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Abdouloihabi a envoyé un message au Vice président Idi NADHOIM
Le 11/01/2009
Monsieur le. Vice-Président,
II m'a été rapporté que vous avez convié des Ministres de mon Gouvernement et des fonctionnaires de diverses administrations de l'ile à participer à une réunion que vous organisez le samedi 3-7 décembre à l'hôtel le Moroni sur « le développement de l'ile de Ngazidja ».
Je suis heureux d'apprendre que vous vous réveillez enfin pour comprendre que dans l'exécutif de l'Union, vous avez à représenter et défendre la personnalité et les intérêts de l'ile de Ngazidja au nom de laquelle vous avez été élu Vice-président, aux côtés du Président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi. Mais,malheureusement, comme dans tout réveil brutal et soudain, vous agissez dans un brouillard qui plombe la lucidité et l'élégance de l'action. Il aurait été convenable et judicieux, je crois, parce que tel est l'esprit de nos Institutions, que dès votre élection, vous établissiez avec l'exécutif de l'ile et le Président de l'Assemblée, des liens suivis et réguliers de collaboration et une concertation dense et multiforme, comme je l'avais suggéré et maintes fois demandé,pour l' épanouissement de l'ile et une meilleure compréhension de ses priorités dans l'exécutif de l'Union. Mais, j'ai constaté avec les Wangazidja, que vous avez été au cœur, parce qu'acteur ou complice, de toutes les décisions qui ont privé l'ile de ses droits ou qui tentent d'étrangler son autonomie, conférée par la Constitution mais, largement et totalement entière à Ndzouani. Je ne citerai en exemple que la vente illégale de l'hôtel le Galawa au mépris de tout principe et de toute éthique.
Il est vrai, je dois m'en convaincre que vous obéissez aux ordres du Président Sambi, qui, dans un discours récent à Anjou an, fidèle à lui-même et à ses dérives anti-constitutionnelles, a exhorté les Vice-présidents à s'accaparer du développement de leur île d'origine ensemble avec le Président de Ndzouani, Moussa Toybou, qui devrait selon le Président Sambi être lui aussi Vice-Président.
Cette obéissance aveugle est indigne parce qu'on ne gouverne pas contre la constitution et contre la population.Mais, qu'importe ! Vous êtes prompt à vous associer à une entreprise de liquidation de l'autonomie de votre Ile, à vous laisser emporter par un acharnement contre son Président alors qu'en d'autres temps, lorsque le système Sambi vous a humilié et longtemps ignoré, vous avez été incapable d'agir. Vous avez préféré entrer en léthargie. Pour apparaître enfin et entrer en considération auprès des autorités de l'Union, vous"acceptez un" rôle minable et sans relief.
Je sais que vous comprenez parfaitement que le développement de l'ile est du ressort de ses élus, de son Président et du Gouvernement. Vous invitez des Ministres de l'ile, comme s'ils étaient sous votre autorité. Décidément, vous avez choisi le mauvais chemin, celui de l'aveuglement et de la confrontation. Je suis au regret de vous dire que nous saurons y faire face. Je vous informe que les Ministres de mon Gouvernement ne s'exposeront pas à cette mascarade qui n'est que de l'affichage et de la provocation, au lieu d'être un moment de réflexion s'il avait été concerté, étudié et mutuellement élaboré.
Je pense qu'au terme de votre mandat, il est des actions plus dignes que vous auriez dû entreprendre que participer à une œuvre de déstabilisation du pays.
Veuillez croire, Monsieur le Vice-président à ma parfaite considération.
Signé Mohamed ABDOULOIHABI
Monsieur Idi NADHOIM
Vice-Président de l'Union des Comores
Moroni
Source/ianjouanpresid
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Un référendum constitutionnel en mars 2009
Le 11/01/2009
Journaliste, Chroniqueur & Bloggeur |
Le président Sambi s’est livré à la presse jeudi pour la seconde fois depuis son élection. Probablement, la crise qui couve sur l’île de Mohéli, qui ne veut plus entendre parler de réforme de la constitution, a contraint le chef de l’Etat à monter au créneau pour mieux expliquer sa démarche.
Flanqué de ses deux ministres les plus chouchoutés du moment (Mmadi Ali et Abdourahim Said Bacar), il a motivé son projet de référendum constitutionnel par l’urgence de faire des économies (regroupement des élections) et de laisser à son successeur « un pays gouvernable ». Mais, en bon amateur de basket-ball, le président sait pertinemment qu’on ne change pas les règles du jeu en cours de partie. En jetant aux orties cette constitution consensuelle qui a notamment permis le retour d’Anjouan dans le giron comorien, ne risque-t-on pas de voir Mohéli prendre à son tour le grand large.
A quoi aurait alors servi sa hargne à liquider le séparatisme à Anjouan qui lui vaut aujourd’hui le respect de ses concitoyens si, quelques mois plus tard, le président Sambi ouvre un front séparatiste à Mohéli, juste pour rester encore un an au pouvoir.
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Réponse à l'appel du parti RIDJA
Le 11/01/2009
Hamidou SAID ALI |
L'objet de cette réponse que nous voulons neutre, est de dénier certains propos avancés par le parti RIDJA notamment lorsqu'il considère que la révision constitutionnelle par voie de référendum projetée par le chef de l'État est anticonstitutionnelle.
Il est vrai que la révision constitutionnelle envisagée par le président Sambi risque de mener le pays vers une crise dont les retombées seront immensurables.
Il est vrai que la situation politique, institutionnelle, juridique, économique et sociale qui prévaut dans notre pays en ce moment est loin d'être appréciable mais construire des impostures fondées sur des dispositions de la constitution pour légitimer ses positions est un acte impardonnable.
Aussi respectable qu'ils puissent paraitre, les arguments sur l'inconstitutionnalité de la procédure relative à la révision constitutionnelle ne me semblent pas du tout vrais car l'article 37 précité est tout à faite clair. Il prévoit que « l'initiative de la révision de la constitution appartient concurremment au président de l'union et au moins un tiers des membres de l'Assemblée de l'union ». Il faut dire que ce partage de l'initiative est un des caractéristiques du régime politique comorien basé sur l'équilibre des pouvoirs entre l'Exécutif de l'union et l'Assemblée de l'union.
Par ailleurs, le même article distingue le projet de révision de la constitution, d'origine exécutive, et la proposition de révision, d'origine parlementaire exigée à 1/3 des membres.
Qu'il s'agisse de l'un ou de l'autre cas, pour être adopté, le projet ou la proposition de révision de la constitution doit être approuvé par les 2/3 des membres qui composent l'Assemblée de l'union ainsi que les 2/3 des membres qui composent les Assemblées des iles. Cette procédure est très complexe puisqu'il est impossible que le président puisse avoir cette majorité et dans l'Assemblée de l'union et dans les Assemblées des iles vue l'enracinement de la fameuse cohabitation entre « autonomiste » et « unioniste ».
Pour échapper à cette procédure très élevée, couteuse, et complexe, la constitution de 2001 notamment dans son article 37 en question donne la possibilité au président de la république de soumettre directement son projet de révision au referendum. Dans ce cas l'Assemblée est écartée au profit d'un dialogue entre le président de la république et le peuple, consulté par referendum. C'est bien dans cette idée que le parti RIDJA a ignoré « consciemment », j'ose le dire, pour inciter le peuple aux réactions.
En déclarant que « la révision des institutions telles qu'elle est envisagée par le président SAMBI est anticonstitutionnelle en ce que cette initiative a été prise par lui tout seul alors que, selon la constitution (article 37), elle doit être décidée concurremment par le Président de l'Union et au moins un tiers des membres de l'assemblée de l'union », le parti de l'avocat franco-comorien SAID LARIFOU a fait semblant de ne pas distinguer d'une part, l'initiative soit du projet, soit de la proposition de la révision constitutionnelle et d'autre part, la possibilité de recourir au referendum pour éviter de soumettre le projet de révision à l'Assemblée.
Cette dernière procédure contrairement à ce que dit le parti RIDJA, échappe toute intervention des députés ni ceux de l'union ni ceux des iles.
Enfin, nous rappelons ici que le rôle majeur d'un parti d'opposition n'est pas seulement de décrier les imperfections du gouvernement et lutter pour le pouvoir mais aussi de participer à informer les citoyens en se basant sur des faits pragmatiques et juridiquement valable car la désinformation est un stimulateur d'ignorance.
RABAT-MAROC
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Sambi promet des états généraux pour la presse
Le 11/01/2009
Ahmed Abdallah Sambi |
La rencontre avec le président est toujours l'occasion d'exposer les difficultés qui touchent le métier de journaliste dans le pays. Saminiya Bounou, notre consœur de l'hebdomadaire du groupe Comoro Gulf Holding a soulevé « l'absence d'un statut réel et effectif qui garantit l'avenir individuel et collectif des journalistes comoriens ».
Une situation peu enviable qui place les professionnels de la presse nationale « dans une sorte de vulnérabilité et de précarité, notre métier étant, en permanence, victime de pressions, notamment politiques », a-t-elle expliqué devant le président de la république, en présence des représentants des principaux organes de presse du pays, aussi bien publics que privés.
Les journalistes souhaitent « l'adoption rapide par l'assemblée nationale du code de l'information, en ce moment au bureau du Parlement. Et ils estiment que ce cadre juridique tant attendu représente « des garanties essentielles pour la protection et l'émancipation de la profession ». Les préoccupations des journalistes semblent trouver une oreille attentive chez le président de la république, lui qui répondra en déclarant avoir eu « l'idée d'organiser des états généraux de la presse », un projet qu'il aurait même déjà suggéré à son gouvernement.
Ahmed Abdallah Sambi n'a pas manqué d'attirer l'attention des hommes de presse. « Vous avez un couteau à double tranchant », dit-il, en rappelant les dégâts que certains médias ont provoqués dans certaines parties du monde, par des appels à la haine. « Mais ces mêmes médias ont pu aussi être à l'origine du développement de certains pays », reconnait-il. « Donc faites en bon usage. Ne parlez pas seulement de politique. Proposez des solutions pour le bien être de la population », soutient le président Sambi.
Le chef de l'Etat s'est également félicité avec fierté de cette liberté d'expression qui prévaut dans le pays. « Qu'aucun journaliste n'est emprisonné pour des propos qu'il a tenu, qu'aucun journal n'est fermé à cause de sa ligne éditoriale est en soi un bon signe », se gratifie le président, qui semblait fatigué après deux longues journées qu'il a entièrement consacrées à la réception des vœux des corps constitués dont les délégations continuent de se succéder au Palais présidentiel de Beit-Salam.
Ahmed Abdallah
Agence comorienne de presse (HZK-Presse)
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Le président Sambi abat ses cartes
Le 10/01/2009
Journaliste & Chroniqueur, Bloggeur |
Le courrier d’Inoussa Mohamed
Lorsqu’il avait, pour la première fois, émis l’idée de reformer la constitution, le président Sambi s’était mis à dos une bonne partie de la classe politique comorienne qui lui prêtait déjà l’intention de prolonger son bail à Beit-salam.
Comme pour montrer sa bonne foi, il avait ensuite déclaré être prêt à réduire son mandat pour vu qu’on puisse regrouper les élections, les Comores n’ayant pas les moyens de supporter, au rythme actuel, des scrutins en cascade.
Puis, pour anticiper sur les intentions du chef de l’Etat de jouer aux prolongations, les présidents des îles de Ngazidja et de Mohéli ont proposé de sacrifier un an de leurs mandats respectifs pour qu’en 2010, la tournante tourne. Se sentant contrarié par cette proposition conjointe de M. Abdouloihabi et M. Ali Said, le président Sambi a enfin décidé d’abattre ses cartes, de jouer franc jeu et de demander clairement qu’on lui accorde encore une année sabbatique.
S’il est vrai que la constitution comporte des aspects qui méritent d’être revus et corrigés, l’on se demande pourquoi le chef de l’Etat ne s’en est-il aperçu qu’à un an et demi de la fin de son mandat. Ensuite, c’est seulement dans les grandes dictatures d’Afrique que l’on peut toiletter une constitution et se la faire appliquer.
Normalement, c’est le président issu de l’île de Mohéli qui devrait « bénéficier » de ces reformes constitutionnelles. Dans la vie d’une nation, cinq ans représente une bien infime partie de temps. Enfin, le souci du président Sambi de faire des économies à travers ce regroupement des élections est en contradiction flagrante avec l’opacité qui entoure la gestion des finances publiques et le train de vie de l’Etat.
Tout le monde sait que la rigueur économique est un vain mot pour l’actuel chef de l’Etat qui ne cesse de s’offrir des voyages de longue durée dont l’utilité reste toujours discutable. Il a fallu un trésor de persuasion pour l’empêcher de se rendre aux Jeux olympiques de Pékin en août 2008 alors que le pays était en pleine crise de carburant. Ses ministres sautent d’un avion à un autre aux frais de la princesse.
Alors, l’on craint fort que ce « souci de faire des économies » qu’on nous chante à tout bout de champ ne soit l’épaisse fumée destinée à cacher l’intention du président Sambi de s’éterniser au pouvoir au risque de voir le pays retomber dans une autre crise séparatiste.
Ce ne sont pas sur des scrutins, en grande partie financés par la communauté internationale, qu’il faudra opérer des économies, mais sur notre mode de fonctionnement et de gestion. Qu’on n’arrête de prendre notre population pour immature !
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