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Le sorcier belge s'en va !
Le 30/04/2009
Eric Gerets va quitter l'Olympique de Marseille à la fin de saison. C'est désormais officiel. Avec le départ du Belge, le club phocéen, leader du Championnat de France, va perdre gros. Les effets pourraient d'ailleurs se faire sentir bien avant que le Lion de Rekem ne fasse ses valises.
L'Olympique de Marseille est un club à part. Rien de nouveau sous le soleil. Ce qui l'est plus, c'est que les Phocéens sont en course pour remporter leur premier titre de champion de France depuis 1992 et qu'ils ont réussi, dans le même temps, à laisser filer entre leurs doigts le seul entraineur, qui depuis de longues années, avait les épaules, le charisme, la psychologie et le talent pour ramener de la fierté et un trophée sur la Canebière. Eric Gerets, puisque c'est de lui dont il s'agit, a décidé de quitter le navire à la fin de la saison. Et l'OM s'en mordra peut-être les doigts à un moment ou à un autre.
Avant de se ronger les phalanges, une chose est acquise, Eric Gerets ne s'en va pas que pour pour une question d'argent. Le Belge quitte un club qui, finalement, lui a manqué de reconnaissance morale et financière (NDLR : offre de 180 000 euros bruts alors que le Belge demandait 250 000 euros). Tout cela a été déclenché par l'interview de Robert Louis-Dreyfus, qui a sans doute parlé trop tôt. Mettre en cause le travail de Gerets à la trêve était prématuré. Quoi qu'il en soit, l'histoire est déjà écrite et le Belge s'en ira une fois l'été venu.
Un mois de mai pollué ?
Quelles seront les répercussions du départ du Lion de Rekem sur le club phocéen ? Elles seront nombreuses et pas seulement sur le long terme. En effet, on ne peut encore présager de la réaction des joueurs. Si ceux-ci aiment à répéter qu'ils sont professionnels et habitués à ce type d'événements qui font partie de leur quotidien, il est également vrai que quelque chose de spécial s'était créé avec Eric Gerets. Une relation qui a dépassé le cadre habituel. D'ailleurs, lorsqu'il a annoncé son départ, le Belge s'est retrouvé en face d'hommes émus qui se sont attachés à lui au fil des mois. Comment vont-ils réagir maintenant qu'ils savent qu'il ne présidera plus aux destinées de l'équipe première la saison prochaine ?
Si l'attrait et la possibilité d'aller chercher le titre devrait aider à faire passer la pilule, le mois de mai, souvent propice aux premières rumeurs et aux envies d'ailleurs, pourrait être plus compliqué que prévu du côté de Marseille. De Taiwo à Cana, en passant par Niang, ils sont quelques-uns à hésiter. Espérons pour Marseille que cela ne polluera pas trop la fin du présent exercice. Eric Gerets se veut positif : "Tout le monde a compris qu'on va aller jusqu'au bout de la même façon, avec la même ambiance dans l'équipe. Ça ne va certainement pas perturber les joueurs."
A long terme, les conséquences sont également majeures. En plus de joueurs à recruter, et qui sait, d'un président (ndlr : Selon La Provence, Pape Diouf pourrait démissionner en fin de semaine), l'Olympique de Marseille doit également se trouver un entraîneur. Celui-ci aura forcément une autre approche que celle qu'a Gerets avec son groupe. Comment un Didier Deschamps ou un Carlos Bianchi, voire un Bruno Metsu, géreraient le cas Hatem Ben Arfa ? Dans un placard doré depuis le début des matches retour, le milieu de terrain fait le travail lorsqu'il entre en jeu. Gerets a su le prendre avec tact. Un autre aurait-il fait aussi bien ? Difficile à dire. Une chose est sûre, le remplaçant du Lion de Rekem aura fort à faire. Bon courage à lui.
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Le bras de fer est relancé
Le 29/04/2009
Dès la fixation de la date du 17 mai pour le toilettage de la Constitution, la classe politique est repartie de plus belle dans la bataille. Alors que les présidents des îles de Ngazidja et de Mohéli avaient admis, il y a quelques jours, le fait d’écourter leur mandat afin de soutenir l’harmonisation des élections, des propos et des actes désordonnés font leur apparition.
Au lendemain de la table ronde sur le devenir des institutions, le Président Sambi a renoué le dialogue avec les présidents des îles autonomes. Après d’âpres négociations et d’intenses tractations entre les îles, le Président Mohamed Abdoulwahabi de Ngazidja et Mohamed Ali Said de Mohéli ont publié un communiqué conjoint à la mi-avril montrant leur prédisposition à quitter leur fauteuil en 2010 afin d’harmoniser les périodicités de tenues des élections.
La population en général s’est sentie soulagée car, pour la première fois, elle a cru entrevoir un sursaut de ses dirigeants pour l’intérêt général. Toutefois, il a fallu vite déchanter car dès l’annonce de la date du référendum, la violence verbale, accompagnée de quelques actes de vandalisme certes isolés, mais dangereux, est apparue.
Sont visés en particulier dans les discours et les actions des commerçants d’Anjouan et des Arabes, notamment la société Comoro Golf Holding et une Fondation iranienne.
Maître Ibrahim Ali Mzimba, un des opposants les plus farouches, commence par remettre en cause l’organisation matérielle du référendum : « On ne peut, en aucun cas, faire appel à un électorat si, préalablement, il n’y a pas un nettoyage des listes électorales. Ce qui n’a pas été fait ». Il conteste ensuite le fait qu’en fin de mandat, un président veuille modifier la Constitution : « C’est là la gravité de la situation. Je pense que ça n’aurait pas posé beaucoup de problèmes si le système constitutionnel que nous avons institué est le système majoritaire ».
Entre partisan et opposant
Un autre avocat, Fahmi Said Ibrahim, estime qu’il y a des réformes phares, notamment l’élimination de l’appellation du président de l’île qui crée une confusion dans le pays : « Avec la réforme proposée, on aura des “gouverneurs”, je pense que les Comoriens le comprennent. Autre réforme fondamentale, c’est la responsabilité gouvernementale auprès du Parlement. C’est fondamental et important. Cette culture de l’impunité politique, je pense que c’est fini avec les premières réformes. Possibilité aussi, pour le président, de dissoudre l’assemblée. Mais le point majeur de cette réforme, c’est la clarification des compétences des uns et des autres, du président de l’Union et des institutions insulaires ».
Pendant que les politiciens se livrent à leur légitime occupation dans les médias et les places publiques, l’administration, notamment la Commission électorale, s’affère dans les questions techniques pour être prête à la date du 17 mai.
Ainsi, le président de la Commission électorale a lancé hier un appel aux autorités concernées pour « qu’ils travaillent en partenariat avec la commission dans les procédures administratives de mobilisation des fonds pour pouvoir être prêt dans les délais prévus ».
En effet, les bailleurs extérieurs disent que les délais sont trop courts pour pouvoir mobiliser des fonds et le gouvernement devra payer sur ses propres ressources le budget de 254 millions francs estimé pour cette consultation.
S’agissant de la question de la révision des listes électorales, Saëndou Djazila, nommé président de la Commission électorale le 4 mars 2009, a déclaré qu’on allait « se servir des listes utilisées lors des élections présidentielles des îles de 2007 pour le cas de Ngazidja et Mohéli, et celles qui ont servi lors de dernière Présidentielle de 2008 pour le cas d’Anjouan ; puisque les circonstances n’ont pas permis de procéder à une révision au moment opportun ».
Les jours qui viennent s’annoncent tendus sur les trois îles, et en particulier à Mohéli, qui attend sa tournante quoi qu’il advienne.
A. Mohamed
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Rréférendum : Une campagne agitée en perspective
Le 29/04/2009
A. Barwane, Pdt de la coordination pour la campagne du « Oui » |
Deux jours après l’ouverture officielle par le président Sambi de la campagne du référendum sur la révision constitutionnelle, la coordination pour la campagne du « Oui » au niveau de la capitale a convié la presse ce matin à l’hôtel le Moroni.
Deux points essentiels, le référendum et la sécurité dans l’ensemble du pays en général et celle de Moroni en particulier, étaient au menu des discussions.
Cette réunion qui succède à un rassemblement des partis politiques de l’opposition qui s’est tenu dimanche au même endroit a servi de cadre à une contre offensive des proches du pouvoir.
D’entrée de jeu, les animateurs, conduits par leur président Ahmed Barwane, ont indexé « les propos non démocratiques » qu’aurait tenus la veille le président de l’île de la Grande-Comore Mohamed AbdoulWahab en appelant au boycott du référendum.
Il aurait ordonné aux préfets, maires et chefs de villages à chasser ceux qui viendraient avec du matériel électoral dans leurs localités. « Ces propos sont indignes d’un président qui de surcroit se considère comme étant un spécialiste du droit », a soutenu Mohamed Razida, le Directeur général de l’hôpital El-Maarouf et membre de la coordination de la campagne du « Oui » à Moroni. « Le référendum aura bel et bien lieu, ils ne pourront pas l’empêcher », a-t-il encore assené.
Un autre intervenant, Salim Abdallah, directeur général de la société Comores hydrocarbures a, quant à lui, signifié qu’il y a n'y a que deux manières d’exprimer son opinion : soit par « Oui » ou « Non ». Il a aussi rappelé que désormais le gouvernement a renforcé la sécurité dans l’archipel et surtout dans la capitale et mis en garde les jeunes poussés à commettre des actes de vandalismes. « La justice sévira sans clémence », a-t-il averti.
Interrogés sur les risques de sécession de l’île de Mohéli au cas où le pouvoir actuel les priverait de leur tour de présidence de l'Union, les responsables du mouvement ont indiqué que la question d’une prolongation du mandat présidentiel ne figure pas dans cette dernière mouture du projet référendaire. « Le régime en place ne tolérera jamais la sécession d’une île », a déclaré Soilih Mohamed Soilih, le directeur de cabinet du ministère du budget de l’Union.
Faissoili Abdou
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Bachar Kiwan a invite ses amis à un diner, vendredi
Le 26/04/2009
Mohamed Inoussa, Journaliste, Chroniqueur & Bloggeur |
Aussitôt après son arrivée aux Comores, l’homme d’affaires Bachar Kiwan, qui a défrayé la chronique moronienne de ces derniers temps pour ses déboires judiciaires aux Emirats arabes unis (l’information est-elle ou non fondée), a organisé un dîner, vendredi 24 avril. Tout le ban et l’arrière-ban du pouvoir étaient là. Un grand notable de la place s’est livré, à cette occasion, à un exercice de louanges et à l’apologie de l’homme d’affaires libano-syrien.
A Moroni, nombreux sont ceux qui commencent à s’interroger sur la nature même de Bachar Kiwan et de ses investissements aux Comores. Ses accointances avec le régime constituent, pour certains, une source suffisante d’inquiétudes. Il faut dire que M. Kiwan dispose d’un tel pouvoir aux Comores qu’il fait ombrage aux ministres, voire aux deux vice-présidents. Des dignitaires du régime lui font allégeance pour être bien en cour.
C’est ce mélange de genres (pouvoir économique et pouvoir politique) qui semble indisposer certains, notamment des proches du pouvoir. Autant dire que Bachar Kiwan n’est pas le premier investisseur des Comores.
Le patron de l’hôtel Le Moroni, Hassim Amiraly, qui ne cesse d’élargir ses domaines d’investissement (hôtellerie, laiterie, eau,…) n’a jamais fait autant de bruit ; il se garde de toute interférence dans le politique. Cette discrétion lui vaut l’estime de nombreux Comoriens. Dieu sait, pourtant, combien d’emplois il a crées dans notre pays et contribué à résorber le chômage des jeunes. « Il ne se comporte pas comme un éléphant dans un magasin de porcelaine » disait un jeune cadre.
M. Bachar Kiwan a intérêt à rentrer les voiles et à se faire non pas « petit » puisqu’il ne l’est pas, mais plutôt discret. Conseil d’un Comorien qui veut du bien à mon pays.
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