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BANGWE.NET : «Découvrez l'info de nos Bangwé»

L'OCI va aider au développement des Comores

Le 26/11/2008

l'Organisation de la conférence islamique (OCI
l'Organisation de la conférence islamique (OCI 

Les Comores et l'Organisation de la conférence islamique (OCI) signeront mercredi à Moroni un mémorandum d'aide pour développement socio-économique du pays, a appris la PANA mardi de source officielle dans la capitale comorienne.


Cette signature sera l'un des temps forts de la visite d'une délégation de l'OCI arrivée le week-end aux Comores.


« Après le retour d'Anjouan dans l'ensemble comorien, nous savons que le pays a besoin d'aide et d'assistance ", a déclaré le directeur du département des Affaires politiques de l'OCI, Habib Kaabachi.


La délégation de l'OCI a rencontré mardi des membres du gouvernement avant de se rendre à Mohéli et à Anjouan pour rencontrer les présidents des deux îles.

 

Périple anjouanais du président de la république à Ndzuwani. Actions de dividendes politiques

Le 26/11/2008

Oustadh Sambi accompagné de ses acolytes
Oustadh Sambi accompagné de ses acolytes 

Le chef de l’Etat vient de passer un long week-end à Ndzuwani, son île natale. En quatre jours, du jeudi au dimanche, la sirène présidentielle a été entendue dans presque toutes les régions de l’île. Selon toute vraisemblance il poursuit sa nouvelle stratégie de ‘‘politique de proximité’’ qu’il a initiée sur l’île depuis le débarquement de mars dernier.


Durant ces quatre jours, plusieurs délégations villageoises et régionales ont été reçues au palais présidentiel de Dar-Nour sur les hauteurs de la capitale insulaire. Il y a reçu, également, une importante mission koweitienne, venue lui transmettre un ‘‘message important’’ selon le ministre de la production, Anissi Chamsidine, qui n’a pas souhaité en dire plus. Ensuite, accompagné avec, précise-t-on, ‘‘d’ingénieurs étrangers’’ il a effectué une visite éclair sur le site de Bambao M’tsanga, depuis toujours retenu pour abriter éventuellement l’aéroport international sur l’île. Par ailleurs, il s’est rendu à l’université de Patsy.


Au paravent, il s’était rendu au palais de justice de Mutsamudu où des travaux d’extension sont entrepris depuis maintenant trois semaines. A cette occasion, il a posé la première pierre du bâtiment à construire et offert une enveloppe de 5 millions pour la réalisation du chantier.


Le reste du séjour présidentiel a été finalement consacré aux multiples déplacements dans les différentes localités de l’île. Parmi les régions visitées, il y a celle de Domoni, au centre-est de l’île où le cortège présidentiel s’est arrêté à Mromaji, Gazale, Koni, et la ville de Jimlime dans la région de Wani, pour ne citer que cela. C’est sa visite dans la région de Shisiwani au sud-ouest de Ndzuwani, qui a été la plus remarquée du fait qu’il s’agit d’une région longtemps restée hostile au président Sambi mais aussi du fait du très grand nombre d’escales effectué.


A Sima, fief du principal opposant au régime Sambi, il semble que certaines choses sont en train de changer. Depuis le débarquement, la population simaoise a, pour la première fois, souhaité recevoir le président Sambi. Au cours d’un échange, les habitants ont invité ce dernier à ne plus considérer Sima comme un opposant systématique à sa politique et ont émis diverses doléances.
Ensuite, le cortège présidentiel a fait escale à Marahare, Hassimpao, Shitsangasheli, Marontroni, Vuani, Bandrani-Vuani, Darsalama, Lingoni et Pomoni.


Pour rappel, dans la plupart des ces localités le président avait déjà initié des projets de construction de digues de protection, d’écoles, de places publiques ou de foyers au cours d’un autre périple en mai dernier. A Vouani, il avait, à cette occasion remis une enveloppe pour aider au bétonnage de la place publique. Le président a dit toute sa satisfaction après avoir constaté l’état des travaux et compris que d’autres fonds ont été déployés. A la grande joie des habitants, il a encore offert une autre enveloppe pour terminer les travaux et construire en plus deux salles pour une école coranique.


La caractéristique de cette tournée vient de ce qu’aucun discours politique n’a été prononcé. Contacté par téléphone, son ministre de la Production a affirmé que le président Sambi cherchait à ‘‘apprécier l’évolution des projets et l’impact des actions de bienfaisance qu’il avait initiés en mai dernier’’ dans le cadre la fondation qui porte son nom. Allaïdine Baco originaire de Vouani a dit que Sambi est ‘‘le premier président comorien à avoir su prendre rendez-vous avec l’histoire de la ville’’.

 

Pour lui Sambi est un bon président car ‘‘un président doit avoir deux forces, la force du pouvoir et, le cas échéant, sa poche’’.
Certaines réactions constatées dans certains villages qui, pourtant, n’avaient pas voté ni pour lui en 2006, ni pour son candidat à la présidentielle de l’île, laissent penser que ces déplacements apportent des dividendes politiques.

 

Pour le chef de l’Etat, c’est une bonne chose. Surtout quand on pense qu’il est impératif de rehausser son capital politique avant d’engager et réussir son projet de révision institutionnelle.

 


                                                                                                                           Abidhar Abdallah

 

Les Bangwenautes ont la parole

Le 26/11/2008

 

Un nouveau commentaire d’un Bangwenaute nommé Ezdine Antoisse vient d'être posté sur l'article " Prince Kémal porte plainte contre un député de l’Union " : Ce commentaire texte est validé et apparaît sur votre blog Bangwenet.

N'avons-nous que le prince KEMAL au parlement national ?


Comme beaucoup de Comoriens, je suis entrain de me poser de sérieuses questions sur la fameuse " tolérance zéro " prônée par S.E.M le Président Sambi.


Concerne-t-elle seulement les opposants du régime ?


Lorsque les députés ont voté contre la citoyenneté économique malgré la pression du gouvernement Sambi, certains d'entre nous avaient applaudi. Parce que nos députés avaient ainsi décidé d'exprimer leur indépendance vis-à-vis de l'exécutif.


Mais il aurait été difficile de garder leur indépendance vis-à-vis du " foulouss " et autres "encouragements". Les députés ont-ils aussi faim au point de perdre tout sens de la dignité ? Si ce n'est pas de la corruption, alors expliquez-moi ce que c'est.


Il est dommage que l'intégrité de certains députés ne soit pas suivie d'une plus vive condamnation de la dégradation de l'image du parlementaire.


N'avons-nous que le prince KEMAL au parlement national ?
Tous les défenseurs de la démocratie et des bonnes mœurs semblent soudain bien silencieux.


Il faut juste espérer que des visionnaires incompris comme KEMAL continueront à tirer sur la sonnette d'alarme même si nous sommes assez bêtes pour ne pas le comprendre.


Monsieur le Président Sambi devrait revoir un peu ses priorités.
Soit faire plaisir aux siens soit parler de justice. souvent, les deux ne font pas la paire.

 

 

 

Les Bangwenautes ont la parole
Ce commentaire a été déposé par Ezdine Antoisse

Ce commentaire a été déposé par Ezdine Antoisse

 

Prince Kémal porte plainte contre un député de l’Union

Le 23/11/2008

Le député Saïd Ali Kémal
Le député Saïd Ali Kémal 

Le député Saïd Ali Kémal a porté plainte contre son homologue Moumine Mohamed, Président de la Commission Parlementaire des finances, pour corruption.

 

Hier pourfendeur du projet de citoyenneté économique, M. Moumine a viré de bord après sa récente visite au Koweït où, au même titres que les autres membres de la mission parlementaire, aurait reçu des espèces sonnantes et trébuchantes contre un retournement de position.

 

Le prince Kémal aurait également découvert que la société Comoro-Gulf Holding a loué un véhicule tout-terrain au profit du même député. Le doyen des parlementaires, le Prince Kémal estime que Moumine a franchi le seuil du tolérable.


Cette plainte a valeur de symbole. Elle a, en tout cas, peu de chance d’aboutir. Non seulement il est stipulé dans la loi qu’un député ne peut être poursuivi en pleine session parlementaire, mais il est aussi difficile, compte tenu du rapport de forces actuel à l’assemblée nationale, de pouvoir lever l’immunité dont bénéficie M. Moumine pour sa qualité de député.

 

 

                                                                                             Affaire a suivre sur Bangwenet

 

Azali Assoumani : La prospérité économique passe par la stabilité politique.

Le 23/11/2008

Azali Assoumani.
Azali Assoumani. 

Entretien du Colonel Azali Assoumani, réalisé le jeudi 22 mars 2001

 

Le chef d’Etat major de l’Armée comorienne parvenu au pouvoir par un putsch, le 30 avril 1999, juge que la réconciliation nationale est une

" réalité ". Malgré l’OUA et l’opposition. L’heure est désormais à la relance d’une économie comorienne mise à mal par cinq années de crise séparatiste.

 

Afrik : Quelle est votre vision des évolutions récentes de la crise anjouanaise, depuis la signature de l’accord de réconciliation de Fomboni, le 17 février dernier ?

 Azali Assoumani : J’ai connu pire. Il n’est pas loin le temps où les représentants anjouanais refusaient de transiter par Moroni pour aller à l’OUA (Organisation de l’Unité Africaine. Ndlr). Nous revenons de loin. En 1996, tous les Anjouanais de l’appareil politique comorien pactisaient avec les séparatistes. Le virage a été pris. Désormais la réconciliation comorienne est une réalité. Il va falloir désormais en fixer les modalités. C’est ce que va tâcher de faire la Commission tripartite, réunissant les représentants des trois îles de l’archipel, le 30 mars prochain, en tentant d’élaborer une nouvelle constitution, où tous les Comoriens se reconnaîtront.

 

Afrik : Sachant que, Abeid Abderrahmane le leader anjouanais est contesté dans son propre camp, cet accord est-il solide ?

 Azali Assoumani : La fronde contre Abeid, c’est terminé. Le noyau d’irréductibles qui se sont opposés au processus se sont réfugiés à Mayotte. Nous avons eu des difficultés pour trouver un interlocuteur tant le front des séparatistes était disparate. Mais c’est de l’histoire ancienne. J’ai renforcé Abeid, car il nous fallait un interlocuteur fiable. Maintenant que c’est chose faite, je n’ai pas de raison de douter de la solidité du processus de réconciliation.

 

Afrik : Comment comptez-vous vous y prendre pour faire accepter l’option confédérale à l’opposition ?

 Azali Assoumani : Mais il n’a jamais été question de " confédération ". Ni dans les accords, ni dans les tractations. Les Comores seront " fédérales ". On peut indéfiniment discuter de la nature de la future Constitution : confédération masquée ou véritable fédération ? Ce sont des mots. Ce qui compte c’est la sortie de la crise. Pour ce faire, nous avons défini les domaines de souveraineté, tels la diplomatie, la Défense, la monnaie. Le reste sera à définir par chacune des îles qui composent notre pays. Une commission des lois va veiller au processus pour garantir de tout dérapage.

 

Afrik : L’OUA s’est également montrée hostile à cet accord...

 Azali Assoumani : L’OUA voulait ma tête. C’est étrange, car en Afrique je ne suis pas le premier président parvenu au pouvoir par un coup d’Etat. La position de l’Organisation de l’Unité Africaine c’était : " Tant qu’Azali est au pouvoir on ne résoudra pas la crise séparatiste ". Moi je n’ai eu de cesse d’affirmer le contraire : " D’abord on règle la crise séparatiste, ensuite on organise des élections libres et démocratiques. Ensuite, je m’en vais ". Je note que l’Union Européenne et la Ligue arabe n’ont pas suivi les orientations de l’OUA.

 

Afrik : Quelles opportunités économiques voyez-vous avec la levée de l’embargo de l’OUA contre Anjouan ?

 Azali Assoumani : J’ai toujours été contre cet embargo. Je l’ai critiqué du temps où l’ancien gouvernement l’avait imposé, car un pays n’agit pas ainsi envers une de ses régions. C’est comme si Paris appliquait l’embargo à Marseille. C’est absurde. Je ne crains pas de dire que nous avons été les premiers à le violer. Je note également que l’OUA a triché en décidant de " suspendre " plutôt que de lever un embargo, alors que les termes de l’accord étaient très clairs. Quant à l’impact économique, je pense d’abord aux Anjouanais qui vivent sur l’île, qui vont mieux vivre leurs échanges avec l’extérieur. Ensuite, je me réjouis de la reprise du dialogue entre mon pays, le FMI et la Banque mondiale. La réconciliation va servir les trois secteurs-clés de notre économie : l’agriculture, la pêche et le tourisme. Sur ce dernier point, qui exige du temps et des investissements étrangers, la stabilité politique est particulièrement bienvenue. Songez que nous avons signé avec un groupe hôtelier pour une licence de 25 ans. Un grand groupe de transport aérien a même souhaité que nous nous engagions sur 50 ans ! Ces investissements à long terme seront abondamment traités lors de la conférence des investisseurs, qui doit se réunir prochainement.

 

Afrik : Un pays comme Maurice avec lequel les Comores ont de nombreux points communs, notamment géographiques, mise sur les nouvelles technologies pour se désenclaver. Allez-vous faire le même pari ?

 

Azali Assoumani : Nous traitons avec les Mauriciens qui souhaiteraient délocaliser une partie de leurs activités chez-nous. Les Comores ont du retard en la matière, il faudra aller vite. Nous aurions intérêt à nous comporter en élève attentif vis à vis de notre voisin. Mais si cela a marché à Maurice, c’est, entre autre, parce qu’il peuvent s’enorgueillir de 20 ans de stabilité politique. A nous d’en faire autant. La prospérité économique passe par la stabilité politique.

 

 

EDITO du N° 20 : Kashkazi ( Les vents n'ont pas de frontière, l'information non plus )

 

Féodalité

 

 

A quelques mois de la fin de son mandat, Azali Assoumani n'est pas déçu de son bilan. Il a réussi dans la douleur sa feuille de route politique. Réconcilier les Comoriens entre eux et avec les instances internationales qui avaient claqué la porte, parachever le retour à l'ordre institutionnel par la mise en place des institutions de la nouvelle Union. Il a levé les inquiétudes sur la transition démocratique. Mieux, il a ouvert une brèche encore polémique certes sur la question de Maore.

 

Seul le terrain économique a été ardu, mais la cagnotte promise par les argentiers qui s'étaient donnés rendez-vous à Maurice lui a fait rattraper son retard de justesse, en transformant le passif en un espoir pour le développement, qui est le grand absent de ses six années de pouvoir. Voilà pour les chiffres, les données statistiques qui satisferont les instances internationales.

 

 

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