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Albert Karaziwan conseille Sambi
Le 27/02/2009
Albert Karaziwan accompagné de sa femme |
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Yves Jégo : une certaine vision de la France
Le 27/02/2009
Le secrétaire d'Etat français à l'Outre-mer, Yves Jégo |
La Réunion détient un certain nombre de records nationaux : celui de l’illettrisme (100 000 illettrés !), celui des collégiennes et lycéennes enceintes, celui du chômage. Il y a encore d’énormes problèmes de logement et de prix de desserte aérienne. L’injustice la plus criante perdure depuis 63 ans : quelques milliers de personnes seulement bénéficient d’un sursalaire de 30 % pour cause de vie chère. Comme si la vie n’était chère que pour ces personnes-là ! …
C’est dans ce contexte qu’Yves Jégo nous fait savoir qu’il compte départementaliser Mayotte le plus rapidement possible ! Pourquoi cette soudaine crise d’urticaire ? Quelle urgence y a-t-il à départementaliser Mayotte au plus vite ? N’est-on pas en droit de se demander quels enjeux se cachent derrière ce changement de statut et pour qui ? Visiblement, la France n’a pas grand-chose à gagner et, dans le contexte mahorais actuel, cette départementalisation semble tout à fait prématurée. Visiblement, M. Jégo veut mettre la charrue avant les bœufs. Pour que ce projet réussisse vraiment, il faudrait que la feuille de route de M. Jégo puisse précéder le changement de statut pendant une génération et non pas lui succéder. Mais ce serait faire fi d’une réalité géographique et aussi du bon sens le plus élémentaire et de la morale politique.
Mayotte fait partie d’un archipel. La première erreur de la France a consisté à extraire Mayotte de l’ensemble comorien. Maintenant, en voulant la départementaliser, elle commettrait une erreur encore plus grande. Car un frère aurait la nationalité française et l’autre comorienne, une sœur serait anjouanaise et l’autre française. Un Mahorais n’aurait plus droit qu’à une seule femme alors que son frère comorien, lui, pourrait continuer à « profiter » de plusieurs femmes à la fois dans le respect le plus strict des lois comoriennes ! Mayotte profiterait de la surabondance de sous en provenance de l’Hexagone et les Comoriens seraient plongés dans une misère encore plus grande avec encore plus de kwassas-kwassas en direction de Mayotte.
La France veut-elle faire payer aux Comoriens leur volonté d’indépendance ? Enfin, la nationalité française n’est pas qu’une photo d’identité sur un bout de papier. Comment pourrait-on devenir Français et Européens lorsqu’on déteste à la fois le cassoulet de Carcassonne, la choucroute d’Alsace, la potée berrichonne, le jésus de Lyon, le petit salé aux lentilles, les spaghetti carbonara et qu’on refuse de trinquer avec un bon verre de bordeaux, de bourgogne ou même de champagne ? Et comment pourrait-on se sentir l’âme d’Européens quand on ne ressent pas un brin d’émotion devant le Messie de Haendel ou la Messe en si de Bach ?
Ne serait-il pas infiniment plus juste de restituer Mayotte aux Comores et de développer conjointement l’ensemble de cet archipel jusqu’à ce qu’il atteigne véritablement une stature européenne ?
A. G. (Saint-Denis)
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COMORES: Réformer les « Coup-mores »
Le 27/02/2009
Un débat public s’est ouvert dans l’archipel de l’océan Indien, composé des îles de la Grande Comore, de Mohéli et d’Anjouan, à l’approche du référendum du 22 mars, pour décider si le pays devrait alléger ou non sa lourde bureaucratie politique.
La situation est d’autant plus complexe que la France a décidé de tenir un autre référendum sept jours plus tard, le 29 mars, sur l’île controversée de Mayotte, pour faire approuver la départementalisation de celle-ci. La proximité temporelle des deux votes devrait faire monter la température politique sur les quatre îles.
Depuis leur indépendance en 1975, les Comores, ancienne colonie française, ont été le théâtre de plus de 20 coups d’Etat et tentatives de sécession. La Constitution de 2001, connue sous le nom des Accords de Fomboni, a été spécifiquement conçue pour mettre un terme aux cycles de violence qui avaient valu à l’archipel le surnom des « îles coup-coup ».
Mais le pays, l’un des plus pauvres du monde, a payé cette stabilité relative au prix de son développement. Conformément à la Constitution de 2001, le système électoral complexe des Comores prévoit un gouvernement semi-autonome et un président pour chacune des trois îles, ainsi qu’une présidence tournante pour le gouvernement fédéral de l’Union des Comores.
Les îles de l’archipel sont chacune dotées de leur propre assemblée, d’un président et d’un grand nombre d’autres prérogatives, qui absorbent environ 80 cent du budget annuel du gouvernement central.
« Pour un pays de 800 000 habitants, avoir quatre présidents, quatre gouvernements, quatre Assemblées et 36 ministères n’est pas réaliste... nous devons être plus modestes », a dit à IRIN Abdourahim Said Bacar, porte-parole du gouvernement de l’Union.
La Constitution de 2001 n’a néanmoins pas empêché Mohamed Bacar de faire main basse sur Anjouan : ainsi, en 2008, l’Union africaine a dû intervenir manu militari pour rétablir la démocratie.
Mayotte, la quatrième île de l’archipel, perçue comme partie intégrante des Comores par de nombreux Comoriens et comme un élément de la Cinquième République par la France, constitue une diversion inopportune pour Ahmed Abdallah Sambi, président de l’Union, originaire d’Anjouan, à l’heure où il s’efforce de réduire les dépenses de l’Etat et de débloquer des fonds pour le développement.
Les projets de référendum proposés prévoient, entre autres mesures, de concentrer les pouvoirs au profit du gouvernement de l’Union, et de réduire les pouvoirs des gouvernements autonomes de chaque île, et les frais qu’ils engendrent, en rétrogradant les présidents des îles au rang de gouverneurs, et les ministres et parlementaires aux rangs de commissaires et conseillers.
Les Comores se classent au 134e rang sur 177 à l’indice de développement humain des Nations Unies, et les revenus de la population comorienne diminuent en termes réels depuis 20 ans ; ils avaient atteint 633 dollars par habitant, en moyenne, en 2004.
Des tensions de plus en plus vives
Il a été proposé de prolonger le mandat du gouvernement actuel de l’Union de quatre à cinq ans, ce qui a provoqué la colère d’une majorité d’opposants à la réforme constitutionnelle, et alimenté les soupçons de l’opposition, selon laquelle il s’agirait là d’un premier pas franchi par le président Sambi en vue de l’établissement d’un pouvoir dictatorial et d’un régime illimité.
Aucun représentant de Mohéli n’a encore occupé la présidence tournante de l’Union prévue par la Constitution de 2001, et l’île n’apprécierait pas d’être privée de son mandat prévu en 2010 si le résultat du référendum faisait pencher la balance en faveur de la réforme.
M. Said Bacar, le porte-parole de l’Union, a noté que Mohamed Abdoulwahab, président de la Grande Comore, et Mohamed Ali Said, président de Mohéli, étaient également opposés au référendum, car ils risquaient d’être rétrogradés au poste de gouverneurs.
Le gouvernement de l’Union s’attend quant à lui à ce que soit approuvée, à l’issue du référendum, l’instauration d’une nouvelle bureaucratie politique, allégée, mais selon des sources diplomatiques, deux scénarios sont possibles : l’acceptation et l’approbation de la nouvelle Constitution par toutes les parties ; ou le rejet par les partis d’opposition, à la suite duquel leurs partisans seront mobilisés et descendront dans la rue, et en réaction, le président Sambi déclarera l’Etat d’urgence pour contenir les troubles civils.
Les partis d’opposition ont d’ailleurs appelé au boycott du référendum, bien que, selon M. Said Bacar, la Constitution actuelle permette au président de l’Union de le tenir. M. Said Bacar a dit avoir entendu parler de « réunions secrètes convoquées pour rechercher des mercenaires ; comme vous pouvez l’imaginer, c’est ridicule », compte tenu de « notre triste passé ».
Le mercenaire français Bob Denard et son armée privée, ‘les Affreux’, ont été impliqués dans quatre coups d’Etat contre les gouvernements des Comores à l’époque où Jacques Foccart était secrétaire général de l'Élysée aux affaires africaines.
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La question de Mayotte
Les Comores revêtaient une importance stratégique pour la France en raison de leur localisation, à l’entrée nord du Canal du Mozambique, à mi-chemin entre le Mozambique et Madagascar, et restent importantes aujourd’hui encore, selon Chris Ayangafac, chercheur principal à l’Institut d'études de sécurité, une cellule de réflexion africaine.
« La côte est de l’Afrique fait l’objet d’un intérêt de plus en plus marqué en partie parce que l’on cherche à contrer la présence croissante de l’Iran dans cette zone et aux Comores, et que la présence accrue de la France permet de la contrebalancer », a-t-il expliqué.
Pour M. Ayangafac, le référendum organisé par la France à Mayotte est un « rejet de diverses déclarations internationales », et sa « revendication sur Mayotte est un développement de la colonisation ».
L’accession de Mayotte au statut de département français, si les citoyens l’approuvaient à la majorité absolue, comme bon nombre s’y attendent, permettrait aux insulaires d’acquérir certains avantages, notamment de percevoir des pensions, des allocations chômage et un salaire mensuel minimum de 400 dollars.
Mayotte est restée sous autorité française depuis l’indépendance en 1975, et son souhait de devenir un département a été exprimé pour la première fois il y a plus de 50 ans, lorsque les députés mahorais ont présenté un projet de loi demandant que Mayotte se voie conférer le statut de département d’outre-mer, selon une déclaration du ministère français de l’Intérieur, adressée à IRIN.
Les Mahorais jouissent d’un niveau de vie 10 fois supérieur aux Comoriens, ainsi que d’un accès à l’éducation et aux services médicaux pour tous, selon le ministère. En avril 2008, le Conseil général de Mayotte aurait approuvé à l’unanimité la tenue du référendum.
Mayotte est un véritable pôle d’attraction pour les Comoriens en quête d’un emploi, et les femmes comoriennes entreprennent souvent le dangereux périple qui les mène sur l’île pour y accoucher – bien qu’il soit estimé que des centaines d’entre elles ont péri en chemin - et s’assurer que leurs enfants auront le droit d’acquérir la citoyenneté française et européenne.
« Cette mascarade de référendum [à Mayotte] est nulle et non avenue pour les Comores. Les Comores ont été acceptées au sein des Nations Unies en tant qu’archipel composé de quatre îles », a fait remarquer M. Said Bacar.
Pour M. Ayangafac, le référendum de Mayotte « est légal, mais pas légitime. Il n’est pas légitime car il bafoue [la résolution] 1514 [(XV), des Nations Unies] ». L’Assemblée générale des Nations Unies a adopté la résolution 1514 (XV) en 1960, alors qu’une vague de décolonisation commençait à déferler sur le monde.
La résolution stipule que « toute tentative visant à détruire partiellement ou totalement l'unité nationale et l'intégrité territoriale d'un pays est incompatible avec les buts et les principes de la Charte des Nations Unies ».
La France a fait fi des revendications des Comores en les mettant devant le fait accompli. « La possibilité d’une départementalisation de Mayotte doit être soumise à l’approbation des Mahorais, en vertu de la Constitution française... Il ne s’agit pas d’un référendum, mais d’une consultation populaire », selon les déclarations du ministère de l’Intérieur.
« La consultation populaire de mars 2009 n’est pas un nouveau vote permettant de déterminer si Mayotte devrait ou non appartenir à la France ; l’appartenance de Mayotte à la République française a été garantie dans la Constitution lorsque Mayotte a été incluse dans la liste des "collectivités d’outre-mer" françaises, en vertu de l’Acte constitutionnel du 28 mars 2003 ».
Le ministère a exprimé un certain étonnement face à l’indignation du gouvernement comorien au sujet du référendum de Mayotte : en septembre 2007, le président français Nicolas Sarkozy et le président Sambi avaient en effet formé un groupe de travail de haut niveau chargé de « chercher un moyen consensuel, calme et constructif d’encadrer et de développer des relations centrées sur le développement entre Mayotte et l’Union des Comores ».
Ce partenariat, a expliqué le ministère, avait pour avantages, entre autres, de permettre le développement de la coopération économique et commerciale entre les îles, et notamment « le ravitaillement de Mayotte en produits frais aux Comores plutôt qu’en Europe », l’apport d’une aide éducative, et la signature de deux accords sur la santé.
« Etant donné que la revendication de souveraineté de Moroni [capitale des Comores] sur Mayotte est unanimement soutenue par la classe politique dans son ensemble, les autorités comoriennes ne peuvent pas y renoncer. Toutefois, la détermination des Mahorais à n’être pas comoriens étant tout aussi inflexible, toute décision en ce sens serait matériellement impossible, quel que soit le souhait du gouvernement français », selon le ministère.
La rupture récente, par les Comores, du statu quo accepté consistant à reporter la « question comorienne de Mayotte » à plus tard dans l’agenda de l’Union africaine, constitue, de l’avis du ministère, « un pas en arrière, difficile à comprendre ».
Go/he/nh/ail
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La CRC acquitté ou gracié ?
Le 26/02/2009
Professeur, Mouigni Abdou |
CHARLES Péguy disait : "Il faut tout de même voir qu'il y a des ordres apparents qui sont les pires désordres". Cette citation demeure toujours d'actualité malgré les centaines d'années qui nous séparent avec l'auteur. La société comorienne a manqué un rendez- vous important en 2006 et se trouve maintenant empêtrée dans le désordre, l'incertitude et le chaos. Je ne le dirai jamais assez car, c'est inutile de sensibiliser quelqu'un qui n'a pas parfaitement sa conscience.
Sambi a réussi sa mission, en nous inventant un destin qui ne nous mérite pas et qui ne nous convient pas d'ailleurs. Il est aussi vrai que les hommes ont inventé le destin, afin de lui attribuer les désordres de l'univers, qu'ils ont pour devoir de gouverner. Il fallait, vaille que vaille, diviser pour régner. Dans cette optique, il a fustigé les uns et il les a montés contre les autres. Il a bâillonné la classe politique sans qu'un petit doigt se manifeste. Pourquoi ?
A l'intérieur du pays, tout le monde est préoccupé par le quotidien et à sa survie. A l'extérieur, les anciens élus, les anciens Ministres, les militants des formations politiques et les enseignants chercheurs hissent le pays au rang des USA et des pays de l'Union Européenne et, se contentent de dénoncer le passif des différents régimes aux Comores, sans pourtant mettre en valeur leurs actifs. Plutôt d'accabler
Toutefois, un adage comorien qui nous remonte le moral dit "qu'à défaut d'un coq une poule peut chanter". C'est le cas de
Cela s'est fait à l'initiative du président Sambi. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'il ne veut pas gouverner mais il veut plutôt régner. Donc, pas d'opposition alors que
Les belles plumes de nos intellectuels nous ont, médiatiquement, ''assassinés'', jetés dans une '' morgue'' sans pour autant réussir à organiser nos funérailles. Les raisons de leur impuissance sont nombreuses : On ne bâtit pas un pays sur une montagne de mensonges; le populisme n'est pas la bonne méthode de gouvernance; le passé est lié au présent et à l'avenir; les affaires de l'État se planifient et ne s'improvisent pas.
Nous croyions comme fer que Sambi allait faire des efforts exceptionnels là où nous avons échoué. Au contraire, le pays se trouve en déclin permanent et la population est en chute libre.
La CRC a gouverné comme d'autres formations politiques qui n'ont même pas une existence physique aujourd'hui dans notre pays. Pourquoi ? C'est tout simplement parce que les convictions politiques font défaut dans notre pays. Nous manquons une culture politique pour que les partis "cocotte minute" perdurent dans notre société.
Pour la petite histoire, quand M. Sutan CHOUZOUR partait comme Ambassadeur en France, en 1991, il a légué l'ENES de M'VOUNI à un de ses fils spirituels, en l'occurrence, M.Abdourahim said Bacar. Ce dernier, peu consciencieux se laisse impressionné par M. Ibrahim Hissani Mfoihaya, Ministre de l'Education Nationale de l'époque, pour enterrer l'institution à travers des états généraux. La conséquence immédiate est que nos enfants périssent dans des zones de conflit comme Madagascar,
I
Mais comme le président Mohamed Abdouloihabi, soutenu par Ibrahim Halidi Ibrahim et d'autres figures politiques de notre pays l'ont souligné, Sambi n'est qu'un démagogue pour ne pas dire un menteur par respect. Le seul argent du pays dans des banques à l'extérieur ne peut être que celui qui a été destiné pour le débarquement militaire et le projet Habitat. Dans quelles banques se trouve cet argent ? L'histoire nous le dira un jour.
Aujord'hui, ce slogan cher au candidat Sambi est vidé de son sens : " servir et non se servir ''. Le reste est :
- une justice indépendante au bout des lèvres,
- un séparatisme remis sur les rails,
- le non respect de la Constitution,
- des aides financières non budgétisées....
Bref, des raisons qui ont rendu impuissants nos illustres juges et qui ont aveuglé nos éminents journalistes. Les intellectuels comoriens qui n'aiment guère faire de la politique, pourtant ne jurent que sur la politique, doivent admettre que s'ils ne s'occupent pas de la politique celle ci s'occupera d'eux. Mystère !
Il me semble cohérent de faire ''appel'' comme dans toute affaire judiciaire, après un procès d'intention opéré à travers une campagne de presse honteuse sur la première formation politique de l'opposition. Où sont elles passées ces brillantes plumes qui nous ont accusés de tous les maux, à une période charnière de notre histoire ?
Aujourd'hui, l'unité nationale est menacée avec ce référendum qui ne fait pas l'unanimité de tous. Pourquoi nous n'avons jamais lu quelque part que
La CRC à travers son congrès de M'vouni a, encore une fois, prouvé sa particularité; celle de résister au Tsunami de ses détracteurs. Elle est debout ici et là. Elle est réconfortée plus que jamais et s'impose comme étant la première formation politique de l'opposition nationale, dignement représentée à l'Assemblée de l'Union. Elle savait hier et elle sait aujourd'hui, comme disait Jules Barbey d'Aurevilly: " Sait-on bien juste à quel point il faut peu de talent pour réussir ?
Aujourd'hui, on attend l'arrivée à un bon port mais avec quel capitaine? En tout cas, il est aussi dit que "l'approche est plus belle que l'arrivée ". A quand cette arrivée et comment? Ce sont les questions que se posent le peuple comorien, toutes tendances confondues.
Mais la question que je me pose, moi-même, à ces moments où la vérité est en face de nous: est ce que
Professeur, Mouigni Abdou
Membre de la CRC
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Sambi appelle l'Iran a investir aux Comores
Le 26/02/2009
Son Excellence Monsieur AHMED ABDALLAH MOHAMED SAMBI |
Au cours du grand rassemblement tenu à Hamramba (siège du parlement comorien) le Président de l’Union des Comores, Son Excellence Monsieur AHMED ABDALLAH MOHAMED SAMBI, a prononcé un discours en langue nationale, dont voici la traduction :
Monsieur le Président et Cher Frère Honorable Délégation venue d’Iran Honorable Assistance Que Dieu vous protègent.
J’adresse d’abord une prière à Allah, pour qu’Il m’aide à m’acquiter de ma tache d’aujourd’hui et pouvoir parler au nom du peuple comorien. J’ai trois sujets à vous entretenir :
Présentez d’abord les Comores à nos honorables hôtes.
Monsieur le Président et Cher Frère Honorable Délégation venue d’Iran Alors que vous avez devant vos yeux les Comores dont vous entendiez parler, permettez-moi de vous dire ce qu’il vous faut savoir de ce pays. Les Comoriens sont une population composée de gens venus d’Afrique, dont le Mozambique,
Mais vous devez également savoir que le sang des gens venus de Chiraz, coule dans les veines de bien des comoriens de Ngazidja, mais surtout de Ndzouani et plus particulièrement de la ville de Domoni, où existe une de nos plus anciennes lieu de culte,
Notre langue comorienne est formée de swahili, d’arabe et de mots perses venus d’Iran. Pour ceux l’ignorent Bandar, rangué, mbuzi, siniya, kitani et même shahula (chelo) zilo sont des mots farisy, en plus de nombreux autres mots.
Ainsi donc votre sang, votre langue et votre culture se trouvent aux Comores.
Venus d’Iran vous avez ainsi rejoins un pays dont le sol a été foulé par vos ancêtres.
Je vous dirais ensuite, que les comoriens sont tous musulmans sauf à Maoré où ils sont pourtant à plus de 97%. Sachez également que les Comoriens sont du rite de l’Imam Chafii (que Dieu l’agrée) dont tous les comoriens sont fiers. De même, le soufisme se rencontre à travers les confréries Chaduly, Rifayi et Kadiry, plus d’autres confréries encore. D’autre part, les comoriens sont pour la plupart des agriculteurs et des pêcheurs, les fonctionnaires représentant moins de 10% de la population. Les comoriens sont fiers dans cette région du monde où leur pays ressemble à une fleur ou un arbre de l’Islam sur un terrain non islamique.
Permettez-moi ensuite de vous entretenir d’une chose qui nous fait mal mais dont nous n’avons pas honte de parler : notre pays est extrêmement. Savez-vous par exemple, qu’il n’existe pas un seul immeuble à 5 étages et que les comoriens ignorent donc l’ascendeur ? Savez-vous qu’aucun hôpital public ne possède un scanner, que de nombreux villages sont sans une seule salle de classe ?
Voilà une image de notre pays. Mais une autre image se superpose à celle-là : celle d’un pays qui a eu de grands Hommes, de grands érudits, de saints hommes, qui ont écrit aussi bien dans le domaine de religion que dans la poésie.
Je voudrais en second lieu, dire quelques mots aux Comoriens et leur parler de l’Iran et des iraniens, d’abord pour corriger une erreur qui leur est commune : les iraniens sont des musulmans non arabes et qui ne parlent pas la langue arabe. Leur histoire et leur civilisation sont des plus anciennes du monde. De nos jours, la révolution conduite par l’Imam Khomeiny voici 30 ans, a apporté l’un des changements majeurs intervenus dans le monde ces dernières décennies. 30 ans de révolution mais aussi 30 ans d’embargo : un embargo qui a privé les iraniens de leurs biens confisqués, de leur droit d’acquérir la technologie moderne. Pour illustrer mon propos, même l’achat d’un avion Boeing ne leur est pas permis et certains médicaments leur sont interdits.
Une chose positive en cela : les iraniens ont appris à fabriquer leurs propres médicaments et leurs propres petits avions. Je voudrais enfin vous parler de la dernière conséquence de l’embargo : les iraniens viennent de lancer leur propre satellite dans l’espace, issu de l’intelligence de l’Islam, sans l’aide technologique de qui que ce soit.
Voilà le grand pays dont les dirigeants nous rendent visite aujourd’hui. Le troisième mot est pour notre ami le Président iranien, notre hôte d’honneur : puisque vous êtes parmi nous, cher Frère, nous vous demandons deux choses que vous possédez : le savoir et l’argent. Pas la zakat (la charité), mais nous vous invitons à venir investir dans notre pays et à encourager les compagnies iraniennes à le faire dans des entreprises gagnant-gagnant avec les comoriens. Nous serions heureux si des hommes d’affaires iraniens venaient investir dans notre tourisme, un domaine qui serait rentables pour eux et pour nous.
Venez investir dans la pêche. Venez ouvrir des usines de fabrication de véhicules que vous pourriez vendre dans la région, que ce soit à Madagascar, au Mozambique ou en Afrique du Sud. Je serai heureux également qu’ils viennent construire des dépôts de pétrole et faire des Comores, aujourd’hui un pays non producteur, un pays exportateur de pétrole. Ainsi donc, au nom des Comoriens, je dis au Président AHMADINEJAD et à sa délégation : apprenez-nous à pêcher au lieu de nous nous servir du poisson à manger.
Pour terminer nous vous offrons ce que nous possédons : la prière, pour que Dieu protège votre pays. Sachez que vous avez ici, des frères qui vous aideront par leurs prières. Enfin, pour récompensez l’honneur que vous nous faites en dirigeant vos pas vers nous, j’ai l’honneur, de vous élever, au nom du peuple Comorien et des pouvoirs qui me sont conférés, à la dignité de Grand Croissant, de l’Ordre du Croissant Vert des Comores.
Que
Je vous remercie.
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