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La Cour ordonne la tenue d'élections partielles dans 13 localités
Le 01/05/2016
Siège de la Cour Constitutionnelle |
La Cour constitutionnelle des Comores a ordonné samedi 30 avril la réorganisation de la présidentielle dans 13 localités en raison d'« irrégularités » constatées lors du scrutin du 10 avril. Une décision susceptible de modifier les résultats de l'élection compte tenu de l'écart minime séparant le vainqueur de son principal rival.
Les élections partielles auront bien lieu. Les 6 253 voix des bureaux qui font l'objet de contestation sur l'île d'Anjouan font la différence sur le candidat élu aussi bien en tant que gouverneur que président. C'est ce qu'a déclaré la Cour constitutionnelle, ce samedi 30 avril.
Cette annonce intervient après deux semaines d'attente des résultats qui ont créé un climat de défiance et de tension. Les autorités craignaient des débordements de la population. Les accès à la capitale ont été fermés dès la fin de la matinée ce samedi. Des militaires se sont postés à toutes les intersections des grandes artères de Moroni pour contenir les troubles à l'annonce de la Cour constitutionnelle.
Par ailleurs, le président de la Cour a indiqué que les élections partielles devraient être organisées avant le 15 mai. Difficile de respecter le calendrier des investitures des gouverneurs et du président prévues respectivement les 23 et 26 mai prochain, compte tenu des étapes électorales et des délais dont disposent la Céni et la Cour constitutionnelle pour rendre les résultats.
« Une décision d'équité »
Pour le camp du candidat du gouvernement, Mohamed Ali Soilihi, arrivé deuxième selon les chiffres provisoires, la décision de la Cour est une « décision d’équité, de justice ». Son porte-parole Said Larifou estime que c’est « une victoire pour les électeurs qui ont été privés de leur droite de vote » et balaie toute accusation de quelconques pressions du pouvoir en place : « La pression, elle vient des textes et non pas du gouvernement. Des textes internationaux, fondamentaux. Ce sont ces textes qui ont été appliqués par la Cour constitutionnelle. »
Said Larifou assure par ailleurs que son camp est déjà en ordre de bataille. « Les jours qu’il nous reste vont être des jours très très intenses. Nous, à notre niveau, on est prêts. C’est nous qui avons fait la demande. On s’est bien entendu préparés pour y faire face. »
Sous conditions
Du côté du candidat donné en tête, le ton est évidemment très différent. Les chiffres de la Commission électorale donnaient Azali Assoumani vainqueur avec deux points d'avance sur le candidat du gouvernement. Ses partisans se seraient bien passés d'une élection partielle.
Ibrahima Hissani, coordinateur des Alliés du président Azali Assoumani, explique que son camp ira bien aux élections « mais avec des conditions ». « Nous allons demander que les choses soient sécurisées, que nous soyons assurés qu’il n’y aura pas de nouveau coup fourré par derrière et que le vote dans ces 13 bureaux soit parfaitement sécurisé et que celui qui va gagner sorte des urnes et pas des magouilles faites par des gens qui veulent absolument gouverner alors que la population n’en veut pas », détaille Ibrahima Hissani. Des conditions nécessaires, selon lui, pour éviter de « recommencer jusqu’à l’infini ces opérations-là. »
RFI
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Scrutin du 10 avril : Plusieurs recours introduits auprès de la Cour
Le 23/04/2016
Membres de la Cour Constitutionnelle comorienne |
Les candidats à l’élection présidentielle ainsi que les candidats malheureux à l’élection des gouverneurs des îles ont déposé leurs recours auprès de la Cour Constitutionnelle. Le dernier délai était fixé mercredi minuit.
La Cour Constitutionnelle aurait enregistré un nombre important de recours à en croire un fonctionnaire de cette institution dont les membres devraient s’atteler à la tache dès le délai de dépôt des dossiers, soit mercredi minuit.
« Hier, nous avons effectué à un travail de synthèse consistant en la classification des documents », a-t-il indiqué, précisant que le nombre de documents était important.
Excepté Mohamed Fazul et Hassane Hamadi, classés respectivement en tête de l’élection de gouverneur de l’île de Mohéli et de l’île de Ngazidja selon les résultats provisoires de la Ceni, les candidats malheureux à cette même élection ainsi que les candidats à l’élection présidentielle ont tous introduit des recours auprès de la haute Cour.
L’ampleur de la tache des sages, qui auront théoriquement 10 jours pour statuer et déclarer les résultats définitifs du double scrutin du dimanche 10 avril, s’annonce immense et complexe.
Si pour le cas des élections des gouverneurs de Ngazidja et Moili, la tache semble moins ardue au vue de l’avance considérable des gouverneurs élus sur leurs concurrents, il n’en est pas de même pour l’élection présidentielle.
L’Updc dont le candidat est arrivé en 2e position selon les résultats de la Ceni tentera de faire annuler plusieurs bureaux de vote surtout à Moili et Ngazidja. Mais l’enjeu crucial pour le parti au pouvoir serait les partielles qu’il réclame sur l’île d’Anjouan. Dans ce combat, les recours introduits dans ce sens par Mouigni Baraka Said Soilihi, candidat malheureux à l’élection présidentielle, seront d’une importance capitale pour Mamadou.
La Crc d’Azali Assoumani, dotée d’une cellule de juristes avant même l’entame de la campagne électorale, tentera de consolider son avance en plaidant pour le rétablissement des résultats. « Les résultats dont nous disposons sont le double de ceux déclarés par la Ceni », aurait dit un cadre de la Convention pour le renouveau des Comores, qui a bénéficié d’une alliance de poids, celle du parti Juwa de l’ancien président Sambi.
Maoulida Mbaé
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L’annexion de Maoré par la France ne passera jamais !
Le 23/04/2016
L'Ambassadeur de France aux Comores, Robby Judes |
Pour la France, il fallait en premier lieu sortir la « question de l’île comorienne de Mayotte » des débats des Assemblée générales annuelles de l’ONU durant lesquels, elle était systématiquement dénoncée. Le dernier coup d’Etat de Bob Denard déporta le Président Djohar à la Réunion et le gouvernement qui en fut issu, composé à l’ambassade de France aux Comores, décida de demander que la question de l’île comorienne de Mayotte ne soit pas débattue pour impréparation de la partie comorienne. Arrivé au pouvoir, Taki décida de la retirer provisoirement des débats, elle figurerait dans les Ordres du Jour provisoires seulement. Mzimba, son ministre des affaires étrangères de l’époque s’est glorifié à plusieurs reprises pour avoir été le maître d’œuvre de cette bévue nationale.
Le pas suivant consistait à intégrer Maore dans la Commission de l’Océan Indien (COI) et à lui faire une place comparable à celle de la Réunion. La voie empruntée le sport : la participation de Mayotte aux jeux des iles de l’Océan Indien (JIOI) sous des dehors de participation, d’ouverture, de dépolitisation des jeux, etc. La brèche fut ouverte par Azali qui accepta que Mayotte participe aux jeux dans une « France de l’Océan Indien ». L’année suivante Mayotte prit part aux jeux en tant qu’entité autonome sans drapeau ni hymne français. Le processus ainsi enclenché permit l’intégration progressive de Mayotte dans tous les organes de la COI.
Et maintenant la phase finale. Bon gré malgré, les Comores doivent accepter que Mayotte est française. Le président français en personne, en terre comorienne et à sa suite son ambassadeur aux Comores dans une conférence de presse à Mwali, entonnèrent le même refrain : Mayotte est française, les Comores doivent se soumettre. La France enfonce le bouchon : à la Réunion, Mayotte aux JIOI défile sous le drapeau français. Ses athlètes brandissent le poing, en chantant la marseillaise. L’organisation des prochains JIOI est retirée aux Comores. Et pour encore enfoncer le bouchon, Mayotte, malgré les dispositions réglementaires régissant son statut d’observateur dans les organes de la COI, agit comme membre de plein droit et à ce titre accueille des rencontres et bouquet final obtient la présidence de l’Union des Chambres de Commerce de l’Océan Indien.
Et bien évidement les responsables comoriens tergiversent, se complaisent dans des justifications insensées qui sont en fait destinées à sauver des apparences en lambeaux depuis au moins août 2016 à Saint Denis de la Réunion. Il leur faudra assumer pleinement leurs responsabilités vis-à-vis du pays.
L’autre versant de cette stratégie française consiste à faire exploser l’Etat comorien, en faire une confédération de confettis qu’il sera encore plus facile de manipuler et à qui sera enlevé toute velléité de revendication sur l’île comorienne de Mayotte.
En tout cas, quelle que soit la situation et l’époque, il se trouvera toujours des Comoriens dans les quatre îles pour réclamer et se battre pour l’unité de l’Archipel. L’aveuglement arrogant des Occidentaux coûte cher au Monde (Irak, Lybie, Syrie, Afghanistan, etc.). A ce qu'il semble, les Comores vont devoir ou sont entrain de payer leur dîme.
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NGAZILAO DJÉ ?
Le 23/04/2016
Mohamed ALI MGOMRI |
Le climat sociopolitique dans nos îles est très préoccupant. Beaucoup de thèmes sont en discussion et parfois les débats débordent. Face à cela, je me permets de livrer quelques opinions sur ce qui suit.
- A propos de fraudes :
C’est une histoire assez rigolote. C’est celle du voleur qui réclame être « volé ». Oui, c’est l’histoire de deux personnes qui se sont chargées de l’intérieur et des élections (dans leur organisation et leur réalisation) ainsi que des finances publiques. Ils ont planifié l’innommable 104%, ont assassiné le deuxième du premier tour (Maître Fahmi) et renvoyé le premier au dernier palier (Le Colonel Azali Assoumani). Puisque le scenario a bien marché, autant continuer au second tour. C’était sans compter sur le Président Sambi et le collectif Narawazé qui ont réussi à soigner l’image du Président Ikililou en le convaincant sur la nécessité de démocratiser la machine électorale, en faisant participer les trois candidats au second tour dans le processus et dans sa globalité.
Il faut dire que l’histoire devient intéressante quand, après avoir coupé les vivres à Mouigni, ils l’ont placé second pour bien l’envoyer en l’air. Celui-ci se verra bomber la poitrine et faire comme si….. Il va aller plus loin dans son extase en se ralliant aux vaincus avec ses 19% inutiles. Prions qu’il comprenne la combine, même si ZIPVIRI.
La fraude. On prétend que le VP d’Azali a Anjouan a cassé des urnes dans ses fiefs. Pourquoi ferait-il cela dans des fiefs qui lui sont acquis? Et le rôle de ces soldats qui auraient causé cette affaire ? Pourquoi cela s’est-il passé ainsi alors que l’ensemble des présidents et secrétaires des bureaux sont de l’UPDC et des exécutifs des îles ? Le discours n’accroche pas, ne se lit pas et semble être une bonne blague de TOTO. Laissons tomber, c’est du charabia fraudé.
- A propos d’ingérence :
Il est admis qu’un pays n’a pas d’amis, il a des intérêts à défendre. Nous devons comprendre cela et l’intégrer. La posture de certaines grandes sociétés étrangères, en période électorale dans leurs anciennes colonies, peut ne pas être comprise et choquer certains. Je crois que c’est ce qui se passe actuellement avec certains de nos « alliés ».
J’ai appris que le Dr Mahmoud Ibrahim, neveu de Msaidié, a tenu une conférence débat sur les crises post électorales en Afrique, cas des Comores. Bonne initiative, seulement ou se passe la Conférence ? A Paris, dans une salle prestigieuse qui serait gérée par la famille de Vincent Bolloré (regardez du coté Port de Moroni). La conférence se passe au Fouquet’s, s’il vous plaît, pas loin des Champs Élysées. Ceux qui lisent la politique française savent quel est le profil des gens qui fréquentent l’endroit. La dernière fois que j’en ai entendu parler, c’est en pleine rupture du couple Sarkozy qui y a séjourné avec nombreux amis politiques et qui reste une référence en matière de scandales politiques (d’ailleurs Sarkozy dit regretter le choix du Fouquet’s), quoi que d’autres événements s’y passent. Ce qui attire mon attention, ce n’est pas l’endroit mais le luxe et le fort prix à payer pour une conférence. Qui paie la facture de mon ami Mahmoud Ibrahim ? Certainement pas lui-même !!!!
Ye Djini nge hayawo !!!
Il y a donc un monstre qui commence à montrer ses pattes pendant qu’on parle de lui, pendant qu’on l’accuse de s’ingérer dans nos affaires et de chercher à nous imposer un président, autre que celui que nous avons élu. S’il savait ce qu’on lui prête par ici en matière de plans catastrophiques pour créer une situation exceptionnelle !!!!! S’il savait ce qu’on lui prête en matière de déploiement de mercenaires à col blanc au niveau des opérations électorales mais également après dans une dynamique totalement terroriste !!!! S’il savait combien il entache l’Union Européenne et la France dans ce choix qui n’appartient qu’aux comoriens !!!!!
Que ceux qui croient que la France va semer la zizanie aux Comores et encourager une guerre civile se détrompent. La France défend ses intérêts. Colas, Bolloré, Lafarge et autres sociétés françaises (a qui on prête la mise a disposition de milliards de nos francs au service de la campagne des battus) ne cherchent que le meilleur pour eux. S’ils estiment que Mamadou aurait été leur meilleur interlocuteur, ils ne manqueront pas d’atouts pour charmer le Colonel. On peut perdre un allié, un ami, une personne chère au cours de la vie, c’est comme cela que le monde est fait. Ils le savent pour l’avoir vécu ici et ailleurs.
Ces « amis » des Comores partagent avec nous un socle de valeurs autour de la paix, la démocratie et le développement. Ils ne peuvent se permettre le luxe de nous enfoncer alors qu’ils ont besoin de nous comme nous avons besoin d’eux.
- La HCC de toutes les hypothèses
Les membres de la Haute Cour Constitutionnelle sont des humains et des comoriens. Ils vivent comme nous cette vie dégradée et dégradante. Ils lisent sur les visages de la population, à la fois la déprime causée par la vie dure que nous impose ce régime et l’espoir né de l’annonce des résultats de ces élections. Ces membres lisent la Constitution mais également l’histoire et la psychosociologie des comoriens. Ils sont nos avocats, chargés de nous guider vers le Bien. Ils sont sages parce qu’ils prennent le temps et s’offrent les moyens de lire le passé et le présent pour mieux instruire l’avenir. Si tout le monde semble accepter leur verdict (y compris les surexcités qui vont jusqu’à ordonner des gifles contre l’autre camp), c’est qu’ils méritent la confiance des comoriens.
Je suis tenté d’insister auprès de tous sur cette posture démocratique, républicaine et comorienne. Je suis tenté d’anticiper sur le fair play des politiciens car il ne sert à rien d’obtenir à tout prix le pouvoir quand on est privé de légitimité.
- Quand on franchit le rubicond
Chat et souris ?
Voilà ce qu’un juriste, un ancien administrateur de cette île, un grand pieux musulman a trouvé à dire pour qualifier deux ex présidents de ce pays. Je n’ai pas besoin qu’on m’instruise sur le caractère insultant de l’expression. Cette personne a bien insulté ces personnalités. Pas besoin de faire du droit pour comprendre cela. Je suis sûr que l’auteur ne donnerait aucun de ces noms à ses enfants. Sa fille ne peut se prénommer la souris et son fils ne peut porter le prénom de chat. Pour ceux qui étudient les langues, gardez vous des traductions linéaires et des expressions des autres cultures. La culture étant quelque chose d’assez exigeante.
L’autre VP, dans son énervement, va aller jusqu’à demander à ses partisans de frapper carrément ceux qui clameront la victoire de l’autre camp. Il est trop intelligent dans sa vision puisqu’il soutient qu’un troisième ne peut jamais devenir premier. Fini l’espoir des parents et enseignants qui croient que certains élèves peuvent « mieux faire », surtout quand ils bénéficient de meilleurs conditions d’encadrement.
Pour notre VP, « Yeya Trende hatrendé » mais cette vérité est exceptionnellement sienne et à son seul service.
Dans ce climat trop bruyant, on sent facilement l’énervement, la fatigue et l’émergence de la brutalité verbale et physique. On sent l’exploitation des uns contre les autres par des forces obscures et étrangères. On sent une politique de terre brulée dans son propre pays. On sent venir l’odeur du chaos. Cette posture est celle du vaincu. Mais ces vaincus ont les moyens de mieux paraître. Accepter leur défaite, éviter au pays de sombrer dans la violence et permettre au nouveau président de s’atteler à la tache, notamment en procédant à la réalisation de ces chantiers qu’il nous a annoncés et promis. Cela ne fait pas mourir et ne couvre personne de honte. C’est juste le jeu de la démocratie que nous avons choisi comme modèle de gouvernance dans notre république. Je pense également que le conseil du président de la République, le Colonel Azali sur la façon de se conduire dans cette période difficile, est à adopter. Savourer la victoire sans trop se donner des ailes, respecter les autres et penser à l’avenir.
Prions donc pour la paix et la continuité de la république.
Par Mohamed ALI MGOMRI
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Azali en passe de l’emporter haut la main
Le 12/04/2016
La Une de La Gazette des Comores |
Selon les premières tendances sorties des urnes, Azali Assoumani devrait l’emporter haut la main, sur ses deux challengers de l’élection générale d’hier dimanche 10 avril. En attendant la publication des résultats provisoires par la Commission électorale nationale indépendante, La Gazette des Comores / HZK-Presse est en mesure de livrer à ses lecteurs le nom du successeur d’Ikililou Dhoinine, à l’issue d’un scrutin que beaucoup d’observateurs qualifiaient « à haut risque ». Il s’agit du candidat Azali Assoumani, qui a bénéficié d’un soutien de poids celui du parti Juwa et de son leader Ahmed Abdallah Mohamed Sambi.
Le candidat de la Convention pour le renouveau des Comores l’aurait largement emporté dans les grandes villes du pays, notamment Moroni, Mutsamudu, Fomboni, Mitsamiouli, etc. Au terme d’une longue journée électorale, les 300 000 comoriens appelés aux urnes ce dimanche pour élire le futur président de l’Union, parmi les trois candidats en lice, ont donc choisi l’ancien chef de l’Etat (1999-2006), en sanctionnant le candidat du pouvoir (Updc) Mohamed Ali Soilihi alias Mamadou, pourtant soutenu par une large coalition de partis politiques et personnalités issues pour la plupart des rangs de l’Opposition.
Dans ces mêmes colonnes, nous écrivions déjà qu’Azali Assoumani était le candidat favori au vu du report de voix dont il a pu bénéficier à travers ses alliances du second tour (lire La Gazette n°2643, du lundi 4 avril), en totalisant plus de 41% contre 37% pour Mamadou (pourtant classé 1er du trio à l’issue de la primaire du 21 février dernier, ndlr), et 22,99% pour Mouigni Baraka.
Le candidat Azali, serait arrivé en tête des suffrages exprimés, aussi bien à Ngazidja qu’à Ndzouani et Mwali, selon les premières estimations recoupées des différentes sources, avec un écart plus ou moins important dans les principales agglomérations.
Dimanche soir, vers 23h, le quartier général de l’UPDC et ses alliés, annonçait publiquement sa victoire, par une déclaration de Houmed Msaidié, Vice-président de Mohamed Ali Soilih. Un concert de klaxon s’en est suivi à travers la capitale, pour fêter leur victoire, alors qu’au même moment, le QG du candidat Azali Assoumani, savouraient aussi leur triomphe électorale, sur tout le long du boulevard de la République populaire de Chine, menant au Palais du peuple où sont centralisés et compilés les résultats.
L’autre enseignement à retenir de ce double scrutin est la sanction infligée aussi aux candidats du pouvoir (UPDC) à Ndzouani et Mwali, où l’opposition semble largement sortie victorieuse des urnes, au second tour de l’élection des gouverneurs des îles. A Ngazidja, le score qui semblait par contre très serré entre Aby (Updc) et son challenger de l’opposition, Hassane Hamadi, a nettement évolué en faveur de ce dernier assuré d’être confortablement élu.
Quant à la participation, elle serait en baisse par rapport au premier tour. Elle se situerait entre 40% et 50% vers 17h, soit une heure avant la fermeture des bureaux de vote. Globalement, le double scrutin s’est déroulé dans le calme, et sans incident majeur, à l’exception des tentatives de fraudes observées surtout à Anjouan, où plusieurs bureaux de vote pourraient être annulés. Le dispositif anti-fraude mis en place en accord avec les trois candidats, semble avoir fonctionné, sous l’œil vigilent des observateurs nationaux et internationaux.
Nous y reviendrons dans nos prochaines éditions, avec des articles d’analyse, des réactions et probablement les résultats provisoires plus affinés, que la CENI devrait publier demain mardi ou mercredi. Pourvu que le choix exprimé dans les urnes soit scrupuleusement respecté, cette fois, seul gage d’une élection libre, démocratique et transparente.
ESO
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