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La zone franc a légèrement amélioré son trend de croissance
Le 31/10/2008
Toutefois les résultats assez satisfaisants en 2007 sont encore insuffisants pour amorcer le décollage.
Selon le rapport annuel de
Elle reste toutefois inférieure à celle de l’Afrique subsaharienne prise dans son ensemble, du fait de la persistance d’un environnement politique difficile en Côte d’Ivoire, qui dure depuis sept ans, et continue de peser sur les résultats de
L’AGEFI : Agence Quotidien de
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Un bilan globalement positif
Le 31/10/2008
Quelques jours après la 4ème édition du Forum Economique des îles de l’Océan Indien, les organisateurs comoriens se sont félicités de la mobilisation des opérateurs et des résultats obtenus. 600 rencontres “b to b” ont abouti à 77 déclarations d’intention de partenariat.
AHMED Ali Bazi, président de l’Union des Chambres des Commerces des Comores, et les membres du comité d’organisation ont de quoi être fiers. Il ne pouvait en être autrement du moment que le vote démocratique et la sélection des compétences ont primé sur le copinage et l’arbitraire, selon Bourhane Nourdine, un opérateur de la place.
C’est en début d’année en effet que le gouvernement a levé la main sur le contrôle de la Chambre consulaire pour laisser les membres élire leurs dirigeants. La jeune équipe sortie des urnes a recruté par appel à candidature les hauts cadres de l’institution et a fait appel à des personnes ressources dont l’expérience et la connaissance des dossiers étaient avérées. Au cours d’un point de presse tenu en début de semaine, les organisateurs se sont félicités du bon déroulement de la manifestation. Sur 275 participants, 175 opérateurs comoriens se sont inscrits en manifestant leur intérêt au cours des rencontres dites “b to b” (bisness to bisness) à nouer des partenariats techniques et économiques avec leurs homologues de la région et du monde arabe venus pour la circonstance. Au total, 77 déclarations d’intention de partenariat ont été enregistrées au terme de 600 rencontres entre hommes d’affaires. La participation des hommes d’affaires venus des Emirats Arabes Unis a confirmé la vocation des Comores à devenir cette « porte d’entrée du monde arabe dans la région ». Les Comores ont su donner un éclat particulier au forum avec une dimension internationale, dira Pascal Plante lors de la séance inaugurale. Il est à noter qu’au cours de l’Assemblé générale organisée juste à la fin du forum, la présidence de l’UCCIOI (Union des Chambres de Commerce des îles de l’Océan Indien) est passée aux mains du Mauricien Marday Venkatassamy en remplacement du Réunionnais Pascal Plante qui, depuis 2006, se trouve à la tête de l’institution. Les Comores ont hérité du secrétariat général de cette dernière. Le secrétariat technique, jusqu’ici assuré par la SR 21, sera confié prochainement à une autre firme du nom de “E2S” au cours de la prochaine réunion du comité exécutif. Correspondant/Témoignages
C’est ce qui a permis, de l’avis de tous, de lever les fonds nécessaires et mobiliser les énergies pour réussir cet évènement capital pour le secteur privé comorien et régional.
Le forum, qui est la plus grande manifestation économique de la zone Océan Indien, concrétise désormais sa volonté de mise en relation de l’ensemble des opérateurs de la zone, notamment au travers du lancement du “Portail Régional” dont l’objectif consiste à mettre en réseau tous les opérateurs économiques de la région. Ils bénéficieront ainsi en temps réel de la gestion de l’information commerciale et des affaires.
A. Mohamed
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Le président Sambi n’a pas vu l’orage arriver
Le 29/10/2008
Oustadh, Président Ahmed Abdallah Mohamed Bin Sambi |
Les prix explosent, le peuple se paupérise, des sociétés d’état au rouge, des fonctionnaires malmenés, une administration hors circuit, voilà ce qui constitue la politique de la nouvelle administration "sambiste’’. Les membres du gouvernement et ses proches collaborateurs, malgré les dérapages de leur ‘’ champion’’ continuent toujours à se sentir à l’aise dans le sambisme.
Eh bien, moi, je ne le suis absolument pas et ça n’engage que moi. Le président est quasiment présent partout pour nous impressionner. El là, j’invite tous à ne pas se laisser intimider par l’agitation et l’interventionnisme du chef de l’Etat.
M. Sambi tente dans son comportement de dissimuler son incompétence et son amateurisme par des fanfaronnades indignes de sa fonction et par des coups de communications permanents. A ma grande surprise, la diversion permanente et l’écran de fumée pratiqué et émis par ce pouvoir fonctionnent ! Les éditos du directeur général du canard gouvernemental en sont pour quelque chose.
Les prix ont flambé, les gens se paupérisent sous le règne du « président d’un toit pour tous ». Le calme apparent serait-il trompeur ? Si nous vivons réellement dans une démocratie, le peuple, qui peut se tromper devrait pouvoir démettre de ses fonctions celui qui l’a élu mais qui l’a trahi. Autrement on n’est nullement à l’abri de n’importe quel bonimenteur ou escroc qui promet monts et merveilles, se fait élire et ‘’ oublie’’ toutes les promesses, une fois les élections passées.
Mayotte, la loi sur la citoyenneté économique, projet habitat… Ces derniers jours, le président de la République fait feu de tout bois. Il est sans doute entrain de franchir un nouveau seuil dans l’autoritarisme. Ce terme est d’ailleurs le plus approprié pour caractériser son exercice du pouvoir. A en croire, un des proches du président qui s’inquiète de son état physique et mental juste après le fameux débarquement, Ahmed Abdallah Mohamed Sambi est véritablement un homme blessé dans son propre orgueil. Un président humilié par son propre entourage. Un commerçant soupçonné d’avoir confondu le business et la politique. Un prêcheur rattrapé par sa propre histoire. Un chef d’Etat ‘’ trahi’’ et ‘’ mal servi’’ selon ses propres termes par sa propre équipe.
Contrairement à l’autre Ahmed Abdallah des années quatre vingt, ancien chef d’Etat, Ahmed Abdallah Mohamed Sambi élevé dans une culture de prédicateur et non celle de la politique, refuse de regarder la vérité en face. Au point de devoir encore et toujours se justifier devant les caméras de télévisions, de démentir ses querelles avec sa propre famille politique ( FNJ), la gestion opaque des sociétés d’Etat par ses fidèles, le doute qui pèse sur les millions de nos francs versés lors du débarquement, son divorce consommé avec les présidents des îles élus sous son influence et avec l’argent public… Obligé de voir étalées sur la place publique toutes les rumeurs lui concernant, se retrouvant accusé de vouloir obliger nos parlementaires à voter la loi sur la citoyenneté économique pour pouvoir sauver le régime qui s’est engagé dans une aventure d’enrichissement illicite, Sambi est bien le président le plus aventurier de toute l’histoire des Comores.
Jamais, sans doute, n’avait-il imaginé que le peuple ne tardera à comprendre ses vocations de vouloir substituer la République en Royaume. En public à l’instar de la tradition journée de l’Aid El Fitr à Beit Salam, le président Sambi continue son feuilleton en affichant un sourire mariné dans l’humour mais ce masque trop parfait cache une profonde détresse. Moroni comme Mutsamudu et Fomboni, sont des villes sans pitié où la politique malgré la superficie et le nombre d’habitants, est un jeu cruel.
Si dans ses prêches, Sambi a toujours manifesté son désir d’avoir réellement le pouvoir, l’on ne peut douter qu’il l’a eu.
Comme lui après de longues luttes, des centaines de prêcheurs des différents coins du monde, sont entrés en politique et ont découvert que l’exercice des responsabilités pouvait réserver des désagréables surprises. Mais la seule différence entre Sambi et ses ‘’ collègues’’ est que lui continue à entretenir des rêves et que les autres ont fini par tirer leur révérence, et ont repris leurs places respectives dans les mosquées.
Ceux qui jadis, connaissent réellement les Comores, savent comme moi que la caste des ‘’ oustadh’’ constitue une véritable ‘’ institution’’ au même titre que la notabilité. Ceci pour dire qu’ avant l’arrivée de Sambi au pouvoir, tous les ‘’ Oustadh’’ furent respectés. Sambi s’est appuyé sur la caste des Oulémas pour se protéger. Il a fallu aujourd’hui qu’un des leurs accède à la magistrature suprême pour comprendre et situer les limites de cette catégorie de la société, parfois très impressionnante par le mode de comportement et d’habillement surtout.
Le premier magistrat du pays n’avait pas envisagé que son histoire pourrait le rattraper et qu’il ne retrouverait la paix qu’au moment où il quitterait Beit Salam. Hélas, les Comores ont changé et cette image qu’on avait tous de ce club de barbus s’est dissipée et c’est le sauve-qui-peut dans leur navire en naufrage. Au risque de m’attirer de foudres ici, je me permettrais de dire que Sambi est un homme de grande fierté, il va tout mettre en œuvre pour cacher sa détresse. Mais, la réalité est qu’il est profondément troublé. Les comoriens et en particulier les anjouanais ne l’aiment pas.
Il est craint. Il est le moins populaire de tous les présidents qui nous ont gouverné, malgré sa casquette de ‘’ Oustadh’’. Et pour se tenir, il se lance à la recherche de lui-même. Son habillement en dit long sur ses incertitudes.
En vérité, Sambi déteste de dire la vérité, ne serait ce que pour son entourage. N’ayant toujours pas saisi le sens de ses fonctions de premier magistrat du pays, et qu’il a dans ses mains le destin de plus de 500.000 âmes, Sambi a toujours du mal à s’épancher. Son orgueil de ‘’ citadin’’ l’accompagne dans ses fonctions de premier Magistrat du pays jusqu’à refuser d’être critiqué. Pire encore, tous ceux qui l’opposent sont des ennemis et lutte pour se débarrasser d’eux par n’importe quel moyen. Une démarche qui va à l’encontre des principes démocratiques et surtout dans un pays qui se recherche.
Le président de la République, contrairement à ses ‘’ visiteurs’’ les plus fréquents à Beit Salam, exclut dans sa tête toute idée de fin de pouvoir. Une attitude dangereuse qui contribue à ce que le peuple traverse aujourd’hui en pleine crise financière mondiale qui conduit tout le monde le dos au mur.
N’est-il pas temps de reconnaître que l’exercice du pouvoir peut dans la plupart du temps réserver de désagréables surprises et qu’il est toujours salutaire d’en tirer les conséquences avant qu’il ne soit tard ?
Mouigni Abdou
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Rumeurs de corruption des députes à Moroni
Le 29/10/2008
De retour de Koweït, la mission parlementaire est actuellement dans le collimateur de l’opinion publique. Elle est, en effet, accusée d’avoir été corrompue par la société Comoro-Gulf Holding. Ce matin, au cours d’un point de presse, elle a eu du mal à sortir des griffes des journalistes qui se demandent comment la mission a-t-elle pu accepter d’être totalement prise en charge par cette société-là qui porte à bout de bras le programme de naturalisation de Bidouns. S’il n’y a pas là une présomption de corruption, alors dites-nous….
Il faut dire, en effet, que nos éminents parlementaires ont voyagé à bord d’un jet privé, logés dans un palace et richement rétribués. « Chaque membre de la mission a reçu une enveloppe de 8 millions » a confié un député à un ami journaliste. A prendre avec des pincettes…Le député Sidi, le chef de la délégation, a reconnu que chacun est revenu avec un ordinateur portable et une imprimante et qu’avant de rentrer à Moroni, ils ont fait un détour à Dubaï. Et je peux vous assurer, ma main droite sur le Coran, que cette fois, le projet passera comme une lettre à la poste.
Je me demande encore à quoi a servi la mission parlementaire, étant donné qu’elle ne s’est entretenue avec aucune autorité officielle du Koweït comme l’a reconnu lui-même le député Sidi. Elle a juste rencontré des responsables de Comoro-Gulf Holding qu’ils auraient pu voir et interroger ici. N’empêche, ils refusent de parler d’échec.
Mais, il s’est passé aussi d’autres choses pas catholiques au Koweit. Savez-vous, par exemple, que les deux députés anjouanais, membres de la mission, ont demandé à rencontrer (à l’exclusion de tous les autres) le prince Cheik Jaber Moubarak pour lui demander pourquoi n’y a-t-il pas de projet d’envergure à Anjouan. Ce parlementaire-là l’a concédé au cours de la conférence de presse de ce matin. Et lorsqu’il parlait de son île, il a osé l’expression d’ « Etat d’Anjouan ». Ce qui a provoqué l’ire de tout le monde, notamment du député Saïd Ali Kémal qui a claqué la porte de la salle et s’en est allé, tout furieux.
Le député Sidi s’est chargé de relayer le message de Comoro-Gulf Holding qui dit avoir payé la dette des Comores auprès de la BAD (Banque africaine de développement), puis la cargaison de gasoil d’une quantité de 10 200 TM attendue demain jeudi à Moroni.
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Libre opinion : Fahami en avant vers Sambi
Le 29/10/2008
Maître Fahami Saïd Ibrahim, président du PEC, lui aussi tenaillé par l’appétit du pouvoir, force l’estime du président Sambi mais toujours sans résultat. Ces derniers temps, le prince Fahami a multiplié des déclarations allant dans le sens de dire au président et à son entourage propre que lui aussi peut sauver le bateau ivre dont le capitaine est saoul. Fahami s’est inscrit dans cet adage comorien, je cite ‘’ ko wulo wulilo mdru’’, entre autre, ‘’ à chacun son appétit’’.
C’est la réponse du prince Fahami et de son entourage propre par rapport aux interrogations qui se lèvent quant à la présence au gouvernement de son frère Mourad et que lui aussi veut y entrer. Son principal lieutenant, Mr Tocha rappelle que la présence de Fahami au pouvoir ne peut souffrir de quoi que ce soit car Sambi n’est entouré que des membres de sa famille et c’est devenu un rituel au sein du palais.
Contrairement à d’autres partis politiques qui affichent leur désaccord par rapport à la politique tracée par le président Sambi et qui dans la grande majorité lui ont soutenu dans son aventure, le Pec du prince Fahami s’accroche et veut à tout prix inaugurer son apparition en politique dans le prochain gouvernement qui se projette dont le ministre des finances, Mamadou est le seul visé. Avant de créer son parti, maître Fahami a compris que pour se lancer en politique, il est conseillé de tester ses capacités à travers le suffrage universel. Malheureux candidat aux législatives de l’Union en 2004, avec un médiocre score, le petit prince s’est encore lancé dans l’aventure des présidentielles des îles où, vite il a compris que la politique ne s’improvise pas au même titre que son confrère Maître Mzimba.
Les deux, novices en politique, ont fortement cru à leurs ‘’ relations’’ avec les fonctionnaires français de l’ambassade de France à Moroni, pour espérer une telle victoire. Nous les avons vu tous faire des aller et retour à l’ambassade, de piles de dossiers à la main pour obtenir de visas à leurs supporters qui, la plupart n’ont pas voté pour eux mais ce sont des fidèles à des politiques connus sur place. Le plus malin est maître Fahami qui, aidé par son ami Tocha ont réussi à faire partir des artistes en France pour se partager les recettes destinées à la campagne. Je pense que maître Fahami peut remercier son ami Job pour ce service rendu.
Les deux avocats n’ont pas tiré la leçon de ces élections et ont précipitamment créé leurs propres partis. Le premier courtise Sambi et le second préfère jouer dans la cour d’Abdouloihab. Maître Mzimba qui avait coutume d’appeler Sambi, ‘’ Mbaba wa kiyemba’’, est selon son entourage prêt à lui ‘’ tendre’’ la main. Ceci se justifie du fait qu’il s’est vite rallié au second tour des présidentielles des îles au candidat de Sambi, tout en espérant grand-chose mais les événements ont décidé autrement.
En réalité, les deux avocats inquiètent les observateurs politiques à l’intérieur comme à l’extérieur du pays. Entre la robe noire qu’ils filent chaque matin au palais de la justice et leurs casquettes de chefs de partis dans l’après midi dans leurs QG respectifs, il y a de quoi à douter de l’éthique de ces éminents’’ magistrats’’ dans un tel contexte. Des voix s’élèvent déjà à ces nouveaux politiques de faire un choix entre le travail d’avocat et celui des politiques. Dans un pays où manger est devenu un luxe, nous savons tous que chacun de ces deux avocats gagne dans une journée plus de ce que gagne un ministre de la République à la fin du mois. Je prends le risque ici de choquer quelques esprits et j’assume pleinement ce que je dis.
C’est ce que j’appelle de ‘’ la corruption’’ en politique car la pauvreté qui frappe le pays oblige tous même ceux qui ont de convictions à remplir les salons des deux magistrats. Même si l’expérience a montré qu’ils ne sont pas forcés de voter pour eux une fois seul dans l’urne.
Ceux qui, hier, ont donné une bouffée d’oxygène au candidat Fahami, ont humainement cru que la présence de son frère Mourad au poste de ministre de la justice, pourrait leur être utile par rapport à es ennuis judiciaires. En commençant d’abord par la BIC dans l’affaire NICOM. Mais ce ne fut pas le cas, et voici Fahami aujourd’hui candidat potentiel au prochain gouvernement de Sambi pour régler ses comptes avec son frère qui ne l’a pas aidé tout au long de ce procès tué enfin dans l’œuf.
Une autre forme aussi pour Fahami de régler ses comptes avec son aîné le prince Kemal qui s’est présenté en même temps que lui aux présidentielles des îles, dont Fahami doute de complot de la part du leader du parti Shuma. Kemal qui continue à croire à la politique refuse une retraite anticipée et surtout lorsque cette dernière est dictée par l’appétit de ses petits deux frères. Un combat qui s’annonce difficile dont on est certain que le gagnant est le vieux par rapport à ses racines politiques dans le pays.
A quand alors ce changement de gouvernement pour que maître Fahami plonge la tête pour essayer de déstabiliser davantage ses deux frères ?
Djamal*
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