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BANGWE.NET : «Découvrez l'info de nos Bangwé»

Le président de l’assemblée comorienne a refusé de se plier aux contrôles de la PAF à Mayotte

Le 27/08/2008

Président de l’assemblée comorienne M. Saïd Dhoifir Bounou
Président de l’assemblée comorienne M. Saïd Dhoifir Bounou 

Samedi dernier, le président de l’assemblée comorienne M. Saïd Dhoifir Bounou en transit à Mayotte à bord d’un appareil de la compagnie Kenya Airways, a refusé de se plier aux contrôles de la PAF estimant que Mayotte fait partie des Comores et que par conséquent, la France n’a pas le droit de le contrôler chez lui.

Après avoir rappeler à la PAF les résolutions de l’ONU condamnant la présence de la France à Mayotte, il s’est laissé « contrôlé » et l’avion a décollé avec 3 heures de retard sur son horaire prévu.

A l’occasion de l’ouverture de la session Parlementaire Ordinaire d’Avril 2008 le vendredi 04 avril 2008, M. Saïd Dhoifir Bounou avait déclaré (suite à l’exfiltration du colonel Bacar) : « Malheureusement l’exfiltration de Mohamed Bacar et ses acolytes qui ont trouvé refuge et protection à Mayotte puis à la Réunion, est venue assombrir la joie et la liesse légitimes de tout un peuple. Cette exfiltration vient confirmer encore une fois la politique de 2 poids, 2 mesures de la France qui consiste d’une part a expulser manu militari, sans délai et dans des conditions inhumaines, les ressortissants comoriens sans papiers français qualifiés de clandestins à Mayotte et d’autre part à dérouler un tapis rouge au chef rebelle et à ses compagnons coupables de nombreux crimes commis contre la population anjouanaise et contre la République.

La France en agissant ainsi fait fi du mandat d’arrêt international lancé par le gouvernement comorien contre le colonel rebelle et ses acolytes, tout comme elle a passé outre la résolution de l’UA et les sanctions décidées à l’encontre des rebelles anjouanais en permettant à des avions et des navires (le Maria Galanta) sous les couleurs du pavillon français de faire escale à Anjouan avec à bord des gens frappés par les sanctions internationales.

De même, la violation de l’espace aérien des Comores par un hélicoptère affrété par l’administration française à Mayotte en pleine période d’opération de débarquement sur l’île d’Anjouan, est un autre exemple du manque de considération des autorités françaises à l’égard de la souveraineté de notre pays.

Les réserves émises par la France dans son appui au transport des troupes de l’UA qui se limitait à Moroni et Mohéli et non jusqu’à Anjouan, l’île cible, doivent être sans doute assez révélatrices.

Comble du double langage et de la duperie, les caisses de munitions adressées à l’Ambassade de France à Moroni et découvertes à la résidence privée du Colonel Mohamed Bacar. Cette découverte soulève des interrogations légitimes sur la nature des relations entre la France et la rébellion anjouanaise et plus encore sur la nature des relations entre la France et l’Union des Comores. »

                                                                          F. NAIL

 

Le parti Ridja contre attaque

Le 27/08/2008

Me Said Larifou
Me Said Larifou 

Le parti Ridja de Me Said Larifou a organisé ce mercredi à Moroni une manifestation contre la vie chère.

A travers un impressionnant déploiement de pancartes, les manifestants ont demandé le départ du président Sambi, incapable, à leurs yeux, de répondre aux préoccupations premières de la population. On aura toutefois remarqué une faible mobilisation et une très forte présence policière. « Les agents de sécurité étaient plus nombreux que les manifestants » plaisantait un manifestant.

Presque au même moment se tenait au Foyer AouladilKomor un rassemblement des groupements et organisations professionnels du commerce pour dénoncer l’incurie du gouvernement comorien au sujet de la crise de carburant qui frappe le pays et critiquer l’opacité qui entoure ce dossier.

                                                                                                                                Inoussa

 

Stage commando pour 53 soldats de l’océan

Le 27/08/2008

Groupe commando des Comores
Groupe commando des Comores 

Certains auront hésité quelques secondes avant de s’élancer des falaises du Cap La Houssaye. D’autres auront lâché prise, à bout de force, avant le dernier obstacle de la piste en partie immergée. Mais tous devraient obtenir leur brevet commando.

Cinquante trois soldats en bout de parcours après deux semaines de stage chez les Fazsoi. Mauriciens, Seychellois, Malgaches, Comoriens et Français, réunis dans le cadre de la coopération militaire au centre d’aguerissement en milieu tropical de La Réunion (CATR). A la baguette, le lieutenant Daunat, chef de centre pour le 2e RPIMA : “Le but ici reste d’instruire, pas de détruire. On tente de leur transmettre des savoir-faire techniques qu’on leur demande ensuite de restituer lors d’exercices tactiques”. Les instructions sont données en français, mais les groupes sont mélangés. Un chef malgache avec le groupe comorien par exemple.

En fin de stage, on se rend compte que le but est atteint. Les différentes cultures se côtoient, tous sont très demandeurs”, confirme l’adjudant-chef Perrin qui pointe tout de même quelques lacunes chez les stagiaires. “Ils ont tous une grosse capacité physique mais pêchent un peu dans la concentration et la discipline.” Selon lui, même fondue sous un même uniforme, chaque nationalité est très rapidement identifiable. “On voit par exemple que les Mauriciens ont une culture assez britannique avec des formations au combat en Afrique du Sud.”

Un bilan également positif pour les apprentis commandos, comme l’explique le caporal chef M’ Sa de l’armée nationale des Comores. “Nous avons vu des obstacles que nous n’avions jamais vus chez nous. Chaque armée a présenté ses spécialités.Nous avons beaucoup appris des autres soldats.” Sauf accident de dernière minute, tous devraient se voir délivrer leur brevet demain, à Saint-Denis, avant de regagner leurs casernes respectives, en commandos désormais

                                                                    Romain Latournerie

 

Inquiétudes face à de possibles troubles sociaux

Le 26/08/2008

 

En raison des prix élevés des vivres et des carburants, les Comores risquent d’être bientôt le théâtre de « troubles sociaux », selon un haut responsable des Nations Unies.

Le renversement du dirigeant rebelle Mohammed Bacar par le gouvernement au cours d’une opération militaire menée en mars 2008 pour reprendre le contrôle de l’île d’Anjouan avait redonné une lueur d’espoir aux [populations des] Comores, et les autorités avaient promis que cette opération permettrait d’établir la stabilité tant attendue dans les trois îles de cet archipel de l’océan Indien.

Mais au lieu de voir la fin de la série de coups d’Etats, de chamailleries politiques et de la pauvreté qui caractérisent son histoire douloureuse, l’archipel, dont la population est en colère, déçue et toujours extrêmement pauvre, se trouve de nouveau plongé dans la crise.

« Les espoirs étaient grands après la prise d’assaut d’Anjouan », a déclaré Opiah Kumah, représentant du Programme des Nations Unies pour le développement aux Comores. « En réalité, la situation est peut-être même pire aujourd’hui, et il y a un malaise général dans l’ensemble du pays. La situation est grave, et nous craignons, si cela continue, que le pays ne soit plongé de nouveau dans l’instabilité politique ; nous avons peur [que cela déclenche] des troubles sociaux ».

Les Etats-Unis ont également publié, à l’attention de leurs ressortissants, un avertissement aux voyageurs expliquant que des troubles sociaux risquaient d’avoir lieu dans le pays.

L’archipel des Comores est un des pays les plus pauvres et les plus endettés du monde. Les revenus de ses 700 000 habitants diminuent en termes réels depuis 20 ans ; ils étaient de 633 dollars par habitant, en moyenne, en 2004. Plusieurs années de conflit ont causé de graves problèmes dans presque tous les secteurs clés de l’économie.

La solution militaire choisie pour mettre fin aux troubles à Anjouan a parfois été vue comme une solution au reste des problèmes de l’archipel, et la possibilité d’établir une certaine stabilité politique était bien réelle.

Ces derniers mois, toutefois, le pays a été accablé par des pénuries de vivres, d’essence et de diesel, depuis que l’unique contrat régissant l’approvisionnement en carburant a été résilié en juillet 2008, selon les avertissements aux voyageurs publiés par le gouvernement américain. Aucun nouveau contrat n’a été conclu jusqu’ici.

« Tous les secteurs sont touchés (les transports, l’électricité et l’alimentation) ; les produits alimentaires sont devenus tellement chers que plus personne n’a les moyens d’acheter quoi que ce soit. Nous nous trouvons dans une situation de crise permanente ; les gens sont très en colère et déçus », a déclaré El-had Saïd Omar, journaliste d’une agence de presse indépendante, depuis Moroni, au cours d’un entretien téléphonique.

« Des manifestations de rue contre la pénurie de carburant ont eu lieu à Moroni, la capitale des Comores, [située sur l’île de la Grande-Comores] et sur l’île d’Anjouan. D’autres manifestations risquent d’avoir lieu dans l’attente d’une résolution des pénuries de carburant [...] La situation politique et de sécurité est tendue à Moroni », pouvait-on lire dans l’alerte publiée par les autorités américaines.

De nombreux Comoriens ont exigé la démission d’Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, le président de l’Union des Comores, et presque tous les travailleurs des secteurs clés tels que la santé et l’éducation sont en grève. Les hôpitaux sont presque entièrement paralysés et les examens des étudiants ont dû être reportés.

M. Kumah a dit s’attendre à ce que les Nations Unies allouent jusque cinq millions de dollars à la consolidation de la paix aux Comores ; les fonds pourraient être reçus dans deux mois.

                                                                                                                                     IRIN

 

Le Président Sambi félicite l’UA pour son rôle dans le retour de la paix aux Comores

Le 26/08/2008

 
Le Président de l’Union des Comores, Ahmed Abdallah Sambi s’adresse lundi l’assemblée nationale de la Tanzanie pour exprimer sa gratitude à l’Union Africaine pour son soutien qui a abouti au retour de la paix dans les îles par une opération militaire pour débarquer le Colonel Mohamed Bacar, président autoproclamé d’Anjouan.

Le président Sambi, qui sera accompagné de son homologue tanzanien, Jakaya Kikwete, devrait également remercier la Tanzanie qui a avait déployé des contingent dans le cadre de la force de l’Union Africaine pour chasser M. Bacar, indique-t-on de source officielle..

                                                            APA Agence de Presse Africaine

 

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