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Marc Ravalomanana, le «Berlusconi malgache»

Le 18/03/2009

Le président démissionnaire de Madagascar, Marc Ravalomanana
Le président démissionnaire de Madagascar, Marc Ravalomanana 
PORTRAIT
- Le président démissionnaire de Madagascar a déçu les espoirs de la population...


Homme d'affaires timide porté au pouvoir en 2002 à Madagascar par un élan populaire et contraint à la démission ce mardi, Marc Ravalomanana a vu son aura s'effrondrer au fil des années du fait de son échec à améliorer le quotidien des Malgaches et de son autoritarisme.

Ayant projeté de réformer en profondeur la société et l'économie malgache, Marc Ravalomanana n'a pas réussi à obtenir l'adhésion de la population. Une majorité de Malgaches vit encore sous le seuil de pauvreté.

Ancien livreur de lait

Pourtant, après une réélection dès le premier tour de la présidentielle de décembre 2006, il avait quasiment réussi en 2007 et 2008 un grand chelem électoral (référendum constitutionnel, législatives, municipales, régionales, puis sénatoriales). Ses partisans mettaient en valeur son énergie et son esprit d'entreprise, et les réalisations en termes d'infrastructures réalisées sous ses mandats.

Agé de 59 ans, marié et père de quatre enfants, issu d'une famille paysanne, cet ancien livreur de lait a créé à partir du yaourt un empire agro-alimentaire sans concurrence à Madagascar. Le «self-made-man», devenu l'un des hommes les plus riches du pays et surnommé par ses détracteurs le «Berlusconi malgache», a profité de sa position pour consolider son assise commerciale et industrielle.

Inaccessible et autoritaire

Mais en décembre 2007, l'échec du candidat de son parti à la mairie d'Antananarivo face au jeune indépendant Andry Rajoelina a été le premier signe fort d'un désamour de la capitale dont il avait pourtant été maire entre 1999 et 2001.

L'homme disponible et plutôt timide est devenu ces dernières années de plus en plus inaccessible et autoritaire, au point de donner l'impression de gouverner seul. Il n'a pas concrétisé ses promesses d'ouverture démocratique: le code électoral qu'il avait tant critiqué en 2002 n'a pas été réformé, l'opposition n'a pas accès à l'audiovisuel public et de nombreux médias ont été fermés.

Un président «businessman»

«Marc Ravalomanana est le meilleur président que nous ayons jamais eu. Son problème, c'est qu'il est trop gourmand. Par ailleurs, il ne fait pas bon être opposant: si vous levez un doigt en l'air, c'est une grenade lacrymogène, si c'est le poing, vous finissez en prison», estimait récemment un opérateur économique de l'île.

Les investisseurs malgaches se sont de leur côté sentis brimés par un président «businessman», monopolisant plusieurs secteurs économiques. L'opacité autour du projet mené par le Sud-Coréen Daewoo Logistics, pour exploiter jusqu'à 1,3 million d'hectares sur la Grande Ile, a aussi attisé les rancoeurs de ceux qui accusaient Marc Ravalomanana de brader la terre malgache à travers de colossaux projets miniers notamment.

 

La communauté internationale inquiète de la situation à Madagascar

Le 18/03/2009

’opposant Andry Rajoelina, devient président de transition à Mada
’opposant Andry Rajoelina, devient président de transition à Mada 
La communauté internationale s'est montrée très inquiète de l'évolution de la situation à Madagascar, mardi 17 mars. Le président Marc Ravalomanana a en effet fini par renoncer : il a confié le pouvoir à un "directoire militaire", cédant aux appels de plus en plus musclés de l'armée à mettre fin au conflit politique qui dure depuis plusieurs semaines avec le chef de l'opposition, Andry Rajoelina.

Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, s'est dit gravement préoccupé par les "développements en cours" dans le pays et a annoncé prendre acte de la démission du président malgache, a indiqué un porte-parole dans un communiqué. M. Ban "appelle toutes les parties concernées à agir de manière responsable pour la stabilité et une transition sans heurt par la voie démocratique", ajoute le document.

Le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l'Union africaine (UA) a lancé un appel pour que "la sécurité du président Ravalomanana soit assurée", à l'issue d'une réunion d'urgence à Addis-Abeba sur la crise à Madagascar. Le président de la réunion du CPS, l'ambassadeur burkinabé Bruno Nongoma Zidouemba, a une fois de plus souligné la position de principe de l'UA : "Nous avons rappelé que le CPS sera ferme par rapport au rejet de tout changement anticonstitutionnel de gouvernement."

La France disponible " Pour appuyer une solution "

"Nous ne parlons pas encore de coup d'Etat, nous avons entendu que le président a démissionné, ce qui pourrait être normal", a-t-il ajouté, estimant que "si le président a remis le pouvoir aux militaires, cela n'est pas constitutionnel, donc nous allons étudier toutes les options". "Nous pensons qu'il n'est pas constitutionnel que Rajoelina prenne le pouvoir (...) mais nous ne savons pas encore qui l'a pris. C'est ce que nous attendons", a-t-il expliqué.

"C'est aux Malgaches de trouver entre eux les moyens de sortir de la crise de manière pacifique et durable dans un esprit de dialogue et de réconciliation", a déclaré de son côté le porte-parole du Quai d'Orsay, Eric Chevallier. En concertation étroite avec l'ONU, la France réitère sa disponibilité "pour appuyer une solution entre Malgaches", a-t-il ajouté.

Il a rappelé que la consigne de "grande prudence" restait en vigueur pour la communauté française dans l'île. Madagascar compte quelque vingt-cinq mille ressortissants français, dont la moitié de binationaux. Le porte-parole a par ailleurs annoncé qu'un nouvel ambassadeur à Madagascar, Jean-Marc Chataigner, allait prendre "très prochainement" ses fonctions. La France, sans ambassadeur à Madagascar depuis juillet 2008, y était représentée par un chargé d'affaires.

 

Mouigni décortique : Ce que je crains.

Le 15/03/2009

Mouigni Abdou, Professeur de Philosophie
Mouigni Abdou, Professeur de Philosophie 

Les Comores sont un petit pays fragile situé dans un des grands carrefours de ce monde. C’est un lieu idéal des échanges et des transactions de tout genre. J’entends, d’abord, par transactions le commerce, le tourisme et les communications.

L’avantage d’avoir un aéroport aux normes est de faire du pays un hub à partir duquel les voyageurs en direction de l‘Orient, de l’Europe et de l’Afrique australe pourraient s’en servir. C’est aussi un avantage d’avoir  un grand port  à Mutsamudu dans la perspective d’une zone franche qui jouerait le relais de Jabel Ali et Dubaï dans la sous région. Malheureusement ce n’est pas le cas. Mohamed Bacar, président de l’île autonome d’Anjouan avait réussi, à l’époque, à transformer Anjouan en roitelet.

Il y a permis l’ouverture de plusieurs banques offshore à des fins personnelles. Cette activité avait échappé à tout contrôle au niveau de l’Etat. Mais Mohamed Bacar était un mafieux, rebelle et opportuniste. Cette activité, comme d’ailleurs les transbordements qui se faisaient au port de Mutsamudu, à l’insu du gouvernement central affaibli, lui a coûté très cher à la longue et, a précipité son évincement. La Tanzanie, en intervenant militairement avec autant de détermination et d’arrogance, passant outre les mécanismes de l’Union Africaine, avait bénéficié de la caution morale d’une puissance étrangère investie dans la noble lutte contre la criminalité et le blanchiment d’argent sale. En amont, du blanchiment il y a  toujours une activité dont le revenu est considéré comme de l’argent sale.  Aujourd’hui, les transactions financières doivent impliquer beaucoup d’institutions, locales et étrangères, pour éviter  au pays un carton rouge sur la scène internationale.


Désormais, tout le monde est braqué sur Moroni à la recherche des  traces du Président iranien qui vient d’achever une visite officielle aux Comores. Il y a trois ans, la capitale des Comores avait accueilli avec fanfare le Ministre des Affaires étrangères iranien qui était venu remettre au président Sambi une mallette contenant  la somme  de 2 000000 US$ cash. C’est une pratique qui va à l’encontre des procédures et des mécanismes légaux. Mais l’Iran frappé par un embargo économique ne pouvait pas faire autrement. D’autres pays l’ont fait au moment du débarquement militaire à Anjouan. Je crains que les mêmes pratiques se soient répétées  à l’occasion de la visite du président Ahmedinajad aux Comores.

Les Comores ont apparemment découvert ce marché d’argent facile, en se laissant abusées par d’autres forces ayant des intérêts flous de cette nature. Je me demande comment un seul homme d’affaires peut en  place et lieu des banques financer ,à la fois, une grande opération d’importation de riz et l’achat d’une grande cargaison de pétrole ? Bachar Khiawan sponsorise le sport; il construit les routes; il investit dans l’hôtellerie et dans le secteur bancaire et assure les fonds noirs des dignitaires de l‘Etat.

Mais avons-nous cherché à savoir pourquoi la Banque Centrale des Comores n’a pas participé à la cérémonie d’inauguration de la Banque fédérale des Comores ? Et pourquoi la BCC a-t-elle retiré l’agrément  de la Banque fédérale des Comores ? C’est curieux !

Le même golden boy mettra en place une opération de charme visant à camoufler ses opérations sales en créant un journal de haute gamme qui n’a aucune rentabilité financière dans une société à tradition orale.

Je crains que le pays n’est pas en train de  se transformer en plaque tournante de blanchiment. Il n’est pas étrange car je vois beaucoup de similitudes entre les talibans de Mollah Omar en Afghanistan et le régime d’Ayatollah Sambi aux Comores.

Il n’a jamais été tard pour mieux faire. Sambi a intérêt pour le peu de temps qui reste à sa gouvernance, de se repentir de ses actes et de se rattraper, en jouant la carte de la Conférence inter comorienne. Il a intérêt à se conformer aux conclusions de ces assises pour se trouver une porte de sortie honorable, aujourd’hui et demain. Un homme averti en vaut deux . Il a intérêt à tirer des leçons sur  les erreurs de son voisin Marc Ravalomanana et de son ami Omar El Bachir.

La colère de la population et  les griefs des Cours de justice internationales constituent des tsunamis difficiles à contenir. Je crains que le sort du chef de l’Etat ne soit pas à la hauteur de ses ambitions.


Mouigni Abdou

Professeur de Philosophie

 

Tribune Libre : FONDATION SAMBI : La grosse arnaque

Le 15/03/2009

L'homme de paroles et sans actions,  Ahmed Abdallah Mohamed Sambi
L'homme de paroles et sans actions, Ahmed Abdallah Mohamed Sambi 
Existe t-il aux Comores des gens qui croient encore aux grands discours de Sambi ? En tout cas, dans la série des mensonges et des combines de haute voltige, le Président, ses amis et sa femme ne manquent pas d'imagination.
Devant leur incapacité chronique à trouver des solutions pérennes aux multiples problèmes auxquels les citoyens sont confrontés, l'équipe SAMBI multiplie les manoeuvres et les combines pour tromper le peuple. La création par la première dame d'une fondation a été la dernière trouvaille. Matelas offerts aux prisonniers, salles de classes promis à plusieurs villages, ordinateurs aux établissements scolaires; à tour de bras et comme le père Noël, la première dame distribue les cadeaux.
Que demande le peuple me rétorqueront certains ?

La question ne doit pas se poser en ces termes. Même si cette oeuvre est louable à plus d'un titre, il y a lieu de s'interroger légitimement sur l'origine des fonds qui alimentent cette fameuse fondation. Tous ceux qui connaissent Sambi savent qu'avant son accession au pouvoir, il n'était pas millionnaire. Deux années à la tête de l'Etat comorien, lui ont suffit pour amasser des millions qui l'autorisent aujourd'hui à faire du clientélisme. Il cherche à acheter la conscience de ceux qui sont dans la misère qu'il contribue lui-même par son incompétence à accentuer.
 
Enfin, l'exemple des matelas «offerts» aux prisonniers, illustre s'il en était besoin, la mauvaise foi de SAMBI et de sa femme. A ce sujet, l'opinion publique doit savoir qu'après l'opération de marketing destinée à démontrer la générosité du couple présidentiel, une facture a été envoyée par la première dame au trésor public pour réclamer le paiement des matelas qui, initialement étaient cédés à titre gratuit. Toute la publicité faite autour du sujet n'était donc que du leurre, de la poudre aux yeux, du pipeau.

Tout le monde sait que depuis fort longtemps, SAMBI semble avoir oublié l'engagement qu'il a pris devant le peuple, la main sur le coeur et sur le coran, de lutter contre la corruption et de jouer en toute circonstance, la transparence dans la gestion des affaires de l'Etat. Aujourd'hui, il n'en est rien. Non content d'avoir livré l'économie au pillage de ses copains arabes, le Rais est devenu le Trésorier Payeur Général (TPG) du pays. Selon des sources dignes de foi, toutes les aides en provenance des pays amis transitent par la présidence et nul ne sait l'usage qui en est fait. Cela est d'une gravité extrême dans un pays aux ressources limitées et où les arriérées de salaires s'accumulent.

Que sont devenus les 4 milliards offerts par l'Arabie Saoudite pour mettre à exécution le projet habitat, cher à notre président ? Ni la présidence, ni le gouvernement n'ont jamais apporté la moindre réponse crédible à ce sujet. Pourquoi donc ce mutisme ? Ne soyons pas dupes ! Si l'argent était encore dans les caisses de l'Etat, le gouvernement se serait fait un malin plaisir à nous le confirmer et à nous en fournir la preuve.
 
Aujourd'hui, tout laisse malheureusement croire que le magot a été détourné et partagé entre les amis. En effet, des personnalités proches du pouvoir mais qui souhaitent conserver l'anonymat, affirment que d'autres dons en provenance du golf ont subi le même sort. En vérité, le chevalier blanc, le purificateur ne fait que perpétuer les mauvaises habitudes, les malversations dont se sont rendus coupables ces prédécesseurs, Azali, Taki, Djohar, et Abdallah pour ne citer que ceux-là.

Depuis plusieurs mois et à grand renfort de publicité, SAMBI et ses amis nous ont annoncé que les grands travaux notamment, la construction de l'hôtel GALAWA et le village touristique au nord de l'île allaient commencer. A ce jour et semble t-il faute de crédits (encore !), la pose de la première pierre n'a pas eu lieu. Où sont donc passés nos valeureux investisseurs arabes ?

Par ailleurs, l'hôtel ITSANDRA qui faisait partie du patrimoine de l'Etat a été vendu dans la totale opacité aux amis arabes pour des clopinettes et sans aucun appel d'offre ce qui est contraire aux règles. Pour justifier ce choix fumeux, le Président nous a affirmé que le produit de la vente allait être affecté à la réfection du réseau routier du pays. Aujourd'hui, alors que certaines routes de la capitale attendent encore d'être refaites, le chantier est définitivement abandonné faute de crédits. Tout ce que l'on sait c'est que l'argent provenant de la vente de l'hôtel ITSANDRA n'a jamais été versé au trésor public. D'ailleurs, selon encore des sources bien informées, toutes les dépenses afférentes à la réfection des routes de Moroni, ont été prises en charge par le budget de l'Etat au titre de la loi des finances 2008. Où est donc passé l'argent initialement affecté aux routes ?

Le comble est que tout cela semble aux yeux de certains tout à fait normal ou sans gravité. Habitué aux turpitudes du pouvoir SAMBI, la population paraît complètement désabusée et résigné. L'assemblée nationale qui dispose pourtant dans ses attributions du droit de contrôle des finances publiques, brille par son silence. A sa décharge, il faut reconnaître que cette noble institution est muselée par SAMBI et ne joue donc aucun rôle. Elle est devenue par la force des choses, une simple chambre d'enregistrement.

A la lumière de ces quelques exemples qui illustrent l'immensité des malversations dont AHA et ses amis se rendent coupables quotidiennement, nous comprenons mieux l'origine des fonds qui alimentent la fondation SAMBI. Que le peuple comorien ne se m'éprenne pas. Notre première dame utilise l'argent du contribuable comorien pour satisfaire les volontés de son mari lequel, souhaite à tout prix se maintenir au pouvoir au-delà de son mandat. Pour le couple SAMBI, la campagne électorale pour le référendum a déjà commencé. Cette fondation est une terrible machine destinée à détourner l'argent public et à le réinjecter dans le circuit commercial du chef. Les quelques ordinateurs offerts aux établissements scolaires ne sont que des miettes et précisément, la partie visible de l'iceberg.

Que dire d'un Président qui jure, main sur le courant de respecter la constitution et qui la piétine quotidiennement à sa guise ? Que dire d'un Président qui change sans formalité un des symboles de l'Etat (drapeau) en y ajoutant la couleur noire pour faire plaisir à ses amis arabes ? Que dire d'un chef d'Etat qui organise la fraude électorale afin de faire élire à ANJOAN, un représentant à sa botte ? Quelle légitimité doit-on accorder à un président qui accepte de promulguer une loi (citoyenneté économique) tout en sachant que celle-ci est nulle et non avenue ?
 
Quel respect doit-on accorder à un président qui nomme ses parents et amis à des postes qu'ils ne méritent pas ? Pourquoi doit-on s'abstenir de dénoncer un responsable politique de premier plan qui dilapide les deniers publics afin d'assouvir ses ambitions personnelles et celles de ses proches ? Enfin, sur la question cruciale de MAYOTTE, quel crédit doit-on accorder aux vociférations de l'Ayatollah à la tribune des Nations-Unis si, parallèlement, il accepte l'expulsion de nos concitoyens ?

Que ces profiteurs, ces arnaqueurs ainsi que leurs acolytes se rappellent qu'un jour viendra où, le peuple leur demandera des comptes. Un détail, ce jour là, l'impunité ne sera pas de mise et ils payeront leurs forfaits. Les chefs d'accusations seront multiples : Haute trahison, abus de biens sociaux, corruption, détournements de deniers publics, favoritisme... etc. Certains appèleront cela de la vengeance, nous parlons d'une juste réparation, d'un juste retour des choses.
KASSIM ALI SAID / Le 07/03/2009

 

« servir et non se servir » se traduit par « se servir avec ses proches et ses amis »

Le 15/03/2009

Foundi, MOHAMED EL KABIR Abdoulaziz
Foundi, MOHAMED EL KABIR Abdoulaziz 

L'Alliance Nationale pour le Développement et la Réforme dirigée par le professeur MOHAMED EL KABIR Abdoulaziz (photo) tire un « signal d'alarme » contre les projets du président Sambi. Dans un long document (que vous pouvez lire l'intégralité en commentaire), l'Alliance nationale pour le Développement et la Réforme dessine un portrait d'Ahmed Abdallah Mohamed Sambi depuis qu'il est rentré aux Comores jusqu'aujourd'hui où il est le Chef de l'Etat comorien.

Le document passe en revu quelques qualités de Sambi qui lui ont rendu populaire, mais aussi et surtout les « trahisons » et les « manipulations » de l' « Ayatoullâh Ahmed Abdallah SAMBI » que, selon le document, « les comoriens n'avaient jamais imaginé qu'un jour [il] trahirait leur confiance ».


Ce document signé par le professeur et prédicateur MOHAMED EL KABIR Abdoulaziz, appelé communément Foundi Kabir, traite plusieurs sujets. Il a décortiqué la crise séparatiste et ses conséquences, les « promesses trompeuses» et les « grands objectifs » de Sambi, l'« implantation du Chiisme aux Comores », la révision constitutionnelle, etc.


Foundi Kabir accuse le président Sambi d'avoir « trahi la confiance » que les comoriens avaient en lui. Selon lui, le slogan « servir et non se servir » se traduit par « se servir avec ses proches et ses amis », le « Projet Habitat » n'était qu'un leurre « pour gagner les élections » et les « Projets d'investissement et le village Touristique » lui serviront pour « s'enrichir ».
Selon le président de l'Alliance Nationale pour le Développement et la Réforme, Sambi a réussi à protéger les « séparatistes anjouanais ». Ses projets en cours de réalisation sont : « l'enrichissement personnel, l'implantation du chiisme dans l'archipel de Comore et rester au pouvoir le plus longtemps possible ».


Sambi « vous dit qu'il n'a aucun frère, aucun cousin autour de lui, ni dans le gouvernement ni dans l'administration de l'Etat » et pourtant, ajoute Foundi Kabir, « le ministre comorien des affaires étrangères est issu de sa famille, l'ambassadeur de Comore à Abu Dhabi, l'ambassadeur de Comore à Riyad, l'ambassadeur de Comore à Paris ainsi que l'ambassadeur de Comore en Téhéran sont tous de Mutsamudu et issus de la même famille que Sambi ! »


Il affirme que « des déclarations douloureuses et des manifestations honteuses contre les Compagnons, les femmes du Prophète et les oulémas venant » des iraniens installés aux Comores « font peur aux comoriens » et risque de créer des « troubles sociaux » et des « conflits religieux ». Selon lui, l'installation du chiisme aux Comores marque la « fin de la paix sociale » et « le début d'une guerre religieuse et ethnique » dans un pays « qui n'avait jamais connu ni troubles sociaux ni conflits religieux ».


Foundi Kabir dénonce les « manipulations » et les « mensonges » du président Sambi qui, au lieu de « sauver l'unité nationale et l'intégrité territoriale » [mises en danger par la départementalisation programmée de l'île comorienne de Mayotte] il détourne « les regards et l'attention des comoriens vers un autre problème » : la révision constitutionnelle. Conscient que « tous les Comoriens sont convaincus que » la constitution actuelle « est très compliquée et paralyse les institutions du pays » et qu'un changement de la constitution s'impose, foundi Kabir critique le moment et la manière choisis par le président Sambi pour organiser un référendum. Il propose d'entamer « une réflexion sur le changement de l'actuelle constitution » pour « une durée de 12 mois » à partir de la deuxième année « du mandat de la Présidence Mohélienne ». Soit à partir de 2012.


Commentant l'avant projet de la loi référendaire, Mohamed El Kabir accuse le président Sambi de vouloir s'éterniser au pouvoir en se taillant « une constitution sur mesure » pour régner « sans partage » ni opposition.
Il affirme que la notion « de 'Délégué Général' qui représente le Président, est une importation totale du système [constitutionnel] iranien au Comore ».


Enfin, le professeur et prédicateur lance un appel « pour faire échouer les magouilles de SAMBI ». Il prône la sympathie pour « défendre la cause mohélienne jusqu'au bout ». L'ancien candidat aux dernières élections présidentielles de l'île de Ngazidja estime qu'« aujourd'hui, les îles Comore ont besoin d'une mobilisation générale qui se traduira par une grève générale, puis une paralysie totale du pays pour une durée illimitée jusqu'au retrait définitif » du projet de loi référendaire qu'il qualifie d' « anticonstitutionnel ».

 

Foundi, MOHAMED EL KABIR Abdoulaziz

Professeur et Prédicateur

 

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