preuve balistique matérielle qui aurait été ou qui est soupçonnée d’avoir été utilisée pour descendre le Colonel Combo. En effet, l’arme saisie par la justice ne détermine pas que les balles achevant le chef de corps de notre armée soient tirées par cette arme. Aucun expert en balistique aux Comores ne peut pour l’instant affirmer le contraire !

En effet, le travail de la balistique consiste en la détermination de la nature de l’arme qui a causé la mort de COMBO, le nombre de coups de feu tirés, la direction et la distance d’un tir. Ce travail est la suite d’analyses, d’expérimentations et de calculs sur la scène d’un crime. Pour tout savoir sur l’identité du crime par arme à feu, il va donc falloir étudier tous les phénomènes se produisant à l’intérieur du canon, les mouvements d’un projectile (dans les cas d’une arme à feu, une balle) après avoir quitté l’arme jusqu’à sa cible. Il faudra aussi étudier les conséquences donc les effets du projectile.

On peut donc diviser l’étude de la balistique en trois parties: la balistique intérieure, la balistique extérieure, la balistique des effets.

La balistique intérieure est l’étude de l’ensemble des phénomènes se produisant à l’intérieur du canon d’une arme. On étudie alors la pression des gaz dans le canon, la température et le volume de ceux-ci. Ce sont ces gaz qui résultent de la combustion dans la chambre. Dans une arme à feu, il y a ce qu’on appelle la chambre de combustion, où l’on insère les cartouches qui sont par la suite percutées, engendrant la combustion de la poudre puis la projection de la balle. Lors de la combustion, la température augmente, donc la pression en fait de même. Lorsque la pression des gaz sur le projectile devient trop élevée, ce dernier est propulsé vers l’extérieur du canon. En se dirigeant donc vers la « bouche » du canon, le volume occupé par les gaz « poussant » la balle devient plus grand, donc la pression décroît. Les scientifiques étudiant la balistique intérieure prennent donc en compte la longueur du canon, car plus celle-ci est grande plus le volume offert aux gaz est grand, donc plus la pression décroît et moins la propulsion de la balle est forte. Après études de l’arme et de la balle, le balisticien se sert donc de la masse du projectile (donnée mécanique), du volume offert au gaz comparé au volume total en fonction du calibre (données géométriques), et de la vitesse de combustion avec la masse de poudre ainsi que des propriétés des gaz émis (données thermodynamiques), pour connaître la vitesse du projectile en fonction du temps d’éjection de celui-ci.

La balistique extérieure est l’étude des mouvements suivis par un projectile en vol, cela jusqu’à atteinte de la cible. Un mouvement balistique (de la balistique extérieure) est divisé en deux mouvements. Un projectile a tout d’abord une trajectoire horizontale, dans laquelle il est en mouvement rectiligne uniforme. Ensuite, il y a la trajectoire verticale (et vers le bas) de l’objet, dans laquelle il est en mouvement rectiligne accéléré. Le fait que ce mouvement soit accéléré est causé par le poids de l’objet. On met en relation cette accélération avec le poids grâce à la deuxième loi de Newton.

D’ailleurs, le projectile en vol ne subit pas seulement une seule force. Il subit évidemment le poids (comme dit précédemment), qui est le produit de sa masse et de la gravité, mais il subit aussi les forces de frottements de l’air et la poussée d’Archimède.

Le projectile d’une arme à feu, contrairement à ce que tout le monde pense, ne suit pas une trajectoire rectiligne mais une trajectoire parabolique.

En connaissant alors la hauteur initiale du projectile, l’angle compris entre la direction du tir et le sol, la nature de l’arme et du projectile, les balisticiens peuvent effectuer des calculs leur apprenant la distance parcourue par la balle et par la même occasion son point d’impact.

La balistique des effets se porte sur l’étude de la répartition des éclats du projectile, leur taille et leur vitesse. Lorsqu’un obus par exemple est lancé, celui-ci est plein d’explosif. Il va donc y avoir des éclats qui se répartiront autour de l’impact. Les éclats se répartissent en trois jets: Un jet latéral, un jet d’ogive (vers l’avant) et un jet de culot (vers l’arrière). En observant alors les différents éclats et leurs positions, on peut en déduire la direction du tir.

On peut donc voir que l’étude de la balistique, et on dirait même « des » balistiques permet donc d’en savoir plus sur l’identité d’un crime par arme à feu.

Compte tenu de ce qui précède; on voit que le juge d’instruction a été lavé de son cerveau pour nous donner une information erronée; pour disculper les vrais auteurs de cet attentat monstrueux; qui a plongé l’archipel des Comores dans une hécatombe sans précédent.

On espère que; comme le juge a pris cette initiative un peu louable de mener une instruction sur cet attentat; c’est une première étape dans l’histoire des Comores; et on est persuadé que dans les jours proches; d’autres vont emboîter dans ses pas pour mener cette fois-ci une enquête plus indépendante; transparente qui pourrait rassurer les Comoriens pour un vrai début de la réalité et de la vraie justice dans notre pays qu’on aime.


Fahar NASSUR CHEIKH

(France)

 

Qui veut saper l'intégrité des Comores ?

Le 15/09/2010

Le PDG de CGH, Bashar Kiwan
Le PDG de CGH, Bashar Kiwan 

L`attitude de Bashar inquiète l`Etat

 

Ils se sont tant aimés. Désormais, c'est le désamour. Dans un courrier adressé au PDG de Comoro Gulf Holding (CGH), propriétaire du journal AlBalad, le ministère des Relations extérieurs proteste contre le lancement d'un second quotidien AlBalad-Mayotte qui entérine, selon lui, la séparation de cette île du reste de l'archipel.

 

La lettre, qui circule depuis deux jours dans la blogosphère, n'a pas pris de gants pour rappeler à l'ordre l'homme d'affaires franco-libanais. S'il est très tôt pour parler d'une rupture entre Kiwan et le pouvoir, on se demande combien de temps tiendra encore la complicité au sommet entre Kiwan et Sambi quand on sait l'engagement du chef de l'Etat sur la question de Mayotte.

Mais, il ne suffit pas au Mirex de protester, encore faut-il qu'il balaie aussi devant sa propre porte. Lorsque l'Etat exige aux Comoriens se rendant à Mayotte de prendre un visa de sortie, c'est reconnaitre la "francité" de Mayotte. A force de déplumer les pauvres Comoriens en créant des taxes partout, on devient moins crédible. Après le visa Balladur, voilà que l'Etat invente un autre visa. Nous devons, ensemble, appeler à la suppression de ce "fameux visa de sortie" (s'agissant de Mayotte) et demander aux autorités comoriennes d'être en phase avec leurs déclarations.

 

J'aurais aimé voir le Mirex adresser, à cet effet, un autre courrier à la Direction nationale de la sûreté du territoire (DNST).

 

Inoussa blog

 

Boléro : « Ikililou a été mon directeur de campagne en 2004 »

Le 15/09/2010

Hamada Madi Bolero, candidat aux elections presidentielles
Hamada Madi Bolero, candidat aux elections presidentielles 

A quelques jours du dépôt des candidatures aux primaires dans le cadre des prochaines élections présidentielles aux Comores, le blog Ianjouanpresid a contacté l'ancien Premier ministre, M. Hamada Madi Ali dit Boléro qui lui a accordé une interview exclusive au sujet des élections.

M. Boléro, juriste de formation, enseignant, ancien conseiller juridique à l'Assemblée Fédérale, ancien directeur général de l'ORTC, ancien Ministre de la Défense, ancien directeur de Cabinet à la Présidence de la République, ancien Premier Ministre, ancien chef de l'Etat par intérim, un des artisans de la réconciliation nationale aborde la question des élections avec sérénité et optimisme. Nous vous proposons ici un extrait de l'interview

Ianjouanprésid : Dans une interview accordée à la Gazette des Comores, l'ancien Premier Ministre, Bianrifi Tarmidi, appelle à moins de candidatures dans les rangs de l'opposition et, appelle à la vigilance, qu'en pensez-vous ?

Boléro :
C'est tout à fait normal. C'est une logique imparable si nous voulons nous rapprocher de la victoire finale. M. Bianrifi comme l'ensemble des futurs candidats aux primaires de Mwali le pensent très sérieusement et je partage cette conviction. Il faut éviter la dispersion et la multitude des candidatures et surtout il faut rassembler pour donner de la force aux candidats de l'alternance. Maintenant comment procéder? En définir des critères par rapport aux adversaires ? Tenir compte des régions de l'Ile ? Mettre en valeur les acquis et les atouts de chaque candidat ? Mesurer le degré d'engagement de chacun de nous dans le combat que nous avons mené inlassablement pour défendre l'alternance politique dans le pays ?

Ianjouanpresid : M. Houmed M'saidié, secrétaire général de la CRC dont vous êtes membre et, porte parole de la Convergence, reste optimiste et parle de trois à quatre candidatures dans les rangs de l'opposition ; partagez- vous la même conviction ?

Boléro :
Là, il y a une réalité : puisque ce sont les trois qui arriveront en tête qui seront déclarés par la Cour Constitutionnelle comme candidats à la Présidence de l'Union, il est par conséquent mathématiquement obligatoire que l'Opposition en présente au moins trois. Alors quatre candidats permettraient à ceux qui pratiquent la probabilité de moins se tromper. Ainsi, pas seulement parce que M. M'saidié est une personnalité politique très proche de moi, mais tout simplement parce que ce qu'il a dit est tout à fait logique et rationnel.

Ianjouanprésid : Avec la récente crise à Mohéli, pensez-vous que M. Ikililou a une chance de gagner les prochaines élections ?

Boléro:
Vous conviendrez avec moi que n'étant ni du parti « Orange », ni « Baobab », il ne m'appartient pas de porter un jugement aux autres, d'autant que tout ceci pourrait être subjectif.

Tout ce que je sais, c'est que M. Ikililou, après avoir assumé les fonctions de Vice-président au côté du Président intérimaire Sambi, il est à même de prétendre continuer la politique que Sambi a menée depuis plus de quatre ans. Il l'a certainement approuvée, soutenue, portée et, à ma connaissance, il n'a jamais exprimé, du moins publiquement, une critique. Et dans ce cas précis, si les Comoriens jugent cette politique meilleure, si les Mwaliens la jugent bénéfique, impartiale et surtout pensent qu'elle n'aurait pas lésé les intérêts de Mwali, alors la population de Mwali le choisira massivement.

Côté personne, nous nous connaissons pour avoir surtout été mon directeur de campagne en 2004, nous nous sommes côtoyés et je lui souhaite bonne chance.

Ianjouanprésid : Sitti Kassim a déclaré que M. Mohamed Larif Oukacha n'a jamais fait partie de la mouvance présidentielle et que sa candidature ne fait pas peur, que répondez-vous ?

Boléro:
Je suis perplexe encore une fois parce que cela ne m'intéresse pas à juste titre d'ailleurs. Posez plutôt la question à ceux qui sont autour du candidat en question. Néanmoins, je n'ai jamais su qu'au moins un gouvernement de Sambi aurait intégré des hommes et des femmes d'ailleurs que de la mouvance présidentielle. Il y a, certainement, des sensibilités au sein de cette mouvance et, M. Oukacha, pour moi, en fait partie. Ce qui est sûr, après avoir été plusieurs fois Ministre et député, je ne vois en quoi l'on pourrait s'imaginer qu'Oukacha s'efface purement et simplement. Maintenant et encore une fois, aux électeurs d'en décider. De mon côté, je leur rassure qu'ils ont le droit de décider pour leur pays et ils vont devoir faire leur choix en toute indépendance.

Ianjouanpresid : Très brièvement, pouvez-vous nous dire les grandes lignes de votre programme ?

Boléro :
En politique, l'offre compte beaucoup. Les Comoriens attendent beaucoup de nous par rapport aux maux qui rongent notre société. Notre pays a traversé une crise d'identité qui a failli faire éclater la nation comorienne. Alors, mon programme qui est celui de ma famille politique s'articule autour de trois axes qui s'inspirent du DSRP et des Objectifs du Millénaire pour le Développement. C'est la réconciliation nationale, le bien être et la diplomatie. Dans un premier temps, il faudra réussir véritablement et sans tricherie cette réconciliation nationale. La Réconciliation Nationale scellée par l'Accord-cadre de Fomboni du 17 février 2001, devrait être consolidée pour constituer le ciment devant supporter tous les cyclones politico-institutionnels et socio-économiques qui secouent notre pays d'une manière cyclique depuis l'indépendance. Elle permettra de retrouver la paix civile, la concorde nationale, la sécurité des personnes et des biens et d'amorcer son développement multisectoriel d'une façon autonome avec le concours de son intelligentsia. Celle-ci passe nécessairement par une très large concertation nationale de tous les acteurs politiques et de la société civile dans une démarche inclusive.

Pour ce faire, il faudra oser crever l'abcès : Pourquoi devons-nous rester indifférents de ce qui se passe à Anjouan ? Pourquoi faut-t-il à chaque changement de régime, qu'il y ait des Comoriens d'Anjouan qui soient persécutés, chassés de leur île ? Nous allons aider au retour des Comoriens d'Anjouan pour faire la paix à Anjouan. « Ils auraient commis des délits, des crimes », me dira-t-on ! Mais très bien, prouvons-le et laissons la justice faire son travail en toute indépendance pour parvenir à une réconciliation des cœurs entre nous Comoriens.

Ensuite, le bien être. En effet, au lieu de parler de développement classique, nous allons introduire une autre formule qui pourrait choquer : le bien être. Il ne servira à rien de faire une politique basée sur des investissements si au même moment l'on ne distribue pas les richesses. Il faudra créer des riches, ce qui permettra d'apporter un souffle à l'Etat. Ceci passera par des impôts d'une part et d'élargissement de l'assiette fiscale. En permettant aux jeunes comoriens de se prendre en main par l'octroi des prêts à taux zéro et d'impôts stables minimes qui permettent juste le contrôle de leurs activités, nous allons créer des jeunes riches qui changeront notre façon de vivre. Les petites et moyennes unités privées bénéficieront des conditions leur permettant de se préparer à l'ouverture du pays dans le cadre de l'intégration économique régionale.

Enfin c'est la politique étrangère qui retient notre attention. Ne nous voilons pas la face. L'image de notre pays est ternie. Il faut la soigner pour que le pays redevienne fréquentable et pour qu'il puisse reconquérir sa place dans le concert des nations. Nous allons mettre fin à l'amateurisme qui constitue, aujourd'hui, la base de notre diplomatie. La diplomatie doit être au service du développement.

Nous devons cesser enfin de faire de nos relations avec l'ancienne puissance coloniale un baromètre pour mesurer notre patriotisme. Des relations complètement décomplexées qui permettent le débat mais surtout sa conclusion pour aller de l'avant. Notre appartenance au monde arabe doit constituer une fierté et non une quelconque « réussite ». Nous en faisons partie, nous devons l'être comme tous les autres Etats arabes. Nous devons entretenir des relations privilégiées et soutenues avec certains partenaires dont la République populaire de Chine et les Etats-Unis d'Amérique et, ouvrir le pays à une coopération économique avec les pays émergents de l'hémisphère sud.

 

Dans cette perspective, il faut mettre la diaspora comorienne de France, de l'Europe du Nord, de la Grande-Bretagne et du Moyen Orient au centre de cette nouvelle dynamique.

Pour nous, il faut rompre avec les pratiques de la présidence de Sambi, une présidence de théorie, d'excès, basée sur le sectarisme pour instaurer une présidence de sérieux, de compétence, d'expérience et d'actions qui préservera les valeurs de la République. Ainsi, ce ne sera pas le changement puisqu'il n'y a eu rien pour changer, mais plutôt la nouveauté.


Extrait de l`interview accordee
a Ianjouanpresid

 

La conspiration de l'élite politique

Le 15/09/2010

Candidat Ikililou et son superieur Foundi Sambi
Candidat Ikililou et son superieur Foundi Sambi 

J'ai rendu visite à la Cour constitutionnelle, le spectacle des dépôts des candidatures est pitoyable. Le dimanche matin, aucun candidat ne pouvait dire exactement, avec quelle équipe, il sera le candidat président ou avec quel candidat il sera le colistier. Tous les leaders originaires de la Grande-comore et d'Anjouan, les yeux rouges, s'agrippaient aux murs dans la cour de la Cour, comme des cafards, en prenant la précaution de tenir dans leurs mains moites leur dossier complet, pour trouver place de vice-président auprès de n'importe quel candidat mohélien qui en recherchait désespérément.

Sans nul doute, la prochaine présidence sera comme la dernière. Sans projets. Sans idées. Fensso qui voue jusqu'ici une réelle aversion pour l'ingérence flagrante des institutions financières et de la communauté internationale dans les affaires intérieures du pays, aussi bien dans la gestion économique que dans la programmation politique, se demande aujourd'hui ce que feraient les politiques sans cette intrusion grossière. Au moins, avec la présence choquante du FMI et l'omniprésence dégueulasse des pays amis, nous avons un programme économique cohérent, la perspective de conclure un programme, mais également la chance de financer nos élections et la garantie d'assurer dans la paix les alternances politiques.

Sans cette présence, le pays se trouverait à accumuler les arriérés de salaires, pour financer les interminables voyages de l'élite au pouvoir, et l'assurance de creuser d'année en année le fossé de la pauvreté et de l'arriération économique.

En examinant les équipes qui vont succéder au président Sambi. Bonjour les cocktails ! Dégoutant à souhait. Si on peut mélanger un vin cuit espagnol, avec un verre de cognac et des fruits exotiques découpés en lamelles et macérés dans du sucre et des épices pour obtenir une bonne SANGRIA, ce n'est pas le cas pour les punchs comoriens.

Imaginez ! Le candidat Bolero avec comme colistier le vice-président Kamar Ezamane. Sous le régime Dohar, Boléro officie en qualité de conseiller tandis que Kamar Ezamane se situe dans l'opposition. Sous Taki, Kamar Ezamane faisait la pluie et le beau temps, tandis que Boléro était dans l'opposition systématique. Sous Azali, Kamar était dans l'opposition farouche tandis que Boléro a occupé les hautes fonctions, les plus prestigieux, de premier ministre jusqu'au poste de président par intérim.

Alors question ! Qui a donc pu imaginer un tel rapprochement. Au pouvoir, ils en seraient incapables tous les deux d'exécuter un seul pas de Boléro (air de musique d'origine espagnole), sans se marcher sur les pieds.

Imaginez encore : Candidat Fazul, avec le vice président Larifou. Celui qui a pondu une telle équipe mérite la médaille de l'imbécilité. Non seulement Fazul, dressera un cirque à Beit-salam, ça tout le monde le sait, mais avec quelle pensée, ou quelle lumière peut il prétendre éclairer le chemin de Larifou.


De toute l'histoire des institutions républicaines, les Comores seront la seule nation au monde à imaginer une cohabitation des intérêts divergents et des politiques opposées avant même la tenue des élections. Comment ces personnalités si différentes, peuvent mieux défendre leurs pouvoirs propres sans que l'hostilité politique existant entre eux depuis des décennies n'aboutisse à paralyser le fonctionnement des institutions ? Imaginez encore : El-Arif Oukacha et l'actuel vice-président Idi Nadhoim, ce couple éclatera avant la fin de la campagne, tout comme le couple Mahamoudou CBE et Dhoiffir Bounou.

Le pire des scénarios CATASTROPHE ? Faire élire la continuité, en choisissant le candidat Ikililou Dhoinine. Des charmeurs de serpents se tapissent dans l'ombre pour continuer à vendre des rêves tout en s'appropriant avec habileté et ruse nos vies.

La conquête de la présidence de Beit-Salam ? La voie pour accéder au sommet d'une entreprise commerciale, lucrative, que se servent à tour de rôle et à volonté, les uns après les autres, dans une conspiration consensuelle, l'élite politique. Une élite moribonde mais toujours assis sur de puissants réseaux de complicité dans la société civile, la notabilité, l'administration douanière et fiscale et qui se nourrit, ni plus, ni moins, que de sang humain pour se régénérer. Alléluia !

Fensso

 

Le torchon brûle au sein de la mouvance présidentielle

Le 11/09/2010

Entre les différentes tendances qui forment la coalition autour du président Sambi, le courant ne passe plus. Le parti PEC de Me Fahmi Said Ibrahim s'en prend violemment à la tendance Orange animée par Idi Nadhoim et Me Kiki, respectivement vice-président de l`Union et Directeur General des Douanes comoriennes. Les coups bas orchestrés par la tendance Baobab contre Orange ont atteint leur point culminant.

 

Les supporters de Moussa Toyib, le gouverneur d'Anjouan ont tous déserté Dar Al Najah et tentent de propulser leur propre candidat aux prochaines élections des gouverneurs.

Que reste t-il de la mouvance ? Le secrétaire général, de la présidence de la République, Mohamed Larif Oukacha défie l'autorité du chef de l'Etat en s'opposant à la candidature du vice-président, Ikililou Dhoinin et en se portant lui-même candidat à la candidature avec comme colistier, un certain Idi Nadhoim.

Le président Ahmed Abdallah Sambi devient de plus en plus isolé. Tout le monde l'a constaté hier jeudi, avec l'absence du vice-président, Idi Nadhoim à l'aéroport de Hahaya à l'arrivée du président Sambi qui regagnait le pays après une semaine d’Oumra, passée en Arabie Saoudite. Pourtant Idi Nadhoim qui est bien portant se trouvait à Moroni. Il s'agit tout simplement d'un boycott du vice-président contre celui qui l'a sorti du trou et qui lui a permis d'éponger ses dettes vis-à-vis de la BIC.

 

Petit à petit, parait-il que l`oiseau fait son petit nid. Des Sambistes dévoués contre Sambi, le maitre du pouvoir central. Sambi contre ses compagnons de toujours. Le cinéma n`est pas encore fini…  

 

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