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Bangwenet est un espace libre, un blog d’informations comoriennes. Il est fondé en décembre 2006 par des blogueurs comoriens de plusieurs horizons. ============== Email (Envoyez vos articles ): bangwenet@yahoo.fr

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BANGWE.NET : «Découvrez l'info de nos Bangwé»

Maudit pays ! Iles de la lune, bienvenue dans l'absurde !

Le 25/09/2008

 

Maudit pays ! Ou pays maudit ?

Par on ne sait quelle malédiction, voilà qu'on assiste à l'obligation pour les élus de la nation, nos députés de brandir banderoles et slogans, d'occuper les places publiques, parce que dans l'exercice de leur mission, ils ne disposent d'aucun dispositif de censure, de contrôle formel sur les actes du pouvoir aussi fondamentaux que celui de garantir l'intégrité de la nation !

 

Voilà que nos députés sont jetés à la rue, seul espace qui leur permet de rendre compte au pays de leurs résolutions et de leurs vœux !

Par on ne sait quelle malédiction, voilà qu'un chef d'état, élu démocratiquement pour garantir et appliquer la Constitution qui l'a fait roi la piétine allègrement et se conduit comme un monarque peu soucieux de ses contraintes, s'imaginant investi de tous les pouvoirs et détenteurs de toutes les vérités !

 

Par on ne sait quelle malédiction voilà que les élites de ce pays se lavent les mains du sort de la nation, de son devenir , incapables d'annoncer le premier projet , incapables de s'investir dans le moindre combat qui dépasserait celui de leur projet personnel et de leur ambition coutumière qui les conduit à vouloir d'abord être roi d'un clan ou d'un village !

 

Par on ne sait quelle malédiction, voilà que les citoyens ordinaires se jettent dans les bras de faux prophètes, et pire encore ne savent pas qu'ils habitent un pays et que la société qu'ils croient flatter et protéger est de celles qui aliènent, qui mutilent, qu'ils fractionnent et divisent au prétexte de se laisser couvrir d'or et d'honneurs !

 

Par quelle malédiction , ce pays a-t-il été laissé à l'écart des lumières....celles qui dès le 18° Siècle bouleversaient l'Europe et prétendaient conduire à la raison , pour se laisser conduire par les fantasmes, des contraintes sociales impossibles à abolir , la résignation, l'abandon à des gourous impuissants et hypocrites?

 

Par quelle malédiction la passion des formes a-t-elle supplanté l'idée de progrès, car les concepts de démocratie, de développement ne sont que des habillages pour les ambitions ? Comme dans cet habillage constitutionnel, objet de toutes les palabres, qu'on veut encore et toujours redessiner sans même le remplir de sens, à l'instar de ceux qui l'ont précédé, mais qui importe si peu au vu de l'analyse de notre vie politique.

 

On y adopte l'habillage sans en intégrer les valeurs. Il suffit de sauver les apparences, pour que chacun à l'intérieur d'elles puisse conduire ses propres projets qui ne relèvent que du tape à l'œil. Et cependant, combien sont-ils ceux qui arguent de leur liberté sans percevoir qu'ils sont englués dans l'immense toile d'araignée de la coutume......

Pendant que ces vieux qui en appellent à la jeunesse, qui affirment placer l'espoir et le dynamisme dans sa volonté finissent par se rendre un à un aux contingences d'une société faite de particularisme et d'individualisme déguisés en solidarité, le pays continue de mourir et tous ces vivants ne sont que des fantômes. Les pauvres voix qui s'élèvent encore ressemblent à des cris de désespoir dans un fracas de mensonges, de fausses promesses et de revendications vécues comme des exutoires.

 

Par quelle malédiction, alors que le jeu de quilles des boucs émissaires, de ceux qui à un moment ou à un autre ont failli après avoir fait croire au miracle, personne ne semble percevoir qu'ils ont tous été le produit du modèle social orienté vers le paraître et de fausses valeurs.

 

Pays de palabres et de disputes incessantes, il ne connait pourtant pas de vie politique. Les ferments en sont encore enfermés dans les nécessités de la coutume et du chauvinisme quand ce n'est pas du clanisme!

 

                                                 Nasal, Bloggeur Comorien

 

TOUT VA BIEN MONSIEUR LE PLUS FORT

Le 25/09/2008

Occupé à consolider le pouvoir pendant quarante huit mois, le chef de l’État met aujourd’hui la dernière main à sa propre machine de conquête.

Il ratisse large, s’allie à un maximum de forces pour donner encore confiance et espérance aux Comoriens. Les vicissitudes de la vie politique et la fluctuation des enjeux l’ont éloigné de quelques-uns qui furent ses affidés au début du mandat.

 

Certains se sont éliminés d’eux-mêmes en manifestant leur désaccord avec certaines décisions du « Patron ». D’autres ont fini de servir et ne sont plus utile dans le contexte actuel. Avec son équipe administrative qui échoue piteusement aux grands dossiers. Une diplomatie qui se retrouve dans un pont alambique ; Le moral des Comoriens pique du nez. Sambi se met en flagrant délit. Faut-il s’étonner ? Le « Rais » déçoit.

 

Sûrement, dans l'équipe d’Oustadh (le plus fort) personne n’a jamais eu de reconnaissance envers lui et son gouvernement pour tous les bienfaits qu'il leur prodigue,(après le cadeau de plusieurs millions pour ces derniers, le dernier coup en date remplira les poches de Salim Ben Ali de plus de 10 millions de francs pour un soit disant dommage et intérêt) une histoire drôle, du faite que dans ce régime les malfaiteurs sont endommager. Personne ne peut ignorer les délits commises par ce derniers en collaboration de la société NESTAR au dépends de la société Comorienne des hydrocarbures.

 

Mais chez vous c'est comment ? Lavez-vous appréciée la politique sensée vous rendre du pouvoir d'achat ? Le fameux projet "parapet", avez vous appréciée l'attaque frontale contre les retraites ? Et la remise en cause des salaires des mois de février, mars, avril et mai ? Les suppressions massives des postes dans la fonction public, l'absence de la politique de création d'emplois et la chasse aux chômeurs, les cadeaux que les gouvernants se font eux même ?

Et la rupture du contrat de la société Comorienne des Hydrocarbures avec celui de la Compagnie Française TOTAL ? La vente du site touristique Galawa aux profits des géants de l’Emirats Arabes Unies ? Les privatisations des grands sociétés nationales ? Le fichage des citoyens et les atteintes aux libertés; le développement de l'éducation et celui de la santé qu'est ce que vous en dites ? Sur la politique internationale, qu'est ce que vous avez à dire à nos étudiants qui s'y trouvent à Madagascar, Egypte, Iran et au Maroc et qui en souffrant tout les jours pour des raisons de non renouvellement de leurs visa ?

 

Et le cas de notre Représentant auprès des Nations Unies qui explique son incapacité par son statut (le président le savais que je ne suis pas un diplomate mais plutôt un littéraire, alors qu'il m'a confier un tel mission), et pour le chef même de la diplomatie qui ne maîtrise aucune langue étrangère que le français , alors qu'il nous représente dans le monde entier : Francophone, Anglophone, Arabophone, Hispanophone, ....?

 

Et le président qui ne cesse de se faire le bon parleur tout en nous promettant chaque jour l'impossible. Le rêve du « Mille et Une Nuits » ! Mon œil ! Il est bien évident que le bilan de cet équipe est vachement triste. Mais rien n'oblige à accepter indéfiniment le partage des richesses tel qu'il a cours aujourd'hui.

 

Oui, il est possible de mette en œuvre une autre politique qui donne la priorité à la satisfaction des besoins de la population, donc il est grand temps que les salariés, les chômeurs, les retraites, les étudiants et les usagers des services publics fassent entendre leurs exigences. La satisfaction des revendications en matière de salaires, d'emploi, de retraite et de droit est une condition impérative pour la relance de la croissance .

 

Il n'est jamais tard pour bien faire. Certes, l'erreur est humain, on ait des hommes, et on a en commis, alors on doit se faire le plus vite possible. Cherchons la solution qui n'est autre que la chasse de cet équipe, oui chassons-les avant qu'il soit ( trop) tard ..........

 

L'heure est venue pour chasser la mauvaise heure.

 

                                              Kassimir Anfande Mlanao, Mbéni

 

Quand l'état veut tout faire mais ne peut rien !

Le 24/09/2008

Avenue Hospital El Maarouf
Avenue Hospital El Maarouf 

Les Comores vivent - elles sous le régime de l'économie administrée ?
On pourrait le croire si l'on constate que des secteurs aussi primordiaux que celui de l'énergie, de la fourniture de l'aliment de base , des communications sont des monopoles d'état. On pourrait aussi le croire si l'on constate que le prix des transports, de quelques aliments de base sont décrétées par l'état. Malheureusement , le régime des prix administrés souffre d'une incohérence grave, c'est que qui dit administration doit aussi dire subvention, sous peine de mettre en péril les entreprises privées ou petits commerçants qui distribuent produits ou services.

 

Il n'est pas besoin de sortir de HEC pour savoir que prix de vente = prix de revient + marge, laquelle marge doit permettre la rémunération du fournisseur, mais aussi le cash flow nécessaire pour investir, faire face à ses charges et assurer sa survie .
Point de subventions, donc, sinon quelques manœuvres sur l'impôt roi , les taxes douanières qu'on prétend moduler pour pouvoir jouer sur les prix ! Ainsi, les entreprises de transport doivent appliquer un prix de la course sans qu'il soit prouvé que la rentabilité de l'activité soit maintenue, malgré les hausses de carburant . Les prix ne sont déterminés ni par la qualité de service, ni par la concurrence !

 


Parlons donc de ces taxes douanières! Tout le monde sait que nombreux sont ceux qui y échappent, et tout le monde aura compris qu'en fin de compte c'est le consommateur qui les assume, le commerçant n'en faisant que l'avance!
Mais le pire est encore que ces taxes sont dépensées avant d'être perçues. C'est à dire que le commerçant qui les paie n'en sera remboursé que lorsqu'il aura écoulé son stock, mais l'état les dépense aussitôt , soit pour régler des retards de salaire, soit en voyages, soit en opérations militaires ou manifestations de prestige.
Malgré cela, les caisses sont toujours vides et l'état doit puiser dans la trésorerie des sociétés publiques pour survivre! Nous avons bien dit trésorerie, et non pas bénéfices, ce qui signifie que le chiffre d'affaires, la recette est perçue comme une rente et non pas comme un résultat provisoire.

La conséquence la plus immédiate c'est que lorsqu'il s'agit de se réapprovisionner , ces sociétés ne disposent plus de la trésorerie nécessaire, et que l'état doit faire appel au crédit, soit via la BIC, soit via l'EXIM Bank, ou pire, via la mendicité auprès d'organismes ou de pays tiers, le plus souvent après que la pénurie se soit installée.
Tout le mode sait aussi que le crédit n'est jamais gratuit, et ainsi de nouvelles charges se sont instaurées, contribuant à la hausse du prix des produits.
Ces sources d'argent permettent ainsi de se livrer à toutes sortes de dépense non provisionnées, non budgétées, non contrôlées; bref à permettre à l'état de se comporter comme un parasite incrusté dans un corps, se nourrissant du sang et des éléments vitaux de son hôte!


Dans le même temps, l'état si prolixe prétend sanctionner les sociétés comme la Ma-Mwe, qui elles, n'ont que leurs propres recettes pour fonctionner en lui imposant de payer cash ce que lui même est incapable de faire. D'ailleurs l'état ne paie jamais, il ne fait qu'emprunter: à ses sociétés, aux commerçants, à ses amis!
La ménagère la plus ordinaire sait parfaitement qu'elle ne pourrait jamais assumer son ménage en fonctionnant de cette façon, et pourtant, ce sont soi disant des experts qui contrôlent les finances publiques.



La bonne gouvernance serait d'arrêter de s'endetter, de réduire le train de vie de l'état, de ne dépenser que l'argent encaissé et surtout de réformer le système fiscal! En attendant, les mesures de réglementations prises ici où là, ne sont que des vers qui handicapent l'économie réelle. Certes, elles sont annoncées comme des mesures en faveur des consommateurs, mais il est curieux de constater que lorsqu'il s'agit de ses ressources, l'état ne sait pas se limiter et que les prix publics savent augmenter , mais lorsqu'il s'agit des ressources privées des sociétés , il prétend imposer des normes. Ce disant, il contribue aussi à l'augmentation générale des prix, car tout le monde sait bien que si un commerçant vend un produit à perte, il pourra aisément augmenter les autres.



On pourra observer un secteur dit, non rentable, tel que celui de la santé où le libéralisme le plus absolu sévit, et où l'état n'intervient pas, sinon en marge où les prix des médicaments, les honoraires des médecins du secteur privé sont libres , alors même qu'ils sont d'une importance vitale pour la population, ce qui donne la mesure de la philosophie du pouvoir ! Se servir d'abord, et non pas servir sa population en choisissant de ne mettre à disposition que les restes de ses gabegies, et donc en accumulant retards de salaires, et devoirs d'assistance.
Car si l'on y réfléchit, comment l'état dépense -t-il ses ressources ?
En interventions militaires, d'ailleurs en partie financées par des pays tiers, en voyages dispendieux, quelques fois privés, parfois officiels et pas toujours utiles, avec la cohorte des courtisans, en opérations de communication, à récompenser et entretenir une armée désormais omniprésente et qui déborde d'ambitions, mais surement pas à garantir et assurer le fonctionnement des services publics réduits à leur plus simple expression! Quand aux investissements et aux infrastructures, ils sont désormais réalisés par des sociétés étrangères ou des pays étrangers, à l'aide de dons ou du bradage des potentialités du pays. Cependant, au moins a-t-on l'assurance que ceux ci sont réalisés, alors que la vieille méthode qui consistait à mettre les fonds nécessaires à disposition ne permettaient à ceux ci que de disparaître !



On pourrait croire que ces réflexions émanent d'une philosophie ultralibérale, il n'en est rien. Nous sommes profondément attachés au développement de services publics performants et fiables, mais lorsqu'on constate que ceux ci en fait n'existent que pour la forme et que leur vocation est détournée en faveur d'un état dispendieux et irresponsable, mieux vaudrait dans ce cas, les remettre à des investisseurs privés qui eux ont vocation à les faire fonctionner


Bref ! quand donc les dirigeants comoriens cesseront-ils de naviguer à vue et de devenir responsables ? Quand donc prendront-ils la mesure de leurs devoirs et cesseront-ils de jouer aux quilles sur ce terrain de jeu fait finalement du sang et des larmes de la population!

 

                                                                    Nasal

 

L'union des Comores : la crise économique

Le 24/09/2008

Pynee Chellapermal
Pynee Chellapermal 

Vie chère, rareté de certains produits, dérégulation du marché local, délestage d'électricité, revendication salariale, sont quelques indicateurs de la détérioration du pouvoir d'achats des ménages dans certains îles du Sud Ouest de l'Océan Indien (Comores, Madagascar, Maurice, Réunion et Seychelles). Chaque île, en fonction de sa structure économique et de son niveau de développement, tente de s'adapter aux défis du moment. L'accroissement du prix du pétrole et la crise alimentaire ont mis en exergue, encore une fois, la vulnérabilité insulaire des pays de la zone.

 

Le cas de l'Union des Comores illustre toute la difficulté et la complexité de sortir de la crise économique actuelle pour pouvoir assurer un développement durable. Depuis plusieurs mois, la situation économique s'est dégradée en particulier avec la pénurie de carburant consécutive au non renouvellement du contrat de la Société nationale d'hydrocarbures avec le groupe pétrolier français, Total. Cette situation conjuguée avec l'impact de la flambée du prix du pétrole sur le marché mondial a abouti à une situation catastrophique pour la population de l'archipel.

 

Cette crise, en particulier la mauvaise gestion des stocks et le dysfonctionnement dans la chaîne de distribution des hydrocarbures, se traduit par la dérégulation du marché de la viande et du poisson local. Pire, l'inflation importée est venue gonfler les prix des denrées agricoles locales notamment le manioc, la banane verte et de songes, qui sont des nourritures de base et traditionnelles de la population. Finalement, une telle situation de crise transforme non seulement le mode de vie du citoyen mais met l'État dans l'incapacité d'assurer le fonctionnement de certains services essentiels. Au mois d'août par exemple, le gouvernement a dû renvoyer les examens d'une semaine, a cause de la pénurie de carburant. Car il y avait le risque que les candidats et les examinateurs ne puissent se rendre dans les centres d'examens en l'absence de transport.

 

Et l'euphorie du retour de l'île Anjouan dans l'ensemble de l'Union des Comores est bien loin. De son coté, l'Organisation Patronale des Comores (OPACO) a proposé un plan d'urgence pour sortir de la situation de crise. Le plan s'articule autour des trois points suivants :

La restauration de la confiance entre l'État et ses partenaires pour une meilleure mobilisation des ressources ;

Un engagement fort du gouvernement dans la lutte contre la hausse des prix ;

Une proposition d'un plan d'urgence pour résoudre la crise de l'énergie.

L'autre partenaire non-étatique de l'État comorien, la Confédération des Travailleurs des Comores (CTC) souhaite une intervention de l'État pour réguler le marché des produits alimentaires.

 

 

Cependant, malgré toutes ces difficultés, les acteurs non-étatiques n'arrivent pas à mobiliser la population contre la détérioration du niveau de vie. La sensibilisation, l'éducation, la formation et la communication sont autant des ingrédients indispensable au développement durable. La démocratie ne doit pas se limiter à une démocratie des partis politiques. Encore faut-il favoriser l'émergence d'une démocratie d'opinion qui est indispensable pour une participation active et indépendante des citoyens au processus du développement.

 

  Pynee Chellapermal : Sources: L'Express de Madagascar & Témoignages

 

L'échographie d'une diaspora comorienne en quête d'unité

Le 23/09/2008

 

Vous ne l'avez peut être pas remarqué mais l'archipel des Comores ressemble fort à la forme d'un ventre d'une femme enceinte. C'est une vue de profil et de haut. Je me confonds en gynécologue pour en faire l'échographie de sa diaspora en France.

Comment s'organise-t-elle ? Quel est son poids économique ? Quels sont leurs modèles ? Quelles sont ses valeurs ? Quels sont les rapports avec la mère patrie ? Qui sont exclus ou en marge de cette communauté ? Qui tirent les ficelles de la pirogue ? Quelles sont les perspectives pour l'avenir ?


- La nébuleuse d'associations villageoises et iliennes

Selon des sources non officielles, il existerait autant d'associations villageoises que de villages aux Comores. Pour être explicite, chaque village aux Comores a l'équivalent de son association en France. Bel exemple de clonage ! Depuis une dizaine d'années, on y voit apparaitre des associations intra villageoises qui reprennent le découpage du village en quartier. Ce qui nous mène vers des associations de quartier d'un village. Je vous laisse le choix du nombre d'associations qui pourraient exister dans le paysage français. Ce qui caractérise cette nébuleuse ou plus ou moins son point commun c'est la désorganisation. Les structures associatives formelles (association de loi 1901) cohabitent avec des structures informelles à l'instar des associations culturelles et religieuses ( les madjliss, les associations féminines..). Certes ce n'est pas en soi mauvais mais toute cette organisation est en dehors de toute structuration. Je ne prendrais pas le risque de parler d'un modèle en réseau, ni d'un modèle vertical, ni d'un modèle horizontal. Nommons-le le modèle magmatique karthalatique en hommage à notre volcan qui deverse son magma. Cependant on ne peut pas tirer à boulets rouges sur la nebuleuse qui constitue un apport économique non négligeable aux iles de la lune.


- Le poumon économique d'un archipel au bord de l'asphyxie politique, économique et sociale


On a beau dire que la diaspora est en perte de vitesse mais une réalité saute aux yeux: c'est un organe économique vital pour un archipel secoué par d'incessantes crises économiques, politiques et sociales. Des économistes avancent le chiffre de 200 millions de francs comoriens par an. Un vrai oxygène pour les familles et les projets communautaires. Cependant cette manne financière suscite intérêt et pose des problèmes éthiques. Comment les associations gèrent les deniers de la diaspora? Quels sont les outils de transparence comptable utilisés par les associations? Que deviennent les fonds de ces associations qui opèrent sans bilan comptable pour leur plupart? Comment réagissent les adhérents face au scandale financier de leurs associations? Des questions sans réponse mais qui nous amènent à s'interroger sur les codes moraux en vigueur au sein de cette communauté.


- Les modèles de réussite sur fond de rupture

Rohff, Soprano ( Psy 4 de la rime), 3e Œil, Sakina Msa, Nizar Bacar, Imany, Nawal, Bourhane Kemal, Assoumani Arnaud, Djamal Bacar, pour ne citer que ceux-là et qu'Allah les bénisse entament des carrières prometteuses et deviennent des icones françaises dans le monde. Nous sommes fiers de rappeler qu'ils sont de chez nous (Wana wahatrou). Ce qui saute aux yeux ce n'est pas leur origine comorienne mais leurs talents. Ils sont doués, talentueux et dégagent le parfum de l'élévation sociale. Il ne faut pas se précipiter pour récupérer une quelconque fierté, ils ont réussi car ils ont su rompre avec une certaine idée de la réussite made in Comores. La réussite n'est pas une affaire d'île mais une attitude, un ensemble complexe de combinaisons de valeurs mais ce qui est sur ils n'ont pas copié-collé la façon de faire à la comorienne. Ils ont adopté la rupture: une rupture avec un certain laxisme, une rupture avec l'arbitraire et le fatalisme. Je parie qu'ils se sont construits leurs propres modèles et leurs icones à eux. Souhaitons-leur succès.

 


- La recherche de leadership moral

La diaspora empreinte ses codes moraux à l'islam, à la tradition et aux valeurs morales françaises d'inspiration judéo chrétienne. Mais il va s'en dire que l'émergence des jeunes de la deuxième génération nourrit cette quête morale avec l'apport des valeurs morales françaises d’inspiration judéo chrétienne. Evidemment cela se fait sous un climat conflictuel appelons communément le fameux conflit de génération. De façon caricaturale d'un coté La génération adepte d'une obligation de moyens face à la génération adepte d'une obligation de résultats. Il serait facile de caricaturer ainsi ces deux générations car l'expérience témoigne que ni la première ni la deuxième n'a réussi à imposer son modèle concrètement. A un moment je parlais de choc générationnel mais j'ai compris que le salut sera sans doute l'adoption d'un modèle hydrique qui concilie la rigueur des résultats et le lyrisme des moyens. Clarifier le modèle a adopter reviendra à fluidifier les échanges avec l'archipel.


- Les rapports ambigus aves l'archipel des Comores


Les bases de l'assistanat régissaient les rapports entre l'archipel et sa diaspora. Aucune contrepartie n'était demandé aux bénéficiaires restés aux Comores. Inchallah le projet devait aboutir. Mais la révolution numérique et la facilité des moyens de communication ont jeté les bases d'une communication moderne qui instaure au fur et à mesure les bases d'échanges constructifs fondés sur la confiance, la transparence et la traçabilité. Il convient de rappeler que sans clarification sur le modèle de valeurs à appliquer, l'on peut pas prétendre à des rapports gagnants-gagnants. Encore faut-il concerter la nébuleuse d'associations qui œuvrent pour les Comores.

 

 

- Les exclus de cette diaspora

La diaspora reflète la réalité politique de l'archipel. Les originaires d'Anjouan, Mohéli et Gde Comores se reconnaissent dans l'appartenance à la communauté comorienne de France. De l'autre côté les originaires de Mayotte s'excluent de fait et se considèrent Mahorais tout simplement. Les Mahorais ne se reconnaissent pas dans cette communauté de gens ayant pris leur indépendance en 1975. Pourtant ils ne sont pas considérés comme des Dom-Tomiens.

 


- L'apparition des manipulateurs

Quand les règles du jeu ne sont pas clairs, tout le monde se prend pour juge et partie. Le poids économique de la diaspora, l'absence de leadership moral, la scission entre les originaires de Mayotte et ceux du reste des Comores, l'absence d'instances légitimes et représentatives ouvrent la porte à toute instrumentalisation de cette diaspora. Des dinosaures nostalgiques et avides de pouvoir en passant par des arrivistes qui s'imaginent un avenir politique aux Comores sans y résider arpentent les structures associatives formelles et informelles dans le but de contrôler, manipuler et instrumentaliser cette cinquième île.

 

 

- L'idéal d'une cinquième chose

Sans doute notre chiffre fétiche est 4, quatre come quatre îles soeurs. Mais à quatre avouerons-le ça ne marche pas. Si quatre ça ne marche pas, vous me direz aussi trois (Anjouan-Mohéli-Grande Comores) ça n'a pas marché alors essayons cinq. La cinquième chose, attention cette fois-ci pas de cacophonie, inutile de venir prêcher pour sa paroisse. Faisons comme ces jeunes qui parlent d'une génération consciente, faisons comme ceux qui évoquent une troisième voie, faisons simplement comme ces rassemblements des gens originaires de l'archipel des Comores qui échangent sans se rappeler pour quelle obédience ils appartiennent. Avançons vers une unité, notre salut, notre terre promise à nous.

Amin.


                                                                    Kavou, Skyblogeur

 

 

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