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Opinion libre : J'accuse !
Le 23/09/2011
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Le pays peut-il s'en sortir ?
Le 22/09/2011
Idriss Mohamed |
« YEMADJI YAHONDRO YEKOMIYO ». Un journal a même titré : « un peuple en colère ». Elle gronde, elle est sourde. Un rien suffirait pour qu’elle explose. Et on indexe à juste titre la mauvaise gestion. Et on tranche : l’Etat est incapable de gérer les sociétés d’Etat, un Ministre va même jusqu’à déclarer à la TNC : « si c’est pour le bien de la population, je suis prêt à ce qu’on privatise le bien public ». Instant démagogique… L’intention ne serait-elle pas de couvrir une réalité désastreuse, de maquiller les faits, de se dédouaner en entonnant l’air libéral en vogue, la privatisation, chantée sur tous les tons par le FMI, la Banque Mondiale, etc.
Car chacun sait que où se trouve le nœud coulant qui étouffe le pays : ce sont des prédateurs sans aucun sentiment patriotique ni morale personnelle qui détiennent des pouvoirs d’Etat.
Comment sont nommés les DG des sociétés publiques ? Pourquoi est ce qu’il n’y a nulle part de conseil d’administration ? Pourquoi n’y-a-t-il jamais de contrôle de leurs comptes ? Qui paient les audits ruineux improductifs dont on nous rabat souvent les oreilles ? Pourquoi et comment les « en-haut-de-en-haut » ne paient pas leurs électricités ni leurs carburants ? Est-ce qu’on mesure toute la signification de la polémique publique, à la télé nationale, entre le DG des Hydrocarbures d’un coté et de l’autre, le Chef de l’Etat et son Vice Président sur les versements de la taxe unique ? Comment pareille incongruité a-t-elle pu se produire, pire encore plusieurs mois après ce déballage public aucune clarification formelle n’est intervenue ? De grâce, un peu de retenue. Ne nous imposez pas une privatisation à la va vite ! Laissez de la place à une réflexion libre qui veut cerner la réalité afin d’ouvrir des vraies perspectives au pays.
N’est-il pas opportun de jeter un œil sur ces sociétés dont on veut se débarrasser. Et ne découvre-t-on pas alors qu’il fut un temps où ces sociétés répondaient grosso modo à leurs missions de service public, elles servaient même à renflouer les caisses de l’Etat. Des vaches à lait disait-on ! Bien sûr que tout n’était pas clair et c’est peu dire. Mais il y avait un minimum d’encadrement. Puis les nouveaux prédateurs, avec leur idéologie du « mna tahomba » sont arrivés. Ils affluèrent là où il y avait l’argent, aux finances et dans les sociétés d’Etat. Les scandales à grande échelle se sont multipliés, EEDC est tombé et le pays connut un an sans électricité. Air Comores disparut, etc. Les choses vont de mal en pis depuis avec quelques éclaircis épisodiques préparant des désastres. La corruption s’est généralisée et les « vaches à lait » sont devenues des gouffres impossibles à combler, incapables de fournir le minimum : électricité, eau, carburant, télécommunications, etc.
Quelle issue alors ? Notre pays est-il perdu comme le voudrait un grand ami qui nous fait du mal ?
Bien évidemment la lutte contre la corruption vient à propos. Non pas en inventant des remèdes miracles à travers des slogans séduisants du style « tolérance zéro » non suivis d’effet. Il s’agit encore moins d’entraver ce combat par une commission ad hoc difficile à situer dans les structures de l’Etat. Il faut faire fonctionner ce qui existe. Faire jouer son rôle à la Commission de Vérification des Comptes. Une fois elle avait dénoncé les mauvaises habitudes et on lui fit « entendre raison » en limogeant son Président de l’époque, un homme pourtant du sérail mais qui s’était peut être pris au jeu du contrôle.
Privatisation, pourquoi pas, mais il faut une privatisation comorienne. Il faudra y revenir en détail pour montrer que l’expérience du pays en la matière devrait inciter à plus de circonspection. Des grandes sociétés étrangères, les stratégiques nous clame-t-on, sont venus s’enrichir à notre dépens et partir. Ce n’est pas pour rien que ces multinationales sont aux aguets. Chaque fois qu’il a fallu des gros investissements pour booster un secteur, l’argent fut trouvé dans le pays ou par des prêts (la centrale électrique d’Azali, le mobile, la fibre optique, etc.). Il faut une privatisation qui prenne en compte les contraintes spécifiques du pays : des services de qualité à des coûts acceptables, l’émergence d’un capitalisme national dynamique, le financement du budget de l’Etat, etc. Nous sommes un petit pays insulaire fragile et pauvre.
Il faut, à mon avis, éviter de brader le pays à des multinationales sans foi ni lois, des mastodontes plus riches que le pays qui risquent de nous imposer leurs lois. En tout cas, il faut éplucher les comptes des sociétés d’Etat, étudier les stratégies suivies jusqu’ici, récupérer les « biens mal acquis » et esquisser des orientations, privatisation ou pas. Cette tache essentielle doit être assumée par des Comoriens. La compétence est là, il faut la libérer et l’utiliser. C’est en comptant sur nous que nous aurons une chance !
IDRISS Mohamed
Interview de Me Said Larifou, leader du parti RIDJA
Le 21/09/2011
Said Larifou, leader du parti RIDJA |
Question 1 : Me Saïd LARIFOU, vous êtes vice-président aux primaires du 7 novembre à Mohéli. Pourquoi avez-vous choisi le candidat Mohamed Saïd Fazul comme allié au lieu d’un autre ?
Réponse : Fazul a démontré ses qualités et un sens élevés des responsabilités. Il bénéficie de toute la confiance des Mohéliens car il incarne mieux que tout autre leurs préoccupations et leurs attentes. Il prendra toutes les mesures appropriées pour y répondre. A ce double titre, il est légitime. Son alliance avec l’actuel Président de Mohéli en est si besoin la preuve.
Par ailleurs, il a toujours cherché à s’entourer de personnes dévouées aux intérêts du pays et m’a manifesté une confiance constante.
Question 2 : Quelles sont les trois premières mesures que vous allez prendre aussitôt après l’élection de votre équipe à la présidence de l’Union ?
Réponse : Sous l’impulsion du Président Fazul renforcé et entouré de ses trois vice Présidents, notre première priorité est de remettre l’Etat en ordre de marche. Il n’y aura pas d’avenir pour les Comores sans un Etat respecté. La deuxième mesure, grâce à cet Etat redevenu fort sera le redressement et la relance économique par des initiatives financières et bancaires. L’axe central de cette politique économique permettra d’assurer le financement de notre agriculture et du secteur de la pêche et ainsi garantir la subsistance de nos concitoyens, en un mot assurer à tous le droit alimentaire.
La politique de santé est la troisième priorité, à cour terme il nous faudra créer dans le cadre du renforcement des régions des centres de santé locaux dotés de services d’urgence, de maternités et de soins. Parallèlement nous assurerons la création de trois hôpitaux, un par île et la transformation de l’hôpital central en un centre hospitalier et universitaire de référence. Seule une politique de bonne santé favorisera l’intégration de nos jeunes et le respect de nos aînés.
Question 3 : Vous êtes connu pour être l’un des opposants les plus virulents au régime en place. Y a-t-il, dans le bilan de Sambi, quelque chose de positif que vous espérez poursuivre une fois élu ?
Réponse : La gravité du moment ainsi que nos engagements nécessitent une union de tous les Comoriens sans exclusive. La situation économique, je n’ai pas peur de le dire est catastrophique. Elle doit mobiliser toutes nos énergies et rien d’autre. Il sera temps plus tard d’apprécier le bilan de Monsieur Sambi.
Question 4 : Comment réagissez vous au dernier discours du président Sambi à l’ONU et à la signature des accords de défense entre les Comores et la France ?
Réponse : Je condamne sans ambigüité le double langage de Monsieur Sambi et de son équipe. Cette diplomatie à géométrie variable n’est pas sérieuse et n’honore pas notre pays. Le peuple comorien est digne et c’est un peuple de foi qui, je le sais, apprécie chez ses dirigeants la responsabilité et la constante, ce dont Monsieur Sambi est totalement dépourvu. Je ne comprends pas le « jeu de yoyo » qu’il mène en matière diplomatique : il insulte le matin et fait les yeux doux le soir. Le Président ne peut attaquer la France en des termes déplorables, et ensuite lui faire la cour ! En un mot, Sambi pense certainement que la gestion d’un pays est un jeu et qu’on peut dire ce que l’on veut sans se soucier de la fierté et de la dignité de son peuple.
Je pense quant à moi qu’il est important de renforcer notre coopération avec la France, surtout en matière culturelle, économique et juridique, afin de favoriser l’implication des 300 000 comoriens vivant en France dans le développement des Comores.
Question 5 : Quelle est votre propre approche pour résoudre la question de Mayotte ?
Réponse : Je n’ai pas pour habitude de prendre cette question complexe et sensible à la légère. Une commission mixte franco-comorienne chargée d’examiner ce dossier historique a déjà été mise en place. Sas travaux doivent être poursuivis et accélérés, en particulier l’examen des conditions de libre circulation dans l’archipel. Cette commission spéciale, pour éviter tous les malentendus ne doit pas s’interdire d’analyser l’ensemble des éléments du dossier. Ce dossier a des conséquences dramatiques pour nos milliers de compatriotes qui tentent de traverser le bras de mer qui sépare les Iles de l’archipel et Mayotte, et beaucoup l’ont payé de leur vie. Une mauvaise gestion de ce dossier aurait par ailleurs un effet désastreux sur l’équilibre régional et sur la stabilité et la paix aux Comores mêmes. Fautes d’avoir été traitées, de nombreuses difficultés subsistent et le concours des décideurs de toutes les îles et du peuple comorien pourrait permettre d’aboutir à une solution optimale pour tous.
Question 6 : L’économie nationale souffre des nombreux retards dans le paiement des salaires des agents de l’Etat. Comment comptez-vous résorbez ce problème ?
Réponse : J’ai pris en accord avec le Président Fazul les contacts nécessaires et utiles avec nos frères pour nous assurer de leurs volontés de nous aider à sortir l’Union des Comores de l’ornière. L’Union Européenne, l’UA, le Fond Monétaire International, toutes les organisations concernées seront, au fil des jours qui viennent informées de nos besoins immédiats. Concernant la France en dépit des problèmes que nous connaissons, et comme vous le savez, elle nous a apporté pendant toute la crise que nous venons de traverser son soutien diplomatique puissant auprès des institutions précipitées. Tous ces partenaires se mobiliseront si nous sommes capables de démontrer notre engagement démocratique par les élections transparentes, claires, non contestables. Une fois l’Etat remis en ordre de marche et les énergies de tous mobilisées pour redresser l’économie de notre pays, les agents de l’Etat comme les autres citoyens doivent être payés et être assurés de la régularité de leur traitement.
Question 7 : Une fois élu, allez-vous proposez une révision de la Constitution actuelle ? Si oui, quels sont les points susceptibles de faire l’objet de modification ?
Réponse : L’élection du représentant de Mohéli selon les règles de nos institutions témoigne du respect qu’il faut porter à notre constitution et aux accords de Fomboni. Respectons-les, et tous ensemble nous appellerons, quand cela sera le moment propice, le peuple comorien à se prononcer par referendum sur la nécessité de réviser ou d’actualiser notre constitution.
Question 8 : Vous êtes un homme de loi, la justice comorienne fait partie des maillons faibles de la gouvernance nationale. Quels sont les changements que vous comptez apporter pour redorer le blason de notre système judiciaire ?
Réponse : Nous devons prioritairement restaurer un accès égal de tous les Comoriens à la justice fondement de la démocratie et de l’Etat de droit, en la rendant plus efficace et plus décentralisée. Nous rétablirons l’indépendance du système judiciaire en valorisant le statut des magistrats et des auxiliaires de justice. Nous rendrons plus accessible les mécanismes de fonctionnement de la justice pour qu’elle soit compréhensible par tous. Enfin, nous créerons dans toutes les régions des Maisons de Droit et de Justice ou chacun pourra trouver aide et soutien auprès de juristes compétents. Plus généralement nous encouragerons à tous les niveaux une politique active de lutte contre la corruption et l’impunité.
Question 9 : Une alliance au second tour entre votre liste et Iklilou ou Oukacha est-elle envisageable ?
Réponse : Ce n’est pas du tout le moment de parler de manœuvres politiciennes.
C’est sur le principe de notre programme que nous voulons représenter tous les Comoriens pour sauver notre pays et favoriser la réconciliation. Tous ceux qui voudraient, dans le cadre de notre programme, œuvrer avec nous seront toujours les bienvenus.
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Ikililou à New York
Le 21/09/2011
Le Président de la République qui est arrive à New York pour la session annuelle de l’Assemblée Général de l’ONU a pris part le 19 septembre dans la matinee, à une reunion de haut niveau des chefs d’Etat et de gouvernement sur les maladies non transmissibles qui s’est tenue au siège de l’organisation, à l’invitation du Secrétaire Général, Monsieur BAN KI MOON.
Les débats ont porté sur les voies et moyens de combattre efficacement ces maladies qui font des millions de victimes par an, partout dans le monde et notamment en Afrique.
Le Chef de l’Etat prendra part à d’autres rencontres au niveau bilatéral qui auront lieu le 20 septembre.
Dr Ikikilou Dhoinine s’adressera a l’Assemblée Générale de l’ONU , lors du débat général prévu pour le 23 septembre dans l’après midi
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Wongo ou les amnésiques opportunistes.
Le 21/09/2011
Une chose est sûre, car les faits sont têtus : Ahmed Abdallah Abderemane a fait partir Mayotte, lors de sa proclamation unilatérale de l’indépendance des Comores, préférant d’un bœuf à trois pattes. Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, 35 ans après, aura été quant à lui, le président qui a préféré avoir un an de prolongation de son mandat de président, moyennant la départementalisation de Mayotte.
Deux anjouanais, deux homonymes, pour la même forfaiture (est-ce un hasard ?). Si vous êtes amnésiques ou plutôt anosognosiques, en ne retenant systématiquement de notre histoire que ce qui vous arrange, sachez que nous autres, sommes vigilants, et vous rafraîchissons vos mémoires amnésiques, à chaque fois qu’il sera nécessaire.
Les grands traîtres des Comores « indépendantes » sont les deux Ahmed Abdallah qui ont présidé au destin de notre pays, en sacrifiant l’intérêt général de celui-ci, au profit de leur mégalomanie et de leur cupidité.
Il serait grand temps que vous fouillez dans les archives de la république pour lire l’histoire et pas à l’envers, et vous trouverez, que jamais, aucun anjouanais, n’a jamais milité pour l’amour de notre pays. Les combats qui ont été mené par nos ancêtres, paix à leurs âmes, tels que le prince Said Ibrahim, Ali Soilih, Said Mohamed Cheikh pour une vraie indépendance de notre pays, pas celle d’un bœuf à trois pattes, ont donné leurs fruits et c’est Ahmed Abdallah Abderemane qui s’en est régalé.
Quand on voit aujourd’hui vos attaques haineuses à l’égard du tout nouveau président Ikililou Dhoinine qui vient de sortir de ses cent jours de grâce, et qu’on lui colle tout le malheur de ces 36 ans d’annexion de l’Île comorienne de Mayotte, nous avons le droit de vous rappeler à l’ordre, et de vous obliger à regarder l’histoire de notre pays en face, et éviter surtout cette haine qui pue et qui risque de plonger tout le monde dans la schizophrénie.
A la veille de la 66éme session de l’Assemblée générale des Nations Unies, Wongo a monté la pression et accuse le président ikililou de mauvaises intentions quant à sa détermination de prouver au monde entier que Mayotte est comorienne, une calomnie qui n’a pas sa place dans la démarche du Dr Ikililou, qui, dans son ultime conviction, tant qu’il sera à la tête de notre pays, fera en sorte que la France comprenne qu’elle nous a volé Mayotte et que Mayotte est comorienne et le restera à jamais.
Zaki Abdoulmadjid
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Comme il est quelque part dans le Saint Coran, aide-toi et le ciel t'aidera n'est-ce pas.
Idriss a raison de dire qu'il faut d'abord savoir compter sur nous-mêmes avant de vouloir chercher hors de nos frontières.
Malheureusement, le Comorien lambda préfère la banane du marché de Château rouge à Paris au lieu de celle produite aux Comores et vendue au marché de Volo Volo.
Il y a une culture du patriotisme à développer chez le Comorien lambda.
Tout le monde sait que notre Comorien lambda est conditionné par son villagisme primaire et en réalité dynamiquement improductif pour faire s'imaginer un acteur dynamique du développement des Comores.
Nous manquons de structures de levier sur lesquelles peuvent s'appuyer les Comores pour se développer, se moderniser, gérer la chose publique de manière saine.
Autrement, c'est l'abus aux aides détournées qui iront alimenter des comptes en banque à Dubaï, en Suisse, au Qatar, etc. par des hommes sans scrupules avertis.