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Célébration du 25ème anniversaire de la Coi. Les préparatifs vont bon train
Le 23/12/2008
COI |
L’Union des Comores s’apprête à abriter le 10 janvier prochain, à Anjouan, les festivités marquant la célébration du 25ème anniversaire de la création de la Commission de l’Océan indien (Coi) actuellement sous présidence comorienne. Il s’agit du 25ème anniversaire du traité de Victoria, marquant la naissance officielle de la première organisation de coopération régionale dans la Zone Afrique orientale et australe.
C’est le gouvernement comorien qui avait soumis, en octobre dernier, une requête demandant au secrétariat général d’abriter cet événement à Anjouan, en vue de lui donner une ‘‘dimension régionale’’. Le quatrième Comité des Officiers permanents de liaison (Opl) de la Commission de l’Océan indien lors de la rencontre du 6 novembre dernier, a accédé favorablement à cette requête de l’Union des Comores.
Notons que l’idée de fêter les 25 ans d’existence de la Coi a été lancée lors du 24ème conseil des Ministres des pays membres tenu aux Seychelles. Le conseil avait donné mandat au Secrétariat général de célébrer le 25ème anniversaire de la création de la Coi. Le secrétariat général avait proposé aux Etats membres l’organisation d’une réception dans chaque pays membre par les autorités gouvernementales avec les activités qu’elles jugeraient nécessaires.
Du côté comorien, ‘‘les préparatifs pour la commémoration de ce grand événement régional vont bon train’’, assure l’Officier permanent de liaison (Opl) Chamsidine Mhadjou. Un comité national chargé de l’organisation a été mis en place et le budget établi à cet effet a été soumis et adopté par le conseil des ministres du mercredi 17 décembre. De même des invitations sont lancées à des personnalités extérieures ayant joué un rôle important à la création et à la vie de la Coi durant ses vingt cinq ans d’existence. De hauts représentants des Etats membres de la Coi, des représentants des organisations partenaires de la Coi ainsi que des hautes personnalités nationales seront invités, selon des membres du comité.
Pour l’heure, des sous commissions sont mises en place à Anjouan pour entreprendre les travaux de terrain. Des festivités culturelles, sportives sont prévues et s’étaleront du 3 au 10 janvier et d’ici le 25 décembre prochain, le programme définitif sera arrêté conjointement par les autorités comoriennes et les responsables de la Coi.
Un peu d’histoire. En janvier 1984, les ministres des Affaires étrangères de la République démocratique de Madagascar, de Maurice et de la République des Seychelles se sont réunis à Victoria, capitale des Seychelles, pour la première réunion ministérielle de la ‘‘Commission’’.
Mais l’histoire retiendra surtout que les représentants ont procédé, à cette occasion, à la signature de l’Accord général de coopération entre les Etats membres de la Commission de l’Océan Indien. Lors de la cérémonie de signature, les représentants des gouvernements ont rappelé les objectifs de la coopération régionale et les moyens de les réaliser. ‘‘Nous devons raisonner aujourd’hui sur un plan régional et non pas individuel. Le développement de notre partie de l’Océan indien, la place de nos peuples et l’essor de nos économies passent nécessairement par la gestion de nos ressources, par la répartition de nos efforts par un règlement commun des difficultés’’, avaient soutenu alors les participants à cette réunion.
‘‘Notre région dont le trait d’union est représenté par l’Océan indien appelle un travail considérable de ceux qui y vivent. Cette région nous appartient et nul autre que nous ne peut y puiser un droit naturel. C’est ainsi qu’ensemble nous avons un devoir et une responsabilité devant nos peuples : nous portons sur nos épaules l’évolution et le développement de notre sol, de notre océan, de notre culture et l’avenir des générations qui nous suivent’’, pouvait-on lire dans des documents.
A la troisième réunion ministérielle de janvier 1985 à Madagascar, les gouvernements comorien et français (pour le compte de l’île de la Réunion) ont demandé leur adhésion à la Commission. C’est finalement en en janvier 1986, à l’occasion de la quatrième rencontre ministérielle à Maurice que le protocole d’adhésion de la République Fédérale Islamique des Comores ainsi que celui de la République Française (La Réunion) a été signé.
En prenant ses fonctions de secrétaire général, Calixte d’Offay, a exprimé l’importance
qu’il attache à une meilleure connaissance de la Coi. Mais force est de constater, vingt cinq ans après, que les missions et les réalisations de la Coi restent encore mal connues des populations.
L’une des raisons évoquées par le nouveau secrétaire général pour expliquer cette distance est que les Etats membres de la Coi ‘‘ne voient pas toujours les retombées des programmes et projets de cette organisation sur leur développement national[/i]’’. Aussi, est-il ‘‘[i]essentiel d’en évaluer l’impact sur la qualité et le niveau de vie des populations’’, souligne l’actuel patron dans le dernier bulletin trimestriel de la Coi.
M. Y. Kaiva
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Les Comores et la Coi
Le 23/12/2008
COI |
Si l’on en juge par rapport aux retombées de la coopération régionale à travers la Commission de l’Océan indien, l’Union des Comores a intérêt à donner à la célébration du 25ème anniversaire de la création de la Coi la dimension qu’il lui faut. Nombreux sont les projets de la Coi que notre pays a bénéficié depuis qu’il en est membre en 1986.
Au premier chef, il faut citer le centre de transit international qui a permis de désenclaver le pays en matière de télécommunication. Par ailleurs, le projet de lutte contre la maladie de la cocoteraie a été plutôt bien perçu dans le pays. De même, selon des cadres nationaux qui suivent de près les réalisations de la Coi aux Comores, la formation et la revalorisation des ressources humaines comoriennes pourraient être considérées comme un domaine qui a fortement servi l’Union des Comores. Tout comme la formation dans le domaine de l’agriculture et de la pêche. ‘‘Plusieurs Comoriens y ont été formés à ces secteurs, malheureusement, on ne les voit plus à l’œuvre’’.
Environ dix huit projets au profit de l’Union des Comores sont en cours. Il s’agit, notamment, du plan régional de surveillance des pêches dans le Sud-ouest de l’Océan indien, la coopération politique et de sécurité, le programme régional de gestion durable des zones côtières,
le réseau régional de suivi des récifs, le commerce intra régional, la lutte contre la désertification, les Ape, la météorologie et l’hydrologie dans la région, le projet régional tourisme (Otioi), les capacités des femmes entrepreneures de la Coi, le projet Airis (lutte contre le Sida), la question régionale de la sécurité civile, le projet marquage de thons.
A cette liste, il convient d’ajouter le projet d’intégration économique dans la zone Coi, la médecine d’urgence en océan indien et l’autoroute maritime.
Kaiva
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Un officier guinéen annonce la dissolution du gouvernement et des institutions
Le 23/12/2008
Président Lansana Conté |
Un capitaine de l'armée guinéenne a annoncé mardi à la radio d'Etat la dissolution du gouvernement et des institutions républicaines et la suspension de la Constitution en Guinée, quelques heures après le décès du président Lansana Conté au pouvoir depuis 1984.
"A compter d'aujourd'hui, la Constitution est suspendue, ainsi que toute activité politique et syndicale", a déclaré le capitaine Moussa Dadis Camara, lisant un communiqué sur les ondes de Radio Conakry.
"Le gouvernement et les institutions républicaines sont dissous", a-t-il ajouté en annonçant qu'un "conseil consultatif" allait bientôt être mis en place, "composé de civils et militaires".
Cet officier, qui était jusqu'à présent chef de la section carburant à l'intendance des armées, a lu un communiqué de teneur résolument sociale, évoquant le "désespoir profond de la population" et accusant les gouvernants d'en être responsables.
"La Guinée a fêté le cinquantenaire de son indépendance le 2 octobre avec un classement dans la catégorie des pays les plus pauvres de la planète. Avec les immenses ressources naturelles dont elle est dotée, la Guinée aurait pu être beaucoup plus prospère, mais l'histoire et les hommes en ont décidé autrement", a-t-il dit.
"Les détournements de deniers publics, la corruption généralisée, l'impunité érigée en méthode de gouvernement, l'anarchie dans l'appareil de l'Etat ont fini par plonger notre pays dans une situation économique catastrophique, particulièrement dramatique pour la grande majorité des Guinéens", a-t-il poursuivi.
"Les membres de l'actuel gouvernement sont en grande partie responsables de ces crises sociales et économique sans précédent, de même les institutions républicaines ont brillé par leur incapacité à s'impliquer dans la résolution de cette crise", a-t-il accusé.
Dans la nuit de lundi à mardi, le président de l'Assemblée nationale, Aboubacar Somparé, avait annoncé à la télévision d'Etat le décès de Lansana Conté, 74 ans, "des suites d'une longue maladie".
Le Premier ministre Ahmed Tidiane Souaré avait alors demandé au président de la Cour suprême de constater la vacance du pouvoir et de faire appliquer la Constitution.
Via la télévision d'Etat, le chef du gouvernement avait lancé aux populations un appel au "calme" et à "la retenue", relayé par le chef d'état-major de l'armée général Diarra Camara, qui se trouvait à son côté.
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Booba et Rohff : la face cash du rap
Le 23/12/2008
Booba ( Elie Yaffa ) et Rohff ( Housni Mkouboi ) |
Ils sont inconnus du grand public et, pourtant, ils dominent les ventes de disques. Haut-parleurs des cités, Booba et Rohff s'affrontent dans les bacs ces jours-ci, avec des mots qui clashent. Après NTM et IAM, ils incarnent, avec d'autres, une nouvelle génération pure et dure.
Ils parlent dru. Vivent cash. Rappent des cantiques de la racaille et des embrouilles qui fâchent. Mais aussi la solitude, l'entraide, les valeurs familiales. Ils s'appellent Booba, Rohff, Sefyu, Sinik ou Psy 4 de la Rime. Ils ont entre 27 et 32 ans et partagent les mêmes racines du rap - Notorious Big, Tupac Shakur... Après NTM, IAM ou MC Solaar, cette génération hardcore [dure] forme la deuxième vague d'un rap français invisible à la télé, écarté des radios - Skyrock excepté - ployant sous les préjugés.
Et pourtant, ces nouveaux leaders d'une France en crise sont épiés par les marques de sport et les jeux vidéo, auxquels ils prêtent leur image. C'est que leurs punchlines [phrases chocs] sont reprises dans les lycées, leurs hymnes téléchargés comme sonneries de mobile. Ces jours-ci, Booba et Rohff, les deux poids lourds des ventes - chacun a écoulé plus de 800 000 albums - s'affrontent dans les bacs. Le premier défend 0.9 - nom donné à la cocaïne pure - un disque fignolé et ironique. Le second présente Le Code de l'horreur, un album sombre, avant-gardiste et rageur.
Les fans rêvaient d'un vrai combat discographique, c'est-à-dire une sortie des deux CD le même jour, à l'instar des stars américaines Kanye West et 50 Cent. « Booba et Rohff restituent l'esprit de compétition d'une coupe du monde, commente Fred Musa, animateur de Planète rap, sur Skyrock et France O. Le marché actuel est calqué sur le modèle américain. » Image de bad boys incluse. Certains champions du hip-hop hexagonal - dont Booba et Rohff - sont passés par la case prison. Et il est fréquent que Mesrine ou François Besse soient cités dans les morceaux. « Mais, à l'heure d'Obama, un profil de mauvais garçon n'est pas une plus-value, commente Olivier Cachin, journaliste et auteur de Rap Stories (Denoël). Il est temps de tourner la page. »
Booba (Elie Yaffa), 32 ans, a grandi à Boulogne-Billancourt et vit aujourd'hui à Miami. C'est une figure de l'egotrip et du bling-bling, qui veille sur un label de disques (Tallac Records), une ligne de vêtements (ünkut) et une collection de bijoux avec Tony Blings. Dans son quatrième CD, il raconte les virées en boîte et les filles faciles en creusant une esthétique du verbe violent et en poussant la controverse. « Pour moi, NTM, c'est l'Antiquité, martèle-t-il. Le rap actuel est sous assistance respiratoire. Le mien est instinctif, pensé pour bouger la tête. Je ne m'érige surtout pas en modèle. Je ne cherche pas à changer le monde mais à me défouler par la musique, un peu comme si je tapais dans un sac de frappe. » Plusieurs clashes [joutes verbales] l'ont opposé à son « rival » Rohff.
« Des forgerons de la langue et de l'exercice de style »
Mais du côté de Rohff ( Housni Mkouboi ), 31 ans, patron, lui aussi, d'un label de disques (Foolek) et d'une ligne de vêtements (Distinct), l'humeur est au rap « conscient » plus réaliste. Le chanteur, qui a appris le français à son arrivée des Comores, à 7 ans et demi, a popularisé un rap de rue venu de Vitry-sur-Seine, avec un tube en or : Qui est l'exemple ? « J'affirme mes convictions sans prendre de gants, lance-t-il. Je ne fais pas du rap pour le bal des pompiers. » C'est une voix qu'on écoute. Et qui regrette ses embrouilles - cinq mois à l'ombre. « Chaque mal apporte un bien », juge-t-il. A mi-peine, Rohff a obtenu une autorisation de sortie pour assurer, bracelet électronique au poignet, la première partie de 50 Cent, à Bercy. Son disque, Le Code de l'horreur, alterne des morceaux contestataires, comme L'Expression du malaise, qui tacle un « rap UMP, allant dans le sens du gouvernement », et des confessions intimes, comme Le Virus, où il s'approprie la langue de Molière.
Ces artistes ne sont donc pas deux rappeurs de plus. Booba s'est imposé dans l'art des mots-images qui tachent et touchent : « C'est bidon, c'est naze, comme un drive-by [promenade] en VTT. » L'écrivain Thomas A. Ravier a qualifié ses figures littéraires du néologisme « métagores », dans un article pour la NRF qui a fait date. Rohff, lui, file la métaphore en surdoué. « Ce sont des forgerons de la langue, de l'aphorisme et de l'exercice de style à la Queneau, analyse Julien Barret, auteur du Rap ou l'artisanat de la rime (L'Harmattan). Avec eux, on vit un retour aux poètes du Moyen Age. Du coup, leur technique est plus palpable que celle de Cabrel ou Bénabar. »
Dernier venu dans ce combat de géants, Sefyu (Youssef Soukouna), jeune homme de 27 ans qui chante le visage masqué - « Mon message est plus important que mon image » - est passé par le centre de formation de football d'Arsenal avant d'être éducateur pour enfants à Aulnay-sous-Bois. Son tube, En noir et blanc, l'a incité à animer des débats sur la mixité et le racisme dans les collèges et les lycées. « Je lutte contre les tabous et les clichés », appuie-il. Suis-je le gardien de mon frère ?, le CD cru et rude de Sefyu, est entré directement n° 1 des ventes en mai dernier, devant Madonna. Il y traite de thèmes inédits dans le rap, comme la pédophilie (Sac de bonbons), et dissèque des faits de société avec un regard journalistique et politique (Le Journal, 3e Guerre) : « Il faut dénoncer cette ghettoïsation qui nous empile les uns sur les autres et nous monte les uns contre les autres. » Approché par les Jeunesses socialistes, Sefyu n'a pas donné suite.
Article reporté par l’Express culture
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Maalesh, tout en douceur avec son « Yelela »
Le 23/12/2008
La force tranquille " MAALESH " |
Lauréat du prix Musiques de l’océan Indien en 2007 et ancien vainqueur du concours Découvertes de RFI, le Comorien Maalesh réussit avec son troisième album Yelela, sous-titré "Afrique du soleil levant", à planter un décor et à suggérer des images à travers ses chansons empreintes de simplicité qui bercent les esprits. Un voyage aussi dépaysant qu’apaisant.
A regarder de près la carrière de Maalesh, il n’y a guère de doute : la visibilité d’un artiste n’est pas forcément fonction du nombre de lignes que compte sa discographie. Depuis qu’il a remporté en 1995 le prix Découverte de RFI à Dakar, le chanteur comorien n’a enregistré que trois albums, et pourtant son CV musical est d’une densité difficilement imaginable, rempli chaque année de concerts et tournées effectuées en Europe, en Amérique du Nord, en Afrique ou encore dans l’océan Indien. " Je suis un peu le chemin de Francis Cabrel : il ne fait pas des chansons tous les jours, mais quand c’est le cas il donne tout de lui ", commente-t-il quelques semaines après avoir justement pris part à la 28e édition des Rencontres d’Astaffort montées par la vedette française à laquelle il se réfère.
Un Mec cool qui se lâche
A 47 ans, Maalesh nourrit toujours l’ambition de faire davantage connaître sa musique, tout en reconnaissant qu’il n’est pas "d u genre à être affamé ou assoiffé de quelque chose ". Lui, l’habitué des festivals, voudrait bien "passer de la petite à la grande scène", devenir une vraie tête d’affiche. Mais pas à n’importe quel prix. Quitter Moroni pour s’installer à Paris, "parce que c’est là que tout se passe", ne l’a jamais vraiment tenté. "Si je dois encore apporter un problème de plus en terre française, je préfère rester aux Comores", sourit-il.
L’expatriation est en réalité une expérience qu’il a déjà vécue. La première fois, il avait quinze ans. Lorsque l’archipel des îles de la lune cesse d’être une colonie française après le référendum d’autodétermination organisé en 1975, la nouvelle République islamique des Comores manque cruellement d’enseignants pour ses écoles. "Le pays a pris son indépendance et moi j’ai pris la mienne", résume le chanteur.
Vers la Tanzanie
A bord d’un bateau qui transporte des zébus, il monte clandestinement. L’embarcation met le cap sur les côtes africaines et accoste à Mombasa, en Tanzanie. Sur place, le jeune garçon ne connaît personne. "Tout ce que j’avais, c’était une vieille guitare, très mauvaise mais qui sonnait", raconte-t-il. Grâce à sa capacité à savoir imiter ce qu’il écoute en utilisant les quelques accords que lui avait appris son compatriote Abou Chihabi, l’une des figures de la musique comorienne, il est rapidement remarqué.
On lui propose de travailler dans les clubs et les hôtels "pour faire danser les touristes". Une bonne école pour développer son sens musical. Chaque semaine, il doit enrichir son répertoire de nouvelles reprises de tubes internationaux afin de satisfaire la clientèle. L’aventure dure trois ans. Revenu sur sa terre natale, il choisit de l’abandonner à nouveau pour une autre destination : "C’était en 1982, l’Arabie saoudite venait de s’ouvrir et tout le monde y partait pour les pétrodollars. Là-bas, je ne faisais pas de musique : j’étais vendeur de cigares. Un beau jour, après huit ans, je me suis dit que je ne voyais pas la vie de cette façon, et je suis reparti au pays pour ne faire que de la musique. Ça ne me rapporte pas les sous que je gagnais avec les cigares, mais je m’enrichis en rencontrant d’autres gens, en découvrant d’autres pays. J’ai gagné plusieurs prix, donc ça valait la peine."
Nouvel album, Yelela
De ses séjours en Afrique et en Arabie, les deux mamelles de la culture comorienne, Maalesh a rapporté les ingrédients d’une recette qui lui a permis d’être la révélation du Masa (Marché des arts et spectacles africains, à Abidjan) en 1995. Yelela, son nouvel album enregistré lors d’un passage en France, met un peu plus en valeur cette identité, résultante d’une alchimie aussi naturelle que personnelle. "Je ne suis pas un laboratoire. Tout ce qui passe dans mes oreilles, si c’est bon pour moi, ça reste quelque part. Quand je fais un morceau, je n’ai pas besoin de fouiller ma mémoire, il y a toujours cette façon orientale de faire bouger la vague", explique le chanteur.
En studio, entouré de la poignée de musiciens qui l’accompagnent sur scène et de quelques invités, il a tenu à conserver la simplicité de ses morceaux acoustiques portés par les mélodies. "On m’a toujours reproché de faire de la musique douce", remarque Maalesh. "Mais qui n’a pas besoin d’un câlin dans ce monde où nous vivons, speedés, secoués, avec tant de points d’interrogations dans la tête ? Après une bonne journée de travail, quand on rentre chez soi, on a envie de sentir qu’il y a quelqu’un qui nous masse le corps. Et je crois qu’on a aussi envie d’écouter des choses qui nous amènent à positiver, à rêver." Pourquoi résister ?
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