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Alerte au déversement d’hydrocarbures
Le 19/08/2008
Tout comme le canal de Mozambique, l'océan Indien constitue une zone de navigation internationale pour les navires transporteurs de produits pétroliers. Aussi, les îles de la région sont -elles exposés aux risques de déversement des hydrocarbures. 500 millions de tonnes de pétrole brut passent à proximité de ces dernières. 1 200 voyages par an sont effectués par ces navires.
En ce qui concerne Madagascar, 700 000 tonnes d'hydrocarbures passent dans l'écosystème marin. Le passage des cyclones dans le pays favorise les accidents maritimes, facteurs de pollution. Face à cette situation, les pays de l'océan Indien se préparent à mettre en place un tribunal compétent pour traiter les dossiers relatifs aux hydrocarbures. Un atelier de formation destiné aux juges se tient du 18 au 22 août au siège de l'OLEP (Organe de lutte et prévention contre l'avènement de la pollution marine), à Ambatobe. Maurice, Comores, Seychelles y sont représentés.
« Conformément aux dispositions de la Convention internationale de 1992 sur la responsabilité civile pour les dommages dus à la pollution par les hydrocarbures, ce tribunal aura pour mission de fixer les dédommagements » souligne le ministre malgache de l'Environnement et du Tourisme.
Lantoniaina
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Des lacunes en français : Quelles sont répercussions dans la vie professionnelle ?
Le 19/08/2008
Le niveau de français, chez certains élèves et étudiants comoriens, ne cesse de régresser, cédant la place à la chasse des diplômes. L'essentiel étant d'obtenir, quelque soit le prix à payer, ce papier cartonné, au détriment du savoir acquis. « La fin justifie les moyens », comme le disait l'autre.
« Je pense que ces lacunes sont dues au manque de qualification d'un bon nombre d'enseignants », s'explique le Président de l'Association des Maires, Mohamed Saïd Abdallah Mchangama, selon qui, enseigner, ça s'apprend ; ce qui exige certains critères. Et d'ajouter que tout est lié à la base, notamment, depuis l'enseignement primaire.
Il s'avère, en effet, qu'une bonne partie de l'enseignement, surtout au niveau du primaire, est expliquée en comorien. Et par conséquent, nos jeunes élèves issus de certains établissements publics et privés de la place, ont du mal à s'exprimer correctement en français, alors que c'est la langue d'acquisition des connaissances aux Comores, hormis qu'elle soit l'une de nos deux langues officielles, avec l'arabe.
« On ne peut pas être meilleur en Mathématiques, sans une bonne base du français », poursuit l'ancien Président de l'Assemblée fédérale des Comores, qui ne cache pas ses regrets de voir certaines de nos jeunes élites, dans l'incapacité de rédiger une lettre administrative dans la langue de Molière. C'est hélas, incroyable, mais vrai. Il n'est plus rare de rencontrer, de nos jours, un diplômé de l'enseignement supérieur, avec une maîtrise en poche ou au-delà, avec d'innombrables lacunes en français, à en croire M. Mchangama.
« Certains fréquenteraient des établissement de complaisance, en Afrique comme en Europe, en vue de l'obtention facile des diplômes ». A la question de connaître les raisons de ces lacunes, notre interlocuteur avance l'idée selon laquelle la société comorienne privilégie beaucoup plus la quantité à la qualité. C'est, en effet, une société de paraître, au détriment de l'être « personne n'est jugée par rapport à ce qu'il est, mais par rapport à ce qu'il a », se désole-t-il ; ce qui se répercute, selon lui, sur la nouvelle génération qui s'est inscrite, en masse, au royaume de la triche, car seuls les résultats comptent.
« La triche a surtout commencé au moment où on a donné à une personne moins qualifiée l'opportunité d'enseigner », poursuit-il, avant d'ajouter que tant qu'il n'y a pas de sanctions sévères, les élèves et étudiants comoriens continueront à tricher.
L'importance du savoir dans la vie professionnelle
« Il ne s'agit pas seulement d'être bachelier ou d'avoir une Licence en main, pour mieux préparer sa vie professionnelle, mais d'acquérir un certain savoir, en vue d'aller plus loin, en occupant des fonctions internationales », souligne-t-il, prenant l'exemple de plusieurs cadres issus des pays de la région qui ne cessent de s'imposer à l'échelle internationale.
Mais, tout doit commencer au niveau national. Pour ce faire, des solutions immédiates s'imposent. L'on peut citer parmi elles, la mise en place des structures de contrôle de qualification qui valident les diplômes obtenus à l'extérieur, l'instauration des concours à la fois au niveau des fonctions publiques, privées et dans les organismes, et pour ce qui est des examens, rendre accessibles le contrôle des épreuves.
La transparence doit ainsi, être de mise, pour pouvoir, à la longue, gravir tous les échelons. De ce fait, l'enseignement universitaire des Comores devrait être conçu, selon le Président de l'Association des Maires, en fonction de notre position géographique, en mettant en place, des possibilités de choix pour une discipline donnée, en terme de réponse aux besoins de la société.
D'autant plus que notre système éducatif aura beau faire des efforts pour former nos futurs cadres, mais sans une meilleure orientation, les problèmes de niveau, quels qu'ils soient, continueront toujours de se poser. Car, c'est bien de collectionner les diplômes, mais il est encore mieux de comprendre ce qu'on a appris ou tout simplement, acquérir le savoir, le savoir faire et le savoir être.
Loulou S.I. Alfeïne
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L'introduction de la biométrie aux Comores fait débat
Le 19/08/2008
Les Comores sont entrées dans l’ère du biométrique. Pour vous faire délivrer une carte d’identité ou un passeport, vous devez désormais y laisser vos empreintes. Si le commissaire Abou Achirafi justifie le projet par la nécessité de lutter contre la fraude documentaire, il n’en demeure pas moins que certains Comoriens, y compris d’éminents intellectuels, nourrissent quelques inquiétudes.
Et pour cause : tout le monde sait que si les Comores arrivent à tenir la tête hors de l’eau, malgré la crise socio-économique qui frappe le pays, c’est grâce à la manne financière de la diaspora dont une bonne majorité risque aujourd’hui de payer cher l’introduction de ce système biométrique.
« L’on sait que le Mali, le Sénégal et tant d’autres ont refusé de se mettre à la biométrie pour ces considérations-là. Même, en Europe, certains pays se montrent encore plus réticents » explique M. Wadaane, un jeune cadre comorien installé en France, de passage actuellement à Moroni. Et puis, il y a cette triste réalité selon laquelle l’état civil comorien présente de nombreuses failles et autres incohérences. «La biométrie devrait normalement couronner un processus de reforme de notre état civil. Mais là, le gouvernement est entrain de mettre les charrues avant les bœufs » poursuit un autre cadre.
Plusieurs Comoriens expriment, en outre, la crainte que ces relevés biométriques ne soient confiés à on ne sait quel service de renseignements étranger au nom de cette guerre planétaire contre le terrorisme. S’il en est ainsi, chaque Comorien aura un fil à la patte.
Mais, ce qui est cocasse dans cette histoire, c’est bien ce sceau de la République apposé sur la carte nationale d’identité qui porte encore la devise de la RFIC (République fédérale islamique des Comores). Eh oui !
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L'après débarquement pas assez réfléchi
Le 18/08/2008
Ahmed Abdallah Mohamed Sambi |
Au cours de l'entretien accordé à la télévision nationale, le chef de l'Etat comorien a concédé que sous la pression des événements, "nous n'avons pas suffisamment pensé à l'après débarquement". Il a reconnu que la situation n'est pas complètement sécurisée, près de cinq mois après le débarquement du 26 mars. La présence des soldats soudanais et tanzaniens cause notamment de nombreux soucis à la population.
De retour à Moroni après avoir passé quelques jours dans son île natale, Anjouan, Ahmed Abdallah Sambi a dénoncé des tentatives de déstabilisation de l'île fomentées selon lui depuis Mayotte.
Après une longue absence dans la capitale comorienne, avant de passer quelques jours à Anjouan, il s'était rendu aux Etats-Unis, en passant au Caire, Alger et Paris. Le retour du président de l'Union des Comores à Moroni n'est pas passé inaperçu. Dans une interview accordée à la télévision nationale, Sambi a clairement dénoncé lundi 11 août des coups fourrés en provenance de Mayotte. "Tous les malheurs du pays sont arrivés par Mayotte", a-t-il affirmé avant de déplorer le fait que "des gens entrent et sortent d'Anjouan comme ils veulent". Outre la fuite, fin juillet, de cinq anciens ministres de Bacar (dont Mohamed Abdou Madi et Djaanfar Salim) en direction de Mayotte, où ils attendent la réponse à leur demande d'asile, "un bateau est entré clandestinement en provenance de Mayotte" et des "étrangers y ont été arrêtés", a indiqué le chef d'Etat. Il a en outre déclaré être au courant de plusieurs initiatives à partir de Mayotte ayant pour objectif de
déstabiliser l'île, sans plus de détails.
Des dires confirmés quelques jours plus tard par le chef d'Etat major de l'armée comorienne, Salimou Mohamed Amiri, qui a déclaré dans l'hebdomadaire Al-Watwan être "obligé de dire que Mayotte est en train de donner cette image lamentable de principal facteur de déstabilisation des Comores". "Et ce n'est pas de nature à calmer les relations entre Mayotte et les autres îles. Voilà déjà une faille" a-t-il ajouté, sans donner plus de précisions sur les éventuelles agressions en provenance de l'île sous administration française.
Face à ces risques de "déstabilisation", le président comorien a décidé d'agir. "Je vais demander aux responsables de l'armée de voir comment envoyer une force pour assurer la stabilité du pays", a-t-il informé. Il a également annoncé son intention de demander aux responsables de l'armée de renforcer la présence des institutions de l'Union.
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L’arrêté ministériel sur les prix, du pipeau ?
Le 18/08/2008
station feeling de la place Ajao |
Malgré la publication d’un arrêté ministériel fixant les nouveaux tarifs de transport, les chauffeurs n’en font qu’à leurs têtes. A Moroni, le trajet se négocie actuellement à 400 fc alors que le gouvernement l’avait fixé, il y a une semaine, à 350. Il en est de même à Mitsamiouli, Badjini, Hamahamet,…S’il arrive au passager de rappeler l’arrêté gouvernemental, on le renvoie à ses chères études. Jusqu’ici, aucune autorité, ni au niveau de l’île, ni à celui de l’Union, ne semble s’intéresser au sort des ces milliers de passagers, aux fins de mois difficiles, qu’on arnaque presque impunément.
Mais, cette fièvre anarchique des prix ne touche pas que les tarifs de transports, le carburant aussi. Particulièrement le pétrole lampant vendu, dans certains zones de la capitale, jusqu’à 500 Fc le litre alors que le prix fixé par le gouvernement est de 300 à la pompe. Aujourd’hui, s’acheter un litre de pétrole chez le pompiste relève d’un parcours de combattant. Il faut d’abord se lever très tôt, se battre comme un beau diable pour se faire inscrire sur une liste et, last but not least, se munir de sa carte d’identité ou d’un passeport.
Certes, les prix de l’essence et du gazole sont, d’une manière générale, respectés, encore faut-il s’armer de patience dans les stations-services. Les files d’attente s’étirent jusqu’à une distance d’un kilomètre. Le spectre d’une nouvelle crise de carburant plane au-dessus des Comores.
A la Société comoriennes des hydrocarbures (Sch), on dit attendre l’arrivée d’une nouvelle cargaison de carburant les jours à venir, sans plus de précision. A la veille du mois sacré de ramadan (où on se retrouve souvent au pied d’un arbre pour les pique-niques habituels-Mdezo), l’esprit n’est vraiment pas à la fête.
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