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Sarkozy serait-t-il le père des Comores, un département « haram » ?
Le 28/12/2011
Ahmed Abdallah Mohamed SAMBI, Anjouanais d’origine, a présidé de 2006 à 2011, l’Union des Comores. Surnommé, par ses compatriotes, avec ses (faux) airs de dignitaire religieux, l’Ayattolah, il s’est, entre autres, singularisé, en proposant au Sommet de la Ligue Arabe, le 29 mars 2009, de décerner le prix Nobel de la Paix au président soudanais Béchir, inculpé par la Cour pénale internationale.
Alors qu’il prétendait, avant son élection, combattre la corruption, sous son règne, celle-ci a atteint des sommets inégalés. La candidate Eva JOLY (qui, il faut bien le reconnaître dit également des choses sensées) a du très certainement penser autant sinon davantage à lui qu’à son successeur lorsqu’elle a récemment préconisé une » intensification de la lutte contre la corruption (aux Comores) »afin (je cite toujours) « de réduire la pression migratoire sur Mayotte » Cela a provoqué l’ire de la citoyenne Baraka INZOUDDINE, doctorante, s’il vous plaît,en droit international public à Paris, très liée par ailleurs à la famille, en bonne partie française, cela s’entend, du potentat SAMBI.
Elle s’en est pris très violemment à dame JOLY, en l’accusant d’opérer un mauvais calcul électoral sur la question de l’île, selon ses divagations, « comorienne » de Mayotte. Dans sa colère, elle suggère que les MAHORAIS vont plutôt choisir (je cite toujours) le père du département « haram »-qui on le sait pour les musulmans, signifie illicite, – mahorais !
Décidément la haine de certains Franco-Comoriens dépasse toutes les limites! Ils démontrent, sans contestation possible, que leur vision des choses est totalement incompatible avec nos principes républicains et démocratiques !
Cela hélas ! Sans que les autorités françaises s’en émeuvent à ce jour, laissant ainsi prospérer à loisir les ferments du poison communautariste.
Jean-Michel WEISSGERBER
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Air Service Comores : Interdiction de voler
Le 28/12/2011
Les avions de la compagnie Air Service Comores ne sont plus autorisés à voler pour avoir failli à une disposition technique. Cette décision, émanant de la direction de l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacm), date du 19 décembre mais a été rendu public la semaine dernière par son directeur général, Abdou Saïd, lors d’une conférence de presse rapportée par Comoresonline.
D’après le directeur général d’Anacm, Abdou Saïd, les appareils d’Air Services Comores sont cloués au sol pour des raisons techniques. Cette décision intervient après le rapport des agents de contrôle d’Anacm selon lequel cette compagnie aurait manqué à une disposition technique en rapport avec l’état des moteurs de ses appareils.
« Lors d’une inspection de l’appareil, nos contrôleurs ont constaté que les pilotes n’avaient pas noté les heures de vol sur le registre technique de bord », a expliqué Abdou Said. Selon ce responsable, ces informations sont par contre, d’une importance capitale car elles permettent d’évaluer l’état du moteur d’un appareil. Suite à cet incident, l’Anacm était dans l‘obligation d’immobiliser les avions de cette compagnie qui est la seule à assurer les liaisons entre les îles Comores.
Pour répondre à la demande, Air Service Comores doit par ailleurs se doter d’autres appareils répondant aux normes exigées par l’Anacm car ses avions de type UPV410 ne sont plus autorisés à transporter des passagers à compter du 31 décembre. « Ces appareils ne sont plus compatibles avec les exigences du moment car inconfortables pour les passagers, trop bruyants et ils dégagent une énorme quantité de dioxyde de carbone qui nuit à l’environnement », a indiqué Abdou Saïd.
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Le président Ikililou, six mois après (partie I)
Le 26/11/2011
Ikililou Dhoinine, président comorien |
Mais, au-delà de cet acharnement du destin, il faut dire que le pouvoir n'a pas non plus brillé par une excellente communication. Au fil des mois, il a multiplié les bourdes et autres impairs. Deux exemples en témoignent : la gestion de la seconde pénurie de carburant, qui a failli emporter le nouveau régime tant ses contradictions internes et sa discrétion étaient trop manifestes, et la journée nationale Maoré. En boudant la cérémonie du 12 novembre, le gouvernement a, en effet, sacrifié les symboles et a surtout montré le peu d'intérêt qu'il accorde à une question aussi vitale que celle de l'intégrité territoriale du pays.
En cinq mois, le président Ikililou a tout de même tenté d'imprimer sa marque et de tenir ses promesses électorales. La mise en place de la commission anti-corruption illustre cette volonté du régime d'assainir les mœurs politiques nationales et de donner un label d'intégrité à la tournante mohélienne. De même, on ne peut que s'incliner devant les efforts inlassables du gouvernement pour réussir ses négociations avec les institutions de Bretton Woods. En cinq mois, il a procédé à l'apurement des arriérés de salaires des agents de l'Etat, l'une des exigences principales de Washington. Reste maintenant à maitriser la masse salariale. Mais, entre les revendications du syndicat des enseignants et les conditionnalités de Washington, la marge de manœuvre des autorités comoriennes parait très étroite. Un difficile exercice d'équilibriste !
Nous revenons sur les principaux faits qui ont marqué cette entame du mandat d'Ikililou Dhoinine.
SNPSF, L'ENQUETE PIETINE. Jusqu'à ce 8 juin 2011, la Société nationale des postes et services financiers (Snpsf) était un exemple de réussite, l'un des rares établissements publics les plus compétitifs. Derrière cette image d'Epinal, se cachaient des pratiques douteuses, notamment des falsifications d'écritures comptables. Dans le collimateur de la justice, il y a trois agents, deux femmes et un informaticien. Depuis 2008, ils ont fait main basse sur l'argent de l'entreprise publique sans aucun scrupule ; ils seront aussitôt placés en détention. Le montant du préjudice est estimé à plus de 550 millions de fc. ''Nous avons des preuves de l'acte de détournement'' avait déclaré le procureur de la République. Quelques jours plus tard, le directeur général et le comptable de la société seront entendus et détenus à titre préventif. Comment ces malversations financières ont pu être possibles ? Légèreté ou complicité du patron des lieux ? Toujours est-il que l'opinion se délecte quotidiennement des rebondissements de cette affaire. Un ancien vice-président de l'Union a même été convoqué par le magistrat instructeur. La question que tout le monde se pose aujourd'hui est de savoir où en est l'enquête. Malin qui saura y répondre. Une chose est sûre : la plupart des prévenus sont actuellement libres de leurs mouvements après s'être acquittés de quelques briques de francs. Nombreux sont ceux qui craignent que les principaux suspects, qui auraient avoué leur forfait dans un premier temps avant de se rétracter, ne finissement par échapper définitivement à la justice. L'avocat de la partie civile dénonce cette libération des prévenus contre une modique caution qui ''ne représente même pas le quart'' du montant détourné. ''Il fallait exiger une caution conséquente qui serait une garantie de remboursement en cas de défaillance'' avait réagi Mohamed Ahamada Baco.
MADJRIHA, UN NAUFRAGE ET DES QUESTIONS. Plus d'une soixantaine de victimes. C'est le triste bilan du naufrage, le 8 août dernier, du bateau Madjriha qui avait quitté Moroni la veille à destination d'Anjouan. Pris dans un tourbillon, le navire en surcharge s'est fracassé sur un rocher, au large du village de Dzahadjou (sud-est de Ngazidja). Le président Ikililou a dû suspendre les travaux du séminaire gouvernemental pour convoquer, à Beit-salam, une cellule de crise. Au-delà de l'émotion, de nombreuses questions sont restées encore entières. Le bateau était-il en état d'assurer la navigation inter-îles ? Comment il a pu embarquer plus de passagers qu'il ne le devrait, à l'insu des autorités compétentes ? Y a-t-il eu ou non un appel de détresse? Si oui, pourquoi il a fallu attendre jusqu'au petit matin pour déclencher les opérations de secours? Le ministère des Transports et l'Autorité portuaire des Comores (Apc) sont vite pointés du doigt. Le 13 août, trois responsables seront suspendus de leurs fonctions, déférés au parquet et placés en détention. Il s'agit, entre autres, de Miradji Abdou Saher, directeur général de l'Apc, de Bacha Chefou, commandant du port et de Mohamed Fakihi, responsable de la capitainerie. Ils sont poursuivis pour ''homicide involontaire et non-assistance à personne en danger''. L'accident a provoqué un violent traumatisme au niveau national. En mars 2004, le ferry Samson avait sombré dans les mêmes conditions au large des côtes malgaches (120 victimes). Ces dix dernières années, les catastrophes maritimes se sont multipliées à la feveur du laxisme qui règne dans le secteur. Aujourd'hui, les familles des victimes de Madjriha critiquent l'indifférence de l'Etat vis-à-vis de leur sort et la lenteur de la justice.
L'ECOLE PUBLIQUE SE MEURT. Le docteur Ikililou Dhoinine, aussitôt investi président de la République, a dû faire face à une grève des enseignants, qui avaient refusé de participer aux examens nationaux. Entre autres revendications, ils exigeaient le paiement des reliquats des cinq mois de salaires déjà versés (sur la base de la nouvelle grille indiciaire). Il a fallu plusieurs rounds de négociations entre l'intersyndicale et le gouvernement de l'Union pour en arriver à la signature d'un protocole d'accord. Le texte avait présenté un échéancier de paiement des reliquats pour un montant total de deux milliards de fc. Cinq syndicalistes devaient aussi être versés dans la commission d'enquête et de vérification des effectifs du corps enseignant. Les examens, renvoyés à la mi-jullet, ont donc pu finalement se tenir. Mais, comme un serpent de mer, une autre grève des enseignants surgit à la veille de la rentrée scolaire. L'intersyndicale, qui estime que le gouvernement n'avait pas tenu toutes ses promesses, boycotte la réouverture des écoles. Outre, le respect de la nouvelle grille indiciaire (qui avait fait bondir la masse salariale à 1,9 milliard), ils exigent l'apurement du reste des reliquats, le limogeage du proviseur du lycée de Fomboni (Mohéli), le paiement du mois de mai 2011, etc. Les négociations entamées entre la direction syndicale et les autorités nationales ont tourné court. Et le dossier est aussitôt repris par l'exécutif de Ngazidja. Devant l'intransigeance des enseignants, et ce malgré la satisfaction de presque toutes leurs revendications, le gouverneur Mouigni Baraka a donc décidé de durcir le ton. Il menace de remplacer les professeurs grévistes par de nouvelles recrues. La rupture entre les deux parties est consommée. Après une tentative de médiation des notables, qui a connu un échec retentissant, ce sont les partis politiques qui ont pris le relais. A l'heure où nous écrivions ces lignes, un modus vivendi n'avait pas encore été trouvé.
Ntsudjini : vous avez dit Conflit de générations ?
Le 26/11/2011
DURCISSEMENT DES POSITIONS DES UNS ET AUTRES : QUELLE HONTE
Le spectre d'une guerre civile ou d'un affrontement dans la mosquée de vendredi de Ntsudjini se précise davantage pour demain vendredi. Certains jeunes se préparent et certains notables et cadres se préparent eux aussi de leur côté. La décision est prise pour les deux côtés des antagonistes.
Le Regroupement (193 membres) sur le Net de tous les natifs, alliés et résidents de Ntsoudjini, au pays ou dans la diaspora pour des échanges, des réflexions et des actions citoyennes dans et sur leur ville d'origine réclame de la Jeunesse, de la Notabilité et des Cadres à s'assoir pour se parler et pour arrêter le feu qui va embrasser toute une population.
Gouverneur, Mufti L-Akbar, Politiciens, Religieux, Jeunesse, Femmes, Cadres et Notables, pendant toutes les semaines de tractations, de menaces et d'intimidations, quelles sont les négociations entamées après plus d'un mois de crise qui secoue la ville de Ntsudjini? Crise que personne de la communauté de Ntsudjini, ni le Gouverneur, ni le Mufti L-Akbar, ni les Cadres, etc., n'a faite de propositions concrètes pour une sortie de crise.
Et bien nos chers citoyens et citoyennes de Ntsudjini, la guerre ou la boxe qui a eu lieu un jour dans la mosquée de vendredi d'Itsandra Mdjini risque de se produire à la mosquée de vendredi de Ntsudjini demain. Tout le monde est démissionnaire face à ce dossier de crise.
Dans cette deuxième lettre ouverte, je vous lance un appel à témoins et pour vous dire tous et toutes que vous êtes responsables et que vous seriez responsables durant vos vies si le sang coulent demain dans la mosquée de vendredi de Ntsudjini.
Étant à l'étranger, certains enfants de Ntsudjini ont tout fait pour dénouer cette crise inutile. Mais personne n'écoutent ses enfants. J'ai eu une longue discussion téléphonique avec le Gouverneur Mouigni Baraka Said Soilihi. J'ai accepté de m'impliquer avec d'autres Cadres et Jeunes de la Diaspora de Ntsudjini. Aujourd'hui même, je viens d'envoyer au gouverneur un document de 8 pages pour la première partie de notre travail.
Alors je vous écris encore une deuxième lettre ouverte et les journaux du pays vont avoir une copie de cette lettre et je vais la publier dans Facebook et les différents Blog sur Internet. Je sais ce que certains vont dire. Ils vont dire qui suis-je pour donner des leçons à la communauté de Ntsudjini? Je me prends pour qui pour moraliser cette communauté? S'il veut nous parler qu'il vienne faire son Anda? C'est Motro Wamdji et il n'est même pas Mnamdji?
Vous pouvez dire tout ce que vous voulez. Je sais qu'il y a des gens de mon âges et moins jeunes qui ont fait le Anda (Grand mariage) pour pouvoir s'exprimer librement dans les places publiques et les mosquées. Mais WATRU WEDUNGANA TSIMA GUGUNO.
Au secours, au secours, avant qu'il ne soit trop tard. La ville de Ntsudjini est prise en otage par Mohamed Ahamada Mboréha. Qui ne connait pas ce nom aux Comores? Mohamed Ahamada Mboréha était le Chef de l'Armée populaire (DJEYISHI LATWAYIFA) d'Ali Soilihi (MSHANGIRIZI WATWAYIFA). Pendant sa Révolution sanguinaire, il a massacré des villes et villages y compris Ntsudjini. Il pense que nous avons oublié tout ça? Jamais et jamais. MWANA DAMU YENA SAHAWU, NESHAZIYA MWAZI NDE NGOZI. Alors Monsieur le faux Révolutionnaire transformé en Notable et qui prêche dans les Grands Mariages aux pays, je tiens à te dire d'arrêter de diviser la ville de Ntsudjini. Les divisions de MDRANDA NA VERI de Ntsudjini, tu étais l'un des initiateurs et des exécuteurs. Après tant d'années que tu as passées en prison, je suis l'un de ceux qui ont tout fait pour réunir La Jeunesse de Ntsudjini et la Communauté pour faire la Paix et la Reconciliation. Nous étions des pompiers pour éteindre le feu que tu as mis. C'est toi-même avec tes bêtises et ton ignorance qui a tué Ali Soilihi. Et aujourd'hui, tu es libre et tu as fait le Grand Mariage et tu veux assassiner Gouverneur Mougni Baraka Said Soilihi. Je te dis tout haut et fort ce que certains notables et cadres de Ntsudjini n'osent pas te le dire en face. Et d'ailleurs je me demande, qu'est-ce que tu as fait de plus dans le Anda qu'eux? Pourquoi ils ont peur de toi? Et bien Mohamed Ahamada Mboréha arrête de manipuler certains Notables, Cadres et le Gouverneur Mougni Baraka Said Soilihi.
Mon cousin de sang Athoumani Youssouf Mondoha (alias Ndjizi), nous sommes tous les deux petits-fils d'Abdul-Jabar. Je sais ce que tu vaux car j'ai faits mes études avec toi. J'ai lutté avec toi dans le Scout Ngomé, la Jeunesse-Unie, le Syndicat des instituteurs, l'Association musicale Les Atomes. Tu es un homme intelligent et d'une rigueur patriotique. Je ne comprends pas que tu es derrière Mohamed Ahamada Mboréha et Youssouf Mondoha avec la collaboration de Saandi Mmadi Mchangama. Je cite vos noms, car c'est vous quatre qui administrent ce jeu dangereux pour la politique du Ventre. Ndjizi j'ai essayé aujourd'hui de te parler dans Facebook et tu m'évites et tu ne me répondais pas. Et je t'ai dit que je vais t'envoyer un message aujourd'hui. Et bien, voici le message en question. C'est cette lettre ouverte avec qui j'espère tu vas réagir avec tes collègues Notables et Cadres de Ntsudjini.
Dans la Réunion de bannissement de 23 jeunes de Ntsudjini, c'est Mohamed Ahamada Mboréha qui a pris la parole en premier pour introduire le sujet. Athoumani Youssouf Mondoha (Ndjizi) est le second et il a cité les noms des jeunes à bannir. Saandi Mmadi Mchangama a consolidé les propos de Ndjizi et notre père Youssouf Mondoha a prononcé la sentence.
Et vous les autres notables? Vous n'avez rien à dire? Pourquoi vous avez fait le Grand Mariage? Vous avez accepté que quatre notables prennent toute une ville en otage? Nous félicitons Mouhtar Said Bacar, il est le seul notable, cadre et politicien qui a osé et qui ose vous affronter aujourd'hui dans cette crise. Bravo Mouhtar et qu'Allah te protège et de garde longtemps en vie et en santé.
Ce qui suit, c'est une lettre privée que j'ai envoyé au Gouverneur Mouigni Baraka Said Soilihi. Seuls Laher Alyamani et Said Youssouf Mondoha ont eu chacun une copie. J'ai demandé au Gouverneur de remettre une copie de ma lettre à notre oncle Ahmed Said Islam. Je ne sais pas s'il a fait ou pas.
Toronto, Ontario (Canada)
Courriel: mohamedali_mohamed@hotmail.com
Et
Mze Mmadi Djaé Karihila
Paris – France
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Les Comores sont-elles un Etat voyou ?
Le 26/11/2011
Bashar Kiwan |
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COMORES/FRANCE
A quoi sert l'accord de défense ?
Dans un récent rapport au Parlement français, le député UMP Renaud Muselier porte un regard lucide sur le nouvel accord de partenariat de défense avec les Comores.
Rapporteur au nom de la commission des affaires étrangères du Parlement français, le 16 novembre, sur le sens de l'accord de partenariat de défense signé entre Paris et Moroni, le 27 septembre 2010, le député UMP (parti présidentiel) Renaud Muselier n'a pas pris de gants pour relever d'emblée le caractère "relatif" de l'intérêt stratégique des Comores pour la France. Selon lui, la région du canal du Mozambique est "une route
commerciale secondaire", qui plus est très "calme" actuellement. En outre, la
"configuration géographique des Comores ne semble pas prédisposer l'archipel à
l'implantation de bases arrières de pirates". Par ailleurs, la France "n'a (...) pas besoin des Comores si la piraterie s'étendait, car elle dispose de forces à La Réunion, ainsi qu'à Mayotte". Les Comores peuvent par contre représenter un danger potentiel, car "le faible niveau de contrôle de l'Etat sur les structures financières et bancaires du pays en fait une étape intéressante pour le blanchiment des fonds issus de tous types de trafic, y compris la piraterie".
On peut donc se demander à quoi sert ce partenariat de défense. Réponse indirecte de Muselier : "Les Comores représentent surtout un enjeu pour la France en raison de la proximité de deux départements d'outre-mer, Mayotte et La Réunion" et des flux migratoires incontrôlés que cela engendre. Il voit donc deux intérêts principaux à cet accord de défense : d'une part, il permet de reprendre les relations militaires avec les Comores, qui avaient été suspendues en raison du désaccord sur Mayotte. Et d'autre
part, il supprime au passage la clause contenue dans le précédent accord qui
prévoyait "un engagement quasi automatique de la France en cas d'agression à
l'encontre de l'Union des Comores". D'ailleurs, dans l'exposé des motifs dudit accord, il est clairement précisé que Paris "n'a pas non plus vocation à intervenir dans l'archipel en cas de crise intérieure". Enfin, Muselier a précisé dans son rapport "que la France n'a aucune perspective de vente d'armes d'un volume important dans le cadre de cet accord, les moyens financiers de Moroni étant réduits". Tout est dit !