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L'inconscience de " l'empire Sambi "

Le 23/02/2009

Professeur Mouigni Abdou
Professeur Mouigni Abdou 

Quand le mépris de l'histoire s'installe dans l'inconscience collective de «  l'Empire Sambi »! Ils le disent tous : '' Le séparatisme frappe de nouveau à nos portes ''. Ce ne sont pas les artisans de l'Accord Cadre de Fomboni qui diront le contraire. Ce ne sont plus leurs détracteurs, non plus.

Ces derniers discours prononcés à Fomboni mettant en garde le président Sambi contre toute manœuvre de vouloir torpiller la '' Tournante '' et font peur ; ayons le courage de poser les vraies interrogations même celles qui fâchent. Les derniers propos tenus par le ministre de l'intérieur de l'Île de Ngazidja nourrissent encore une fois mon inquiétude. Pourtant, face à ce danger, le pouvoir avance les yeux fermés. A une période charnière de notre histoire, je ne peux m'empêcher de me réjouir de la mise en examen du ministre de l'Intérieur de Ngazidja pour ses propos jugés déplacés par l'opinion publique. Une mise en garde qui doit interpeller l'empire Sambi. Mais, le temps presse pour que nous ne nous voilions pas la face et dire de haut ce que les autres disent de bas ou préfèrent ne pas entendre.

A quand la justice comorienne sous la bénédiction du président Sambi mettra la main sur les vrais coupables d'un séparatisme qui nous a abîmés moralement ? Ceux qui nous ont conduits là où nous sommes arrivés aujourd'hui ne sont-ils pas libres de leurs mouvements tous contents comme de poissons dans l'eau ? Comment vouliez-vous que d'autres Abbasse Mhadjou ne poussent pas sur notre sol comme de champignons si dans l'administration Sambi tous les séparatistes y sont accueillis comme des VIP ?

D'autres Mohamed Nafion, Abdallah Ahmed, Ibrahim Abdallah, le colonel Ibrahim pour ne citer que ceux là n'attendent que cette mascarade de référendum de l'empereur Sambi pour essayer à leur tour une autre forme de séparatisme dont j'ignore la nature. L'opération « Démocratie aux Comores » que certains qualifient de ''succès'' parce qu'elle a permis de négocier le départ du colonel Mohamed Bacar et ses sbires à destination d'un autre petit paradis, est à mes yeux un ultime entraînement pour la prochaine aventure qui s'annonce dans notre pays. Il n'y a que les pauvres militaires enfermés dans les geôles du puissant et discret Dossar qui payent les pots cassés parce qu'ils ont eu le tort d'obéir à leurs chefs hiérarchiques. Face à ce drame, je me permets de dire ici que cette volonté délibérée du président Sambi qui se résume dans un seul constat : «  soit vous acceptez de prolonger mon mandat après 2010, soit vous plongez dans le séparatisme », est aux yeux des séparatistes une meilleure aubaine pour retourner à la case départ en réveillant des velléités : « interdiction pour certains de fouler le sol anjouanais, fouille à l'aéroport de Ouani, les séquestrations, tortures, intimidations, humiliations, etc....

A ceux qui nous reprochent de ne pas soutenir le président Sambi, je leur dis ici que tous les observateurs s'accordent qu'il y a un dysfonctionnement dans nos institutions mais comme disait l'autre, '' c'est un mal nécessaire''. Encore une fois, je le dis haut et fort qu'il faut éviter de s'embarquer dans l'aventure d'une réforme constitutionnelle à la hâte. La Constitution de décembre 2001 a fait ses preuves, elle s'est adaptée à des circonstances différentes avec souplesse. S'écarter de ses principes et de ses mécanismes risque à terme de nous plonger dans l'irréparable.

Face à ces manœuvres dangereuses, je prends pour témoin, Bachar Kiwan, ce milliardaire franco-syrien qui, profitant de la fragilité économique de notre pays, prend tout un peuple en otage en commençant par le premier Magistrat du pays. Il croit tout acheter même les consciences. Cette belle photo dans le journal Alwatwan, aux côtés du président Sambi, lors de la finale de la coupe '' Golf Holding'', affichant chacun un large sourire malicieux, inquiète et nous aurons probablement d'autres surprises désagréables après celle de la vente de notre citoyenneté.

Que le président Sambi sache qu'il a été surtout élu pour tourner le dos au séparatisme dont il accuse ses prédécesseurs. Or en ce sens, son erreur est historique tant comme son élection par un peuple floué. Comme je n'aime mépriser personne, je préfère me retrancher dans la complète indifférence à l'égard de tous ceux qui à tort ou à raison me noient dans des injures parce que j'ai pris mon courage de prévoir. Une chose est certaine, l'histoire fera son travail.

Mouigni Abdou

Professeur de philosophie

 

 

Le Phénomène Sambi

Le 12/02/2009

Ahmed Abdallah Mohamed SAMBI
Ahmed Abdallah Mohamed SAMBI 
L’enjeu pour notre président, c’est de vouloir à coup sur refaire son passé un avenir et de l’avenir une espérance.


Il y a un phénomène Sambi.


Qu’on l’aime ou qu’on le déteste, que l’on porte au coeur ou qu’on le critique,que sa rhétorique agace ou fascine,il existe avec force dans le paysage médiatique et politique comorien. Par magie, le président est bizarrement insubmersible.


Souvent touché par ses rivaux mais jamais coulé. Même si on sait que cet Achille a le talon du coté de son turban blanc. Il semble porter résistiblement par le mouvement du temps, comme un invincible devant les tempêtes. Sa théologie enflamme et divise, rapproche et fait espérer.


Comment l’expliquer ?


Est-ce que parce qu’il est cohérent dans un pays tiraillé par des vents contraires (la religion et la tradition) ? Est-ce que parce que son Discours de prêcheur va toujours
dans le même sens que lorsqu’il parle de développement et de la politique politicienne?  Ce qui est sur, le président a compris une chose : quand on maîtrise le jeu on maîtrise les joueurs ! Le jeu des comoriens, il le maîtrise plaisamment. Ainsi, il détient l’art de somnoler la conscience avec un franc parlé capable d’anesthésier les esprits les plus coriaces.


À deux doigts de la fin de son mandat, rien n’est encore joué mais, si Sambi peut encore arithmétiquement l’emporter, il a déjà idéologiquement et psychologiquement perdu. C’est en tout cas la conclusion que l’on tire de la lecture qu’on fait à travers les fronts de ceux qui l’ont jovialement soutenu et qui l’on voté. Le désespoir se lit comme dans un roman de voltaire. Derrière l’euphorie des investissements du Golf et
l’espoir d’un avenir rose se cache une réalité un peu moins rose. C’est l’arbre qui cache le foret. Les promesses sont battues en brèche.


Car la magie, le magnétisme et la chance sont des éléments injustement sous-estimer de l’équation politique. Pour lutter contre l’habitat insalubre que le président avait fait son cheval de bataille, autant ne pas se faire trop d’illusion, l’érosion du niveau de vie qui n’arrête pas de traquer les poches des citoyens et de faire saigner encore plus les pauvres risquent de durer encore un temps.


Autant dire que le programme habitat relève beaucoup plus du vœu pieux.
Mais, il est tout de même permis de rêver !
Dans un pays écartelé entre pauvreté et développement, archaïsme et modernité, émigration et immigration, islamisme et fanatisme, Sambi ne peut être ni moins ni plus qu’un mécano qui tâtonne tout comme les autres anciens présidents devant la cohorte d’un peuple dépourvu d’espoir.


Avec son arrivé au pouvoir, le pays semble attendre une piqûre d’amphétamine sans trop savoir à qui confier la seringue. Si aujourd’hui, son règne va lui descendre de son Olympe de Héros invincible et de super religieux pour rejoindre le rang de tous nos dirigeants qui ont échoué, la porte de l’histoire est cas même grande ouverte face à sa volonté farouche d’avoir abandonné son honneur de grand Foundi pour restaurer le seul honneur qui vaille, celui de son pays longtemps estropié et mutilé par des politiciens qui ont surfé sur la vague de la présidence sans que la population en tire profit.



Youssouf Mdahoma, Rabat Maroc

 

Sambi : «  Je ne cherche pas à m‘éterniser au pouvoir »

Le 12/02/2009

Le Chef de l'Etat comorien, Ahmed Abdallah Med SAMBI
Le Chef de l'Etat comorien, Ahmed Abdallah Med SAMBI 
Après Mwali et Ndzuani, le tour échoit à la population de Ngazidja d'être reçue par le chef de l'Etat pour l'écouter exposer lui-même son avant-projet de réforme de la loi fondamentale. Le rassemblement a eu lieu au Foyer des Femmes de Moroni, lundi après-midi. Politiciens, notables et de nombreuses femmes issues de toutes les couches sociales et de tous les âges s'y sont présentés.


Le discours du chef de l'Etat a été centré sur la "nécessité de retoucher la Constitution" parce qu'elle ''génère des mésententes entre les détenteurs du pouvoir public et occasionne des dépenses budgétaires insupportables pour le petit Etat pauvre qui est le nôtre''. Aussi, le président juge utile de redéfinir les compétences des uns et des autres pour éviter les confusions de rôle, d'harmoniser les mandats électifs dans un souci de réduire les dépenses liées aux multiples scrutins, de remplacer les noms de certaines fonctions des autorités insulaires (présidents, députés et ministres des iles), et de revoir les rapports de l'exécutif central par rapport au législatif de l'Union.
Maintes fois le chef de l'Etat a recouru à la formule Wa'llahi (= par Dieu), la formule par laquelle jure les musulmans pour, selon toute vraisemblance, rassurer qu'il n'a "aucunement l'intention de s'éterniser au pouvoir", contrairement à ce que croient "ceux dont l'attention n'est attirée que par l'année de plus proposée sur son mandat, dans la l'optique de ramener toutes les élections à la même date".


Ne vous inquiétez pas !



Et d'ajouter : ''Je comprends leur calcul politique : ils se disent que cette année supplémentaire me permettra de réaliser mes projets, et ils ne le souhaitent pas, car, quand viendront les élections, j'userai de ma popularité dévolue à ce succès pour leur ravir une fois de plus l'opportunité d'être choisis''.


A l'adresse de "ceux-là mêmes qui se sont toujours opposés inconditionnellement, hier comme aujourd'hui", même "quand je les appelais au dialogue inter-comorien aujourd'hui érigé en revendication première", le président les exhorte à venir apporter leurs suggestions tout en précisant que si négociations il y a ''elles devront porter uniquement sur l'actuel avant-projet''.


A "ceux dont l'attention n'est attirée que par l'année de plus proposée sur son mandat", le chef de l'Etat propose d'accepter de "partir en 2010", si les présidents des îles acceptent eux aussi d'''écourter leur mandat à quatre ans au lieu de cinq''. Pour les concernés sur la question notamment les présidents de Ngazidja et de Mohéli, cette idée semble plutôt classée au rayon "inadmissible". Le combat, alors, s'annonce rude. Mais, comme l'a mentionné Ahmed Abdallah Sambi au tout début de son intervention, "tout porteur de drapeau trouve toujours des gens prêts à le hisser avec lui".


Dans la foulée, Mohamed Soilihi, qui disait parler aux noms des notables, a déclaré ''suivre le pas du Chef'', et d' ''attendre de pied ferme les éventuels trouble-fête''. Parallèlement, à l'issue du meeting, une "Coordination pour le Oui" a déclaré sa naissance. Cette structure qui regrouperait à l'heure actuelle quinze partis politiques se donne pour mission de ''soutenir le gouvernement dans sa campagne pour l'adoption de son projet''.



Sardou Moussa
Al-watwan

 

Mayotte : la force du droit contre le droit de la force

Le 12/02/2009

Abdou Ahmed
Abdou Ahmed 
C'est où Mayotte ?
 

C'est un petit bout de terre, partie intégrante de l'archipel des Comores, situé dans l'Océan indien, à 10 000 km de Paris.


Que s'y passe-t-il là-bas ?


La France envisage de faire de cette île, le 101e département français, contre la volonté de l'ONU et au mépris du droit international.
Les Comores constituent le 141e état souverain, membre de l'ONU où elles sont admises le 12 novembre 1975, sans opposition aucune, de quelque nation que ce soit. Mais la France, puissance colonisatrice, a eu probablement des remords tardifs et refuse de se conformer au droit international dont elle se fait forte de demander le respect par les autres pays du monde. Elle occupe par la force, depuis plus de 33 ans, l'île comorienne de Mayotte, qui est devenu une zone de non-droit. Les rapports de la Cimade, du Collectif Migrants Outre-Mer (MOM), de la Commission nationale de déontologie de la sécurité (CNDS), de la Défenseure des enfants, en disent long à ce sujet.


Mais comment peut-on expliquer le silence de l'opinion publique française devant une telle forfaiture ?


L'état français fait tout pour imposer un black-out sur le sujet, de manière à éviter que les peuples français et européens, notamment, soient informés de la réalité de ce contentieux franco-comorien sur l'île comorienne de Mayotte. Les méthodes de la Françafrique sont mis à contribution, bien sûr : corruption, chantage et intimidation...des autorités comoriennes pour qu'elles n'en parlent pas dans les forums internationaux.


Un des stratagèmes utilisés par la France est la mise en scène d'intellectuels de renom pour mener insidieusement une campagne de désinformation, voire d'intimidation. C'est ainsi que ces dernière semaines, Monsieur Oraison, professeur de droit public à l'Université de La Réunion, a publié dans le journal Témoignages, une série d'articles pour le moins tendancieux. Notre professionnel du droit fait une analyse, se voulant juridique mais en réalité juridico-politique, du contentieux franco-comorien sur l'île comorienne de Mayotte. Il démontre que l'état comorien a raison et que sa souveraineté sur l'île de Mayotte est incontestable au regard du droit international ; mais que la France n'acceptera jamais de passer par une juridiction internationale, sachant qu'elle sera condamnée à coup sûr.

 
Suite à son analyse, l'éminent professeur livre une conclusion extraordinairement fascinante par son incohérence : c'est « le pot de terre contre le pot de fer », l'état comorien doit se consolider politiquement et économiquement pour, à terme, espérer établir une relation de type « confédération bilatérale » avec Mayotte la française. Il a tombé le masque.
Pourtant le professeur n'a pas toujours eu cette vision. Il serait, par exemple, intéressant de savoir ce qu'en pensent ses pairs de l'université ou ses étudiants ou ses auditeurs à la conférence qu'il a donné au Centre culturel Alpha de Saint-Pierre (La Réunion) le 9 octobre 2007.


Dans cette conférence, il s'est interrogé sur l'avenir d'un « territoire peuplé par près de 200 000 habitants d'origine africaine (essentiellement bantous et malgaches), de religion musulmane (à plus de 97%) et soumis dans une très large mesure au droit coranique et à la coutume locale [...], pour une terre à la fois française et francophile mais non-francophone de naissance (à plus de 80%) » ? Il a clairement dit que « en votant la loi du 31 décembre 1975 qui fait un sort particulier à Mayotte, le Parlement [français] se renie lui-même » et a donné la position de « "la doctrine des publicistes les plus qualifiés" [qui] reproche à la France d'avoir oublié que la décolonisation n'est pas seulement une question de pur droit public interne. Elle affirme en effet que [...] la loi du 31 décembre 1975 viole de manière manifeste le principe du monisme avec primauté du droit international sur le droit interne tel qu'il a été reconnu dès le milieu du XIXe siècle par les juridictions internationales arbitrales avant d'être purement et simplement confirmé par les deux Cours universelles de La Haye ». Notre professeur aurait-il été secondairement sensibilisé aux intérêts de « la France des trois Océans » ?


Et pourquoi cet acharnement de la France à écraser un si petit pays ?

 
Beaucoup de pays africains sont "victimes" de la richesse de leur sous-sol. Les Comores sont, à mon avis, victime de leur position géographique. Même si la guerre froide est théoriquement terminée, le Canal de Mozambique par où passent les deux tiers du pétrole du Moyen-Orient, n'a pas perdu son importance géostratégique. Mais il y a aussi le fait que c'est grâce à ces "confettis" coloniaux, disséminés loin de la métropole, que "la France des trois Océans" est la 2e puissance maritime du Monde.


Et dans l'esprit de l'état français, l'enjeu vaut bien un piétinement du droit international et la mort de quelques 6000 Comoriens (sacrifiés en mer du fait de l'occupation française) en quelques années. Nous avons manifestement, avec le cas de Mayotte, une illustration parfaite de la boutade du leader Kanak Jean-Marie Tjibaou qui disait, à propos de la vérité de l'homme blanc, que « c'est celle de l'invité inattendu qui s'installe dans votre maison avec sa famille et qui, quelques temps après, demande un vote démocratique pour savoir à qui appartient la maison ».
Cela n'a peut-être pas l'air, mais c'est la paix internationale qui se joue dans ce petit pays. Car, si la communauté internationale accepte que la force écrase le droit, cela risque bien, à terme, de faire boule de neige dans un monde où les velléités sécessionnistes sont légion.


Cela est prévisible, et quand ça se produira l'opinion publique française et européenne n'aura pas le droit de dire qu'elle ne savait pas. C'est bien maintenant qu'il faut chercher à savoir, prendre position et agir. C'est bien un état européen qui occupe par la force une partie du territoire d'autre état, membre de l'ONU, et dont la souveraineté a été maintes fois réaffirmée par toutes les instances internationale incluant les pays européens. L'Europe va-t-elle se renier ? L'Europe va-t-elle se laisser entrainer dans cette mésaventure par la France et, de fait, devenir complice d'une ignominie qui risque de ternir son image ? En acceptant, sans réagir, la départementalisation de Mayotte par la France, par quelle gymnastique juridique l'Union européenne peut-elle reconnaître cette île comme Région ultra-périphérique (RUP) de l'Europe, conformément à l'article 299 du traité d'Amsterdam, sans être en contradiction flagrante avec le droit communautaire et le droit international ?


Français, Européens, ce problème est aussi le vôtre ! Le référendum programmé par le président français à Mayotte le 29 mars 2009, pour faire de cette île le 101e département de France, ne doit pas avoir lieu. Il est urgent d'agir en ce sens, ici et maintenant.



Abdou Ahmed
Membre du Collectif Comores Masiwa Mane (CCMM)
Paris

 

Normalisation des relations entre les Comores et la BAD

Le 12/02/2009

Le Dr Donald Kaberuka, Président du Groupe de la Banque Africaine de D
Le Dr Donald Kaberuka, Président du Groupe de la Banque Africaine de D 
La Banque africaine de développement (BAD) et l‘Union des Comores ont normalisé leurs relations, a- t-on appris samedi la PANA, à l'issue de la visite à Moroni de la directrice du département régional de la BAD chargée du dossier comorien, Mme Diarétou Gaye.


Au cours de son séjour, Mme Gaye a notamment rencontré le président comorien, Ahmed Abdallah Sambi, et le ministre des Finances, Mohamed Ali Soilihi.


On indique de source officielle que cette normalisation s‘est traduite par l‘effacement de la dette comorienne et l‘octroi d‘une aide de près de 20 millions d‘euros, soit 10 milliards de francs comoriens pour financer différents projets de développement.


Depuis 1993, la BAD n‘était pas intervenue aux Comores à cause des arriérés de la dette, selon Mme Gaye, qui a précisé que l‘apurement de ces arriérés, approuvé en décembre 2007, a été clôturé en janvier 2009.

Les projets à financer dans le cadre de l‘enveloppe octroyée par la BAD concernent toutes les îles des Comores, a indiqué Christine Baumont, membre de la mission de la BAD et économiste en chef du Département pays.
Elle a précisé que le programme sera adopté en trois temps par le conseil d‘administration de la BAD en avril, juin et septembre prochains.
"Nous avons soumis plusieurs projets, a déclaré Siti Soifia Tadjidine, commissaire générale au Plan, mais il appartient à la BAD de retenir ceux qui lui paraissent prioritaires en fonction des fonds et des compétences".


Au titre de l‘effacement de la dette au bénéfice des Comores, la BAD a repris 70 pour cent de cette dette, soit 32 millions de dollars, d‘autres bailleurs de fonds ont remboursé près de 29 pc et les Comores, elles-mêmes, 1 pc, et ne doivent plus à l‘institution que la dette courante, 1.240.650 d‘euros soit 610,4 millions.


Fin 2008, la BAD a accordé aux Comores 2,4 millions de dollars d‘aide budgétaire dans le cadre du programme post-conflit approuvé par le FMI en décembre de l‘année dernière.
 

 

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