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Sambi : ' La France reste un partenaire privilégié '

Le 22/11/2008

 

A l’occasion de la célébration de la " Journée nationale Maoré", Ahmed Abdallah Sambi s’est adressé aux Comoriens mardi 11 novembre pour revendiquer l’appartenance de Mayotte à la nation comorienne.

 

Le président de l'Union des Comores a réitéré la détermination de son gouvernement à s'opposer, par "tous les moyens autorisés", à la consultation que la France envisage d'organiser à Mayotte. "Nous connaissons d'avance les résultats de ce genre de consultations, et nous demandons à la France d'y renoncer", a déclaré le chef de l'Etat, estimant que la France, en tant que pays membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU, se doit de "donner l'exemple en respectant le droit international".

 

Dans le combat pour la réintégration de Mayotte dans l'ensemble comorien, "il faut se garder",! a-t-il dit, "de perdre l'espoir, car nous avons le droit avec nous, et le droit finit toujours par triompher".

 

Dans ce "combat légitime", le chef de l'Etat préconise "des moyens pacifiques, des négociations comme cela se doit entre Nations civilisées". Il a demandé aux Comoriens et aux Comoriennes de se comporter de manière responsable pour, a-t-il déclaré, "montrer au monde notre maturité de peuple civilisé". "Aucun citoyen français ne doit être maltraité ou brutalisé, la France reste un partenaire privilégié, en dépit de ce différend" qui oppose les deux pays, a-t-il dit.

 

Le président s'est ensuite adressé ainsi aux Mahorais : "A vous frères et sœurs mahorais, je ne vous souhaite que du bien, et je vous exhorte à la réflexion, ce qui nous unit est plus fort que ce qui nous divise". "Nous ne sommes pas contre le développement de Maoré [mais nous avons un conflit avec la France] que nous entendons régler par la voie du dialogue". Il a indiqué que malgré les difficultés économiques actuelles, "nous avons la fierté d'être un peuple libre et souverain".

 

Par ailleurs, le président de la République a démenti ce qu'il a appelé "les allégations de certains de mes détracteurs" selon lesquelles son gouvernement aurait retiré la question de Mayotte de l'ordre du jour à l'ONU. "En tant que garant de l'intégrité territoriale des Comores, il est de mon devoir de lutter pour le retour de Maoré sous administration comorienne".

 

 

                                                                                                                               (avec Al-Watwan)

 

Documents contre la départementalisation de l’ile comorienne de Mayotte

Le 22/11/2008

 MEMORANDUM


CONTRE LA DEPARTEMENTALISATION DE L'ILE COMORIENNE DE MAYOTTE

POUR LA PRESERVATION DES RELATIONS D'AMITIE ENTRE LES COMORES ET LA FRANCE

 

La célébration du 12 novembre 2008, la journée nationale MAORE, est organisée par un Comité National composé par :

Un représentant du Gouvernement comorien

Un représentant du Parlement comorien

Un représentant du Comité Maore, pour la société civile comorienne, organisations politiques, syndicales, associations de femmes et communautaires, etc.

Un comité d'organisation représentative des aspirations profondes du peuple comorien sur la question de l'Ile comorienne de Mayotte, un Comité habilité donc à parler au nom du peuple comorien.

 

A TRAVERS CE MEMORANDUM,

LE PEUPLE COMORIEN S'ADRESSE SOLENNELLEMENT AU PEUPLE FRANCAIS

 

Moroni le 12 novembre 2008

 

L'UNITE DES COMORES EST UN FAIT HISTORIQUE TANGIBLE

 

• L'émergence de la nation comorienne est un fait historique tangible qui s'exprime dans une culture singulière assise sur une langue commune forgée par des échanges intenses entre les îles ; une culture originale édifiée sur un islam ouvert et tolérant qui a su intégrer le vécu antérieur du peuple. Un événement historique témoigne de l'unité des îles de l'Archipel des Comores avant la colonisation. Malgré l'absence d'un Etat Nation, dans le sens occidental du terme, regroupant les îles de l'Archipel, le Sultan Seyd Hamza d'Anjouan réagit à la vente de l'île de Mayotte par l'usurpateur malgache Andriantsouli et adressa au Gouvernement français de Louis Philippe d'Orléans le 9 mars 1843, une « protestation contre l'occupation de Mayotte par la France »

 

• Le droit interne français reconnut l'unité des Comores. C'est ainsi que l'Assemblée Nationale française, durant toute la période coloniale, a toujours traité les Comores comme une seule et unique entité composée par « quatre îles principales. :

• Loi du 25/07/1912 portant « rattachement des îles de Mayotte, Anjouan, Mohéli et Grande-Comore » à Madagascar

 

• Loi n°46-973 sur l'autonomie administrative des Comores

• Loi n°61-1412 sur l'autonomie interne des Comores

 

• A la veille de l'indépendance, au moment où les débats autour de l'intégrité territoriale des Comores donnaient lieu à des échanges vifs, le Président français de l'époque, son Excellence, Monsieur Valéry Giscard D'Estaing, dans une conférence de presse tenue à Paris le 21/10/1974 a été très clair : « c'est un Archipel qui constitue un ensemble, c'est une population qui est homogène dans laquelle il n'existe pratiquement pas de peuplement d'origine française. Est-il raisonnable d'imaginer qu'une partie de l'Archipel devienne indépendante et qu'une île conserve un statut différent ? Nous n'avons pas à l'occasion de l'indépendance d'un territoire, à proposer de briser l'unité de ce qui a toujours été l'unique Archipel des Comores ». Pour sa part, la gauche plurielle de France s'est maintes fois exprimée dans le même sens. Le Parti Socialiste français a même saisi le Conseil Constitutionnel français sur la loi française balkanisant les Comores.

 

• Malgré le maintien de l'île comorienne de Mayotte sous administration française, les Comores sont devenues, le 12 novembre 1975, membres de l'ONU dans leurs frontières naturelles, l'appartenance de Mayotte aux Comores fut affirmée avec force et la politique française condamnée sans réserves. Depuis, la « question de l'île comorienne de Mayotte » est systématiquement inscrite à l'ordre du jour provisoire des AG successives de l'ONU. De nombreuses résolutions de l'ONU dénoncent le non-respect par la France de l'intégrité territoriale des Comores. Rappelons en particulier, la résolution de la 39ème séance plénière tenue le 21 octobre 1976, qui a condamné les « consultations françaises à Mayotte du 8 février et du 11 avril 1976 et qui a, par avance, rejeté, comme nulle et non avenue, toute consultation française à Mayotte .

 

• Malgré 33 ans de développement séparé, malgré une politique « assimilationniste » menée tambour battant, malgré un peuplement français volontariste, les Mahorais sont demeurés profondément Comoriens par la culture : langue, religion, cuisine, mariage, etc. Chacun comprendra pourquoi l'on n'entend pas les Mahorais qui à Mayotte même, se battent pour le respect de l'intégrité territoriale des Comores, indexent le colonialisme et dénoncent la politique de l'assistanat et la mainmise étrangère sur l'économie de l'île.

 

LA POLITIQUE FRANCAISE AUX COMORES : UNE ENIGME !

 

• En 1975, les positions au sommet de l'Etat français ne présentaient aucune ambiguïté quant au respect de l'intégrité territoriale des Comores. Faisant écho à son Président, M. Stirn, alors Ministre français des DOM-TOM, affirma « la vocation de la France n'est pas de diviser les pays qui veulent accéder à l'indépendance. C'est le cas des Comores qui ont la même religion, sensiblement la même langue, les mêmes intérêts économiques et politiques…Croire qu'en isolant Mayotte on protège mieux ses habitants est un contresens. Le même Stirn se déjugea quelques mois plus tard en déclarant que « la France peut donner l'indépendance mais pas l'unité ». Comment comprendre un tel retournement ? Comment comprendre que sur les Comores, une question « lointaine », sans grand intérêt pour l'opinion publique française, sans enjeu politicien, la majorité présidentielle se disloque au Parlement ?

 

• La France est une grande puissance, membre permanent du Conseil de Sécurité. Quels sont les intérêts français aux Comores qui expliqueraient que la France piétine les principes de base de la Charte de l'ONU , refuse d'appliquer des résolutions de l'ONU quitte à se mettre à dos la communauté internationale, quitte à nuire à la réputation que lui a léguée ceux qui ont fait la Révolution Française, quitte à léguer aux générations futures une réputation de pays menant une politique de grande puissance sans aucune considération des lois et usages de la Communauté Internationale, de pays irrespectueux des droits de l'Homme hors de ses vraies frontières, etc.

 

• La France est présente dans la Région Océan Indien. Quel danger pourrait représenter pour elle des Comores Unies ? Quels sont les intérêts français susceptibles d'être mis en cause par des Comores unies, stables et en développement ? N'est ce pas plutôt le contraire ?

 

• Les peuples comorien et français ont tissé au fil du temps des liens intimes sans pareil dans le monde. Plus de 10% des comoriens ont la double nationalité ; plus de 10% des comoriens vivent en France et à la Réunion. Les mariages mixtes se multiplient. Malgré le maintien de Mayotte sous administration française, les Gouvernements comoriens ont toujours misé sur l'amitié et la coopération avec la France et milité en vain pour la conciliation. L'amitié entre les peuple comorien et français n'aurait-elle aucune valeur aux yeux des gouvernants français ? Lorsqu'un pays plus fort dépèce un autre plus faible et occupe une partie de son territoire, peut-il être question d'amitié et de coopération entre ces deux pays ? Où mènera cette politique française régie par la loi du plus fort, du fait accompli, dont le point culminant sera la départementalisation de l'île comorienne. Les intérêts de la France seront-ils préservés dans l'oppression du peuple comorien touché dans sa dignité et dans ses droits imprescriptibles à la sauvegarde de son intégrité territoriale ? N'est ce pas plutôt le contraire ?

 

• De tous les cotés, il ressort que les intérêts réels de la France résident dans le respect de l'intégrité territoriale des Comores, dans un règlement négocié de la question de l'île comorienne de Mayotte. Des facteurs évidents qui ne pouvaient pas et ne peuvent pas échapper aux dirigeants français. Quelle est donc la force occulte qui tire les ficelles, qui parvient à imposer ses vues d'un autre âge dans le traitement français de la question de l'île comorienne de Mayotte ?

 

MAYOTTE PEUT-ELLE ETRE INTEGREE DANS LA FRANCE ?

 

• Comment intégrer Mayotte avec sa civilisation comorienne fondée sur des traditions orales collectives, sur une adhésion quasi unanime de la population à l'Islam, ... dans une France occidentale dont la civilisation est fondée sur le christianisme, sur l'écrit, ... Comment passer d'un droit musulman régi par des cadis vers le droit commun français régi par des lois qui s'appliquent à des personnes morales et physiques bien identifiées ? Comment intégrer toute une population dont l'immense majorité ignore tout de la France, y compris la langue. On comprend donc, les tergiversations des Gouvernements français sur la départementalisation de Mayotte tout au long de ces 33 ans. On comprend donc, les interrogations de certains parlementaires français face à l'immensité de la tache et aux moyens énormes, surtout financiers, à mobiliser.

 

• Au fil du temps, une politique volontariste de peuplement d'origine française, réunionnaise est mise en œuvre à Mayotte, politique qui semble échapper au Gouvernement français. C'est ainsi par exemple que le Ministre français de l'Outre Mer a créé un mini scandale lorsqu'il a refusé de discuter avec une délégation du patronat mahorais composée uniquement de français ; il ne sait peut être pas que le Président de la Chambre de Commerce de Mayotte est un Français. Petit à petit, les Mahorais se retrouvent marginalisés chez eux.

 

• Les Mahorais veulent être français au même titre que nombre de leurs frères des autres îles sœurs qui pensent ainsi échapper à la misère. Chacun sait que pour le commun des Mahorais, la départementalisation signifie l'accès aux diverses allocations familiales et sociales que certains partent chercher à la Réunion. Quand ils se réveilleront face aux nombreuses exigences du droit commun français ; quand ils se retrouveront sur les bords des chemins exclus du développement de leur île, réduits à l'état de simples assistés, le choc risque d'être brutal.

 

• L'intégration contre nature de Mayotte dans l'Etat français ne sera pas résolue par cette gymnastique juridique qui consiste à créer de toute pièce des statuts pour la seule île comorienne. Il est des situations que la volonté seule ne peut changer, la comorianité de Mayotte est de celle là

 

DU DROIT DES PEUPLES A DISPOSER D'EUX-MEMES

 

• Le principe du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes est parfois mis en avant comme base juridique du maintien de Mayotte dans la République Française. Il s'agit en réalité d'une tentative maladroite consistant à cacher une forêt par un arbre.

• Jusqu'ici personne dans un texte quelconque, y compris en France, n'a évoqué un « peuple mahorais »

 

• Le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes n'est pas le droit des minorités localisées à scissionner.

 

• La Corse, une île française, est le théâtre depuis plusieurs dizaines d'années d'une lutte armée contre l'Etat français. Une lutte autrement plus radicale que celle des « chatouilleuses » de Mayotte et pourtant l'Etat français n'a jamais « consulté » la population de la Corse sur la question de savoir si elle veut rester française ou non ? Evoquer cette éventualité paraîtra incongrue à nombre de Français. Pourquoi en serait-il autrement quand il s'agit de l'île comorienne de Mayotte ?

 

• Plus près de nous, des régions entières de Géorgie se soulèvent et demandent leur séparation d'avec la Géorgie et leur intégration dans un autre Etat. Et cela a soulevé un tollé général en Europe, et la France se signale dans ce concert international de défense de l'intégrité territoriale de la Géorgie, malgré la volonté manifestée bruyamment par la population des deux régions concernées. Pourquoi la minorité comorienne de Mayotte serait-elle traitée autrement ?

 

• Deux poids, deux mesures qui laisseraient à penser que le droit des « peuples à disposer d'eux-mêmes » dépendrait du bon vouloir de la France.

 

• De ce point de vue, l'on ne peut que s'interroger sur les lois qui gouvernent les relations entre les pays. Est-il acceptable qu'un pays, parce qu'il est grand et puissant, piétine impunément les principes fondateurs de l'ONU ; qu'un pays, parce qu'il est grand et puissant, ignore les résolutions de l'ONU ? Les proclamations universalistes sur la justice, la paix, le développement, des grands de ce monde ne seraient-elles que des simples professions de foi destinées à tromper les simples citoyens ? L'ONU serait-il un « machin » comme l'a dit un dirigeant historique français ? L'ONU serait-elle, tout compte fait, un outil qui permet aux grands pays de « punir » les petits pays qui ne marchent pas au pas ? La paix pour les grands seraient-elle celle des cimetières ? Manifestement l'Humanité a beaucoup de chemin à parcourir dans son combat pour une civilisation universelle dans laquelle fleuriront les droits des peuples et le droit de l'individu.

 

ADMNISTRATION DE MAYOTTE : SORTIR DE L'ENFERMEMENT SEPARATISTE ET OUVRIR DES VRAIES PERSPECTIVES AU PEUPLE COMORIEN ET AUX RELATIONS COMORO-FRANCAISES

 

• De 1975 à 1995, l'administration française de l'île comorienne de Mayotte avait préservé l'essentiel à savoir les liens entre les 4 îles sœurs. Les Comoriens allaient et venaient entre les quatre îles sans problèmes majeurs.

 

• Depuis l'instauration brutale et arbitraire du visa Balladur la situation a changé du tout au tout. Le Comorien non-Maorais est transformé en « clandestin chez lui », il est traité en bouc émissaire. Petit à petit les expulsions ont pris l'allure de rafles, sans aucun ménagement ni respect des droits de l'Homme. Pour contourner l'arbitraire du visa, les déplacements se font de plus en plus en kwasa-kwasa. Conditions de sécurité limites de ces embarcations de fortune, chasse française contre les « entrées illégales » produisent des dizaines de morts par semaine, les statistiques font état de plus de cinq mille morts et disparus depuis 1995, un drame humain insupportable.

 

• Alors que les Gouvernements comoriens successifs assouplissent leurs positions, recherchent la négociation avec la France, du coté français les positions se radicalisent. Depuis 2000, une politique extrémiste dite d'ancrage définitif de Mayotte dans la République Française est lancée. Mayotte est inscrite dans la Constitution française, un processus de départementalisation est initié, les Gouvernements comoriens sont contraints de faire une place de plus en plus conséquente à Mayotte dans la Commission de l'Océan Indien, Mayotte est mise au même niveau que la Réunion dans la coopération régionale version française, etc. L'annonce de la consultation début 2009, couronne et impulse cette politique volontariste d'annexion de l'île comorienne.

 

• Désormais, il n'est plus question pour les autorités françaises d'aborder la question de l'île comorienne de Mayotte dans le fond, si échanges il y a, ils doivent porter sur le respect du droit français dans les relations de Mayotte avec ses îles sœurs. Le Groupe de Travail de Haut Niveau a ainsi vu ses travaux réduits à du technique alors que les Présidents comoriens et français voulaient se doter d'un outil pour régler la question de l'île comorienne de Mayotte et ouvrir une voie nouvelle aux relations entre les deux pays par un traité qui rectifierait ce que nombre de hauts dirigeants français, dont l'ancien Président François Mitterrand, considèrent comme l'erreur Historique de 1975

• Pour le peuple comorien en tout cas, aucun statut ne légitimera le maintien de Mayotte dans la République Française, aucune puissance quelle que soit sa force, ne lui privera de son droit imprescriptible à défendre jusqu'au bout, avec résolution, courage et abnégation, l'intégrité territoriale de son pays.

 

• Le peuple comorien aspire à un règlement équitable de la question de l'île comorienne de Mayotte suivant une voie qui préserve l'unité des Comores, les acquis économiques et sociaux des Maorais et les intérêts de la France dans la Région, une voie qui, étape par étape mène à la réconciliation des Comoriens et à des relations privilégiées d'amitié entre les peuples français et comoriens.

 

• La balle est dans le camp français. Il suffira d'une reconnaissance formelle et solennelle de la vocation de Mayotte à réintégrer l'Etat comorien dans un avenir à définir pour ouvrir toutes les portes. Toutes les portes seront alors ouvertes et un règlement judicieux et définitif de la question de l'île comorienne de Mayotte sera mis au point dans un dialogue fructueux entre toutes les parties.

 

Des centaines de Comoriens manifestent contre la départementalisation de Mayotte

Le 22/11/2008

Les députés de l'Union des Comores (Archives)
Les députés de l'Union des Comores (Archives) 

Des centaines de Comoriens ont dénoncé le projet du gouvernement français d'ériger Mayotte en département, lors de la célébration mercredi 12 novembre à Moroni de la "Journée nationale Maoré".

 

1.500 personnes selon les différents médias présents sur place, 300 selon un confrère indépendant, se sont rassemblées place de l'Indépendance à Moroni mercredi 12 novembre, afin de célébrer la "Journée nationale Maoré", instituée en 2005 pour revendiquer le retour de Mayotte dans l'ensemble comorien, et de manifester contre la consultation des Mahorais sur le statut de département, prévue par le gouvernement français pour mars 2009. Selon Al-Watwan, l'on pouvait lire sur les pancartes : "Non à la départementalisation de l'île comorienne de Mayotte", "Le visa Balladur responsable de 6.000 morts", " La France complice des crimes de Mohamed Bacar", " La France doit plier bagages", etc…

 

Toujours selon Al-Watwan, Idriss Mohamed, principal animateur du comité Maore, association qui milite pour la réintégration de Mayotte dans l'ensemble comorien, "s'est réjoui de l'adhésion de plus en plus forte des jeunes comoriens à cette cause et a dénoncé les conditions dans lesquelles les ressortissants des autres îles sont expulsés de cette île".

 

Il a également souligné! "la discrimination dont sont aujourd'hui victimes les Mahorais, traités comme des Français de seconde zone". "La situation à Maore renvoie aux pires heures de l'Apartheid en Afrique du Sud, avec des quartiers blancs et des quartiers pour les Mahorais qui sont devenus des étrangers chez eux", a-t-il déclaré.

 

"Notre union sacrée pourra faire surseoir le projet français d'accomplir son projet de départementalisation de Mayotte", a-t-il conclu avant d'appeler "à un front uni pour l'indépendance totale des Comores".

 

Dans un commu! niqué publié à l'issue du rassemblement, une vingtaine de partis politiques et d'organisations de la société civile invitent le "gouvernement français à renoncer à sa consultation dans un souci d'apaisement et à ouvrir de véritables négociations avec le gouvernement comorien pour parvenir à un règlement juste de la question de l'île comorienne de Mayotte". Ils demandent également aux autorités comoriennes "de prendre toutes les initiatives susceptibles de faire entendre raison à la France : saisine du conseil de sécurité de l'ONU, du comité Paix et Sécurité de l'Union africaine, etc".

 

A l'issue du meeting, une m! arche pacifique est partie de la Place de l'Indépendance jusqu'à la Chambre du commerce ; puis une délégation a été désignée pour aller remettre un mémorandum"contre la départementalisation de l'île comorienne de Mayotte" et "pour la préservation des relations d'amitié entre les Comores et la France " à l'ambassadeur de France aux Comores, Luc Hallade.

 

En guise de précaution quant à d'éventuels débordements, l'ambassade a été fermée ; les forces de sécurité avaient pris des dispositions particulières pour empêcher les manifestants d'accéder au bâtiment.

 

La veille, le président de l'Union des Comores, Ahmed Abdallah Sambi, avait rappelé son attachement à la lutte pour le retour de Mayotte dans le giron comorien.

 

 

                                                                                                           RC (avec Panapress et Al-Watan)

 

Abdouloihabi III : Un Combat sans merci !

Le 22/11/2008

Le président de l'île autonome de la Grande- Comore, M. Abdouloihabi
Le président de l'île autonome de la Grande- Comore, M. Abdouloihabi 

Le président de l'île autonome de la Grande- Comore, Mohamed Abdouloihabi, a remanié son gouvernement, qui compte désormais neuf membres, contre sept dans la précédente équipe, selon un décret officiel rendu public vendredi.


Le président Abdouloihabi s'est choisi une toute nouvelle équipe, ne gardant que deux membres seulement sur les sept que comptait son deuxième gouvernement constitué en février dernier.


L'un des deux restants, le Dr Youssouf Said Soilihi, cède le portefeuille des Finances à Kamar Ezamane Mohamed, ancien adversaire de M. Abdouloihabi à la présidentielle de mai 2007 avant de lui apporter son soutien au second tour contre l'avocat franco-comorien, Larifou Said, président du parti Ridja.


Le second, Said Soilihi Said Abdallah Ahmed, va continuer à s'occuper de la Production, de l'Industrie, de l'Artisanat et de l'Environnement.


Deux femmes ont fait leur entrée pour la première fois dans le gouvernement de la Grande-Comore. Il s'agit de l'ancienne professeur de lettres, Mme Djalim Moinafatima Abdallah et de Mme Moinaécha Mroudjaé, maire de la petite commune de Bandamadji, à trois kilomètres au nord de la capitale.


Au ministère de la Fonction publique, Saandi Assoumani a passé le relais à Youssouf Mohamed Boina, tandis que Saadi Abdou, jusqu'ici inconnu des Grand-comoriens, a fait son entrée au ministère de la Santé.


Ousseine Boina Boina, un ancien député et ancien conseiller du président Azali, entre pour la première fois au gouvernement.


Enfin, Mohamed Abdou Mhadjou remplace l'ancien magistrat Abdou Saïd au ministère de l'Intérieur.


LISTE DES MEMBRES DU GOUVERNEMENT


KAMAR EZAMANE MOHAMED
Ministre des finances, du budget, des postes et des télécommunications, porte parole du gouvernement.


YOUSSOUF MOHAMED BOINA
Ministre de la fonction publique, de l'emploi, du travail, de la justice, de l'administration financière et des affaires islamiques.


YOUSSOUF SAID SOILIH
Ministre de l'économie, du commerce, du plan, du tourisme, de la coopération décentralisée et de la diaspora.


DJALIM MOINAFATIMA ABDALLAH
Ministre de l'Education, de la formation professionnelle et technique, de la culture, de la jeunesse et des sports.


MOHAMED ABDOU MHADJOU
Ministre de la sécurité intérieure, du développement institutionnelle et de la communication.


SAID SOILIH SAID ABDALLAH
Ministre de la production, de l'industrie, de l'artisanat et de l'environnement.

SAANDI ABDOU
Ministre de l'équipement, de l'énergie, des transports et de l'habitat


OUSSEINE BOINA BOINA
Ministre de la santé, de la population et de la cohésion sociale, chargé des relations avec les institutions


MOINAECHA MROUDJAE
Ministre déléguée auprès du président de l'île, chargée de la promotion du genre, des droits de l'enfant et de la protection sociale


AHAMADI HAMADI
Directeur de cabinet à la présidence


SAID TOIHIR SAID MOHAMED
Secrétaire général à la présidence.


                                                                                  Moroni - 14/11/2008/PANA

 

La Chine appuie Moroni à améliorer son réseau d’eau

Le 22/11/2008

Treuil électrique
Treuil électrique 

La République populaire de Chine a offert à l’Union des Comores du matériel pour la réhabilitation du réseau d’adduction d'eau de Moroni et des localités voisines, d'un montant de 1.219.512 d'euros (600 millions de francs comoriens), a constaté la PANA vendredi à Moroni, au cours de la cérémonie officielle de remise des équipements.


Le matériel offert est composé de compresseurs électroniques, de panneaux de signalisation, de treuils électriques, de postes de soudure et plus d’une trentaine de kilomètres de tuyaux.


"C’est un témoignage de plus de la sympathie du peuple chinois au peuple comorien", a déclaré Wang Tie Jun, le chargé d’Affaires de l'ambassade de Chine.


"La Chine nous a construit des bâtiments, nous a éclairés, maintenant elle va nous aider à étancher notre soif", a déclaré à son tour, le maire de Moroni, l’ancien ministre des Finances, Saïd Ahmed Saïd Ali.


Le chef de l’Etat comorien, Ahmed Abdallah Sambi, qui a pris part à la cérémonie en compagnie de Mohamed Abdouloihabi et Moussa Toybou, respectivement président des îles autonomes de la Grande-Comore et d’Anjouan, s’est félicité de "l’évolution de la coopération entre la Chine et les Comores".


La société d’électricité, rappelle-t-on, va recevoir également de la Chine un ensemble de groupes électrogènes de grande puissance pour la réhabilitation de son réseau dans l’ensemble des trois îles des Comores.

 


                                                                                             PANA/Moroni - 14/11/2008

 

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