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La Commission Nationale de Prévention et de Lutte contre la Corruption est née
Le 25/08/2011
Ikililou Dhoinine, President des Comores |
DECRET N° 11 - 162/PR
Portant nomination des Membres de la Commission Nationale de Prévention et de Lutte contre la Corruption (CNPLC).
LE PRESIDENT DE L’UNION,
VU la Constitution de l’Union des Comores du 23 décembre 2001 révisée ; VU la loi N° 08-013/AU du 25 juillet 2008, relative à la transparence des activités publique, économique, financière et sociale, notamment en son article 8 alinéa 2 ; VU le décret N° 11-079/PR du 30 mai 2011, relatif au Gouvernement de l’Union des Comores ;
D E C R E T E :
ARTICLE 1er : Sont nommés membres de la Commission Nationale de Prévention et de Lutte contre la Corruption (CNPLC), les personnalités dont les noms suivent :
M. MCHAMI Mohamed M. Saïd Youssouf MOHAMED Représentants du Président de l’Union
M. MOHAMED Halifa, Représentant de l’Assemblée de l’Union
M. Moissuli MOHAMED AZIRI, Représentant du Ministère des Finances de l’Union
M. Bakar NOMANE MOHAMED, Représentant du Ministère de la Justice de l’Union
M. MOUZAOUI AMROINE Représentant des organisations professionnelles du secteur privé
M. CHAMD-EDINE MAULICE Abdourahamani Magistrat, représentant le corps judiciaire
ARTICLE 2 : Le présent décret sera enregistré, publié au Journal Officiel de l’Union des Comores et communiqué partout où besoin sera.
Dr IKILILOU DHOININE
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21 millions pour l’organisation des Comores-Zambie
Le 25/08/2011
Tourqui Salim, Pdt de la FCF |
Vingt un million, c’est le montant évalué pour l’organisation de la quatrième journée des éliminatoires de la Can 2012, Comores –Zambie. Cette somme englobe les frais des joueurs expatriés, officiels du match, des arbitres, du logement et de la restauration de tous les prochains hôtes.
Tourqui Salim, président de la Fcf confirme au cours d’une conférence de presse qui l’a animé au siège de son institution sportive que ‘’pour le frais de déplacement des joueurs expatriés, tout y est. Nous avons déboursé 7millions pour les faire venir à Moroni vanat le 26 prochain pour jouer le 4 septembre’’. Il ajoute que ‘’je dois revoir le gouvernement national pour revoir ensemble comment peut-il nous accompagner financièrement’’.
Par ailleurs, le conférencier rappelle que l’équipe nationale de football ne doit pas être à la charge de la fédération. ‘’Avant de nous engager dans la grande famille du football mondial, nous avons tout signé avec le gouvernement. C’ »est pour cela qu’il est obligé de nous subventionner nos activités’’, dit Tourqui Salim avant de lancer que ‘’ avec le rythme que cela évolue entre le gouvernement et nous, on pense nous retirer des prochaines compétitions internationales’’. D’ailleurs, le conférencier a annoncé le prochain engagement d’un nouvel entraineur national. ‘’On a décidé d’engager un autre entraineur étranger pour les Cœlacanthes. Tout est sur la bonne voie, mais on finira ces éliminatoires pour tout conclure’’, précise Tourqui.
Ce parton du cuir rond national a profité, de sa rencontre avec la presse locale, de faire découvrir au public la société qui s’occupera des billets du match. ‘’Même si nous avons un problème d’argent pour mieux organiser le match. Mais c’est l’entreprise Chis ou Comores hygiène industrie services qui s’occupera de la billetterie’’, dit-il. Cependant, la fédération compte beaucoup sur la vente globale des billets vendus à Chis (4.350.000fc Ndlr). ‘’J’ai tout payé et je vais vendre environs 1238 billets correspondants à la capacité d’accueil du stade de Mitsamihuli’’, précise M. Madouhouli, un des responsables de la société.
Eliedjouma.blog
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Interview de Soilihi Mahamoud, procureur de la République
Le 25/08/2011
Soilihi Mahamoud, Procureur de la République : |
Soilihi Mahamoud est magistrat de profession. Anciennement à la tête du ministère de la culture, de la jeunesse et des sports, il est aujourd’hui Procureur de la République. Il nous parle à travers cette interview de l’insécurité dans les exploitations agricoles et des problèmes liés au foncier aux Comores.
Question : Nombreux sont les agriculteurs qui se plaignent de l’insécurité dans leurs exploitations. Qu’avez-vous à dire par rapport à ces plaintes ?
Soilihi Mahamoud : L’insécurité dans les exploitations agricoles a toujours existé dans notre pays. Aucune génération d’agriculteurs n’a été à l’abri des maraudeurs, encore moins des animaux laissés en divagation. Toutefois, pour le bien-être de toute la société, plus de la moitié de notre population est paysanne, vit exclusivement grâce à l’agriculture et à l’élevage, il nécessite une application rigoureuse des lois, afin de mettre un terme à cette injustice. Il est temps que nos gouvernants fassent preuve d’éthique et de justice sociale, étant donné que tout Etat a pour devoir de protéger tous les hommes, ainsi que leurs biens. Dans beaucoup de localités de notre pays, ce sont les chefs de village qui essayent de remédier, d’une manière informelle, puisque cela ne relève pas de leurs compétences, les problèmes liés à l’insécurité dans les exploitations agricoles. On ne peut les condamner, en raison de la vacance de pouvoir que connaissent beaucoup de nos localités.
En somme, il est temps que nos gouvernants augmentent l’effectif des policiers et gendarmes, afin que ces derniers puissent faire respecter l’ordre sur tout le territoire, en ordonnant que les animaux soient tenus en laisse, en empêchant les maraudeurs de sévir. Et pour que ces derniers travaillent convenablement, il ne faut plus qu’ils soient payés au rabais.
Question : Y-a-t-il des dispositions dans le code pénal qui punissent les maraudeurs et les personnes qui laissent leurs animaux divaguer ?
S.M. : Naturellement, il y a des textes, à l’instar de l’article 368 du code pénal, qui punit le vol de produits agricoles. Néanmoins, c’est surtout le vol de produits de rente qui est sévèrement puni par la loi, sûrement pour ce qu’ils représentent en valeur économique. Pour ce qui concerne la divagation d’animal, l’article 423 du code pénal interdit à tout exploitant agricole victime de dégât causé par un animal en divagation de mutiler ou d’abattre l’animal, surtout si cet animal a été attrapé en-dehors de la propriété. Si l’animal a été surpris dans la propriété de la victime, la loi est tolérante quand ce dernier ne s’est pas approprié de la viande de l’animal abattu. Néanmoins, moi j’entends par dégâts la dévastation totale d’un terrain par un animal, non pas deux pousses d’arachides ou de maniocs arrachées ou broutées par un animal. Toutefois, libre à chaque juge d’avoir sa propre appréciation des faits. Toute personne laissant son animal en divagation, en cas de dégât causé par l’animal, reçoit deux types de sanctions : une sanction publique, en raison du fait qu’il a laissé son animal divaguer, et une sanction pénale, en raison du préjudice causée par l’animal.
Question : Après nous avoir parlé de l’insécurité dans les champs, si vous nous parliez aussi des problèmes liés au foncier ?
S.M. : Pour développer un territoire, il faut d’abord l’aménager. Et il ne saurait y avoir d’aménagement de territoire sans une réglementation foncière. Au jour d’aujourd’hui aux Comores, l’Etat est propriétaire de si peu de terrains. Il ne peut pas entreprendre des constructions d’intérêt public, notamment des infrastructures administratives, hospitalières, scolaires, sportives ou éducatives. Pendant l’Autonomie Interne, à l’époque coloniale, des particuliers se sont appropriés certains terrains délaissés par les colons ; et à l’Indépendance, des particuliers et des communautés villageoises se sont appropriés des terrains domaniaux, notamment ceux de la Société Bambao. Pourtant c’étaient des terrains qui revenaient de droit à l’Etat. C’était l’Etat qui devait exproprier les terrains aux sociétés coloniales. D’ailleurs, juridiquement, tous les terrains domaniaux appartiennent toujours aux colons, puisqu’aucun acte ne stipule que l’Etat les a expropriés, parce qu’il est le seul en droit de le faire. Il est temps que l’Etat mette fin à cette injustice. Mais aucun gouvernant n’oserait réclamer ces terrains, par peur de n’être élu en cas d’élections. Ici tout est politisé, personne ne voit l’intérêt public, seul l’intérêt individuel prime.
En vrai, les textes régissant le foncier aux Comores datent de l’époque coloniale, surtout de 1926-1928. Ils ne sont pas adaptés aux réalités actuelles du pays. Ils doivent être revus, pour l’intérêt de tous.
Le foncier est au cœur de nombreux conflits familiaux et villageois aux Comores. Il y représente un problème très grave. De nos jours, à défaut de titre foncier fiable, un champ peut être vendu à plusieurs reprises, par différentes personnes. Peu de propriétaires ont immatriculé leurs terrains, beaucoup se contentent du droit musulman et du droit coutumier, au lieu de se rendre au service des domaines où ils acquerront des documents fiables de propriété, à l’instar d’un titre foncier, d’un acte administratif ou d’une décision de justice. Malheureusement, des gens sont devenus propriétaires de terrain qui ne leur appartenaient pas légalement, puisque toute personne qui a occupée paisiblement un terrain pendant une trentaine d’année, le terrain lui revient de droit : c’est ce qu’on appelle l’acquisition trentenaire. Néanmoins rien n’est perdu d’avance. Il suffit que des dirigeants fassent preuve de patriotisme, d’humanisme et de sagesse pour que « l’injustice sociale » soit remédiée.
Propos recueillis par IBN Bilal
250811/ib/hzkpresse/06h00
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Education nationale : Un chancre sur le fronton de l’Etat comorien
Le 24/08/2011
Idriss Mohamed |
Résultats catastrophiques au BAC et au BEPC. La presse dénonce le scandale, les professionnels du domaine cherchent des faux-fuyants et le Gouvernement agit comme si de rien n’était ! Pire encore, imaginez un jeune cadre dynamique, chouchou des institutions internationales, mettant l’accent, non pas sur l’échec scolaire mais aiguillant l’attention sur l’absence de perspective aux « milliers de formés » chaque année, faute de création d’emplois !? La désespérance s’accentue.
Les « en-de-en-haut » s’éloignent encore des simples gens qui sont confortés dans leur idée que l’Etat c’est un « machin » que se disputent des clans, toujours les mêmes. Des clans qui viennent aux masses uniquement au moment des élections pour acheter des voix. Des privilégiés ici-bas mais voués à l’enfer au ciel.
Les spécialistes de l’aide au développement, ceux qui vivent de la pauvreté du Tiers Monde, se frottent les mains. L’horizon est déblayé. Après les « PAS (Programme d’Ajustement Structurel) » qui ont accentué la pauvreté, les « PLP (Programmes de Lutte contre la Pauvreté déclinés dans des Documents Stratégiques) » ont le vent en poupe. Les cadres les plus en vue ne jurent que par le DSRP, solution toute faite imposée à nombre de pays singuliers, du « copie-coller » qui a rapporté beaucoup de sous à une armée de consultants internationaux.
Est-il envisageable de lutter contre la pauvreté sans miser sur l’éducation nationale ? Un pays comme le nôtre, peut-il avoir un avenir quand l’Etat abandonne l’éducation nationale ? Tout le monde sait qu’il n’y a quasiment pas d’enseignement public. Un expert du domaine indiquait que l’Etat contrôlerait 37% des scolaires. De quel contrôle s’agit-il quand même les bouts de craie sont payés par les enfants ! Dans la plupart des cas les établissements scolaires ne ressemblent à rien, n’y vont que les enfants dont les parents sont complètement dépourvus.
Le nouveau Président s’est payé une chanson sur les missions confiées aux ministères. Il faudrait les rendre publiques, il faut que le pays sache quel va être le poids des efforts financiers en matière d’éducation nationale et quelle politique sera mise en œuvre.
Démagogie, démagogie. Mensonges, mensonges. Brutalité, brutalité. Tout à une fin. Les exemples se multiplient dans le monde arabe, mais nos dirigeants n’en ont cure. Apparemment, ils préfèrent se préparer un réveil désastreux.
Idriss Mohamed
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EDITORIAL : Navigation à vue
Le 23/08/2011
Ikililou Dhoinine, President de l`Union des Comores |
Trois mois après son investiture officielle, Ikililou semble n’avoir pas encore enfilé le costume présidentiel. Et son projet de société, à supposer qu’il en ait un, manque de visibilité. En somme, on navigue à vue. Malin est celui qui prétendrait nous dire où on va et quelles sont les priorités du moment. On avait cru que c’était la lutte anti-corruption. Mais, la baudruche a commencé à se dégonfler. Vous avez dit effets d’annonce ? A Moroni, on n’est pas loin de penser la même chose. Il y a une semaine, le secrétaire général du gouvernement, interrogé sur le sujet, a répondu que le décret de mise en place de la commission nationale contre la corruption était imminent. Depuis, plus rien. A ce rythme de sénateur, il est probable que le mandat du président Ikililou s’achève sans qu’un seul dossier soit instruit.
Difficile de ne pas donner raison à ceux qui disent que l’ancien chef de l’Etat, Ahmed Abdallah Sambi, joue des coudes pour torpiller le projet de peur d’être lui-même éclaboussé ou de voir son régime cloué au pilori. Sinon, pourquoi Ikililou tarde-t-il à se débarrasser de ces délinquants en col blanc à la tête de certaines sociétés d’Etat, aujourd’hui devenus plus riches que les entreprises qui les emploient ? Qu’attend-il pour nettoyer les écuries de Sambi ? Comment un homme aussi intelligent peut-il accepter que son mandat soit plombé par un tiers ? Si Sambi était un bon conseiller, on l’aurait su. Au contraire, il restera comme l’un des pires présidents de l’histoire. C’est, en effet, pendant son règne que la corruption et l’affairisme ont atteint un niveau jamais égalé auparavant.
Il est temps que le président Ikililou s’affranchisse de l’ombre tutélaire de son mentor pour affirmer sa personnalité. Il ne s’agit pas ici de semer je ne sais quelle division entre les deux, mais de soustraire le nouveau président aux oukases de Sambi. Ikililou est assez mûr pour savoir que l’intérêt supérieur de la nation ne s’embarrasse pas de ces amitiés suspectes et qu’il ne peut indéfiniment se réfugier derrière ses relations avec Sambi pour assommer le peuple. Entre les deux, il doit choisir. A moins d’assumer pleinement ce triste statut de ‘‘relais’’ qui assure les basses manœuvres de l’ancien régime et ‘‘rassure’’ les voleurs de la République. Mohamed Jaffar Abbas, celui-là qui revendique la paternité du slogan, aura donc bien vu.
L’indécision maladive du président Ikililou pourrait, à l’avenir, coûter cher à notre pays. Les mauvaises langues expliquent cette difficulté à trancher par les avis multiples et variés de sa flopée de conseillers qui appartiennent à diverses chapelles politiques aux intérêts divergents. La présidence, un panier de crabes ? Ikililou ferait bien de suivre ce conseil de l’ancien Premier ministre français Michel Rocard : ‘‘Entre une mauvaise décision et rien, il n’y a pas de discussion, il faut décider. Quand on gouverne, il faut prendre des décisions pour avancer, ne pas se laisser enliser, et tant pis si, de temps en temps, ce sont de mauvaises décisions’’.
A bon entendeur,….
Inoussablog
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