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Vendredi de l’Arc-en-ciel
Le 18/10/2008
Conférence-débat le vendredi 24 octobre 2008, à 18h, Bât C, salle CO22 à l’Université de Saint Denis Paris 8.
« Un grand homme politique au parcours atypique »
C’est à travers l’étude des personnalités politiques que l’on découvre l’histoire d’un pays. Ainsi, Salim Hadji Himidi fut parmi ceux qui ont milité ardemment pour l’accession des pays africains à l’indépendance, et plus particulièrement les Comores. Natif de Zanzibar, descendant des familles prestigieuses de la ville de Mbeni à la Grande, ce politicien atypique a représenté les Comores à l’O. N U. lors de son admission, et il a été deux fois ministre (l’intérieur et Affaires étrangères).
Soucieux du devenir de son pays et passionné par la fièvre du débat démocratique, Monsieur Salim Hadji Himidi accepte que cette conférence se fasse sans heurts et avec respect. Sans détour, il évoquera son parcours politique et ses vœux pour les nations en voie de développement »
Pour celles et ceux qui s’intéressent à l’histoire de l’Afrique, votre présence est vivement souhaitée.
Cette conférence sera animée par Ismael Mohamed (journaliste) et Ibrahim Barwane (doctorant en anthropologie et comédien)
Association des étudiants comoriens de paris8.
2 rue de la Liberté - 93526 St Denis cedex
Tel : 01-48-27-17-51
mail : Ibarwane@gmail.com
M° : Saint-Denis Université (ligne 13)
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Routes délabrées : les taximen désespéré s
Le 17/10/2008
Si le pieux état du réseau routier national inquiète tous les usagers, les chauffeurs de taxi sont au premier rang. Ils ont en charge, non seulement leur propre vie, mais aussi et surtout celle de plusieurs milliers de Comoriens qui se déplacent régulièrement d’un coin du pays à l’autre. En fait il pèse sur eux une obligation de résultat.
Said, Taximan de la ligne Moroni-Hamahamet, ne cache pas son inquiétude. « Cela fait plusieurs années que l’on roule sur ces routes délabrées, déplore-t-il. Le risque d’accident est considérable pour nous. » Pour Ali, chauffeur de la même ligne « c’est simplement insupportable. » Avant ces dégradations, il mettait « une heure de temps pour rallier Moroni et Hamahamet » en passant par Mitsamiouli. Aujourd’hui, il faut le double. « Beaucoup d’entre nous ont abandonné le trajet en faveur du raccourci Itsandra-Washili » pour aller à Mbéni. Même si la route n’est pas non plus en bon état, les chauffeurs gagnent du temps.
D’autre taximen n’ont pas eu de chance. Ceux qui desservaient la région de Domba en passant par Washili-Dimani, ils ont du carrément changer d’itinéraire et opter pour un long voyage à travers Hambou et Badjini. Durée minimale du trajet : une heure et demie. « On n’a pas le choix, il n’y a plus de route entre Mtsangadjou et Pidjani », témoigne un chauffeur. Cette situation est d’autant plus inquiétante dans la mesure où l’on ne sait toujours pas quand est-ce que cela va-t-il changer. Depuis quatre mois, le chantier de rénovation des routes n’avance que très lentement à Moroni. Et en dehors de la capitale, paraît-il, ce sont les îles autonomes qui seront les maitres d’œuvre.
« Si cela est vrai, on a de bonnes raisons de penser que la galère va encore durer longtemps », conclut un autre chauffeur.
Depuis plus d’un an, le syndicat woussoukani wamassiwa avait refusé de payer la vignette tant que les routes ne seront pas rénovées.
Mais depuis le début du chantier de Moroni, on a sommé les automobilistes de s’acquitter de la vignette de 2008, sous peine de confiscation des véhicules. La question est de savoir où va cet argent qui devait, normalement dans un pays normal, servir à l réhabilitation du réseau routier
Ali Mmadi
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Tribune libre
Le 17/10/2008
En tant que citoyen comorien j'exprime ma gratitude au président Mohamed Abdallah SAMBI d'avoir eu le courage de revendiquer l'appartenance de MAYOTTE à l'ensemble comorien et le refus de l'État comorien de reconnaître un futur référendum devant permettre une départementalisation d'une partie du territoire comorien.
L'historien Mahmoud IBRAHIM qui croît maîtriser le sujet épineux que constitue le différent entre la France et les Comores sur l'île sœur nous parle de la naïveté des autorités comoriennes de vouloir négocier avec le gouvernement français et reproche nos diplomates de s'être rendus à MAYOTTE.
Si naïveté il y a alors il faudra la chercher du côté de notre enseignant en histoire car pour lui le droit international reste l'unique solution pour parachever notre unité nationale. Si c'était le cas depuis 1975 cette question est posée dans les sessions ordinaires de l'assemblée générale des Nations Unies alors qu'il nous explique pourquoi le triomphe du droit international ne nous donne pas gain de cause dans la pratique car dans le droit une loi qui n'est pas appliquée, reste lettre morte. Sa méconnaissance du droit international l'induit en erreur dans son analyse car il ne sait pas que si la France bloque l'application des résolutions de l'ONU depuis 1975 c'est parce qu'elle dispose d'un droit de veto au conseil de sécurité. Pense t-il un instant une armée aussi puissante soit-elle venir chasser les autorités françaises à MAYOTTE ?
Ne sait-il pas que toutes les grandes puissances ont violé à un moment ou un autre de l'histoire le droit international et continue de le faire il y a eu la guerre des malouines et nous voyons ce que fait la RUSSIE aujourd'hui. Comment Mahmoud peut-il considérer que c'est une honte que le gouvernement comorien envoie des émissaires à Mayotte pour négocier avec les responsables mahorais sous l'égide de la France ? Si l'on considère que cette île est comorienne alors il n'y a pas de honte à se rendre chez soi.
L'historien qu'il est oublie que maintes fois dans le passé des membres du gouvernement comoriens ou des responsables de partis politiques se sont rendus à paris pour des questions de politiques intérieures ou de lutte de pouvoir qui ne valorisent pas notre pays. Lorsqu'il pense que la France nous ment lorsqu'elle évoque une souplesse de la politique sur la libre circulation des biens et des personnes et que le président français est limité dans ses pouvoir il qu'il ne peut pas changer la loi sur l'immigration notamment à MAYOTTE, il faut comprendre l'ignorance de notre camarade en matière de droit. Pense t-il vraiment que pour accorder plus de visas le gouvernement français a besoin de consulter le parlement ?
Pense t-il un instant que c'est le parlement français qui définit la politique de l'immigration en France ? Ne sait-il pas qu'une large majorité des lois votées à l'assemblée est à l’initiative du gouvernement et qu'il s'agit des projets de lois. La 5ème république est un régime de collaboration des pouvoirs et que même avec l'actuelle constitution le président de la république reste la clef de voûte des institutions. Enfin son manque d'objectivité est notoire lorsqu'il pense que le parti vert a été naïf dans les pourparlers avec la France devant aboutir à l'accession à l'indépendance car ses leaders historiques n'ont pas tenu compte du poids des élus français et les réseaux d'influence mais qu'ils ont fait confiance au gouvernement français.
Il omet de dire que le président GISCARD d'Estaing ne disposant pas de majorité absolue à l'assemblée devait composer avec les gaullistes qui eux n'étaient pour notre souveraineté nationale en réalité. Notre erreur à l'époque fut de nous enliser dans des calculs de pouvoir car l'opposition ne voulait du président ABDLLAH à la tête du nouvel Etat et qu'elle voulait des garanties de PARIS sur la future constitution. En bref, la France a su profité de nos querelles internes.
Saïd Mohamed
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Union sacrée contre le référendum de 2009
Le 17/10/2008
Le Comité Maoré a invité la classe politique et la société civile à une réunion d’information hier, jeudi 16 octobre, dans le cadre de la préparation de la journée du 12 novembre, date à laquelle les Comores ont été admises à l’Organisation des nations unies (Onu). Cette année, la perspective d’un référendum à Mayotte en mars 2009 confère à la journée une dimension particulière.
« La question de Mayotte n’est pas l’affaire du Comité Maoré ; il s’agit d’une question nationale » a déclaré, d’entrée de jeu, le principal animateur de l’organisation, M. Idriss Mohamed. C’est ainsi que la classe politique et la société civile comoriennes ont été invitées à participer à cette réunion de préparation de la journée du 12 novembre hier à Hamramba.
Il faut dire que depuis 2005, cette date, qui marque l’adhésion des Comores à l’Onu, est érigée en « journée nationale Maoré » et enregistre, au fil des ans, une mobilisation croissante à la faveur de ce nouvel élan patriotique autour de la question de Mayotte.
Selon Idriss Mohamed, la célébration de cette année a ceci de particulier qu’elle intervient à la veille du référendum prévu en mars 2009 à Mayotte dont l’objectif est d’ancrer définitivement l’île dans la République française.
« Nous devons tout faire pour empêcher cette consultation » a-t-il dit. Pour cela, il compte sur une forte mobilisation populaire le 12 novembre prochain afin de mettre en garde la communauté internationale contre « les graves tensions » que ce référendum pourrait créer dans la région.
Dans un communiqué conjoint publié à l’issue de la réunion, les partis et les organisations de la société civile présents à Hamramba considèrent que ce projet de consultation sur le statut de Mayotte est « une agression caractérisée contre le peuple comorien ; une agression qui n’est possible que parce que la France est une grande puissance qui peut se permettre de malmener un petit pays et de piétiner les résolutions de l’Onu ».
Le même communiqué accuse la France, au même titre que les autres puissances peu respectueuses du droit international, de pratiquer « un terrorisme d’Etat » et invite Paris à renoncer à son scrutin « dans un souci d’apaisement et pour ouvrir de véritables négociations avec le gouvernement comorien ».
Le 12 novembre, le Comité Maoré envisage de sortir sa grosse artillerie communicante pour un plus grand retentissement de l’événement à l’échelle international. Ainsi, est-il prévu d’associer la diaspora comorienne, disséminée dans les quatre coins de la planète, à la manifestation.
Outre le rassemblement populaire qui interviendra le même jour à la Place de l’Indépendance qui sera suivi, selon toute vraisemblance, de la remise d’une lettre de protestation à l’ambassade de France à Moroni, il y aura, deux jours plus tôt, des conférences dans les principaux lycées du pays et à l’université des Comores.
Al-watwan
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Modification de la Constitution : la prudence s’impose
Le 17/10/2008
Parce qu’elle est le produit de compromis, on pourrait même parler de compromissions, destinés à préserver un semblant d’unité face à un pouvoir Bacar séparatiste et arrogant, la Constitution de l’Union des Comores est fondamentalement nuisible. Pire, le changement de drapeau intervenu pourrait faire penser à la création d’un nouveau pays, que la France souhaiterait, composé de trois îles.
Cette Constitution n’est pas à amender, il faut la jeter aux orties et en élaborer une autre, une Constitution qui ne serait plus celle d’un Président mais qui serait celle du pays et qui constituerait un cadre institutionnel nouveau et consensuel.
Le Président Sambi a donc raison et tort. Raison de dénoncer les incongruités de la Constitution, mais il a tort de la considérer comme « améliorable » puisqu’il ne propose que des amendements.
Le Président Sambi a encore raison et tort. Raison d’utiliser les dispositions de cette Constitution qui lui donnent le droit de proposer des amendements mais il a tort de vouloir amender ce que cette Constitution ne lui permet pas de faire : ne pas toucher à l’autonomie des Iles. Soit il reste dans le cadre institutionnel soit il en sort.
Le Président Sambi me semble, avoir totalement tort de mener le pays dans un débat sur la modification de la Constitution dans le contexte actuel.
Le pays à genoux : plus de six mois de crise énergétique avec pour conséquence une économie en ruine, des sociétés d’Etat stratégiques en quasi faillite, des résultats scolaires 2007-2008 catastrophiques, des hôpitaux qui fonctionnent cahin-caha, peut-on alors se lancer dans des affrontements à caractère politicien. Ne faudrait-il pas une situation apaisée pour penser rassembler le plus grand nombre afin d’élaborer une vraie Constitution comorienne.
N’oublions pas non plus que le pays est agressé par la France qui veut départementaliser Mayotte avec sa consultation de 2009. Il ne convient donc pas de se déchirer dans des affrontements politiciens partisans mais plutôt rassembler les forces du pays pour contrer l’assaut français contre l’intégrité territorial du pays.
La sagesse voudrait que les dirigeants du pays, Exécutif comme Législatif, s’entendent pour des lois organiques qui améliorent ce qui peut l’être, en sachant que quelles que soient la pertinence des lois, c’est la sincérité et la bonne volonté des hommes et des femmes qui décident finalement dans le concret.
Il faudrait s’entendre pour des élections législatives Union comme Ile en début d’année prochaine et une remise à plat de la Constitution après l’élection du Président originaire de Mwali. Puisse le Président entendre la voix de la prudence et éviter au pays, des « problèmes insoupçonnés »
Idriss Mohamed
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Bonjour
Très interessante cette analyse!!
En effet, je pense que toute la beauté des mots qui sont écrits et dits chaque jour aux Comores devrait suffire pour faire la belle vie chez nous. Seulement, "Bonne gouvernance, droits humains sécurité, solidarité..." et aujourdhui révision constitutionnelle ne sont que des lunettes noires posées sur la face de Mchinda et Riama.
Au final qui est lme béneficiare de ces belles intentions? Le Peuple. Oui, bien sûr, mais quel est l'état d'esprit de ce peuple ici et maintenant?
Ce peuple se sent fatigué, très fatigué, trop fatigué.Il se sent seul et faible devant l'immensité de ses maux. Ce peuple se sent au plus profond d'un trou noir et a besoin d'en sortir.
Ses politiciens, au lieu de proposer une stratégie pour en sortir se livre dans un debat sur le partage des places du trou. Aujourdhui on nous propose de revoir la façon de vivre dedans, ce qui laisse dire qu'il faut se résigner et se dire que c'est chez nous, cet intérieur noir.
Franchement, je pense que la tension sociale qui couve n'est pas propice à un debat constitutionnel. Nous devons trouver les moyens de survivre, de reconcilier les comoriens avec eux-mêmes et trouver la voie du retablissement de notre dignité en perte de valeur avant de penser à des constitutions qui, à mon avis, ne sont pas responsables de nos malheurs.