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Lettre à Monsieur le Président de l’Union
Le 31/07/2008
Ali M'madi |
Vous venez de passer le cap des deux années de mandat. Et si mes calculs sont bons, il ne vous reste que quelques petits vingt deux mois pour relever des défis qui sont immenses, et surtout permettre vos engagements électoraux de ne pas devenir le rêve d’un horizon chimérique. C’est la seule façon d’ailleurs de ne pas manquer votre rendez-vous avec l’Histoire.
Le pays est frappé de plein fouet par une crise sans précédent. L’économie va très mal et la population est au bord d’une catastrophe sociale.
Au regard de vos promesses de campagne, non seulement le compte n’y est pas, mais aussi et surtout leurs chances d’aboutissement deviennent de plus en plus maigres. Vous le savez très bien Monsieur le Président!
Le projet habitat est presque enterré à cause de graves erreurs de gestion. La lutte contre la pauvreté est reléguée au second rang, à défaut de véritables perspectives. Et l’idée d’une justice équitable pour tous semble abandonnée.
On a le sentiment qu’après deux ans d’atermoiements et de tergiversations, votre régime s’enlise et se résigne ; qu’à la surprise générale, votre personnalité est devenue tout d’un coup narcissique.
Monsieur le Président, vous ne cessez de dénoncer les mauvais conseils de votre entourage sans vouloir jamais en tirer les conséquences ; vous reconnaissez que le fonctionnement actuel de nos administrations est chaotique sans afficher aucune volonté de réforme ; vous admettez que le développement des Comores passera forcément par l’investissement public et privé, vous ne proposez que des solutions hypothétiques, inacceptables et inapplicables au demeurant.
Voilà la réalité de ce que l’on appelle vaguement le pouvoir. C’est une contrainte, une responsabilité. Si vous ne le maîtrisez pas, il vous échappe.
Le peuple ne vous pardonnera jamais
Le peuple comorien, généralement patient et généreux, mesure aujourd’hui le danger qu’il encourt avec une politique peu imaginative et moins audacieuse. Il vous demande de le regarder, de considérer ses souffrances et d’agir pour lui par le mandat qu’il vous a confié en mai 2006. Sinon, il ne vous pardonnera jamais. Comme beaucoup de vos prédécesseurs.
Alors, comment ? Au moins deux exigences s’imposent.
D’abord, cessez d’être le Président d’un clan, d’une mouvance ou d’une île ! Car vous êtes élu pour être le Président de tous les Comoriens. Et le peuple n’a pas souhaité cette espèce de pugilat au sommet de l’Etat. Vouloir entretenir cette guéguerre avec les îles autonomes jusqu’à la fin de votre mandat, vous contribuerez délibérément à la stagnation, voire au recul du pays. Il est donc temps de pensez à la réconciliation, dont vous êtes certainement le seul à détenir la clé, pour garantir la cohésion du peuple comorien.
La deuxième exigence, Monsieur le Président, concerne vos entourages qui, selon vos propres termes, ne vous livrent que des "mauvais conseils". C’est vous qui êtes élu pour conduire les destinées des Comores. Pas eux. C’est seulement vous qui endosseriez la responsabilité d’un éventuel échec.
Je vous rappelle que l’un des rôles majeurs d’un responsable politique et plus particulièrement d’un chef d’Etat, c’est de prendre les bonnes décisions au bon moment. Et en cas d’erreur, il doit en tirer immédiatement les conséquences. Au niveau des nominations notamment aux postes de grandes responsabilités, cette exigence est beaucoup plus forte. Et comme dit l’adage : « mieux-vaut tard que jamais.» Monsieur le Président, vous devriez vous en inspirer !
Ali M'madi
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le gouvernement comorien y procède déjà en Catimini
Le 28/07/2008
Selon une information du site Internet de Khaleej Times Online, d’Abou Dhabi, le gouvernement comorien a déjà procédé à la naturalisation des personnes résidant aux Emirats-Arabes-Unis. Ce qui veut bien dire que le projet de loi qui a été rejeté, jeudi 24 juillet, par les députés comoriens avait pour seul but de valider des naturalisations illégales, et surtout de permettre des opérations massives de naturalisation de complaisance.
« Le Ministère de l'Intérieur(des EAU) a décidé de faire une recommandation au Ministère d'Affaires Présidentielles de naturaliser Hassan Abdul Rahman, une personne apatride qui a travaillé et a vécu aux EAU », a révélé le site Internet dans son édition du 9 juillet dernier.
« Abdul Rahman a obtenu un passeport de la république des Comores pour lui permettre de séjourner et travailler légalement aux EAU.» Les autorités des EAU ont apprécié « l'initiative d'Abdul Rahman, qui s'est montré être une personne respectueuse de la loi…il a cherché à corriger son statut pour rester et travailler légalement dans le pays. Cela prouve qu'il est bien intentionné ».
Une foi qu’il aura obtenu sa citoyenneté des EAU, Abdul Rahman pourrait abandonner ensuite son passeport comorien. La question maintenant est de savoir dans quelles conditions cet « apatride » a pu obtenir la nationalité comorienne sans jamais mettre les pieds sur le territoire. Et surtout combien a-t-il payé ? Les autorités comoriennes devraient quand même s’expliquer. Ce serait la moindre des choses.
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l'Assemblée refuse de donner la nationalité à 4.000 familles
Le 26/07/2008
SAMBI DHOIFIROU BOUNOU ET ABDOULWAHABI |
Le gouvernement avait appelé les députés à voter le projet de loi accordant la citoyenneté comorienne à ces personnes contre des avantages financiers.
"Il s'agit d'un programme visant à attirer des investisseurs étrangers dans le domaine de l'immobilier" selon le communiqué officiel du gouvernement publié au moment du dépôt du projet de loi.
"La naturalisation par exemple de 4.000 familles des Emirats arabes unis (rapportera) environ 100 millions de dollars américains" aux Comores explique le communiqué.
Selon le gouvernement comorien, ce projet "a été initié suite à des rencontres au plus haut niveau entre l'émir du Koweit et le président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi".
Le texte, qui aurait permis d'accorder la nationalité comorienne à ces familles "sans obligation de résidence habituelle aux Comores", a été rejeté tard jeudi soir lors d'une séance houleuse à l'Assemblée, convoquée spécialement en session extraordinaire.
L'opposition comorienne a vigoureusement protesté contre le projet, estimant qu'il équivalait à "une mise aux enchères de notre nationalité".
L'un des vice-présidents du Parlement, le député Ibrahim Mohamed Sidi, a dénoncé la "gourmandise" du gouvernement prêt à "vendre la citoyenneté comorienne aux pays du Golfe" qui veulent "se débarrasser de ces familles encombrantes".
Plusieurs députés ont de leur côté affirmé que ces familles, en majorité des nomades "bidun" (sans nationalité), se trouveraient en situation irrégulière dans leurs propres pays.
En revanche, pour le rapporteur du projet, Assoumani Yousouf Mondoha, le texte était un "programme de citoyenneté économique visant à naturaliser des personnes majeures ayant la qualité d'investisseurs" et aurait permis à l'archipel comorien de recevoir près de 200 millions de dollars (127,5 millions d'euros).
Les trois pays concernes sont parmi les trois principaux partenaires économiques et alliés politiques des Comores depuis l'arrivée de M. Sambi au pouvoir en 2006.
Les Comores - composées des îles de Grande-Comores, Anjouan et Mohéli - sont un archipel très pauvre de l'océan Indien, où les fonctionnaires totalisent cinq mois d'arriérés de salaires en 2008 et où les pénuries de carburant et d'électricité sont récurrentes.
Un islamiste modéré, Ahmed Abdallah Sambi, est à la tête des Comores depuis mai 2006. M. Sambi est également un guide religieux islamiste modéré formé en Arabie saoudite, au Soudan et en Iran.
Le gouvernement comorien, ministre des Affaires islamiques en tête, a opéré ces dernières semaines un durcissement des mesures pour "la sauvegarde des bonnes moeurs", pour les mettre en adéquation avec les "valeurs" de l'islam, suscitant l'inquiétude de milieux intellectuels et de femmes.
AFP
Projets koweitiens en stand-by
Le 26/07/2008
l' Hôtel Itsandra |
Depuis un mois, les chantiers de l' Hôtel Itsandra et de la Banque fédérale pour le commerce (BFC), qui font partie des projets d'investissement de la société Comoro-Gulf Holding à capitaux du Koweït et du Moyen-Orient (LOI nº1222), sont à l'arrêt et leurs responsables sont partis à l'étranger, sans suite (...). Les travaux sont frainés et les employés sont furieux.
A Suivre....
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Agression d’un jeune Comorien par l’Ambassadeur des Comores à Paris
Le 24/07/2008
Agression d’un jeune Comorien par l’Ambassadeur des Comores à Paris |
Agression d’un jeune Comorien par l’Ambassadeur des Comores à Paris, au mois de juin 2008, lors de la manifestation des Watanya contre l’arrivée d’une délégation de haut niveau, venue négocier sur la question inquiétante de Mayotte.
Quel triste spectacle ! Après le " casse-toi pauvre con " du Président français au récent salon de l'agriculture, voici qu'un haut fonctionnaire Comorien agresse physiquement un compatriote. Messieurs les politiciens sachez maîtriser vos nerfs !
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Comores: l'Assemblée refuse de donner la nationalité à 4.000 familles arabes
Je tiens par dessus tout à saluer une fois de plus, la clairvoyance et la maturité politique de nos élus qui, pour une des rares fois où ils sont consultés par l'exécutif, ont pu magistralement stopper net, cette fuite en avant d'un gouvernement irresponsable. L'Histoire vous sera redevable de cet acte digne de toute notre reconnaissance.
En refusant de jouer le rôle de chambre d'enregistrement d'un gouvernement cupide qui a toujours érigé la mendicité, les marchandages mafieux et autres compromissions en système de gouvernement, vous êtes parfaitement dans votre rôle. Et le pays s'en portera mieux.
Il est plus que temps que nous prenions conscience, qu'en ayant systématiquement recours à cette politique douteuse matinée du confort bling bling hors de portée, nous courons indubitablement à notre perte. Au lieu de se résoudre à mettre sur pied, un vrai programme de développement global, Sambi et les siens préfèrent naviguer à vue, à la petite semaine, en vendant au plus offrant ce que nous avons de plus cher : notre souveraineté et notre dignité. Or au regard de notre constitution (de toute constitution d'ailleurs), tout ne se vend pas, tout ne s'achète pas. Et ça, nos valeureux députés l'ont bien compris. Qu'ils en soient remerciés ! D'aucuns cherchent indûment à rendre nos députés responsables de tous nos maux en fermant les yeux et en se bouchant les oreilles sur les dérives, infractions et autres atteintes aux intérêts supérieurs de l'Etat du Gouvernement de Sambi.
Que nos amis et bienfaiteurs (arabes, français etc.) qui tiennent à nous aider et accessoirement faire des affaires chez nous (ce n'est pas incompatible) :
- qu'ils nous aident s'agissant surtout des amis français, à asseoir une stabilité pérenne qui passe par des relations d'Etat à Etat respectueuses des souverainetés et des dignités des uns et des autres
- qu'ils nous aident, s'agissant surtout cette fois des frères arabes, en investissant non dans des opérations mirobolantes tape-à-l'œil, mais dans des projets porteurs (pêche, agriculture, tourisme, petite industries et autres entreprises de service) adaptés à notre réalité et à notre cadre de vie.
Mais pour ça, il faudra que Sambi se décide un jour de faire ce pourquoi il a été élu, en respectant les serments prêtés lors de l'investiture : "se mettre au service des Comoriens (y compris ceux qui souffrent à Mayotte, s'ils ne sont pas morts en mer à cause du Visa Balladur) et non pas se servir".
PS. A l'adresse de l'AFP, je tiens à vous faire remarquer que géopolitiquement, l'Archipel des Comores est formellement formé de 4 îles (Grande Comore, Mohéli, Anjouan et Mayotte). Cela est de notoriété publique et ne souffre aucune contestation, même auprès des plus fervents partisans de "Mayotte la française". Maintenant permettez-moi de vous dire que votre parti pris à vouloir absolument défendre les thèses séparatistes de ces derniers (en écrivant que les Comores sont composés de la Grande Comore, Mohéli et Anjouan, en excluant Mayotte), est indigne d'une grande agence d'information comme la votre. Cela s'appelle de la rétention d'information, du mensonge par omission ou tout simplement de la désinformation. Car pour l'objectivité, il aurait fallu spécifier que Mayotte est sous administration française, mais que la France est de façon récurrente condamnée par la communauté et les instances internationales (plus d'une vingtaine de résolutions de l'ONU), pour son occupation illégale de l'île comorienne de Mayotte.
Soilih Ali
Je viens de lire l'article sur la vente de la nationalité comorienne à des familles des émirats arabes unies. C'est tout simplement scandaleux.Comment un pays arrive à des telles dérives. allons-nous jusqu'à vendre notre ame pour résoudre nos problèmes.