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Le référendum du 17 mai : Un projet « suicidaire »?
Le 16/05/2009
Mouigni Abdou |
Voilà qu'on vient de proposer aux Comoriens de se prononcer sur une question fondamentale pour leur avenir : accepter ou non, par référendum, le projet de la réforme constitutionnelle préparé par les juristes qui entourent le président Sambi, un texte abstrus.
Il faut avoir l'habitude de lire les projets constitutionnels du continent africain entre les lignes pour en extraire la substantifique moelle. Pour les Comoriens, parce que ce sont eux qui vont être interrogés sur l'adoption de ce texte dont les implications sont immenses, beaucoup plus que ce que l'on y voit de prime abord, on leur dit à tort ou à raison que ce projet est sublime pour les Comores. Pour les Comores ? Lesquelles? D'aucuns disent qu'il est suicidaire pour un peuple qui nous est tous cher : le Peuple comorien.
En lisant les analyses et les commentaires des uns et des autres je me rend à l'évidence que je ne suis pas le seul réprobateur envers ce projet. J'ai pu remarquer que nombreux sont les hommes ou les partis politiques qui font preuve du même sentiment. Et pour des raisons différentes, mais qui in fine se rejoignent.
L'Union des Comores court un danger car une telle démarche à une période charnière de l'histoire d'un pays dont l'unité est menacée par la sécession de Mayotte et la position ambiguë d'Anjouan ne peut qu'accélérer sa désintégration totale. Pourtant, le chef de l'Etat refuse de regarder la réalité en face et se contente de mettre en avant le coût de nos institutions tout en oubliant que le pays pourrait sombrer dans la scission. Et encore! Les reformes proposées n'ont rien suggéré par rapport aux problèmes des coûts.
Cette consultation n'aura pas de session de rattrapage .Elle nous permettra de dire "Non mais!". Et si nous disons Oui, nous serons prisonniers pour longtemps des dérives d'un outil de destruction , de mise en cause de notre unité et de dislocation de notre pays. Le projet va réveiller les démons du séparatisme . Et la Tanzanie ne sera pas trompée une deuxième fois. D'ores et déjà, les symptômes de la dérive se font sentir et l'après 17 mai promet le chao.
On nous répète à l'envi que si le Non l'emporte ou si le scrutin est boycotté, le pays n'avancera pas, l'économie continuera à stagner, les fonctionnaires accuseront toujours des mois d'arriérés de salaires, le pays restera plongé dans l'obscurité , les hôpitaux resteront toujours plongés dans un coma profond, le Comorien continuera à manger difficilement ne serait ce qu'un repas dans la journée; et c'est la faute à la Constitution de 2001. C'est bien sûr un mensonge, un de plus.
Quelques têtes pensantes de notre pays se sont lancées dans l'offensive du Oui. Dans leur plaidoirie, on relève de faux arguments qui trompent énormément. Lorsqu'on nous dit que ce projet est parfait car l'Islam y est inscrit comme Religion d'Etat; la ville de Moroni y est inscrite comme capitale du pays; n'est ce pas de la poudre dans les yeux ?
Les Constitutions taillées sur mesure comme celles de la Guinée, la Mauritanie ou Madagascar ont montré leurs limites en laissant ces pays dans un impasse immensurable dont les conséquences s'avèrent néfastes. Il serait opportun que les sages de la Cour constitutionnelle comorienne se tournent vers le Niger pour de cours d'éthiques lorsqu'il s'agit d'éviter un bain de sang à son peuple. La Haute Cour de ce pays dont un de ses enfants est l'expert de l'Union africaine dépêché pour nous aider à bachoter en vue de parvenir à la nouvelle Constitution, remet en cause toute idée de reforme avant la fin du match.
La Constitution de 2001 a fait ses preuves, elle s'est adaptée à des circonstances différentes avec souplesse. S'écarter de ses principes et de ses mécanismes risque, à terme, de nous ramener sur le terrain des démons, celui du séparatisme dont les conséquences nous ont abimés. Oui, trois jours sont largement suffisants pour revenir à la raison et surtout lorsque cette décision est capitale et apporte beaucoup au pays en matière de paix,de sérénité et de stabilité.
Mouigni Abdou,
citoyen comorien
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Arrestations et démissions en cascade
Le 16/05/2009
Journaliste, Chroniqueur & Bloggeur |
Ces dernières semaines, la gendarmerie nationale a procédé à l’interpellation de nombreux responsables proches de l’opposition ou du pouvoir de l’île de Ngazidja. Un peu avant, c’est Abodo Soefo, Mdjomba Moussa qui ont été entendus à la Dnst (Direction nationale de la sûreté du territoire). Le ministre Boina Boina, l’ancien ministre Moustadran à Anjouan, le colonel Abeid ont été, tour à tour et pour des motifs différents, entendus par la gendarmerie. Le climat d’insécurité ou, plus précisément, la menace de boycott violent du scrutin du 17 mai prochain, pourraient expliquer ces interpellations.
Cette semaine, on vient d’assister à deux démissions symptomatiques de la guerre de tranchées que se livrent les pouvoirs de l’Union et de Ngazidja. D’abord celle, spectaculaire, de Mohamed Hassanaly, qui vient de remettre son tablier au président de la cour constitutionnelle (CC). Même si ses explications restent confuses et « inconvaicantes », le Lion de Mohéli est embarqué, sans trop le savoir ou à déssein, dans le débat sur la tournante de 2010.
Deuxième démission : celle du préfet d’Itsandra-Hamanvou. Elle constitue un coup porté dans le dos de Mohamed Abdouloihabi qui compte sur la collaboration de ces mêmes préfets pour boycotter le référendum constitutionnel. Le désormais ex-préfet, dont les relations exécrables avec Me Fahmi étaient connus de tous, est subitement devenu le chouchou de l’avocat.
Entre Union et Ngazidja, c’est la course au débauchage pour affaiblir le camp d’en face. Le pouvoir de Ngazidja ne semble pas tolérer la moindre liberté de vote de ses administrés. Il suffit d’afficher sa préférence pour la réforme constitutionnelle pour perdre, le lendemain, son emploi. Un agent de la préfecture l’aurait appris à ses dépens. Du côté de l’Union, l’on est obligé d’adopter un profil bas et de faire dos rond pour sauver son poste.
Autant dire que les pratiques politiques aux Comores ont encore la peau dure. Sous le règne du colonel Azali, il ne fallait surtout pas contrarier « le boss » sous peine de sanctions disciplinaires. L’homme avait horreur de la contradiction. Pourtant, hier comme aujourd’hui, la liberté d’expression et de pensée est jalousement préservée dans notre loi fondamentale. Ce matin, un ami reporter-photogrape au journal Al-watwan qui ne s’empêche pas d’afficher son opposition au projet de loi référendaire s’est vu ainsi menacer par un proche du pouvoir de l’Union : « Je vais le dire à Djaé (Ndrl : le directeur général du quotidien) ». Ainsi va la démocratie comorienne.
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Les Comores à bord d’une embarcation
Le 14/05/2009
M’nemoi Ahamed Doudou (Paris) |
Après trois ans de traversée sous le régime du capitaine mollah Sambi, le cap ne s’est toujours pas dressé dans la bonne direction, à savoir l’orgueil et l’anéantissement aux institutions de l’Etat constituent les seules préoccupations majeures du capitaine Sambi et son équipe de bord.
A présent, le Capitaine Sambi à choisi de s’exposer face à une tempête de vague d’où à sa guise, oblige les passagers à bord de scinder leur opinion au risque de se retrouver à la nage. Cette vague, c’est le référendum qui se veut escamotant la tournante Mohélienne.
A moins d’un km et 1heure de la rive Mohélienne, malgré les difficultés de croisière et les nausées intempestives couronnées par la mauvaise gestion emprêtée par la politique satanique de Sambi, celui-ci veut faire marche arrière pour retrouver les traces de son itinéraire. Cette marche serait de demander une année de plus à son mandat présidentiel.
Une erreur fatale car derrière son navire les vagues ondulantes n’ont pas enregistré sa trajectoire.
Où vont les Comores ?
La population à bord, est-elle consciente du risque à encourir en faisant confiance à un capitaine qui prétend naviguer sans la présence d’une boussole institutionnelle ?
Le sentiment optimiste de cette dernière, s’est relayé simplement sur la confiance à travers l’image d’un messager de Dieu que le Capitaine Sambi a pu facilement incarner au cœur de chaque citoyen.
Méfiez vous des apparences !!!
Que vont devenir les Comores après le 17 mai 2009 si le référendum imposé à la population s’avère autoproclamé en faveur du oui ?
Une influence majeure et non négligeable, symbole de la classe politique notoire, s’est levée pour retentir le signale d’alarme aux conséquences nuisibles pour les acquis démocratiques du processus de Fomboni, en l’occurrence l’unité, l’intégrité Nationale ; mais le choix avéré du Capitaine Sambi à conduire ce navire au-delà de la frontière démocratique laisse à présager un climat sociocritique crédible à une situation historiquement en désaccord avec l’alternance démocratique.
Par ailleurs, le Capitaine Sambi taillé sur mesure dans sa façon de gouverner à la rame, a pu injustement corrompre la plus haute juridiction de l’Etat (cour constitutionnelle) pour se disqualifier en elle-même de ses responsabilités, question de légitimer le passage en force de l’avant projet de loi référendaire, portant révision de la constitution de l’Union des Comores au détriment des recours en inconstitutionnalité déposés par les différents partis d’opposition et les exécutifs des Iles autonomes .
Force est de constater que, si la cour constitutionnelle s’est déclarée incompétente face à une question décisive pour l’intérêt de la Nation, chose rarissime de nos jours, il y a anguille sous roche :
De une, soit la pression présidentielle était de nature menaçante au point de renvoyer prématurément ces membres à la retraite, de deux, une complicité d’homogénéité entre les membres de la cour constitutionnelle et le président Capitaine Sambi, était engagée pour parvenir ensemble à détourner le pacte national conçu pour l’unification de la Nation.
Personnellement, je ne pense pas qu’un texte de loi soit si compliqué que les membres composant la plus haute juridiction s’avèrent incapables d’écorcher ni obtempérer en faveur de l’ayant droit selon les principes de la loyauté.
Si la cour constitutionnelle s’inspire incompétente, elle évite de statuer en faveur de l’annulation du Décret n° 09-040/PR du 19 avril 2009. Il y a forcement une volonté affichée de ne pas se prononcer sur la grande partie des substances argumentaires faisant l’objet de la requête :
- Par exemple, l’effectif manquant pour le corps électoral,
- Un recours exercé moins d’un mois après la publication du Décret n°09-040/PR du 19/04/09
- L’absence des Commissions Electorales insulaires Ngazidja et Mohéli et j’en passe.
A cet effet, la cour constitutionnelle a volontairement souhaité avec une raison macabre de se limiter à une responsabilité partagée, pour ne pas endosser les excès du poids de l’histoire d’une Nation qui risque au péril de se morceler.
Certes, la population comorienne n’est pas dupe ni incongrue. Mais dans la conjoncture actuelle, la précarité laisse à penser que la corruption toujours permanente pour servir les doléances d’un chef lieu comme Sambi, surtout pendant la période des élections, entraînera toute la bande de la gourmandise du pouvoir.
A savoir que toutes les caisses de l’Etat vont passer à la dépouille pour assurer une victoire écrasante en faveur du « oui » malgré les retards des salaires et la faillite de quelques sociétés d’Etat.
En revanche, il faut que la population comorienne sache contourner les mauvaises intentions politiques du Capitaine Sambi au profit de l’amour pour l’unité nationale. Pour une stabilité harmonieuse et pérenne en faveur de la Nation, la tournante Mohélienne doit nécessairement être au rendez-vous en mai 2010.
M’nemoi Ahamed Doudou (Paris)
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Qui fait quoi ?
Le 14/05/2009
Bonjour à tous !
Je rappelle à nos dirigeants malheureusement élus, que vous allez droit dans le mur ! Le pouvoir qui est entre vos mains ressemble plus à une patate chaude que vous voudriez garder et en même temps la refiler au voisin car ça chauffe vraiment ! Vous vous agitez, vous secouez vos têtes creuses pour regrouper les neurones, mais cela à pour effet d'énerver tout le monde et c'est la ronde infernale du serpent qui se mange la queue !
Décidez enfin quelque chose : une connerie de plus ou de moins, mais ne restez pas les bras ballants ! La confiance n'est pas monnayable et elle se mérite ! Alors au boulot, messieurs les politicards ! Mais il y a une autre possibilité : que tout soit bien orchestré pour diviser et régner encore et encore ! Les syndicats sont aussi complices ! Tant que les gens n'auront pas compris qu'un syndicat doit être avant tout apolitique ! Toute ma vie j'ai vu comment pratique les délégués syndicaux et autres malfrats soit disant à l'écoute et qui allaient bouffer avec les patrons après certaines réunions ! En attendant, le résultat est là ! Grève, grève et grève ! Que du colère dans les cœurs des vrais.
Il serait temps d'arrêter de se faire bouffer les burnes par un tas de bon à rien qui font de l'ingérence et qui prennent le dessus jour après jour et qui finiront par nous dévorer tels des charognards qu'ils sont ! Je me suis toujours battus pour des causes perdues, mais je ne regrette rien et je le répète, je ne suis pas un homme de pouvoir ! Simplement un citoyen déçu et en colère de voir d'autres citoyens comme lui faire des grands n'importe quoi ! Honte à vous ! Nos aïeux doivent se retourner dans leurs tombes ! Subir du pur et pire séparatisme pour en arriver là ! Ou est votre fierté hommes de rien ?
Le billet de la journée de : Said Said B. Idjihad
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Sambi rejoint la caste des dictateurs
Le 14/05/2009
L'empereur Sambi, Son Général Salimou, et leurs poulains Soldats |
Nous sommes en colère. Nous sommes en colère de certains clans politiques qui ne disent pas stop à cette aberration. Nous sommes en colère de ce peuple qui ne réagit pas après cette violation des ses droits. Nous sommes en colère du pseudo élite (ou intello comme vous voulez) qui voit en cette révision une bénédiction. Les comoriens sont devenus aveugles dénués de tout bon sens et bon jugement !
Les gens savent maintenant avec éclat que la corruption même travestie selon les préceptes de loi de la marche ; que leurs représentants en particulier ceux de la coalition sont corruptibles et qu’ils vendraient y compris leurs âmes ; que les services de sécurité sont mobilisés, avec leurs gourdins derniers cris, contre eux.
Une violation flagrante des droits des comoriens dans une totale indifférence des soit disant opposants et une forte complicité des vieillards du camp présidentiel qui refusent de lâcher le morceau ou les miettes que leurs maitres (casquettes) leur jettent parterre. Jusqu’à quand allons-nous supporter un gouvernement dont la moyenne de conscience est de zéro pige ? Si nous restons les bras croisés, un jour nous seront gouvernés par des morts depuis leurs tombes.
Cette constitution, si elle est renouvelée avec un nouveau souffle de perfidie ne changera rien à la mal vie du citoyen comorien ! Bien au contraire elle ne fera qu’accentuer le malaise dans lequel il se débat depuis fort longtemps. Maintenant on se retrouve vraiment dans un Etat de passe-droits. Et dire que pour avoir grillé un sens interdit, on vous retire immédiatement votre permis de conduire pendant qu’on grille une constitution sans rien risquer !
Et, voilà ! Si le oui est voté, la constitution du moribond sera en place. Elle consacrera le clan des canailles. Le clan de la lâcheté, de la ruse et de la vulgarité. Elle donnera le coup de grâce à l’état de droit. Elle gommera peut-être le début d’un passé peu glorieux des politiques racailles de ce deuxième volet de notre chère tournante et elle ouvrira grande les portes de la succession à leurs courtisans et à leurs serviteurs. Elle niera et ignorera la volonté populaire pendant encore des années. Elle mettra nos valeurs ancestrales et les valeurs de Fomboni dans l’oubli, loin de ses enfants et loin de toute vérité. Elle officialisera, enfin, la primauté de l’extérieur sur l’intérieur, la victoire des malins sur les sincères, la victoire des truands et des crapules sur les vrais hommes et les vrais patriotes, la victoire de la force sur la démocratie, la victoire de la pensée unique sur la diversité, la victoire de la corruption et la spéculation sur le travail et l’honnêteté et la victoire d’un homme qui a tout pris mais qui n’a rien donné sur un peuple qui a tout sacrifié mais qui n’a rien reçu.
Celui qui regarde en haut ne reçoit que les déchets que rejettent ceux qui habitent en haut. Celui qui regarde en bas saura au moins éviter les obstacles que lui mettront ceux qui habitent en haut. Tournons définitivement notre regard vers le peuple, celui qui sera un jour, le rempart contre ceux qui l’ont volé les valeurs citoyennes.
Un nouveau système qui n’a aucun apport au profit du peuple. Un homme élu et qui se sent maître de tout, voit loin que son nez. Il s’est inspiré de la démarche philosophique de ceux qui jouent dans la cours des grands : Kadhafi, Mugabe, Bongo, Bachir ou les anciens : Bourguiba, Moubarak, Ben Ali…. pour mourir sur le fauteuil.
Au moins Bourguiba avant de partir a laissé un pays debout, une économie solide, une sécurité assurée,…etc. L’Union des Comores a besoin d’un homme franc, compétent plein d’énergie qui « Pete le feu » comme chez Obama. Il devrait passer la main à un autre, suivant la vraie constitution, un mohélien, maintenant ou plus tard à la date prévu. S’accrocher au pouvoir ne sert à rien du tout. Il est temps de mettre « de l’eau dans son vin ». Il a passé 3 ans et c’est un échec total, il faut le reconnaitre tout suite avant que tout chavire. Il le regrettera un jour, ce jour est proche.
Allah Yarhamna !
La chronique de : Cheikh Abdallah Ndoudou
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