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Reprise de “Moroni Blues” en février

Le 01/02/2009

Soeuf Elbadawi, le metteur en scène et acteur principal
Soeuf Elbadawi, le metteur en scène et acteur principal 

Un an après sa création “ Moroni Blues ” fait à nouveau vibrer la scène des Bambous. Le spectacle théatral et musical conçu par Soeuf Elbadawi et mis en scène par Frédéric Robin est de retour d’une tournée à Madagascar, aux Comores et Maurice.


Cette “rêverie à quatre” est avant tout une poétique de la relation, “selon laquelle toute identité s’étend dans un rapport à l’autre”. Mais aussi une “manière de se concevoir, de concevoir son rapport à soi-même et à l’autre et de l’exprimer”. “Moroni, dans ce dispositif, ne m’intéresse que parce qu’elle m’autorise à converser avec d’autres destins de par le monde, insiste Soeuf Elbadawi. Réduire ce projet au seul lieu évoqué (Moroni) serait trahir effectivement l’intention de départ. Je m’intéresse plus largement aux questions du mieux-vivre ensemble”.


D’une durée d’une heure, “Moroni Blues” est à voir le lundi 16 février à 14h30 et le mardi 17 février à 20h30. Tarifs : 4 euros et 10 euros. A mois de Février, le théâtre Les Bambous accueillera également “La Grande Clameur”, scène ouverte aux auteurs, compositeurs, interprètes.



J.P-B

 

Excellence, Monsieur le Président, Sambi !

Le 01/02/2009

Idriss Mohamed Chanfi
Idriss Mohamed Chanfi 
Comprenez cette initiative et veuillez la pardonner. Dans l'incapacité d'obtenir une audience malgré les contacts établis lors des cérémonies des voeux, convaincu qu'une simple lettre ne vous parviendrait pas, je me suis résolu, face à la pression des événements à m'adresser à vous via la presse écrite nationale.


Excellence, Monsieur le Président


Nombre de comoriens sont désorientés. Car personne ne peut oser mettre en doute vos convictions patriotiques, votre engagement à défendre l'intégrité territoriale du pays et vos multiples prises de position publiques, y compris sur la scène internationale, sur la question de l'Ile comorienne de Mayotte. Mais comment ne pas s'inquiéter lorsque la date fatidique du 29 mars 2009, date de la consultation française à Mayotte, se rapproche sans que rien ne vienne montrer au peuple comorien et au monde, une riposte comorienne qui soit à la hauteur du défi français ? Pire encore, la partie indépendante du pays s'achemine vers des affrontements politiciens houleux dans la période même où la France cherche désespérément à consacrer son fait accompli dans l'île comorienne non indépendante !


Il me fallait donc, Excellence, trouver le moyen de vous appeler directement "au secours" du pays. Car désormais tout dépend de vous. La tenue ou non de la consultation française et par la suite la départementalisation française ou non de l'île comorienne.


Excellence, Monsieur le Président


Permettez-moi de vous faire remarquer que votre Ministre des Relations Extérieures ne craint pas d'afficher publiquement des positions contraires aux vôtres sur la question de l'île comorienne. Je vous en fourni une preuve. Vous avez, lors des cérémonies des vœux, indiqué que vous ne signeriez pas de document qui ne vous garantie pas qu'aucun comorien voulant se rendre à Mayotte ne périra en mer. En somme, vous mettez en avant, à juste titre, la question vitale de la circulation des personnes et des biens entre les îles. Or dans son interview à Alwatwan (numéro 1244 du 29 janvier 2009) Monsieur Ahmed Jaffar dit :" Il y a un certain nombre de sujets à examiner dans le cadre de la préparation du document qui doit être élaboré pour être soumis à la signature des deux présidents. Ce serait simplifier les choses en ramenant la question au seul sujet de la circulation des personnes et des biens". Même s'il aborde le "drame en mer", même s'il affirme "quelque part ( !!!) cela suppose la suppression, entre autre ( !!!), du visa Balladur", il n'en reste pas moins que votre ministre polémique publiquement avec vous.


Votre Ministre des Relations Extérieures se trouve au centre de la riposte nécessaire que devrait engager les Comoriens. Malheureusement, il parait incapable de se hisser à la hauteur de ses taches historiques. Sans me livrer à un bilan de l'activité de Monsieur Ahmed Jaffar, à la tête du MIREX, permettez quelques observations, confortées s'il en était besoin par son fameux interview à Al Watwan :


Tendance à se justifier en chargeant ses prédécesseurs. "Certains ... voudraient faire porter le chapeau aux autorités actuelles". Comme si lui-même n'a pas fait partie d' "autorités" précédentes ?


Tendance à reprendre à son compte les arguments français. La consultation est "un processus engagé depuis 2003....c'est une conséquence de l'inscription de Mayotte dans la Constitution française". Nulle part dans son interview il n'a montré la fausseté de ces arguties juridiques françaises.


Tendance à affirmer des principes généraux sans conséquence. La consultation française est "pour nous nulle et non avenue ". Il parle même de reconnaissance par la France de la "souveraineté comorienne sur l'île de Mayotte". Et paradoxalement, notre Ministre parle déjà des résultats de la consultation française, jamais et nulle part de la conduite à suivre pour l'empêcher.


Tendance à couvrir son inertie par les particularités de la diplomatie. "Nous avons mobilisé nos partenaires aux Nations Unies, à l'Union Africaine, ..." avec quels résultats ! En dehors de votre intervention magistrale à la dernière AG de l'ONU, la question de l'île comorienne de Mayotte n'a pas été évoquée. Si vous n'étiez pas intervenu personnellement à l'Union Africaine contre Mohamed Bacar, on se demande où nous en sérions encore ! Face à une question du journaliste sur les "actions précises dans le combat pour le retour de Mayotte", Monsieur Ahmed Jaffar n'a pas été capable d'en citer une ; il a noyé le poisson dans des généralités sans consistance.


Excellence, Monsieur le Président,


La diplomatie comorienne, sous couvert de pragmatisme, tend à faire croire que rien ne peut empêcher la France, grande puissance, d'organiser sa consultation à Mayotte. Un pessimisme qui intrigue ! Les petites Comores peuvent, ou bien ont des chances ou bien disposent d'atouts pour faire reculer les Français sur la consultation. En tout cas, rien, absolument rien ne peut justifier cette capitulation sans même avoir réellement engagé le combat. La diplomatie comorienne veut faire croire que Mayotte département français, rien ne changera, on pourra continuer comme si de rien n'était. Une absurdité lourde de conséquences.

Qui peut imaginer la France discutant avec un Etat étranger sur les destinées d'un département français ? Comment croire que Monsieur le Ministre des Relations Extérieures l'ignore ?


Excellence, Monsieur le Président,


L'organisation d'un référendum sur la Constitution du pays en mars vient compliquer encore la riposte comorienne contre la consultation française.
La Constitution du pays est fondamentalement nuisible. Il a répondu à une logique séparatiste et n'a pas pris en compte les capacités financières du pays ni les habitudes acquises dans la gestion de la chose publique. Il est donc plus que légitime que le premier Comorien pose la question et engage un débat national sur la question.
Mais cette simultanéité avec la consultation française n'est pas sans conséquence.
On s'aperçoit déjà que les enjeux politiciens du référendum Constitutionnel mobilisent les forces vives, en premier lieu les partis politiques, les médias, etc. Cela favorise considérablement la France qui pourra organiser tranquillement sa consultation sans véritable riposte comorienne et elle s'en servira pour se justifier dans les instances internationales.


Ceux qui pensent qu'il est possible de mener ces deux batailles en même temps, quitte à donner la primauté à la bataille contre la consultation française, se trompent lourdement à mon humble avis.


On peut se demander comment nos partenaires vont analyser cette simultanéité ?


Excellence, Monsieur le Président,


J'ai l'honneur de vous prier de bien vouloir reporter le référendum d'au moins trois mois. Cela vous grandira encore plus aux yeux du pays et du Monde entier.
Vous lancerez ainsi un signal fort à la France et au Monde. La détermination comorienne à ne pas abandonner la partie et à continuer vaille que vaille à défendre la comorianité de Mayotte jusqu'à la victoire finale, cette détermination submergera le volontarisme français et s'imposera au Monde.


Vous prouverez de façon magistrale que ce ne sont pas des considérations partisanes, politiciennes ni des intérêts personnels qui vous animent.


Excellence, Monsieur le Président,


Que représenteront trois mois de report du référendum s'il devient possible de focaliser tout le pays vers Mayotte, de mobiliser et de l'emporter sur la France.
Il est des questions, Excellence, qui subliment toutes les divergences et qui consacrent la nation. La question de l'île comorienne de Mayotte est de cette nature.


Puissiez-vous rassembler toute la nation derrière vous pour faire échec à l'entreprise française de départementalisation de Mayotte.


C'est avec cet espoir que je vous prie, Excellence, d'agréer l'expression de mon profond respect.



Idriss Mohamed Chanfi
Samedi 31 janvier 2009

 

L’État français passible de crime contre l’humanité

Le 01/02/2009

Edouard Balladur. Membre du Conseil d’Etat français: « visa scalpel »,
Edouard Balladur. Membre du Conseil d’Etat français: « visa scalpel », 
Au regard du droit international, Mayotte n‘est pas un Territoire français d’outre-mer, mais un territoire comorien illégalement occupé par une puissance étrangère. En expulsant chaque années de l’île des milliers de Comoriennes et Comoriens prétendument «  clandestins »,, la puissance coloniale se rend donc coupable de «  déplacement forcé de population », donc de crime contre l‘humanité.


L‘État français, soucieux de présenter un visage émancipateur, a utilisé, et continue d‘utiliser les vocables et expressions « décolonisation », droit des peuples à disposer d‘eux-mêmes. Dans la plupart des cas, cela ne mange pas de pain. La réalité est tout autre lorsqu‘il s‘agit de peuples et de territoires encore colonisés par la France.


Dans les années 1960, sous le règne du général de Gaulle, on avançait que les peuples d‘Afrique s‘étaient affranchis de la tutelle coloniale et avaient gagné leur indépendance. Pourtant, dans la plupart des cas, les guerres Algérie et d‘Indochine constituant une exception, les indépendances accordées ont été assorties d‘accords dits de coopération, économiques et militaires tout à l‘avantage de l‘ex-colonisateur.


Donnant-donnant : Paris a commencé à soutenir des dictateurs fantoches, qui en retour ont accordé un droit de pillage des ressources naturelles de leur pays par des firmes françaises. Ainsi est née la Françafrique, théâtre de marionnettes à l‘échelle d‘un continent, dont les ficelles étaient tirées depuis l‘Elysée, ou depuis la Rue Monsieur, dans le VIIe arrondissement de Paris, où siégeait le ministère de la Coopération, spécialement créé en 1959 par de Gaulle pour gérer les relations bilatérales avec les pays du champ.


Décolonisation ? Néocolonialisme ? En fonction des circonstances, le vêtement s‘est avéré réversible.


La décolonisation de l‘archipel des Comores, au large de Madagascar, s‘est lui déroulé de façon très particulière. Avant de rendre son indépendance au pays, Paris l‘a en effet amputé d‘une partie de son territoire, Mayotte. L‘archipel est composé principalement de quatre îles : Grande-Comore, Anjouan, Mohéli et Maoré (en français Mayotte).


Lorsque le 22 décembre 1974 un référendum sur l‘indépendance est organisé, les Comoriens et Comoriennes votent Oui à 95 %. Le Non n‘est majoritaire, de peu, qu‘à Mayotte. Le gouvernement français de l‘époque, malgré sa promesse de respecter le choix global de la population, en profite pour maintenir sa souveraineté sur cette seule île. Ce qui dès lors, au regard du droit international, devenait une occupation, que l’ONU condamnera plus de vingt fois.

Archipel amputé


Dès le 12 novembre 1975, la résolution 3385 affirmait la nécessité de respecter l‘unité et l‘intégrité territoriale de l‘archipel des Comores. Le 6 février 1976, lors d‘un nouveau débat sur la question, le vote est bloqué par Paris, unique cas dans l‘histoire de cette organisation où la France a opposé seule son veto ! Il faut dire que deux jours plus tard, l‘État français organisait sur l‘île une consultation qui donnera cette fois, 99,4 % de Oui à l‘occupation française ! Un résultat à faire pâlir d‘envie tout régime despotique. Pour y parvenir, il aura fallu faire émerger la faune des petits potentats du Mouvement populaire mahorais (MPM), manipulés par l‘Action française, des militants de l‘ex-OAS et les gaullistes, user d‘intimidation face à une population majoritairement illettrée, et déporter les indépendantistes vers les autres îles, entassé-e-s dans des boutres. Toute cette mascarade sera à nouveau condamnée par l‘ONU.


Dans son ouvrage, Comores-Mayotte, une histoire néocoloniale, Pierre Caminade expose les motivations françaises : les matières premières comme la vanille et l‘ylang-ylang, certes, mais surtout une présence militaire dans cette région, le canal du Mozambique, où passent deux tiers du pétrole exporté du Moyen-Orient. Le livre analyse le processus de dom-tomisation, puis ses conséquences, notamment la déstabilisation du reste des Comores, devenu chasse gardée d‘une clique de mercenaires, Bob Denard en tête : vingt-cinq tentatives de coups d‘État en 25 ans, Mayotte servant souvent de base arrière aux barbouzes agissant pour le compte de la République française, puis pour leur propre compte.


Le chaos comorien


Entre 1976 et 1994, pour ne pas aggraver la crise née de la partition, le colonisateur a maintenu la liberté de circulation entre les différentes îles. Les Comoriens et Comoriennes ont donc pu continuer à visiter leur famille de part et d‘autre de la frontière, chercher du travail, commercer, etc. Mais en 1994, pour couper davantage Mayotte du reste de l‘archipel, le gouvernement Balladur a inventé ce que Pierre Caminade appelle le « visa scalpel », obligeant les Comoriens des autres îles à obtenir un visa pour venir à Mayotte. La liberté de circulation entre les quatre îles se trouvait ainsi entravée et, surtout, la France plongeait du même coup dans la clandestinité toutes les Comoriennes et Comoriens non mahorais présents sur le sol de Mayotte. Devenus illégaux, ils et elles sont désormais à la merci du patronat mahorais qui peut les faire travailler au noir dans des conditions misérables. Une telle situation ne peut que créer des tensions entre la population de Mayotte et celle des trois autres îles, les Mahoraises et Mahorais étant désormais vus comme des profiteurs par les autres Comoriennes et Comoriens, eux-mêmes désormais considérés comme des immigrés.  Une division qui profite évidemment aux autorités coloniales.


Des rafles gigantesques sont régulièrement organisées pour expulser, les indésirables, dans des conditions de violence inouïe. Selon l‘association Survie, les maisons de ces clandestins sont régulièrement incendiées avec la bénédiction de maires, du préfet et sous la protection de la gendarmerie. Les victimes sont entassées dans des centres de rétention en attendant leur déportation vers les autres îles. Ce faisant, Mayotte étant, au regard du droit international, un territoire des Comores illégalement occupé par une puissance étrangère, la France se rend coupable de déplacements forcés de populations qui sont un crime contre l‘humanité, passible de la Cour pénale internationale (articles 7.1.d et 7.2.d des Statuts de Rome) pour ceux commis depuis son entrée en vigueur, en juillet 2002 .


Fort heureusement pour la France, la question de Mayotte n‘a plus été inscrite à l‘ordre du jour de l‘assemblée générale de l‘ONU depuis 1995.
Malgré le danger, des milliers de Comoriennes et Comoriens tentent chaque année de franchir le bras de mer qui les sépare de Mayotte. Des centaines périssent noyées.


Mayotte aujourd‘hui


Mayotte est une île pauvre de 201 234 habitantes et habitants, où le produit intérieur brut par habitant n‘était que de 2 600 $ par habitant en 2003 (contre 27 800 $ en métropole). Étonnamment, pour une population qui a voté à plus de 99 % pour être française, trente ans plus tard l‘illettrisme en français est toujours de 35 % pour les hommes et 40 % pour les femmes. Les gens préfèrent parler malgache ou mahorais, la langue du colonisateur étant plutôt rejetée.


En 1999, presque 30 % de la population n‘avait pas l‘eau courante, ou pas l‘électricité ; 85% n‘avait ni WC avec chasse d‘eau, ni douche ni baignoire ; 65 % pas de réfrigérateur ; 92% pas de machine à laver. En 1999, 30 % des hommes et 70 % des femmes étaient au chômage (probablement davantage aujourd‘hui), sachant que le RMI n‘est pas appliqué à Mayotte. En effet, depuis 1976 la France a inventé pour Mayotte le statut de collectivité territoriale, laissant l‘île très largement à l‘écart du droit commun.


Ainsi les Mahorais et Mahoraises peuvent choisir entre le statut de droit commun, identique à la métropole (administrations, tribunaux, etc.), et un statut personnel, dérogatoire au code civil et à la laïcité, et réservé aux musulmans. Pour ceux et celles relevant du statut personnel, la justice est rendue par des cadis, dans le cadre de la Charia. Les cadis sont des fonctionnaires religieux nommés et rémunérés par le préfet, Jean-Paul Kihl. Le droit de répudiation des femmes par leur mari, ainsi que la polygamie, ont néanmoins été interdits depuis la loi du 21 juillet 2003 de programme pour l‘outre-mer.


La loi du 11 juillet 2001 prévoit en effet l‘application progressive du droit commun, dans la perspective de l‘évolution vers le statut de département d‘outre-mer (DOM). Une évolution qui impliquerait la disparition du statut personnel et l‘application du RMI. De loin, on peut y voir un progrès. Le problème est que cette évolution est subie par le peuple mahorais, comme une directive coloniale, et ne procède pas d‘une authentique volonté populaire.


Quoi que prétendent nos dirigeants de tous bords, c‘est une imposture de déclarer que Mayotte doit rester dans le giron d‘une France qui foule aux pieds le droit le plus élémentaire de se retrouver et de vivre ensemble pour le peuple comorien. L‘État français doit quitter Mayotte et laisser le peuple comorien libre de choisir son avenir.



Ngoc ( AL Paris-Sud )

 

Que cache Sambi ?

Le 29/01/2009

Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, président de l'Union des Comores
Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, président de l'Union des Comores 
Quatre jours après la publication de l'avant-projet de révision constitutionnelle par le président de la république, les réactions de la classe politique se font attendre. A part le parti de la mouvance présidentielle (le MCJP), aucun dirigeant politique ne s'est publiquement exprimé sur le contenu du texte qui sera bientôt soumis au référendum.
 

Si globalement l'opinion n'est pas contre la révision, force est de constater que la démarche du président Sambi est loin de faire l'unanimité, tant dans la forme que dans le fond. A entendre les premières réactions à chaud, les arguments ne manquent dans un camp comme dans l'autre.

Mohamed Fazul ancien chef d'exécutif de l'île autonome de Mohéli nous confiera que l'on ne doit pas se tromper sur les actions du président Sambi, « il a absolument réussi son dessein : éliminer stratégiquement toute personne pouvant lui barrer le chemin pour s'éterniser au pouvoir ».
Et ce n'est pas une surprise, ajoute-t-il. Au regard de l'article 17 qui stipule que « la présente loi s'applique au président actuellement en fonction.... », l'on comprend que ce n'est pas une ou deux années de plus que Sambi sollicite car il a pris goût au pouvoir, soutient M. Fazul. « Croyez vous que je n'aurais pas voulu aussi rester au pouvoir ? Mais je ne le pouvais pas car les règles régissant les sociétés démocratiques m'obligeaient de me plier au verdit des urnes » [Candidat à sa propre succession, le président Fazul sera battu au second tour par Mohamed Ali Said, actuel chef de l'exécutif].
« Le président Sambi est élu pour un mandat de quatre ans, il a juré devant Dieu et les hommes de respecter la constitution qui l'a porté à la magistrature suprême de l'Union des Comores, qu'il accepte ou pas, il partira en 2010 », martèle M. Fazul. Son prédécesseur, le colonel Azali Assoumani avait tenté en vain de se maintenir au pouvoir en voulant jouer sur le caractère « renouvelable » du mandat. Le président Sambi chercherait-il à ouvrir une brèche qui risquera de conduire encore le pays à l'éclatement ? s'interroge l'ancien président de Mohéli.
Il a été reproché à Mohamed Bacar de ne pas respect la loi et c'est ainsi que Sambi se comporte, accuse-t-il, avant de conclure que ce n'est pas cette constitution qui a empêché le Président Sambi de tenir ses promesses de campagne, et à quelques mois de la fin de son mandat, cela n'est qu'un prétexte. N'ayant pas réfléchi à l'après débarquement, le chef de l'Etat oublie que la présente constitution est le résultat des efforts déployés depuis 1997, à travers l'accord de réconciliation nationale du 17 février 2001.

Pour le député de Mutsamudu Elarif Maarouf, en soumettant un projet de révision de la loi fondamentale le président Sambi exerce certes une de ses prorogatives. Il est libre de réviser la constitution, concurremment avec l'assemblée de l'Union, avec les 2/3 du parlement, ce qu'il n'a pas fait, ou convoquer une large concertation nationale pouvant réunir toutes les forces vives du pays (partis politiques et société civile) afin de préserver l'unité du pays.

« Tant mieux, dit-il, par contre, compte tenu des enjeux, je pensais qu'un organe de concertation serait mis en place préalablement ». Revenant dans le fond de l'avant projet de loi, le député Maarouf déclare que « de par mes origines d'autonomiste convaincu, je pense que les auteurs de ce projet de loi n'ont retenu de l'autonomie que la forme. Il y a dans l'expression effective de cette autonomie une absence totale et c'est une erreur grave pour l'avenir ».

Quant à son collègue député Mohamed Youssouf Mondoha, il soutient que le président est dans son droit, et qu'il ne faut pas lui faire « un procès d'intention » pour l'instant. Cette initiative de réviser la loi fondamentale n'engage que le président, garant de la constitution. D'ailleurs un secrétariat permanent est institué pour enregistrer les amendements éventuels.

Son collègue Moumini Abdou, estime qu'il est du devoir de tout citoyen comorien d'apporter sa part de contribution par voie d'amendements ou propositions, et surtout faire preuve de patience et attendre le texte définitif qui sera soumis au vote.
 

Moustoifa Said Cheikh, leader du Front démocratique qui n'avait pas encore lu l'avant projet, considère que « le Président Sambi est mal inspiré en choisissant cette période pour introduire son projet de révision de la constitution », au lieu de mobiliser le pays pour défendre l'intégrité territoriale en organisant la riposte contre le référendum que la France s'apprête à organiser le 29 mars prochain à Mayotte, une partie du territoire national. Faut-t-il rappeler qu'il est le garant de l'intégrité territoriale ? La tenue d'un référendum constitutionnel à la même période « est une erreur monumentale » soutient Moustoifa. Pour le leader du FD, le seul parti comorien qui entretient des relations avec ses militants de Mayotte, y voit une complicité du gouvernement comorien.

Pour l'ancien président de l'Assemblée fédérale Mohamed Said Abdallah Mchagama, qui vient d'arriver d'un voyage à l'étranger, cet avant projet n'est pas encore clair et rien ne nous garantit au regard de son contenu que la bonne gouvernance sera assurée. « Le moins qu'on puisse dire pour l'instant, c'est que ce projet permettra à son auteur de rester confortablement au pouvoir une fois adopté », déplore-t-il.

Un magistrat du siège qui tient à garder l'anonymat soulignera que ce qui reste dans l'autonomie des îles est l'élection des gouverneurs et des conseillers. Mais en réalité « l'on tend vers la centralisation de l'Etat qu'on avait reproché aux anciennes constitutions, à l'origine de la crise anjouanaise ».

Mohamed Ibrahim, jeune universitaire formé en sciences politiques à Paris et proche du cercle politique d'Abdoulhabi, président le l'île de Ngazidja, entrain d'analyser les deux textes (la constitution en vigueur et l'avant projet de loi), accuse les auteurs de l'avant projet de menacer l'unité du pays. Ils ont vidé entièrement le contenu de la loi fondamentale en vigueur. Et pour réinstaller d'autres institutions cela va coûter encore plus cher. Le jeune cadre se prépare à sortir prochainement un dossier à ce sujet.
 
Abdourrahamne Abdallah Cheikh alias Siné, ancien Taximan et chômeur depuis 3 ans, juge que le président Sambi est un homme qui a trahi son peuple. " S'il ose rajouter 1 mois de plus de son mandat, sambi payera des lourdes consequences. Nous vivons dans la galère depuis son arrivée. Vaut qu'il part sans faire du bruit ".

 

 

Un pâle remake

Le 29/01/2009

Karim Benzema a tué les marseillais à Gerland
Karim Benzema a tué les marseillais à Gerland 

Ah, on l'attendait tous ce duel des "Olympique". Eh bien on en a été pour nos frais parce que franchement, c'était à peine mieux que l'insipide rencontre de championnat entre les deux mêmes équipes il y a un mois et demi. La seule différence, c'est le but et le poteau de Benzema, la transversale de Juni, et des mauvais gestes.

Pour le reste, ça ressemblait quand même furieusement au non-match d'il y a un mois et demi, avec des choses très très limites, entre les tacles par derrière, les coups de coude et les gifles. Et je reste particulièrement dubitatif quant au niveau de jeu réel de ces deux équipes depuis le début de l'année. D'un côté, les Lyonnais ont retrouvé le goût de la victoire et de l'agressivité, ce qui leur faisait défaut ces derniers temps, mais ne sont toujours pas convaincants dans le jeu.

De l'autre, des Marseillais apathiques et sans imagination offensive, avec une nouvelle boulette défensive d'entrée de match. Alors je veux bien qu'on défende Zubar, déjà coupable de nombreuses bévues depuis le début de saison, mais là, ce manque de concentration dès la deuxième minute de jeu, c'est une faute professionnelle grave !

Le milieu marseillais, à l'image d'un Cheyrou bien moins influent qu'avant la trêve, n'a pas réussi à peser et devant, les attaquants marseillais ont été inexistants. Il faut dire que celui qui paraissait le plus en jambes, à savoir Baky Koné, est rapidement sorti suite à un choc violent avec Lloris. Mais pour involontaire qu'ils soit - les deux ex-Niçois sont des potes - ce geste du portier lyonnais n'en reste pas moins dangereux et aurait peut-être dû être sanctionné. Si Koné s'en sort avec un léger trauma crânien, ce sera déjà bien.

Quant à Brandao, qu'on découvrait vraiment ce soir, il est évident qu'il a des qualités physiques et notamment un jeu de tête intéressant, mais pour être efficace, ce type de joueur a besoin de quelqu'un qui tourne autour de lui. Ce qui n'était pas franchement le cas ce soir puisque les milieux offensifs marseillais ne se trouvaient jamais dans sa zone.

En face, on notera le bon match de Delgado, qui s'affirme depuis quelques mois comme une option plus que crédible pour Puel. Contrairement à Brandao, lui n'a pas de grosses qualités physiques, mais il joue toujours juste et ne perd quasiment jamais le ballon. Et puis il permet aussi à Benzema de recevoir des ballons propres.

Voilà ce qui ressort à chaud de ce dernier 16e de finale de la Coupe de France. Globalement, ce que j'ai vu de l'OM ce soir ne me rend guère optimiste pour la suite. Mais ce que j'ai vu de l'OL ne m'a pas franchement transcendé non plus. Enfin, l'avantage avec ces deux-là, c'est qu'on va vite savoir. A venir en L1 : derby (même si Sainté est assez faiblard) et déplacement à Nice pour les Lyonnais. Déplacement à Sochaux et réception de Bordeaux pour les Marseillais. Chaud devant...



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