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Mikidache et M’Toro Chamou : Mayotte à deux voix
Le 02/10/2008
Ambassadeurs de la musique mahoraise, Mikidache et M’Toro Chamou ont choisi de croiser leurs voix et leur guitares sur Tsenga, un album qui met en lumière la complémentarité de leurs styles respectifs. Pour ces deux artistes français de l’océan Indien installés depuis plusieurs années en métropole, ce projet est aussi un moyen de s’investir davantage dans leur île natale. Explications avec Mikidache, ancien lauréat du prix Découvertes de RFI.
RFI Musique : Qu’est-ce qui vous a amené à emprunter la même route le temps de cet album Tsenga, alors que vous avez chacun une carrière solo ?
Mikidache : Avec M’Toro, on se connait depuis une dizaine d’années. On s’entend humainement et artistiquement. On avait besoin à un moment donné d’officialiser cela sur un support. Ça s’est d’abord traduit sur mon dernier album, Mgodro Gori : je l’avais invité pour qu’on fasse sa chanson Mwaylera. Cette fois, on a eu envie d’aller plus loin. Tsenga, ça veut dire qu’il faut semer, couper les mauvaises herbes pour que l’arbre fleurisse. C’est un point de départ pour tous les projets dans lesquels on a envie de s’investir à Mayotte. On ne veut pas faire un duo juste pour la forme, mais vraiment montrer que des artistes du même pays peuvent collaborer ensemble sans se jeter des pierres.
Il n’y a pourtant qu’un seul vrai duo sur cet album : la première chanson intitulée Rtsonana. Pour le reste, on vous entend à tour de rôle avec vos compositions respectives. Pourquoi cette formule ?
Dans le premier morceau, chacun chante à tour de rôle, mais on se retrouve aussi à beaucoup d’autres moments dans l’album. Le duo est surtout "guitaristique" : on joue tous les deux sur chaque morceau et nos jeux de guitares se complètent parfaitement. On a travaillé en commun mais on avait un problème de temps pour pouvoir créer ensemble.
Comment avez-vous réalisé que vos styles étaient complémentaires ?
Quand on se retrouve avec M’Toro, on joue plus qu’on ne discute. Et on s’est rendu compte que nos guitares fonctionnent bien ensemble : il a un jeu assez rythmique alors que moi, c’est plus du doigté, un peu en open tuning (accords libres, ndlr)… Ça s’est fait tout seul, même s’il y a eu du travail pour cadrer tout ça sur cet album. Au niveau du chant, on se complète aussi : je suis assez mélancolique, aérien, mélodique et lui est plus dans l’énergie.Sur Tsenga, les chansons sont en shimahorais et en malgache.
Vous maniez les deux langues avec la même aisance ?
Je parle les deux. Tout petit, quand j’étais à la Grande Comore, mes parents me parlaient malgache puisqu’on est originaire d’un village, Chiconi, où c’est la seule langue utilisée. M’Toro a aussi des origines malgaches, mais on ne lui a pas appris à le parler.
Au delà de l’aspect artistique, votre collaboration ne revêt-elle pas une dimension plus symbolique ?
Effectivement, à travers le duo M’Toro et Miki, les aîné voient les "sorodats" et les "serrez-la-main" ensemble (partisans et adversaires du maintien de Mayotte au sein de la République française lors du référendum d’autodétermination des Comores en 1975, ndlr). Si c’est une vision de réconciliation, pourquoi pas ? En tout cas, nous, nous ne voyons pas les choses de cette manière-là. Notre génération ne pense plus spécialement à cela. M’Toro et moi, nous sommes avant tout des amis, des artistes, et la musique prend le dessus.
Ce schisme entre les "sorodats" et les "serrez-la-main" est-il toujours perceptible aujourd’hui à Mayotte ?
A mon avis, cela concerne surtout les anciens. Mayotte commence à changer. Plus de la moitié de la population à moins de vingt ans et beaucoup de jeunes ne sont pas au courant de ce qui s’est passé. Nous, les trentenaires, on sait ce que ça peut représenter mais on veut montrer que les gens peuvent aller de l’avant et enterrer la hache de guerre.
La première chanson de l’album est une invitation à venir découvrir Mayotte alors que les suivantes évoquent davantage ce qui, à vos yeux, ne va pas dans la société mahoraise. N’est-ce pas paradoxal ?
On aime Mayotte et on a envie que les gens la connaissent. Mais, parallèlement, on essaie de conscientiser les responsables politiques locaux pour qu’ils ne fassent pas fausse route : l’évolution politique de Mayotte et de son statut ne doivent pas faire oublier la culture. Tout en restant dans la République française, Mayotte doit garder son identité. Sans faire de la politique, c’est ma manière à moi, en tant qu’artiste, de contribuer au débat.
Quel sera votre programme à Mayotte où vous partez prochainement tous les deux pour présenter votre album ?
On a décidé de faire désormais les choses par nous-mêmes. M’Toro et moi, on est un peu les "grandes gueules" depuis qu’on a dénoncé le fonctionnement du système à Mayotte. A la suite de nos critiques, le directeur du Service culturel a dû partir. L’association Tsenga va donc s’occuper de A à Z de cette tournée chez nous, en partenariat avec le Service culturel local qui nous propose un concert dans le cadre du festival interculturel de Mayotte. Il y aura cinq autres concerts, organisé par nos soins avec nos partenaires. On va faire également deux showcases devant les magasins Sodifram. Cette chaine de magasins d’alimentation – la plus grande entreprise de Mayotte – va se charger de la distribution. C’est une première ! On voulait professionnaliser ce secteur-là parce qu’à chaque fois qu’on se rend chez nous avec quelques disques, on se fait arrêter à la douane…
Bertrand Lavaine (RFI)
Mikidache et M’Toro Chamou Tsenga (Cobalt/Harmonia Mundi) 2008
Mikidache en concert le 24 septembre à L'institut des Cultures d'Islam à Paris
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Grande réunion extraordinaire de relance du CICIBA à Libreville du 1er au 3 octobre prochains
Le 02/10/2008
Le vice 1er ministre, ministre de la Culture, des Arts de Gabon (…), organise à Libreville, du 1er au 3 octobre prochains, une grande réunion extraordinaire pour la relance des activités du Centre international des civilisations bantu (CICIBA), rapporte la télévision nationale.
Plus d'une centaine d'experts venus de 12 pays membre sont déjà dans la capitale gabonaise où ils vont plancher sur des axes qui vont favoriser la mise effective sur pied du CICIBA, objet de promotion et de rayonnement du peuple et de la culture bantu.
Le ministre gabonais de la Culture et président du Conseil d'Administration du CICIBA, Paul Mba Abessole, avait effectué une tournée dans les pays membres pour les inviter à une réunion préparatoire avant celle de Malabo en Guinée Equatoriale en 2009.
Le Centre international de Civilisation bantu a été créé en 1983 et regroupe 12 pays d'Afrique centrale que sont le Gabon, le Tchad, la Centrafrique, la Guinée Equatoriale, la République Démocratique du Congo, le Congo, l'Angola, le Rwanda, le Burundi, la Zambie, Les Comores et le Cameroun.
Christian IPEMOSSO (Gabonews.ga)
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Mayotte, prochainement un Département d’Outre-mer (DOM) ?
Le 02/10/2008
Au terme d’une visite de 48 heures sur l’île, Yves Jégo a annoncé que le référendum concernant le statut de Mayotte était prévu au mois de Mars 2009, au lieu du mois d’Avril.
Après avoir annoncé que « le choix des Mahorais » serait coûte que coûte respecté, Yves Jégo continue à défendre sa proposition de changement de statut concernant la Collectivité d’Outre-mer (COM) qu’est actuellement Mayotte.
Interrogé par l’AFP, le Secrétaire d’Etat à l’Outre-Mer a annoncé l'élaboration d'une "feuille de route du processus (...) pour dire clairement tout ce qui va changer, tout ce qui va bouleverser la vie des mahorais.", notamment avec des améliorations quant à l’attribution du RMI. Yves Jégo a aussi précisé que "les Mahorais devaient être conscients qu’ils bénéficieront d’avantages nouveaux mais qu’ils feront également face à des devoirs nouveaux."
Comme exemples ont été cités les mises en place des impôts locaux, d’un service de répression de fraudes, indépendant de celui de l’Ile de la Réunion, de mesures concernant la lutte contre l’immigration clandestine mais aussi d’un système de retraite adapté à toutes les situations. Mayotte est situé dans l’archipel des Comores, et beaucoup d’élus locaux voient en ce nouveau statut un avancement pour Mayotte. A noter que de part sa situation géographique et son peuplement, Mayotte ne peux pas être traité comme le sont la Guadeloupe, Martinique, Guyane et Réunion.
Et, à en juger le fonctionnement actuel de la société Mahoraise qui semble bien plus aidée que les autres sociétés d'Outre-Mer, ces nouvelles réformes risquent de ne pas être de tout repos dans leur application. Le rendez-vous est donc fixé en Mars 2009...
Grioo.com - France
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Rohff : Le Code de l'Horreur en décembre
Le 28/09/2008
Le suspens est enfin terminé. Housni, aka Rohff s'est finalement décidé à annoncer la date officielle de la sortie de son album « Le Code de l'Horreur ». Il sortira donc le 15 décembre prochain.
Il s'agit là d'un beau cadeau pour l'artiste puisque son projet sort le jour de son anniversaire. Actuellement à Miami pour finaliser le mix de ce cinquième opus, Rohff compte bien nous livrer cet album en temps et en heures.
Restez sur Bangwenet pour plus d'infos très prochainement !
Bangwenet
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Signature d’une convention de financement entre l’ONG Ulanga-Ngazidja et le PROGECO
Le 28/09/2008
Vendredi 19 septembre 2008 a été signé une convention de financement, au Centre National de Documentation et de Recherches Scientifiques (CNDRS), entre Michel DE SAN et Ahmed OULEDI, respectivement coordinateur du Programme régional de gestion durable des zones côtières des pays de l'Océan Indien (PROGECO) et président de Ulanga-Ngazidja.
L’objet de ce financement concerne des « Campagnes d’éducation environnementale sur la gestion durable des ressources côtières et marines » au niveau de l’île de Ngazidja (Grande Comore). Ce financement est le fruit d’une compétition entre les associations et les autres acteurs non-étatiques des pays de l’Océan Indien et on peut dire que les Comores ont su tirer leur épingle du jeu en devançant des pays comme Maurice ou Madagascar parmi les projets retenus lors d’un appel à propositions. La cérémonie a vu la participation de représentants des ministères de l’Environnement de l’Union des Comores et de la Grande Comore respectivement ainsi que des membres de la société civile. A la fin de la cérémonie, le président de l’Association des Maires de l’île de Ngazidja, Monsieur Said Abdallah Mchangama a appelé les représentants des structures locales à être des parties prenantes dans les actions de terrain.
Le PROGECO est piloté par la Commission de l'Océan Indien (COI) et il financé par l'Union Européenne à hauteur de 18 millions d'euros. Le projet de Ulanga d’un montant de quelques soixante dix mille euros va s’étaler sur une durée de vingt quatre mois. Rappelons qu’Ulanga-Ngazidja est une des vieilles Ong comoriennes qui œuvre pour la protection de l’environnement et fait, si on peut se permettre cette expression, partie du paysage de la société civile des îles de la lune. Ulanga-Ngazidja existe depuis mars 1991. Elle est connue pour ses campagnes sur la propreté des villes et villages ainsi que sur la sensibilisation de l’environnement en général et édite un bulletin trimestriel connu sous le nom de « Habari za Ulanga » ( les Nouvelles de l’Environnement).
Aux Comores, le PROGECO est logé à Ngazidja dans les bureaux du Ministère de l’Agriculture, de la Pêche et de l’Environnement de l’Union, à l’ex-Cefader de Mdé. Le point focal national du PROGECO est Monsieur Mohamed Halifa, directeur de l’Institut National de la Recherche pour l’Agriculture et l’Environnement (INRAPE). Il est secondé dans sa tâche par Monsieur Said Ahamada, un expert national en gestion intégrée de la zone côtière.
Mediaterre
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