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Mwanawasa laisse un héritage mitigé
Le 23/08/2008
Levy Patrick Mwanawasa |
Près de deux mois après avoir souffert d'une apoplexie en plein sommet de l'Union africaine (UA) en Egypte, le président zambien Levy Mwanawasa est décédé mardi à l'hôpital, en France.
Le vice-président zambien Rupiah Banda a annoncé le décès de Mwanawasa après la détérioration de son état de santé au début de cette semaine, obligeant les médecins à faire une intervention chirurgicale d'urgence.
Le règne de Levy Patrick Mwanawasa sur la Zambie a surpris à la fois les non-partisans et les partis de l'opposition.
Mwanawasa est devenu vice-président de la Zambie en 1991. Il avait eu un grave accident de la circulation en 1991, et lorsqu'il s'en est remis pratiquement un an plus tard, il a choisi de se consacrer à une carrière libérale en qualité de directeur d'un cabinet d'avocat.
Il est revenu sur la scène politique en 2001, quand il a été élu troisième président de la Zambie, et a hérité d'un système de service public fortement corrompu qui ne pouvait pas assurer les services au milieu d'un ralentissement économique dans le pays.
Lors de sa campagne pour les élections présidentielles de 2001, les partis de l'opposition et plusieurs non-partisans soutenaient que Mwanawasa ne pouvait pas gérer les affaires de la nation parce qu'il était un "chou" -- par référence à sa santé après l'accident de 1991 qui apparemment l'avait gravement affecté, et même altéré sa voix.
Cependant, au cours des premiers mois qui ont suivi sa prise de fonction en tant que président en 2002, Mwanawasa a déclaré une tolérance zéro à la corruption. Les "gros bonnets" de l'arène politique et des services publics étaient les plus touchés par cette lutte anti-corruption, le premier étant l'ancien président Frederick Chiluba.
'Transparency International', la coalition mondiale contre la corruption, classe la Zambie au 123ème rang -- au coude à coude avec les Comores, la Mauritanie et le Niger -- dans son plus récent Indice de perception de la corruption en 2007. La Birmanie et la Somalie, classées 179ème dans l'indice, sont considérés comme les pays les plus corrompus.
La Zambie est classée 68ème dans l'indice le plus récent qui mesure le niveau de liberté de la presse dans 169 pays et qui est publié par Reporters sans frontières.
En qualité de président de l'UA, Mwanawasa a consacré beaucoup de temps aux missions de maintien de la paix dans la région des Grands Lacs.
Mwanawasa était très préoccupé par la détérioration de la situation au Zimbabwe, en en sa qualité de président de la Communauté de développement de l'Afrique Australe (SADC), et a convoqué une réunion d'urgence pour résoudre la crise en avril de cette année. Plus récemment, il a appelé au report des élections au cours de l'extrême violence de la période de campagne.
Peut-être que la plus importante contribution de Mwanawasa à la Zambie et à la région s'avèrera être le réveil du "géant endormi" -- l'agriculture. Après des années de sécheresse et de politiques agricoles inadéquates sous le régime précédent, Mwanawasa a redonné à l'agriculture sa place dans le pays et la productivité a commencé accroître de façon progressive.
La Politique agricole nationale 2004-2015 a défini une vision pour le développement d'un secteur agricole efficace, performant et durable qui assure la sécurité alimentaire et l'augmentation des revenus. Les petits fermiers et les habitants des zones rurales qui étaient auparavant exploités ont bénéficié d'un marché garanti et de l'introduction d'un "prix plancher" pour leurs produits. Quoiqu'il y ait eu amélioration des revenus ruraux, ils sont restés faibles comparativement aux revenus urbains.
Le ministère zambien de l'Agriculture a rapporté dans son bilan alimentaire national que le pays avait un surplus de 160.000 tonnes métriques de maïs en 2006-2007. Au cours des campagnes 2005-2006, le rendement dépassait de 63 pour cent celui de la campagne précédente et de 54 pour cent la moyenne de cinq ans.
Avec la chute du Zimbabwe comme grenier de la région, les produits agricoles de la Zambie -- notamment le maïs et d'autres produits agricoles, y compris les pommes et le tabac -- sont exportés vers des pays voisins et l'Europe. En 2007, le Zimbabwe totalisait environ quatre pour cent des exportations mondiales de tabac séché à l'air chaud de meilleure qualité. Il y a cinq ans, le Zimbabwe totalisait environ 20 pour cent des exportations mondiales, deuxième juste derrière le Brésil.
'Universal and Wilson', une société basée à Richmond en Virginie, a acheté l'année dernière 15 millions de kilogrammes de tabac séché à l'air chaud auprès de grands producteurs et de 5.515 petits fermiers en Zambie, comparativement à 3,1 millions de kilogrammes de tabac séché à l'air chaud en 2000. L'entreprise prévoit que la Zambie produira 26,7 millions de kilogrammes in 2008.
La réduction de la dette intérieure et de l'emprunt par Mwanawasa a stabilisé l'environnement macroéconomique en Zambie. Couplé avec un secteur agricole productif et des taux d'intérêt réduits, il y a eu une baisse du niveau d'inflation de 29 pour cent en 2002 à seulement 9 pour cent en 2006 et 2007. Ceci a attiré des investissements à travers la région et au-delà, mais le développement de l'économie reste inégal. La Zambie reste un producteur de produits alimentaires et de matières premières.
La Zambie reste pauvre avec un taux de chômage de 50 pour cent, et 86 pour cent de la population vivant en dessous du seuil de pauvreté, selon les estimations des Nations Unies.
Toutefois, le revers de la réduction de la dette et du train de vie de l'Etat est la diminution drastique du financement des secteurs sociaux, en dépit de leur importance dans la réduction de la pauvreté. Il subsiste un fossé très grand entre les riches et les pauvres, et des réseaux de sécurité sociale limités sont dans les mains d'un secteur privé dont l'intérêt n'est pas le bénéfice social mais l'accumulation de capitaux.
Les infrastructures à travers le pays en termes de routes, de ponts, d'écoles, et d'hôpitaux restent dans un état de délabrement. Le pays est miné par de multiples défis de pauvreté, de chômage et un lourd fardeau de maladies comme le paludisme, la tuberculose et le VIH/SIDA.
La déclaration par Mwanawasa du VIH et du SIDA comme une catastrophe nationale en 2005 a été très salutaire. En 2008, le taux de prévalence du pays avait chuté à 12 pour cent contre 16 pour cent en 2002.
Bien que la santé de Mwanawasa ait été préoccupante depuis qu'il a pris fonction en 2002, elle a fait l'objet d'une attention particulière en 2007 lorsqu'il a eu une première attaque cérébrale et a dû se rendre à Londres pour une longue période de soins médicaux spécialisés. Cette année a vu aussi le début d'une bataille de succession, avec plusieurs de ses ministres se positionnant pour le remplacer.
Parmi les nombreux noms qui étaient et demeurent favoris, figurent le secrétaire général du parti au pouvoir Katele Kalumba, l'universitaire Clive Chirwa basé à Londres, le ministre de la Santé Brian Chituwo, et la première dame Maureen Mwanawasa.
S'il est vrai que Mwanawasa, 59 ans, ne voulait pas s'engager à soutenir un successeur, il avait tout de même laissé entrevoir qu'il était déjà en tain de préparer un et qu'il ferait un choix le moment venu "car laisser la tâche aux forces démocratiques de choisir un successeur était trop risquant pour le pays". Il est décédé avant de faire un choix définitif.
Pour le moment, le vice-président Banda est supposé assurer la présidence par intérim jusqu'à l'élection d'un nouveau président.
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Analyse Beijing 2008 : Bob Marley père du sprint jamaïcain...
Le 23/08/2008
Bob Marley - Usain Bolt - Asafa Powell |
Si je vous dis 300 millions d’un côté et 2,6 millions, si je vous dis 3 d’un côté et 9 voir 11 de l’autre, de quoi vous parle-je ?
Et bien ces chiffres incroyables révèlent l’étonnant rayonnement du sprint jamaïcain sur le sprint américain et le sprint mondial en général.
Détaillons : les USA comptent environ 300 millions d’habitants et la Jamaïque 2,6 millions. Les USA ont obtenu 3 médailles au sprint dont aucune d’Or et la Jamaïque 9 médailles dont 5 d’Or (soit une médaille d’Or de plus que TOUS nos athlètes !...).
C’est inouï, stupéfiant, extra-terrestre ! Je ne m’associerai pas aux loups hurlant leurs sous-entendus et jetant sur ses performances un tombereau de suspicion. Ils crient à tous les vents que les jamaïcains ont pris les méthodes américaines et plus précisément les mauvaises méthodes à savoir le dopage. Cela ne m’intéresse pas.
Je comprends que dans le contexte actuel on y pense mais je défends une vision factuelle en matière de lutte anti-dopage. Il faut être factuel. Si l’on reste dans la rumeur ou dans le sous-entendu on dessert le sport et la lutte anti-dopage elle-même. Le sport car cela sous-entend un « Tous pourris » nocif et la lutte anti-dopage car cela sous-entend une inefficacité patente.
Je suis pour une objectivité n’interdisant pas le rêve. A savoir qu’aujourd’hui toute performance « hors normes » comme celle des jamaïcains doit poser question mais avec les progrès de la lutte anti-dopage (et ils sont réels avec notamment la possibilité de congeler des échantillons afin de les analyser avec des méthodes à venir…) on doit les apprécier en deux temps. Primo lorsqu’elles sont réalisées, deuzio lorsqu’elles sont confirmées (quand elles le sont) plusieurs mois plus tard par l’absence de contrôles positifs.
Mais respectons ces deux temps.
Non je voudrais vous parler de l’histoire si particulière de la Jamaïque.
Ce petit pays caribéen possède une histoire remarquable qui l’a déjà fait rayonner dans le monde entier. Il a été le berceau de la conscience politique de la culture noire dans le monde. Un certain Marcus Garvey dans les années 20 a été le précurseur des grands leaders noirs. Il est aussi celui qui a prédit l’arrivée d’un prophète noir en Afrique…Celui-ci arriva quelques années plus tard et se nommait Hailé Séllasié, empereur d’Ethiopie et fut considéré comme le messie…
La Jamaïque fut ainsi le berceau de « l’Ethiopianisme » qui désignait ce courant politique du début du siècle prônant la réunification de l’ensemble de la population noire et le retour en Afrique. L’Ethiopie désignant l’Afrique dans son entièreté. Des liens étroits furent tissés entre cette petite île et la corne de l’Afrique.
Plus particulièrement ce lien s’étoffa dans le temps à travers la structuration d’une religion tout à fait particulière et connu par sa musique : le reggae.
Le reggae est issu du culte de Rastafari, donnant leur nom au fameux Rastas. Or Ras Tafari n’est autre que…Haïlé Selassié. Celui-ci ayant changé de nom lors de son sacre en 1930.
Les Rastas sont des chrétiens reconnaissant Haïlé Sélassié comme la nouvelle incarnation du messie.
Le plus célèbre de ces Rastas est évidemment Bob Marley. Je vous invite d’ailleurs à réécouter les chansons de Marley à la lumière de ces informations (pour ceux qui ne les connaissaient pas) et vous y verrez les thèmes récurrents du retour en Ethiopie (au sens panafricain du terme) ou de Haïlé Sélassié. Particulièrement la chanson « War » qui n’est ni plus ni moins que le discours de l’Empereur aux Nations Unies mis en musique ou encore celle plus connue « Iron like a Lion in Zion » qui parle de l’Empereur (le Lion) en Ethiopie (Zion ou sion ou la terre promise)
Haïlé Sélassié donna même des terres à la diaspora noire pour venir s’installer en Ethiopie dans le mythe du retour à la Terre promise. Pour ceux que cela intéresse elles se situaient à Shashemen au sud d’Adis Abeba…
En tous les cas, la Jamaïque a été un phare du vingtième siècle, sur le plan politique, sur le plan religieux et musical.
Maintenant, il y aura l’athlétisme et notamment le Sprint….Quel Pays !
Voilà je voulais faire ce lien entre le sprint jamaïcain et le fond éthiopien à travers l’histoire et le reggae…une gageure.
Ah au fait les Rastas sont divisés en trois branches, les Chauves, les Barbus et les Dreadlocks (venants de Locks ou nœud en anglais et Dread qui veut dire effrayants). Ils portent le Drapeau Ethiopien. Ils sont végétaliens, ne boivent pas d’alcool mais fument le chanvre qu’ils considèrent comme une herbe sacrée.
De là à dire que Bob Marley est le père du sprint Jamaïcain...
Whashely W. M
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Ahmed Ben Said Jaffar est dans le collimateur
Le 20/08/2008
Ahmed Ben Said Jaffar |
Le ministre comorien des Relations internationales et de la coopération est dans le collimateur de la presse arabe. A l’issue d’une conférence ministérielle de la Ligue des Etats arabes (LEA) au Caire, Ahmed Ben Said Jaffar, sollicité par les journalistes, s’est offert les services d’un traducteur (un conseiller de l’ambassade des Comores en Egypte) pour répondre en français aux questions.
Ce qui a provoqué le courroux de l’ensemble de la presse arabe qui se demande aujourd’hui comment les Comores ont-elles pu adhérer à la Ligue arabe. Un ministre des Affaires étrangères d’un pays de la LEA qui ne sait pas s’exprimer en arabe !
A Moroni, on se demande pourquoi le ministre ne s’était-il pas fait représenter par le secrétaire d’Etat en charge du Monde arabe comme il est d’usage dans de telles circonstances. En effet, jusqu’ici, les ministres des Affaires étrangères non arabophones dépêchaient leurs secrétaires d’Etat chargés du Monde arabe (le poste aurait d’ailleurs été créé, entre autres, pour cela) ou de l’ambassadeur des Comores au Caire dans ce genre de forums.
« Il s’agit d’une erreur grave. C’est comme vous participez à une réunion de la Francophonie et vous répondez en anglais aux questions de la presse » a dit un cadre très proche des milieux diplomatiques.
Mais, la vraie question est de savoir si le ministre a pu retenir quelque chose de cette conférence, étant entendu que la langue de travail à la LEA est, par excellence, l’arabe. Et si l'essentiel était de participer, pour reprendre la devise des Jeux Olympiques.
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Les Comores demanderont l'extradition du colonel Mohamed Bacar
Le 20/08/2008
Abdourahim Said Bacar, |
Le porte-parole du gouvernement comorien, Abdourahim Said Bacar, a déclaré, samedi, que Moroni pourrait saisir Cotonou pour demander l'extradition de l'ancien président déchu de l'île comorienne d'Anjouan, le colonel Mohamed Bacar, arrivé samedi dans la métropole béninoise où il a obtenu l'asile politique.
"Le gouvernement est déçu par cette décision d'extrader le colonel Bacar de La Réunion vers le Bénin", a dit M. Said Bacar, qui n'a pas dit de qui son gouvernement est-il déçu. "L'important, pour nous, est que le colonel Bacar soit jugé. Peu importe l'endroit. A Moroni ou ailleurs, l'essentiel pour nous est qu'il le soit. Nous ne laisserons pas faire tant qu'il ne soit pas entendu par un tribunal", a-t-il dit, réitérant ce qu'avait dit le président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, il y a plusieurs mois.
De son côté, le ministre d'Etat, Mohamed Abdou Bacar Dossar, directeur de cabinet du président Sambi et chargé de la Défense, le souhait des autorités comoriennes est de voir le président déchu "rendre compte de ses actes devant un tribunal". "Si la France a fait ce qu'elle a fait pour protéger Mohamed Bacar, nous nous attachons à ce que toutes les exactions subies par la population soient connues de tous. Mohamed Bacar doit impérativement être jugé", a insisté M. Dossar.
Le député de l'opposition Ibrahim Mohamed Sidi, vice-président de l'Assemblée nationale, s'est, lui, dit amer et déçu que le bourreau des Anjouanais ait pu échapper ainsi à la justice. L'Union africaine (UA), la France et le gouvernement comorien sont tous, à ses yeux, responsables de la soustraction du colonel anjouanais à la justice.
"Je ne comprends pas le double langage de la France qui a soutenu les Comores à libérer Anjouan et aidé Mohamed Bacar à fuir la justice de son pays", a dit le député, avant de marquer sa surprise face au Bénin, "un pays membre de l'UA qui affiche une image démocratique mais accueille un dictateur pour le soustraire à la justice de son pays". Le député comorien s'est également interrogé sur l'attitude et le rôle de l'UA dans la situation du président anjouanais renversé en mars dernier par l'armée comorienne appuyée par l'organisation continentale.
" Nous ne pouvons pas dire ceci sans cela. Le gouvernement comorien est largement complice de tout car il ne donne pas les gages et les garanties d'une justice équitable, donnant ainsi des arguments aux complices du colonel pour l'extraire à la justice comorienne", a-t-il fait remarquer.
Moroni - 19/07/2008
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« RISI ONA NTRONGO KARAPARO ZIWONA ».
Le 19/08/2008
Comment fonctionne le parlement à Hamrambat ? Où se trouvent les Comores, sur le plan économique ? Comment vivent-ils les comoriens réellement ? Sambi, est-il l’homme de la situation ? …etc.
L’autopsie de la politique Sambienne est nommée : « Siyassa ya mzaha »
Gouverner, c’est vieillir. Gouverner c’est grandir. On court, on court mais le souffle se fait plus court et la foulée plus lourde. AHMED ABDALLAH MOHAMED BIN SAMBI le découvre petit à petit après son élection à la présidence de la république. Fini les effets d’annonce. C’est le retour du réel. Désormais les mots comptent et les habilités d’hier laissent la place aux contradictions d’aujourd’hui.
Occupé à consolider le pouvoir pendant quarante huit mois, le chef de l’État met aujourd’hui la dernière main à sa propre machine de conquête.
Conformément à ce qui était remarqué et annoncé depuis plusieurs mois, Sambi, a formé une nouvelle équipe, le vendredi 11 juillet 2008, le troisième depuis son élection à la tête du pays en mai 2006. Il ne reste pas mystère avec son nouvel système de jeu. En nommant un de ses proches, Mourad Saïd Ibrahim comme, Ministre, rattaché à la présidence, chargé exclusivement aux services des réformes institutionnelles. Il est soupçonné par les citoyens de vouloir rogner les ailes aux responsables des îles en modifiant la constitution. « La crise anjouanaise lui a permis de remonter la pente et a poussé la population à fermer les yeux sur ses promesses électorales non tenues et qui sont très loin encore d’être tenues. Mais, s’il possède d’indiscutables qualités de tribun, il n’a doigté ni habilité nécessaires pour résoudre les crises politiques et socio-économiques ». Estime un haut responsable du Ministère des Affaires Étrangères.
Le système Sambi s’étoffe en dégarnissant les chapelles politiques. Extermiste dans une autre vie, doté d’une expérience chiite au cours de ses années au pays du Khomeiny. Le « Camarade Ayatollah » est expert dans l’art de l’incapacité. Il ratisse large, s’allie à un maximum de forces pour donner encore confiance et espérance aux Comoriens. Renforce chaque jour davantage sa garde rapprochée. Les vicissitudes de la vie politique et la fluctuation des enjeux l’ont éloigné de quelques-uns qui furent ses affidés au début du mandat. Certains se sont éliminés d’eux-mêmes en manifestant leur désaccord avec certaines décisions du « Patron ». D’autres ont fini de servir et ne sont plus utile dans le contexte actuel.
LE SOCLE SAMBISME FORME UNE GALAXIE DE TERREUR.
Sambi-Idi Nadhoim, Sambi-Jaffar, Sambi-Salimou, Sambi - Abdoulwahabi. Ces nobles noms menacent fortement la vie quotidienne des citoyens. Des moments de tensions. L’aveu est modeste, mais c’est la première fois que Idi Nadhoim, Vice président de l’Union des Comores, reconnaît publiquement qu’il y a bien de l’eau dans le gaz, dans le trio Président et les Vices Présidents. Sambi ne cesse de tâcler Idi, le numéro 2 du régime, qui perd le portefeuille des Postes et Télécommunications à travers la formation du nouveau gouvernement. Le vice-président, chargé du ministère des Transports et du Tourisme est en froid avec le président depuis plusieurs mois. Un trio qui ne s’est pas formé sur une histoire béate mais sur un contrat politique de confiance. Un trio qui se déchire au sommet de l’État. La source de ces tensions, c’est précisément que cette confiance est aujourd’hui malmenée. De nombreux ministres racontent « l’agacement profond », le malaise chaque jour devient de plus en plus perceptible entre Sambi et les deux Vices Présidents. « Je n’ai jamais vu un climat aussi exécrable à la tête de l’État », fait mine de s’inquiéter Al ibasse, un ténor de la majorité. Dans ce contexte, tout fait sens. Sambi et le chef exécutif de l’ île de Ngazidja, Abdoulwahabi. C’est le cauchemar. Le rêve des « Gosses » qui se termine au bout du quo (K.O). Un vrai faux cohabitation mensonger, qui s’est formé pour amadouer les Comoriens pendant la campagne. « Ils ne peuvent plus durés », s’impatiente un citoyen à la place de France, après la victoire d‘Abdoulwahabi: « Ils ne sont pas des compagnons politiques, ils ne l’ont jamais été ». Un étrange tandem lancé sur la route sinueuse des compétences, où chacun des deux cyclistes s’agace d’être le seul à pédaler et accuse l’autre de freiner. « Ils se comprennent plus, chacun veut démonter sa philosophie à part, pendant que les Comoriens crèvent », raconte un coordinateur de Beit-Salam : Sambi l’accuse de rester en retrait, comme s’il protégeait sa popularité. Et Abdoulwahabi lui reproche de céder trop vite. Abdoulwahabi continue d’être isolé par le pouvoir central qui l’accuse de trahison, depuis octobre 2007, et ses critiques incessantes contre le gouvernement de l’Union.
Avec son équipe administrative qui échoue piteusement aux grands dossiers. Des affaires d’avilissements à répétition qui altèrent gravement l’esprit public, une justice corrompue, une justice manigancée, une jeunesse oubliée et qui reste désespérément en berne. Le moral des Comoriens pique du nez. Faut-il s’étonner ? L’Ayatollah à force de toucher à tout , de rechercher par principe le champ des médias et de mêler sans vergogne sa vie bling-bling et politique; la citoyenneté pure, droits et devoirs politiques, le FNJiste a atteint les limites du système déshonorables. Aucun pare-feu. Entre le président et l’opinion, il n’y a rien. Il a parlait de tout, il va partout, rencontre tout les chefs du monde comme il le dit souvent avec sourire et il ne fait rien du tout.
Des projets pharaoniques qu’il a promis aux comoriens, des discours de noblesse et de sagesse dans les quatre coins de l’Archipel, des mots doux et magiques; Sambi se met en flagrant délit. Si ça flambe, immanquablement l’incendie remontera jusqu’à Beit Salam. On n’en est pas encore là. Il a prit les médias en otage. Si les sondages restent bons à chaque lever du soleil, dans les rubriques d’Al-Watan, c’est parce que le premier journal national de presse écrite est manipulé et dirigé depuis le palais présidentiel, mais non son siège normal. Les rares médias des îles essaient de survivre avec cette monstrueuse vie médiatique malgré un contrôle très strict des pouvoirs. Les autorités de l’État surveillent toujours de très près le job des journalistes, animateurs et sautent sur la moindre occasion pour interpeller et stigmatiser les plus critiques d’entre eux. La honte !
LA PRESSION APHATIQUE MONTE, L’ERREUR PERSISTE…
« l’homme barbu ». Le Théologien, fraîchement élu avec 58,24% des voix, après avoir juré quand cliquant le doigt, il transformera le pays, dévient vite le locataire de Beit Salam. Depuis, il devient un autre. Un homme sans foi ni loi. Qui règne sans ambition ni vision. On se demande réellement : « Qu’Est-ce qu’il fait Sambi ? » Le peuple s’inquiète. Avec une politique spectacle, il s’expose inutilement à la vindicte populaire. Littéralement, le Président de la République, Foundi Sambi, mène une politique inepte,absurde, stupide, manque d’intelligence et surtout de jugement.
Depuis l’avènement de Sambi au pouvoir, la politique comorienne se trouve au cercle des débats .
LE DESERROI : LE CONSTAT S’ANNONCE AMER…
Les Comoriens de Mwali se sentent trahis, les Anjouanais embaument une vie désagréable, les Wa Ngazidja vivent dans le coma et une diaspora menacée. La situation socio-économique est devenue très préoccupante. Une politique sans feuille de route, une diplomatie qui se retrouve dans un pont alambique, les comoriens découvrent farouchement la face propre de « l’homme barbu ».
Si, le célèbre reggæman ivoirien, Doumbia Moussa Fakoly dit Tiken Jah Fakoly s’engage en 2005 en chantant « Le Pays va mal », démontrant les injustices que subit la population de son pays d’origine; chez nous, c’est le talentueux Salim Ali Amir, un artiste écouté par beaucoup, qui est entré tôt sur la scène avec son dernier album et qui nous chante : « Nara lawouzé ». Un morceau incisif qui explique la situation qui règne dans le pays.
C’est vraiment méprisable pour un pays qui, il y a deux ans, avait cru enfin sortir du gouffre. Les crises se multiplient de plein flagellation et gâche tout.
L'homme de la rue est très furieux. Avec la famine et les soucis, la confiance n’a pas de place et perd espoir envers ses dominants, dont la cote de popularité est au plus bas. Pas de riche , pas de pauvres, pas de fonctionnaires, pas de chômeurs.
Les mois de salaires impayés s'empilent. Eh les revenus de tout le monde sont égaux. Rien ! Tout le monde se précipitent a prendre le micro a chaque occasion qui se présente ou la plume, « Juste » pour crier, publier des pamphlets en guise de faire des bilans ou dénoncer ce qui va mal dans le pays, pour éviter le pire. Beaucoup d’autres, errent et vagabondent dans les Bangwé en se disant « Qu’Allah nous excuse ! ». Tout le monde nécessite pas à dire ainsi : « Nalawé ba Rileméwa ».
Enfin, les comoriens vivent dans une obscurité. Quant il avait harangué les foules en 2006, il se croyait un prophète. Il a osé promettre tout ce qui est impossible chez lui : Pouvoir d’achat, la lutte contre le chômage, la projet titanesque nommé, Habitat,..etc. Le projet habitat, ce projet fou, n’avance pas et la gestion de la distribution n’est pas au beau fixe. La flambée des prix de premières nécessités l’éloigne de la cause du peuple pour laquelle il s’est engagé. Le « Rais » déçoit. La rage s’installe et l’inquiétude menace les cœurs des comoriens. Pourtant, il continue à anesthésier la population, notamment par ses magies de bénédictions(parait-il), adressées aux comoriens avant chaque discours et en persistant à cacher la réalité aux citoyens, à leur mentir et à entretenir de faux espoirs. Le « Foundi » expose le pays à un réveil qui risque d’être douloureux.
Il s’expose comme un roi devant la loi, voir un gourou. Autoritaire et impérial à la fois. Neutralise ses dissidents, asphyxie et discrédite le parlement, et vampirise le palais présidentiel. Il capte tout, veut nommer partout aux moindres postes. Il décide de tout, conçoit tout, voyage partout, sollicite et empoche tout. Dans l’opacité totale.
Une chose est véritablement vraie, et cela sans aucune équivoque, « Risi ona ntrongo karaparo ziwona "
Mohamed Djaffar Combo, Etudiant, Faculté de Droit à l'Université des Comores, Mvouni
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Sambi a trahi le peuple. le peuple comorien souffre. Souffre et souffre. Il n'y a rien qui marche. Tout est a zero. Ce qui est sur sambi payera cher.