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LIBRE OPINION : SAMBI : Chute Libre
Le 29/10/2008
Deux ans et quelques poussières de mois de pouvoir ont largement suffi au Mollah Sambi pour comprendre que contrairement à ses humeurs, on ne gouverne pas un pays avec une avalanche de rêves et encore moins avec des discours sans effet.
Et comment ? Un président pervers, un gouvernement immature, un cabinet avec comme devise haine et mépris, des collaborateurs proches incompétents, les enfants du président pris tous la main dans le sac : Nanay chéri à la tête des millions de dollars destinés au fameux Projet d'habitat, Salim Ali Chahid dans la tourmente de l'affaire Nester, Bourhane les mains pleines des dizaines de millions destinés pour l'achat du matériel du mobilier de l'Etat, le DG des hydrocarbures, Ahmed initiateur de plusieurs contrats fantômes et enfin le patron de la TNC Djaffar alias Top modèle au cœur des dons destinés aux fameux projets initiés par leur père Sambi.
Bref, le sambisme touche le fond et c'est tout un empire qui croule.
Le constat est amer. Sambi nage dans l'impopularité et dans l'incompréhension. Plus de porte de sortie. Ses conseillers iraniens filtrés dans sa Garde
rapprochée le lâchent et plus et le poussent à la bêtise. La seule alternative qui reste au président pour échapper à la pendaison après avoir rempli ses poches de l'argent des Mollah iraniens et des Bedouins koweitiens, est de réussir à changer la Constitution pour tenter de prolonger son mandat. Une hypothèse quasiment difficile après avoir été sévèrement giflé par nos parlementaires qui ont rejeté la loi sur la citoyenneté économique. Faute de gens de confiance lorsqu'on sait que Sambi selon ses propres termes, trahi et mal servi par les siens, a la tête ailleurs.
Et c'est pourquoi, il a vite pris en considération les propositions de l'ancien directeur de cabinet du président Azali et Secrétaire général de la CRC qui, dans une analyse de fond a rappelé au président ses prérogatives par rapport à la Constitution. Se situant sur la même longueur d'onde que Msaidié, craignant une autre gifle de la part des députés, Sambi a opté pour le référendum. Sans doute, un risque majeur qui le mène vers une destination inconnue mais comme seule alternative.
Msaidié qui dans sa contribution sur le débat d'une éventuelle révision de la Constitution, a cité le Général De gaule, est selon la rue, une façon d'attirer l'attention de Sambi sur une telle aventure. Mais ceux qui connaissent l'orgueil de ce kabaila de Mutsamudu savent qu'il ne va pas reculer et surtout rassurer à ses amis qui ne cessent de lui injecter de l'argent.
Sambi est sur les pas du Général De gaule, car ce dernier n'a pas mesuré les faits de mai 1968 pour organiser après un referendum qui lui a coûté son fauteuil. Et voici Sambi aujourd'hui, après deux ans de tâtonnement, de détournement de fonds, d'une gestion chaotique, de trahison, du chiisme, emporté dans ses rêves habituels de vouloir demander la confiance du peuple. N'est ce pas une forme de mépris ?
A part les valets du palais, mais nous sommes tous habitués aux feuilletons quotidiens du Mollah Sambi. L'homme est insaisissable dans tous ses paramètres, une situation qui le conduit le dos au mur. Du cabinet du président, en passant au ministère des finances avec une escale à l'Etat Major de l'AND jusqu'au ministère des relations extérieures c'est le désordre à la maison. C'est le qui sauve qui peut. Avec l'arrivée de Moussa Toybou, président de l'île d'Anjouan et ex-confident de Sambi, toutes les données ont changé.
C'est devant les caméras de Djabal TV que le poulain de Sambi a annoncé son divorce avec Sambi et tend la main à Abdoulwahab et Mohamed Ali Saïd. Un nouveau coup de poignard dans le dos de Sambi. Il faut que nous nous posions sérieusement sans passion la question suivante : qui est Sambi réellement ? Pourquoi autant de trahisons?
Je sais que cette question est difficile à répondre car personne ne saisit la vraie personnalité de Sambi. Il faut être issu du chiisme pour le comprendre peut être.
Sambi continue à cacher dans son turban ce qu'il compte faire pour notre pays mais oublie que devant et derrière lui il y a un Dieu que nous croyons tous et jamais ne le laissera sacrifier la vie de tout un peuple. D'ailleurs chaque jour qui se lève, Allah Le Tout Puissant le met tout nu devant nous tous et c'est la malédiction qui le suit.
Le discours qu'il a prononcé le jour de l'Aïd à Beit Salam, où pour la première fois a vu son impopularité briller, Sambi continue toujours à nous endormir avec ses promesses de campagne non tenues.
De l'électricité, pourtant au moment même où il prononçait son discours, Allah le plus puissant lui a coupé le courant dans son propre palais pour lui montrer qu'il ment. Ah ! Quel miracle. Encore, le fameux Projet Habitat, une façon de dire aux comoriens je vous emmerde tous. Mais cette fois-ci, il s'est interdit de parler de la justice car il ne peut pas recevoir chez lui à Mutsamudu dans la matinée de l'Aïd, Caabi El Yachroutu, Surette, le frère de son conseiller privé Oumbadi,
tous de prisonniers qui ont été libérés par Sambi lui-même sans aucun procès et se contenter de nous parler encore de Mahakama ya kwelu.
Ceux qui ont été présents à Beit Salam ont compris que le Mollah touche le fond. Des chaises vides, un public non averti, des collaborateurs avec le visage froissé, de vice-présidents presque absents moralement, c'est la maison Sambi qui brûle. Ce n'est pas étonnant si Sambi compte mettre son mandat en jeu sous prétexte d'une éventuelle révision de la Constitution car orgueilleux, hautin, kabaila, comme il est, ne supporte pas l'échec et encore moins les critiques.
Dans nos cafés où nous échangeons tous l'actualité du pays, nous pensons tous que Msaidié a parfaitement compris le moral de Sambi et le pousse à ce référendum dont nous savons tous qu'il part perdant et une meilleure aubaine pour ce Mollah de partir par la Grande porte comme le fut le Général De Gaule. Attendons et voir.
D'autres disent que ce pervers aime tellement le pouvoir qu'il est prêt à tout faire pour le garder.
D'ailleurs, certains disent qu'il n‘a pas encore fini ses cours pratiques de pilote de ligne et que les 18 mois qui lui restent lui suffiront pour obtenir sa licence d'exercer ce métier qui lui a toujours passionné et poussé à demander le suffrage universel du peuple. Il est vrai que ses amis Mollah iraniens l'aiment beaucoup, mais se sont refusés de lui payer des cours de pilotage et aujourd'hui qu'il est président, il saisit l'occasion de mettre la main sur les maigres ressources de l'Etat pour se payer ce luxe.
Une raison qui le pousse à voyager partout,
même dans de réunions de confréries chiites et toujours accompagné de sa Cour aux frais de l'Etat. Bientôt selon ses proches, se rendra en Iran pour de cours de karaté et de maniement d'armes. Nous reconnaissons tous, nous qui l'avons élu y compris moi, que notre haine nous a trahis et nous demandons pardons à Allah.
Même si on plaisante dans les rues que notre pardon ne sera accepté que lorsqu'on demande dans un premier temps à celles et à ceux qu'on a crachés sur les figures de nous pardonner après avoir commis cette bêtise de nous
laisser guider par la haine jusqu'à élire un fou à la tête du pays. Qu'Allah nous pardonne.
Haya Letrama Tsilo Bo Wendza Manyo.
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Déclaration de RAPIA (Rassemblement pour les intérêts d’Anjouan) sur la situation actuelle aux Comor
Le 29/10/2008
Les Comores connaissent actuellement la situation économique et sociale la plus grave depuis l’accession du pays à l’indépendance.
La sévérité de cette crise qui détruit un pays déjà ravagé par une pauvreté endémique et une misère rampante ne tient pas seulement à la cherté de la vie due à la montée vertigineuse des produits d’exportation et de l’insuffisance notoire des produits locaux.
Elle tient aussi à la raréfaction et l’absence des produits pétroliers, essence, gasoil, pétrole lampant, paralysant complètement pendant de longues périodes, une économie déjà sinistrée et mettant les Comoriens à rude épreuve pour survivre.
Elle se double d’une crise morale sans précédent qui n’a d’égal que l’espoir jadis suscité par l’arrivée de Sambi au pouvoir et entretenu régulièrement et sans vergogne par celui-ci, selon le triste et sinistre principe à la Goebbels du « plus un mensonge est gros, plus il a des chances d’être cru ». Sambi a fait du mensonge politique une telle litanie, qu’il finit par croire lui-même à ses prêches.
Et quand le mensonge s’allie à l’arrogance et à l’incompétence, au plus haut sommet de l’état, le pays entier finit par sombrer dans l’indigence et la démoralisation.
« A situation sociale et économique pourrie, situation politique pourrie » : jamais un pouvoir exécutif n’a été isolé sur l’échiquier politique : la présidence de l’Union est un monstre sans membres, ni corps, coupé des pouvoirs des îles, qu’elle aide pourtant à mettre en place, pour essayer de les contrôler, une présidence en guerre contre l’assemblée de l’Union, la cour constitutionnelle, un pouvoir en délicatesse avec le pouvoir judiciaire, en complète défiance avec la grande majorité des partis politiques à Moroni : Sambi gouverne seul, magouillant pour s’acheter tel ou tel corps pour finir par s’aliéner tout le monde, il ne doit sa survie qu’à sa bonne étoile et au sentiment légitimiste et peut être fataliste qui a gagné les masses comoriennes.
C’est dans ce contexte d’échec sur toute la ligne que Sambi s’apprête à se lancer dans l’aventure de la modification constitutionnelle.
C’est avec véhémence que nous nous élevons contre une telle entreprise, ceci pour de multiples raisons :
La première étant que Sambi veut changer les règles en cours de jeu, pour des mauvaises raisons, à savoir son désir de s’accrocher au pouvoir qui n’est que miel pour lui
Alors que la constitution actuelle se trouve être la seule constitution qui soit vraiment une œuvre collective ayant engagé le pays et la communauté internationale dans une longue réflexion sur le présent et l’avenir de ce pays et qui pour la 1ère fois de l’histoire des Comores, a consacré la place et l’importance de l’autonomie des îles
Puis pour la première fois, le pays connaît également une véritable alternance politique, grâce au principe de la présidence tournante.
Ainsi grâce à cette constitution, le pays a connu des élections démocratiques pour l’essentiel et un semblant de vie démocratique.
Enfin, il serait tout à fait injuste et amoral que Mohéli ne puisse elle aussi avoir la chance d’exercer la magistrature suprême du pays : le principe de la présidence tournante est un principe de justice et d’équité entre les îles, pour permettre aussi de rectifier certains déséquilibres indus par les dérives centralisatrices ; même s’il se trouve des présidents comme Sambi pour être le pire de tous les présidents pour son île d’origine, à savoir Anjouan.
Certes, on n’attend pas d’un président de l’Union qu’il s’adonne au favoritisme et au chauvinisme, mais il sera certainement plus sensible à des problèmes qu’il aura toujours connus et côtoyés qu’un président qui connaît une île par personnes interposées.
Et finalement que sont dix ans d’une expérience inachevée et incomplète (avec des structures non mises en place, des compétences mal ou pas réparties selon la constitution…) face à plus de vingt ans de constitutions diverses désastreuses ?
Le seul argument avancé par Sambi et que reprennent allègrement tous les partisans de l’état centralisé tout puissant, concerne le prétendu gouffre financier que représenteraient les institutions actuelles.
Pour nous, ce n’est pas le système qui est en cause, mais plutôt ceux qui s’en servent aussi bien au niveau de l’Union qu’au niveau des îles : selon le président de l’assemblée de l’Union, la seule présidence de l’Union, sans ses départements ministériels, s’octroie 3 milliards 958 millions CFA, autant que le budget de l’île d’Anjouan, et 3 fois celui de Mohéli (voyages, enrichissement personnel…) selon le principe à peine déguisé, se servir et non servir car on n’est jamais mieux servi que par soi-même.
Sans oublier que Sambi a été à l’origine de l’aventure « débarquement et occupation d’Anjouan », après s’être acoquiné avec Mohamed Bacar, dans une opération dont le prix pour le pays, reste encore le secret le plus gardé du pouvoir.
De toute façon, aujourd’hui, aucune constitution ne peut se dispenser d’une administration au niveau des îles, qu’elle s’appelle, gouvernorat, conseil des îles, ou présidence et assemblée des îles etc.
En vérité le problème réside dans le pouvoir politique de ces institutions : s’agira-t-il de véritables institutions avec un pouvoir de décision et de réalisation au niveau des îles ou des hommes nommés soumis aux dictats et au bon vouloir d’un pouvoir central?
En ce sens, notre choix ne peut souffrir d’équivoque :
La guerre à mener pour assainir la situation financière du pays est celle qu’il faut mener contre la corruption, le détournement des deniers et biens publics, le gaspillage, l’incompétence et l’inconscience en matière de gestion politique et administrative des affaires du pays.
Une guerre vouée à l’échec sans l’instauration d’un système judiciaire juste, indépendant et fiable, garante d’une vie réellement démocratique
La guerre à mener est celle qui doit être vouée contre les politiciens véreux qui fourvoient la parole donnée et les promesses faites au peuple, afin qu’ils puissent être jugés sur leurs actes, pour leur enrichissement illicite, leur gestion des affaires à la fin de leur mandat, pour que puissent enfin qu’émerger des dirigeants honnêtes et dévoués, au service du pays et de ses populations
Encore une fois, nous fustigeons cette escroquerie politique de la modification constitutionnelle, d’autant que nous considérons que les intérêts d’Anjouan n’auront aucun véritable défenseur, face à un président de l’Union illuminé et très suspect, un président de l’île aligné et partisan et une multitude de partis grands comoriens.
Nous avons vu comment ces partis, les médias nationaux et privés tous concentrés à Moroni ont contracté une union sacrée pour écraser Anjouan, et encore aujourd’hui, Anjouan doit seule, faire face à ses problèmes confrontée au président le plus anti-anjouanais qui soit.
En plus des revendications générales à de conditions de vie décentes, nous nous insurgeons contre toutes les menées tendant à étouffer le port de Mutsa, véritable poumon économique d’Anjouan.
Nous exigeons également la libération des prisonniers politiques innocents et le jugement dans des conditions d’équité de tous ceux qui seront poursuivis.
Enfin, nous exigeons également le départ des forces africaines d’occupation qui se comportent en terrain conquis à Anjouan et transforment l’île en dépotoir et en un lieu pour satisfaire de viles besoins.
Fils et fille d’Anjouan, Anjouan a besoin de toi !
Rejoins les rangs de RAPIA (Rassemblement pour les intérêts d’Anjouan), une organisation dont l’unique ambition est de défendre et de servir Anjouan.
Le porte- parole de RAPIA : Zarouk Bouchrane
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La mission parlementaire publie son rapport
Le 29/10/2008
Photos Archives de l'Assemblée |
Qui a dit que le voyage change les idées ! Le rapport de la mission parlementaire qui s’est rendue au Koweït pour s’enquérir davantage des dessous du programme de citoyenneté économique recommande aujourd’hui, tenez-vous bien,…l’adoption du projet à l’assemblée. C’est « une opportunité historiques » lit-on dans le rapport. Nos éminents députés semblent découvrir les avantages colossaux de ce programme quant au développement de notre pays.
La mission était essentiellement composée des principaux pourfendeurs du dit projet parmi lesquels les deux députés de la CRC Ibrahima Mhoumadi Sidi et le Dr Ibrahim Soeuf. Ceux-là qui, hier, n’y sont pas allés avec le dos de la cuiller pour justifier
« l’absurdité » d’un pareil programme de naturalisation.
Peut-on en déduire qu’en juillet dernier, le gouvernement avait mal expliqué, donc mal défendu le projet à l’hémicycle et qu’il a suffi d’aller au Koweït pour bien comprendre ses motivations réelles ? Et pourquoi pas. En tout cas, c’était l’objectif justement de la mission : mieux comprendre le programme de citoyenneté économique. Nos parlementaires ne sont pas partis, on le comprend, avec des idées arrêtées et préconçues. Ils ont tout simplement cherché à savoir.
A la lecture du rapport, on comprend que le projet de citoyenneté économique comporte, au final, deux volets bien distincts que le gouvernement aurait sciemment confondus pour on ne sait quelle fin. D’une part, il y a ces investisseurs (de toutes les nationalités) qui désirent investir aux Comores, mais qui demandent des garanties juridiques et législatives avant de sauter le pas, les Comores étant une république bananière où l’Etat est capable de manipuler à sa guise la justice nationale (Voir affaire Bic/Nicom). D’autre part, il y a ces fameux Bidouns qui, pour investir dans l’archipel, demandent en contrepartie l’octroi de la nationalité comorienne.
Les Bidouns, apprend-on dans le rapport, sont des ressortissants koweitiens mais qui ne disposent pas d’un état civil, donc non enregistrés à leur naissance. Ils n’ont ni accès à l’université, ni droit à un passeport sinon à titre provisoire. Tout comme ils ne peuvent pas s’acheter un véhicule sans passer par une tierce personne disposant, elle, de la nationalité koweitienne.
Il faut dire enfin que le déplacement de la mission parlementaire au Koweït a été totalement organisé et financé par le Koweit à travers la société Comor-Gulf Holding. Ce qui, dès le départ, biaise les résultats de la mission.
Enfin, on a noté que ce mardi, une forte délégation de notables de Badjini a rendu une visite de courtoisie au patron de Comoro-Gulf Holding, Bachar Kiwan, et lui a assuré de son soutien au sujet du projet de citoyenneté économique.
Cette fois, le projet de loi du gouvernement, aujourd’hui en débat à l’assemblée, a de fortes chances de passer comme une lettre à la poste.
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SAMBI, complice de blanchiment !
Le 29/10/2008
La gouvernance des barbus chiites aux Comores nous aura tout montré ! Et dire que les comoriens furent bel et bien prévenus par Sambi le jour de son investiture au palais de Beït-Salam : « Avec moi, vous verrez ce que vous n'avez jamais vu de votre vivant... » !
En effet, les comoriens étaient convaincus qu'en élisant un inconnu de la politique et de surcroît un « homme de foi », un religieux, comme l'Ayatollah Sambi, ils allaient au moins « moraliser » la façon de gouverner ce pays au bord du gouffre et frappé depuis sa naissance le 6 juillet 1975 par des crises multiformes dont l'apogée fut le séparatisme initié par Mohéli et repris si « adroitement » par les « intellos » anjouanais dont la majorité a eu à participer de près et de loin à la gestion du pays !
Sambi a d'abord cru bon de mettre en pratique ce qu'il aurait appris en Iran, ce grand pays musulman chiite où « mentir » pour parvenir n'est jamais un crime et encore moins un délit ! Il promit monts et merveilles et dénigrant tous ceux qui ont eu à gérer les Comores depuis l'indépendance jusqu'avant lui !
Dommage qu'Ahmed Abdallah n'est plus : il l'avait dit et avait fini par mettre ce jeune barbu venu d'Iran en prison en avertissant les « Mutsamudiens » du mal que pourra faire au pays ce « nouveau prophète » ! Aujourd'hui, dans l'au-delà, Ahmed Abdallah doit certainement se dire que ses compatriotes ne l'ont pas compris ce jour là !
Après avoir ruiné le pays en commençant avec une gestion approximative des maigres ressources de l'Etat, il déclara que désormais le kilogramme du riz coûtera moins de 200 francs comoriens sans tenir compte du prix de revient de la dernière cargaison jusqu'aujourd'hui commandée par l'Office National d'Importation et de Commercialisation du Riz (ONICOR) et de la structure du prix. Cet Office a fini par rendre l'âme et les opérateurs économiques de la place se sont appauvris avant même l' « arrivée » sur le marché de la crise financière qui frappe aujourd'hui le monde capitaliste d'économie privée.
Ensuite, comme s'il a été élu justement pour détruire tout le tissu économique comorien, Sambi s'attaquera aux sociétés qui étaient pourtant arrivées à équilibrer leurs comptes et même à dégager des bénéfices énormes permettant à l'Etat de financer par ses propres moyens des grands projets de développement pour les nouvelles technologies d'informations et de communications. La Société comorienne de Télécommunication ainsi que la Société Comorienne des Hydrocarbures ont elles aussi, rendu l'âme et personne n'a même pas eu les moyens de participer à leurs obsèques.
La Ma-Mwé, société nationale de production et de commercialisation d'électricité, n'existe plus elle aussi, bien sûr !
Non content de cela, Sambi s'est attaqué aux autres plus maigres ressources de l'Etat : les recettes financières n'arrivent plus à satisfaire même les 30% des dépenses prévues par la loi des finances à hauteur de plus de 20 milliards de francs comoriens. Et pour cause, les dépenses non prévues mais 50 fois supérieures à celles adoptées par la représentation nationale. Des voyages de complaisance ainsi que des recrutements injustifiés des amis et membres de la famille du Mollah ont fait que les fonctionnaires accusent aujourd'hui plus de 7 mois d'arriérés de salaires.
Pour gagner plus, Sambi a cherché et a fini par trouver comment justifier l'évaporation des milliards qui lui ont été donnés par des pays amis du golfe en vue de « financer » son projet imaginaire de l'habitat. Ici, Sambi, a pris tout le monde y compris nos partenaires pour des cons.
Ni le parlement, ni les Exécutifs insulaires, personne n'est en mesure aujourd'hui de vous dire où sont passés ces milliards engloutis dans les poches du Mollah et qu'il voudra expliquer demain par l'intervention militaire à Anjouan !
Rappelez-vous de ces hélicoptères presque inutilisables à plus de 300 km de vol venus d'Ukraine. Souvenez-vous de ces « députés », « Ministres », « simples politiques » qui avaient élu domicile à l'hôtel « comotel » de Fomboni Mohéli jusqu'au débarquement ! Demandez-vous combien chacun a bouffé et vous aurez ne serait-ce qu'une petite idée des « mangements » que ces dignitaires ont gavé !
Sambi, spécialiste en destruction d'Etat et de ses structures, a décidé de tout faire pour se maintenir au pouvoir défiant ainsi les comoriens et les organisations internationales qui garantissent l'application de l'accord de Fomboni à savoir l'Union Africaine et l'Organisation Internationale de la Francophonie.
Seulement pour y parvenir, Sambi ne laisse rien au hasard.
Il veut acheter toutes les consciences : en nommant certains politiques de Mohéli au sein de son gouvernement comme dans d'autres structures étatiques, Sambi veut leur complicité en ce qu'il veut faire. Il lui faudra de l'argent encore et encore et toujours ! L'homme en matière d'argent est insatiable !
Il vend des terres surtout en Grande Comores. Doutez-vous ? Eh bien allez-y à l'ambassade des Comores a paris et l'on expliquera comment Sambi a demandé à son Ambassadeur d'apposer sa signature sur un document très compromettant sur la vente des terres de Ndzaouzé au nord de la Grande Comores vers Mitsamiouli.
C'est la Société COMORO GULF HOLDING dont le chef est ce BACHAR que tout le monde connaît aux Comores qui est l'acquéreur. En parcourant le document signé par l'ambassadeur de Sambi à Paris, vous tomberez sur l'article 6-PRIX qui stipule : « Le prix de vente de la propriété SADA LODGE 1 est de quarante mille euros et se trouve compris dans le prix de vente global de l'ensemble de trois tènements immobiliers sis à Ndzaouze, Grande Comores, consenti et accepté pour la somme globale de 330.000 euros entièrement payé ce jour, par chèque de banque N°235739 tiré sur Al Ahli Bank of Kuwait à l'ordre de Monsieur Richard Vincent,... ».
Le plus grave dans tout ça, ce n'est même pas cette transaction car de telles il y en a à gogo avec Sambi. Ce qui est grave c'est ce que fait réellement cette société Comoro Gulf Holding aux Comores gérée par Bachar qu'on dit koweitien alors qu'il n'est pas connu là-bas.
Bachar et sa société sont arrivés à Moroni sous la présidence d'Azali. Avec des gros projets d'investissements dont les montants rivalisaient avec les pertes des supprimes aux USA aujourd'hui. Une photocopie de Phobies avec le Président Taki. Ils veulent construire des hôtels à mille étoiles. Des entreprises de production de jus. Des plantations pour l'autosuffisance alimentaire. Des grands supermarchés à l'européenne.
Des Banques...
Lorsque des commissions nationales ont commencé à poser des petites questions normales pour tout investisseur, genre : « Quelles sont vos garanties ? Quelles institutions bancaires garantissent vos investissements ? », Les investisseurs sont restés bouches bée.
En vérité, Bachar n'a nullement pas envie d'investir dans un pays qui ne présente aucune garantie de stabilité. Un pays où la population ne fait même pas 1 million d'âmes et pourtant qui doivent consommer ne serait-ce pour que la production continue. Tout le monde sait qu'un investisseur normal n'allait pas venir mettre sur le marché plus de 20 milliards de francs aux Comores aujourd'hui. En plus, l'on remarquera que ceux qu'on cite comme arabes du Koweït sont des apatrides, des russes, des ukrainiens, des bosniaques, mais surtout des libanais chiites.
Nous avons des preuves tangibles que c'est du blanchiment d'argent et d'ailleurs puisque le gros du travail a été déjà fait, ils s'apprêteraient à plier bagages sauf si on leur rassure que Sambi va continuer.
Bachar lui voyage avec un passeport diplomatique comorien et nos services du protocole se sont arrangeaient pour le laisser entrer et sortir des Comores en passant pas par la salle VIP, mais carrément au salon présidentiel de Hahaya ! Quelle insulte pour notre pays.
Au moment, Comoro Gulf Holding continue ses blanchiments en mettant au dessous des tables des Vice Président après le Président Sambi des sommes d'argent ! Idi Nadhoim lui au moins le dit : « Je ne mourrai pas pauvre » ! Pendant ce temps et pour mieux contrôler l'origine des fonds car c'est cela qui les intéresse, les américains s'installent et se préparent ! Notre pays est donc devenu une plaque tournante de blanchiment de l'argent sale avec la complicité du Mollah Sambi qui continue à nous saouler !
Sambi doit être jugé. C'est un Chiite qui a bien décidé de mettre en place aux Comores un conflit inter religion comme au Liban. Aujourd'hui, nous pouvons le crier, le dire, l'écrire mais dans quelques mois, après que l'Assemblée de l'Union ne sera plus, la machine d'une guerre civile sera lancée et il sera difficile de revenir en arrière d'autant que cette situation ne gêne outre mesure notre ancienne puissance que nous ne manquons aucune occasion de critiquer !
Héwé ritsiwona mambo meso hoho !
Karidjini K.
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Me Fahami : ''La démocratie et l'autonomie ont un prix...''
Le 29/10/2008
Maitre Fahmi S. Ibrahim, vous êtes à la tête du Pec, Parti pour l'Entente Comorienne. Croyez-vous que les comoriens ne s'entendent pas ?
Je pense qu'il est difficile d'avoir l'unanimité de tout un peuple. Il y a des positions pour les uns et pour les autres, c'est normal. On ne peut pas parler de mésentente, mais plutôt de divergence d'opinions.
Et si divergence il y a, doit-on imputer la responsabilité aux personnes ou aux institutions ?
Je pense que quelque soit la position des uns et des autres, il faut qu'il y ait un dénominateur commun : tout doit converger vers l'intérêt de la Nation. Il appartient à chacun d'exposer sa vision et c'est au peuple de lui donner raison ou pas.
Justement, quelle est votre vision à propos de la révision constitutionnelle annoncée par le chef de l'Etat ? Et que propose le Pec s'il y adhère ?
Le Pec est clair là-dessus. Nous nous sommes prononcés, avant même l'intervention du chef de l'Etat, en faveur d'une réforme de nos institutions, tout en préservant l'essentiel. Je crois en tout cas que la plupart de nos concitoyens sont persuadés qu'il y a dysfonctionnement dans nos institutions. Nous sommes témoins des divergences de fond qui opposent les différentes institutions depuis 2002. De temps en temps, c'est à cause de la mauvaise foi de certains politiques, mais surtout aussi de la mauvaise lecture que nous faisons de notre loi fondamentale et de la complexité de celle ci, notamment à propos de l'article 9, relatif au partage des compétences.
Sur ce volet des compétences, j'ai dit autrefois que, par exemple, la loi fondamentale n'attribue pas de pouvoir judiciaire aux exécutifs insulaires. J'ai été interpellé sur le fait qu'il y a l'article 28 qui dispose qu'une loi organique porte organisation de la justice dans l'Union et dans les îles, et que les îles ont de ce fait leur part de compétence dans la justice. Or, cet article 28 dispose qu'une loi organique portera organisation, mais pas attribution. Il y a lieu, me semble t-il, de distinguer une compétence d'organisation et une compétence d'attribution. Le Pec, en outre, propose que l'on supprime les compétences partagées et qu'on définisse clairement les compétences des uns et des autres, afin d'éviter toute interprétation.
A propos de réformes, dans un récent communiqué, Idriss Mohamed, du Front Démocratique, craint que la révision ne porte atteinte à la loi fondamentale en touchant à l'autonomie des îles. Ne partagez-vous pas cette inquiétude ?
Je ne veux pas porter de jugement sur l'opinion des autres, mais il me semble que dans l'article 37 du titre 6 de la loi fondamentale, il est clairement indiqué qu'''aucune procédure de révision ne peut être engagée ou poursuivie lorsqu'il est porté atteinte à l'unité nationale ou à l'autonomie des îles''. Il n'y a donc pas lieu de débattre là-dessus. Bien que foncièrement contre la tournante, je crois tout de même qu'il faut la maintenir, pour ne pas attiser des velléités sécessionnistes des Mohéliens. Permettez-moi de vous rappeler que le concept ''d'embargo'' fut l'œuvre de certains leaders mohéliens avant sa mise en pratique quelques années plus tard par nos frères anjouanais.
Mais proposer par exemple des gouverneurs et des commissaires à la place des présidents des îles et de leurs ministres, n'est-ce pas toucher à l'Autonomie ?
Pas du tout! Et là ça devient intéressant parce que, souvent, nous faisons dire à la Constitution ce qu'elle n'a jamais dit ! La constitution de l'Union n'a fait qu'évoquer l'exécutif des îles. Un exécutif de l'île peut avoir à sa tête aussi bien un président qu'un gouverneur. Ce sont les lois fondamentales des îles qui ont introduit cette appellation de président. Elles auraient pu les appeler des gouverneurs sans que cela affecte l'autonomie insulaire.
Et si c'est le mode même de désignation de ces chefs des exécutifs qui subissait une réforme, c'est-à-dire nommer au lieu d'élire ?
Dès lors qu'on est nommé il n'y a plus d'autonomie. Il faut maintenir l'expression populaire pour la désignation des chefs des exécutifs des îles. Il faut laisser la population dans chaque île s'auto-administrer dans une certaine limite mais sans confondre leurs statuts à celui du chef de l'Etat.
Vous n'êtes donc pas d'avis que l'on supprime certaines élections pour faire des économies du budget national, comme le veulent certains ?
Je pense que la démocratie comme l'autonomie ont un prix, il faut qu'on l'accepte.
Le référendum à Maore pour son éventuelle départementalisation est fixé pour bientôt. Certains acteurs politiques pensent donc que le moment est inopportun pour organiser une table-ronde sur la révision constitutionnelle, car ceci pourrait ''distraire'' les comoriens vis-à-vis de cette question majeure. Qu'en pensez-vous?
Il ne faut pas mélanger les genres. Un Etat peut s'occuper de plusieurs questions à la fois. Je ne partage pas cette manière de voir.
Pour ce qui est justement de la question de Maore, pensez-vous que le dialogue est franc entre Français et Comoriens? Pour rappel, M. Douchina, le président du conseil général mahorais, disait que la reconnaissance de Mayotte-française par la partie comorienne était un préalable aux négociations au sein du Groupe de Travail de haut niveau franco-comorien. Parallèlement, Yves Jégo, le secrétaire général français à l'Outre-mer, a révélé que l'appartenance de Mayotte à la France n'a jamais été contestée par les délégués comoriens à ce Gthn.
Ce que je déplore, justement, c'est l'absence de dialogue. Je pense que la partie comorienne ne communique pas, et c'est regrettable. Mais il va de soi que la politique comorienne sur cette question menée depuis trente ans, n'a produit aucun effet positif pour l'archipel. Mon parti et personnellement encourageons le dialogue. Je pense qu'on ne bâtît rien dans la haine et le mépris de son prochain. Il faut encourager le dialogue dans le respect et laisser l'avenir accomplir son œuvre.
D'autre part, l'on spécule beaucoup sur votre attitude envers les étrangers présents aux Comores. C'est quoi cette histoire ?
Je suis choqué par les insinuations du porte-parole du parti Muroua dans un article paru dans La Gazette des Comores, lesquelles frôlent la malhonnêteté intellectuelle pour ne pas parler de manipulation. Citant les propos racistes d'un notable à l'égard des indiens et en présence du président Abdulwahabi, il a aussi parlé dans le même texte de ceux qui s'opposent à ce que ces étrangers viennent vendre des tomates et des sardines au marché à la place des Comoriens. C'est un amalgame malheureux, inadmissible et irresponsable.
Pour ma part, ma vision sur cette question des étrangers a toujours été claire. Il va de soi que les étrangers dont je dénonce la situation dans mes propos ne sont pas ces Indiens installés dans le pays depuis des dizaines voire une centaine d'années. Je ne parle pas de Punja, de Amound, de Kalfane ni de Sam. Pour moi ce sont des Comoriens.
Je parle de ces étrangers dont on ne sait même pas d'où ils viennent, et qui se trouvent au marché en train de vendre des œufs ou du poisson séché, aussi bien indiens, arabes, africains que malgaches. Je refuse cette immigration improductive. Quant aux propos racistes qui seraient tenus par ce notable de la place, si cette affirmation était vérifiée, je ne peux que les condamner. Le racisme est non seulement contraire aux valeurs humanistes que je défends mais également contraire à l'éducation que j'ai reçue.
Vous êtes donc un adepte de l'immigration choisie, de Sarkozy.
Je ne sais pas de qui, mais je sais que ce pays a besoin de vrais investisseurs. Alors, que ceux qui viennent, viennent investir, créent de la valeur ajoutée, créent des emplois! Comme la société Comoro Gulf Holding qui rénove l'hôtel Itsandra, ou Assim propriétaire de l'hôtel Le Moroni qui produit de l'eau minérale..., des étrangers qui investissent. Alors, pardonnez-moi monsieur le porte-parole du Muroua, mais je continuerai à défendre les épiciers, les commerçants tout comme les professions libérales comme les médecins nationaux sans complexe pour l'intérêt économique de mon pays mais sans haine non plus pour les étrangers. Aucun pays de la planète n'acceptera, dans le contexte économique mondial actuel, une immigration d'épiciers !
Le mot de la fin... Et si vous pouvez nous dire ce qui distingue le Pec des mille et un partis qui poussent aux Comores jusqu'à présent ?
C'est au peuple de faire la différence. Mais, j'espère faire de la politique autrement. Je continuerai à faire de la politique constructive. Je refuse de m'opposer systématiquement à l'équipe dirigeante. Je continuerai à respecter la légalité républicaine. Je respecterai les élus de mon pays quels qu'ils soient. Je jouerai le rôle d'opposant quand il le faudra, mais dans le respect de la légalité et de la légitimité. Je m'opposerai aussi bien contre les gouvernants que contre mes frères opposants s'il le faut! Je reconnaîtrai de même les bienfaits de tout le monde, qu'ils soient de l'Union ou des midjidjengo. Vous parlez de mille et un partis, mais je crois qu'il n'y en a pas cinq qui ont des élus. Je crois qu'il y a lieu d'introduire la notion de légitimité (dans ces formations politiques, ndlr) et demander que ces partis se présentent aux élections à venir à commencer par les leaders pour donner l'exemple. C'est une conquête de la légitimité. Je ne sais pas ce que le Pec vaut actuellement, mais on le saura bientôt, dans les prochaines législatives.
Propos recueillis par Sardou Moussa
Source : Al-Watwan du 27 octobre 2008
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