BANGWE.NET : «Découvrez l'info de nos Bangwé»
Abdouloihabi : " J'espère qu'un jour le président Sambi entendra le message que je lui ai envoyé "
Le 26/12/2008
Le président de l'île autonome de Ngazidja, Mohamed Abdouloihabi |
Le président de l'île autonome de Ngazidja, Mohamed Abdouloihabi, nous a reçus au palais de Mrodjou pour une interview exclusive. Le patron de Ngazi-Ngomé justifie l'épreuve de force que son gouvernement a engagée contre les autorités de l'Union. il va jusqu'à anticiper sa position sur le futur référendum constitutionnel.
Vous êtes actuellement au 3e gouvernement depuis votre élection en juin 2007, pourquoi des changements aussi rapides ?
Effectivement. Mon premier gouvernement a eu une durée de vie de 7 mois, le deuxième est allé jusqu'à 9 mois et le troisième a été nommé le 13 novembre. Mais je ne considère pas que ces changements soient aussi rapides, ou je n'en ai pas l'impression. Ils sont justifiés par les circonstances des moments et par la nécessité de l'action à mener par le gouvernement. Le premier a été constitué après mon investiture, lorsque j'ai eu à le changer, nous étions en plein débat sur le débarquement (ndlr : à Anjouan :) et sur les orientations de Ngazidja par rapport aux rapports institutionnels avec l'Union. Il fallait une équipe qui puisse s'adapter aux débats du jour.
Voilà pourquoi j'avais choisi une équipe très technique, vous l'avez bien constaté. Depuis le mois de mai dernier, j'avais décidé d'opérer un revirement dans nos relations avec le gouvernement de l'Union. Et ceci après avoir fait un bilan qui m'a permis de comprendre que sa position tenait très peu compte de l'implication des îles dans la vie de nos institutions.
Vous avez donc privilégié un gouvernement de combat contre l'Union...
Il faut choisir, puisque mon premier gouvernement était un gouvernement de conciliation. Toutes les démarches qu'on a faites pendant 7 mois ont été des démarches de main tendue. Nous avons été à l'origine de l'unique conférence des présidents qui a abouti au décret présidentiel permettant aux iles autonomes de participer à la gestion des sociétés d'Etat. Je peux vous dire que c'est le seul acte posé pendant toutes ces démarches de conciliation.
Nous avons été traités de godillots, de mollasses, de soumis par la population de Ngazidja qui avait déjà pris l'habitude de la bagarre, mais ce que nous avions mis en avant c'est le souci de sérénité. Tout cela n'a rien payé, et pire, on a subi des mépris considérables. D'où notre changement d'attitude.
Croyez-vous que ce choix de l'affrontement sera-t-il payant ?
Ce n'est pas une guerre. C'est un rapport de force qui doit être soutenu, et il y a beaucoup d'exemples pour illustrer que la politique de main tendue n'a pas payé. Même des tentatives d'humiliation ont été organisées en direction des autorités de Ngazidja, à l'intérieur comme à l'extérieur du pays. Cela nous amène à dire qu'il fallait absolument changer d'attitude quelque soient les conséquences.
Pensez-vous que les engagements de début décembre, pris par les autorités de l'Union, sont le fruit de cette nouvelle approche ?
Je ne peux pas conclure, mais je sais que les premières retrouvailles depuis le débarquement ont été occasionnées à la suite des échauffourées entre les commerçants ambulants et les autorités de l'île. Il y a eu des comportements très partisans de part et d'autre, notamment du côté de l'Union. Le ministre des affaires étrangères s'était rendu au commissariat de police pour exiger la libération des commerçants retenus parce qu'ils étaient anjouanais.
Je rappelle qu'il y avait des grands-comoriens et des mohéliens parmi les détenus. On sentait le risque d'insularisation et de débordement et on a été obligés de déballer tous les débats. En ce qui concerne les engagements du 2 décembre à partir du dossier FMI, rien n'a été fait jusqu'à présent. La reprise immédiate prévue du système du mécanisme de partage de recettes n'a toujours pas été faite depuis le 2 décembre.
Vous avez été élu sous les couleurs du président Sambi avec qui vous aviez une bonne entente, qu'est ce qui a changé depuis ?
Il est vrai j'étais le directeur de Cabinet du président Sambi, donc le premier collaborateur. Mais il ne s'agit pas d'être l'ami d'un tel pour que les choses aillent d'elles-mêmes. Certes, le fait d'être à ce poste m'avait donné confiance pour briguer la présidence de Ngazidja. J'avais compris que les problèmes qui tenaient au transfert des compétences avaient des considérations personnelles, et j'avais la conviction qu'entre moi et le président ça allait forcément changer avec tout ce capital de confiance. J'avais même fait campagne sur cela. En arrivant, j'avais fait mes gages et j'avais essayé de respecter cet espoir. Mais au fur et à mesure, ma lecture des relations m'a fait comprendre qu'il ne fallait pas continuer comme ça.
Pensez-vous que le président a été influencé pour s'éloigner de vous ?
Je suis un homme de foi et je ne peux pas le dire, sérieusement. J'assume personnellement mes responsabilités et après tout, un mauvais collaborateur, un mauvais chef.
Le président Sambi souhaite réviser la constitution arguant qu'elle ne favorise pas le fonctionnement du pays, quelle est votre position ?
J'espère qu'un jour le président Sambi entendra le message que je lui ai envoyé avec le président Mohamed Ali Said puisque nous travaillons en collaboration. On lui demande de daigner nous appeler à la table de négociations. S'il a par rapport à cette constitution des propositions, qu'il les soumette, car la réforme doit être l'apanage des responsables des institutions. C'est nous qui les vivons, c'est nous qui les pratiquons et qui savons où ça coince exactement. C'est ce que j'ai affirmé à la communauté internationale, qui, depuis des mois essaie de nous forger une formule qui consisterait à ce que nous désignons chacun des représentants techniques pour aller travailler sans feuille de route. Je pense que c'est de la fumisterie.
Est-ce que si le référendum intervient au mois d'avril 2009 vous allez faire voter pour le non ?
Je ne sais même pas sur quoi le référendum va porter. S'il doit porter sur une révision constitutionnelle, il faut qu'il obtienne l'aval du peuple et plus particulièrement des décideurs, élus au suffrage universel. Donc si le président continue dans sa démarche jusqu'en avril et sortir de sa poche un texte pour consulter le peuple, je ferai campagne contre ce texte, et vraiment de manière très engagée.
Dans votre message lu lors de l'ouverture de la session parlementaire, vous avez manifestez une inquiétude profonde, pensez-vous vraiment que le pays est gravement menacé ?
C'est un texte que j'ai écrit, que j'ai lu avant d'aller faire lire. Si vous remettez en cause ce que j'ai écrit...
Non, c'est juste pour comprendre !
Quand je parle d'intérêt national menacé, c'est du sérieux. Prenons par exemple cette question de révision de la constitution dont les éléments portés à la connaissance du public sont très peu : premièrement il va falloir harmoniser les échéances électorales. L'argumentaire avancé c'est le coût, mais il occulte réellement la faisabilité. Pour réaliser cela, il faut se mettre d'accord sur un agenda, et cela veut dire avancer ou réduire des mandats.
Il faudra donc modifier la constitution de l'Union et celles des îles en même temps. Le doute est fondé, notamment à Mohéli, sur cette opération de décalage. Le contenu de cette réforme vise à ramener vers le bas les attributions des îles, même il semblerait que la dénomination des présidents dérange et qu'il faudra les appeler des gouverneurs ou je ne sais pas quoi. Donc tout cela comporte de risques pour le pays.
Vous avez écrit au patron du groupe Comoro Golf Holding en ce qui concerne la loi sur la citoyenneté économique, vous lui avez dit quoi ?
Ce sont nos partenaires notamment pour le projet de la Corniche qui doit être aménagé en centre commercial, mais je lui ai écrit pour protester contre certaines méthodes. En aucun cas, nous ne remettons pas en cause les projets que nous avons ensemble.
Des bruits ont couru autour d'une sorte de malversation et de détournement au sein du gouvernement de Ngazidja, qu'en savez-vous sur ce dossier ?
Ce n'est pas un bruit, il y a eu une déclaration du syndicat des enseignants dans ce sens. Dès la réception de ce document, on a entrepris des investigations avec la participation du syndicat pour rechercher la vérité. S'il s'avère que cela est vrai, je prendrai des sanctions. Mais je doute fort que ça ne soit pas vrai. Toujours est-il qu'au sein du gouvernement, certains ministres avaient avancé d'autres argumentaires qui n'étaient pas justifiés, mais je ne vais pas les porter ici.
Rédigée par Ali Mmadi & Mohamed Hassani
- Commentaires textes : Écrire
Formation de la langue arabe. L’organisation de la conférence islamique dépêche une fondation
Le 26/12/2008
Les Comores cadrent bien dans les objectifs de la fondation de propager l’arabe et la culture islamique dans les pays où l’arabe n’est pas la langue maternelle ‘‘car bien que le pays fait partie de la ligue des Etats arabes, l’arabe n’est pas parlé par tout le monde, la majorité des Comoriens utilisant le français comme langue de travail", devait résumer, le docteur Husni Kandil.
La Fondation internationale des écoles, des cultures et civilisation islamiques organise pendant trois semaines une session de recyclage au profit de professeurs de langue arabe des lycées et collèges. L’objectif de cette fondation est de promouvoir l’enseignement de l’arabe. Selon le docteur Ahmad Abdoul Andhum : ‘‘le but est de former des professeurs d’arabe avec de nouvelles méthodes afin de faciliter la transmission des connaissances et de faire en sorte que les élèves s’intéressent plus encore à cette langue’’. Pour cela, ‘‘il faut préparer les enseignants à acquérir les méthodes scientifiques et techniques adéquates’’.
Cette fondation est un département de Organisation de la conférence islamique (Oci). ‘‘Nous avons pour mission de propager l’arabe et la culture islamique dans les pays où l’arabe n’est pas la langue maternelle, qu’ils soient musulmans ou pas’’. Pour ce faire, la fondation projette la création à Londres d’un centre pour faciliter ces activités en Europe. ‘‘Les Comores cadrent bien dans ces objectifs, car bien que le pays fait partie de la ligue des Etats arabes, l’arabe n’est pas parlé par tout le monde, la majorité des Comoriens utilisant le français comme langue de travail’’, devait résumer, Husni Kandil.
Dans son discours, le docteur a soutenu que la ‘‘domination de la langue française est d’origine coloniale’’. A son tour, le grand mufti, Said Toihir Ben Said Ahmed, a rappelé que la France qui ‘‘a colonisé les Comores pendant près de 150 ans, n’a pas réussi à détourner les Comoriens de l’islam’’ et que si ‘‘les responsables arabes veulent renforcer l’arabe dans nos pays, c’est à eux de le protéger’’.
Cette fondation a son siège à Riyad en Arabie Saoudite, mais c’est le département du Caire qui a été dépêché dans notre pays pour cette mission de formation. Ce n’est pas la première fois que cette fondation vient offrir ses services aux Comores. En août 2007, elle était venue sur l’initiative de l’Isesco dans le cadre de la promotion de la langue arabe.
Le secrétaire général chargé de l’Isesco Said Omar S. Said Hassane affirme chercher à sensibiliser le ministère de l’Education pour que la fondation puisse organiser la formation tous les ans : ‘‘Vus la multiplicité des provenances des enseignants d’arabe, ce serait la seule manière de rendre la formation meilleure et d’assurer son homogénéité’’, estime-t-il.
Mariata Moussa
- Commentaires textes : Écrire
L'homme qui a trahi son peuple
Le 26/12/2008
Le président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi |
Nous publions ici un billet/commentaire déposé par Djamal M. Encore une fois, BANGWENET est un espace de liberté d’expression et surtout d’échange pour ceux qui veulent bien partager leurs points de vue sur la situation sociale, politique ou économique de l’Archipel des Comores.
L'Opposition comorienne vient de sortir du silence pour mettre en garde le président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi tout en dénonçant ses « abus de pouvoir » . Cette grande messe politique a mobilisé plusieurs figures emblématiques du pays, soutenues par les Ulémas et les notables de la place. Les intervenants qui ne sont pas passés par quatre chemins ont dressé un tableau sombre de la situation socio politique du pays.
Le président Sambi est en train de baptiser notre pays avec le shiisme radical, bafouer les institutions ,violer les lois ,falsifier les textes, vendre Mayotte aux enchères, provoquer la révolte des Mohéliens, réduire l'Union des Comores en succursale de Comores Golf Holding.
Selon Mohamed Ben Charaf, la promulgation de la loi controversée sur la citoyenneté économique, dans des conditions douteuses n'est qu'un maillon d'une série de violations des lois qui met à jour encore une fois son mépris des institutions de l'Etat. Ainsi, Ahmed Abdallah Sambi s'enlise dans une situation conflictuelle inextricable qui aura une conséquence néfaste sur l'avenir de notre pays.
Sambi qui méprise le peuple comorien n'a, à ce jour ,réussi à concrétiser une seule promesse de campagne. Pourtant, il continue tout droit sa campagne de mensonge, de désinformation, de haine, de chantage dans son langage populiste avéré. « Mtsona ntrongo kamwaparoziwona... !».
Le président qui ne maîtrise pas les mécanismes de gouvernance ne fait que louer les mérites de « sa loi » qui nous fera bénéficier d'une manne financière incalculable contre toute l'orthodoxe financière mondiale. Nous voulons bien croire notre président mais...!Pourquoi les Comores feraient l'exception pour réussir là où les Américains et les Européens ont échoué ?
Autrement dit, la crise financière qui est mondiale touche aussi les monarchies du Golfe . Les louanges de son ministre des Finances par rapport à l'assistance du FMI ,permettant à l'Etat de verser quatre mois de salaires sont loin de convaincre un peuple blessé, chagriné et meurtri. Mamadou n'aura pas compris les conditionnalités des Institutions de Brettons Wood.
Aujourd'hui, l'on se demande qui est le plus dangereux entre Mohamed Bacar et Ahmed Abdallah Sambi ?
Djamal M.
- Commentaires textes : Écrire
Reportage. Barakani, dix mois après la chute de Bacar
Le 23/12/2008
Barakani, ville natale de l'ancien numero 1 de l'ile d'Anjouan, Bacar |
Perché sur les hauteurs de Ouani, Barakani se remet difficilement de la chute de Mohamed Bacar, aujourd’hui exilé au Bénin. Comment vit le village natal de l’ex-homme fort d’Anjouan ? Qu’en est-il de la famille et des biens du colonel déchu ?
Un des reporters comoriens les plus en vue en ce moment, Mohamed Inoussa et un de ses compagnons se sont rendus sur place.
Décidément, Barakani n’est plus ce qu’il était. Les militaires aux abords de la résidence privée de Mohamed Bacar et les véhicules de service au détour de chaque ruelle sont désormais un vieux souvenir. Cette petite localité de moins de 300 âmes, située à huit kilomètres de Mutsamudu, ressemble aujourd’hui à n’importe quel autre village d’Anjouan. Comme partout, les cases en paille se comptent par centaines et la pauvreté se lit sur le visage des habitants. N’empêche : on retrouve à Barakani certains témoignages d’une cité qui a vécu les heures fastes de la République. La plupart des ruelles sont en béton et on peut distinguer des maisons d’un standing pas ordinaire.
‘‘Mohamed Bacar s’intéressait au développement de Barakani. Il a beaucoup contribué à l’aménagement des pistes à l’intérieur du village. Sous son règne, la plupart des jeunes ont été recrutés dans divers départements administratifs’’ ; raconte Abdou Houmadi, lui-même chargé du service de reproduction à l’assemblée de l’île. Aussitôt après la chute du régime, Houmadi et ses ‘‘frères’’ ont été licenciés, sans autre forme de procès, et priés de déguerpir. ‘‘Le seul fonctionnaire de Barakani en exercice est monsieur le maire, nommé par le président Moussa Toybou’’, dit-il, pointant son index vers le siège de la mairie.
Madi Attoumani dit ne pas comprendre cette ‘‘chasse aux sorcières’’ au sein de l’appareil administratif de l’île. ‘‘Pourquoi veut-on confondre le destin d’un homme avec celui de tout un village ? Ahmed Abdallah est mort, Domoni n’a jamais été victime de cet ostracisme; pourtant, Dieu sait comment il a géré ce pays’’, s’emporte Kassim, un jeune cadre du village.
A Barakani, ne cherchez surtout pas à rencontrer un proche de Bacar. ‘‘Ils ne sont pas là. Les uns sont partis à Mayotte, les autres à la Réunion’’, nous a dit un habitant lorsque nous avions demandé à entrer en contact avec la famille du président déchu. En effet, sa mère est décédée récemment, aussitôt après la libération de l’île, tandis que sa sœur, Fatima Bacar, a trouvé refuge à Mayotte et Abdou, chef incontesté de la tristement célèbre Force de gendarmerie d’Anjouan (Fga), est à la Réunion. Sa femme et ses enfants se sont établis au nord de la France depuis plusieurs années.
Malgré l’absence de la famille Bacar, des habitants de Barakani prennent soin des biens du colonel. Livrée au pillage dans la foulée du débarquement militaire de mars dernier, la résidence de l’ex-numéro un d’Anjouan bénéficie aujourd’hui de l’attention de certains dans le village qui ont érigé des briques à l’entrée principale pour empêcher toute intrusion sur les lieux.
A Barakani, nombreux sont ceux qui sont encore nostalgiques de l’ancien pouvoir.
Non parce que Mohamed Bacar était un des leurs, mais ‘‘à cette époque-là, on ne parlait pas de pénurie des denrées de première nécessité et les produits ne coûtaient pas aussi cher’’, disent-ils. ‘‘Aujourd’hui, pour se payer un sac de riz, il en faut plus de 15 000 francs, alors qu’il était à 12 000 sous Bacar. Le coût de vie de la population était sensiblement plus abordable’’, entend-t-on souvent à Barakani.
Le village natal de l’ex-dictateur ferait l’objet d’une étroite surveillance militaire, à en croire des habitants qui témoignent que des bruits de botte résonnent en permanence le soir à Barakani. ‘‘Nous ne savons pas si tous les villages reçoivent ces visites, mais ici c’est le cas’’, selon un jeune du village.
Mohamed Inoussa
Envoyé spécial
- Commentaires textes : Écrire
Le ministre Abbas Mhadjou devait être entendu par la gendarmerie ce matin
Le 23/12/2008
Le ministre de la Sécurité intérieure de l’île autonome de Ngazidja |
Le ministre de la Sécurité intérieure de l’île autonome de Ngazidja fait l’objet d’une convocation à la brigade de gendarmerie de Moroni. Son dernier passage sur les plateaux de la chaîne associative de télévision Djabal-Tv serait à l’origine de cette interpellation, croit-on savoir au ministère de l’île.
Le commandant de la gendarmerie nationale affirme que le motif de la convocation est bel et bien les propos ‘‘d’incitation à la haine[/i]’’ tenus par Abbas Mhadjou. Selon Ali Djambaé, les ‘‘[i]actes de violence constatés après tendent à confirmer les faits reprochés’’. L’officier croit qu’il ne s’agit pas d’actes isolés.
Dans un langage musclé, le ministre Abbas Mhadjou aurait déclaré être ‘‘disposé à défendre les Wangazidja et leurs droits quel que soit le prix[/i]’’. Certains lui reprochaient de ces propos ‘‘[i]invitant des Comoriens à détester des Comoriens’’.
Le secrétaire général du ministère de l’Intérieur, M. Jordan, a confirmé que des gendarmes sont passés, samedi, chercher le patron des lieux. Etant absent à cet instant un message verbal lui a été laissé ‘‘de se présenter à la gendarmerie à 14 heures[/i]’’, a confié M. Jordan. Ce dernier a précisé qu’une ‘‘[i]convocation au nom de Abbas Mhadjou de Ouellah-Mitsamiouli[/i]’’ a été déposée à son domicile. Mais, depuis
samedi le ministre ne s’est pas présenté chez les gendarmes. Hier lundi, la police de l’île a mobilisé un dispositif de sécurité devant le ministère. Le secrétaire général du département trouve ‘‘[i]tout à fait normal[/i]’’ que la police vienne sécuriser le bâtiment administratif ‘‘[i]compte tenu du climat qui prévaut[/i]’’. Il dit n’est pas être contre l’application de la loi mais ‘‘[i]dans le respect de la procédure[/i]’’. Etant donné que personne n’est au-dessus de la loi, M. Jordan soutient que la procédure d’interpellation ‘‘[i]doit être suivie’’.
Le commandant Djambaé a fait savoir que M. Mhadjou a adressé une lettre à la gendarmerie pour ‘‘rappeler’’ qu’il est un ‘‘ministre[/i]’’ et que de ce fait il ne peut pas se présenter dans les locaux de la gendarmerie sans l’autorisation du conseil des ministres et qu’à défaut ‘‘[i]des gendarmes doivent aller recueillir sa déposition à son bureau’’.
Le commandant de la gendarmerie nous a confié que des enquêteurs allaient écouter, ce mardi, le ministre avant de transmettre le dossier au tribunal. Le commandant Djambaé de se demander ‘‘s’il faudrait aussi que le juge d’instruction se rende au ministère pour les besoins de l’information judiciaire[/i]’’. La sortie de M. Mhadjou sur Djabal-Tv a alimenté la chronique la semaine dernière. L’Association d’action communautaire (Acc), notamment, a violemment critiqué les propos du ministre, tenus lundi 15 décembre, les qualifiant ‘‘[i]d’incitation à la haine et à la désunion’’).
M.S.A.
- Commentaires textes : Écrire