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L’opposition dénonce la rétroactivité de la loi

Le 02/03/2014

Mzé Abdou Soulé Elbak, Ex-Pdt de Ngazidja
Mzé Abdou Soulé Elbak, Ex-Pdt de Ngazidja 

Si dans les coulisses, le pouvoir se réjouit d’une victoire à l’arrachée, l’opposition crie au contraire, à un hold-up constitutionnel. Après l’approbation, par les conseillers des Iles, de la loi constitutionnelle portant sur la modification de certaines dispositions de la constitution, une partie de la classe politique craint l’enterrement de l’Etat de droit par les agissements des pouvoirs successifs.
 

A la veille de la réunion des conseillers des Iles, pour approuver la loi portant sur la modification de l’article 20 de la constitution, une frange de classe politique et surtout l’opposition au pouvoir actuel, s’est montrée sceptiques quant à une prolongation des mandats des députés et des conseillers, objet du projet de loi susmentionné. Après le passage en force du pouvoir actuel, en organisant la réunion de Hamramba du lundi dernier, la colère de l’opposition est loin de se calmer.
 

Elle dénonce des agissements qui pourraient affaiblir l’Etat. Pour l’ancien président de Ngazidja, Mzé Abdou Soulé Elbak, l’approbation de cette loi n’est que de l’ « arbitraire constitutionnelle », un chapitre selon lui, ouvert par le président Ahmed Abdallah Sambi et qui est perpétué par son successeur au trône de Beit-Salam. Il dénonce une culture de banalisation du changement de la constitution par les pouvoirs publics qui en font usage comme d’un « costume taillé sur mesure et au gré de la rondeur de son porteur ».
 

N’étant pas juriste comme il tient à le préciser, ce président de la formation politique Dudja fait observer que « la loi n’est pas rétroactive ». Il s’attendait à ce qu’on soit «au début des élections et non le contraire », a-t-il avancé. Le secrétaire général de la CRC va dans le même sens de l’affaiblissement de l’Etat par la rétroactivité de la loi. Interrogé par La Gazette/Hzk-press sur l’approbation de ladite loi, Houmedi Msaidié pense qu’ « il va sans dire que la culture de la rétroactivité ne consolide pas l’Etat de droit, elle affaiblit gravement la légitimité de l’assemblée nationale, des conseils des îles voire de la cour constitutionnelle ; son arrêt ayant été contourné par, certes une procédure prévue par la constitution. Mais l’arrêt a été contourné quand même pour proroger un mandat électif ».
 

Bien qu’il concède que « la loi étant adoptée par les mécanismes prévus par la constitution on ne peut que s’incliner », cet anicien élu de la région Mboudé-Mitsamiouli regrette que la « majeure partie de nos élus ait perdu une occasion de redorer leur image largement ternie ». Avant d’espérer qu’ils se ressaisissent en programmant un autre "congrès" pour répondre à certaines préoccupations de la population telle qu’un nouveau découpage des circonscriptions électorales. Sinon, les régions du pays qui se sentent lésées n’auront d’autres choix que de s’exprimer par les moyens appropriés pour recouvrer leurs droits ».


Maoulida Mbaé

 

Dossar prêt à être entendu par la cour des comptes

Le 30/08/2013

Mohamed Bacar Dossar, Ancien Ministre des Finances
Mohamed Bacar Dossar, Ancien Ministre des Finances 
Dans un entretien qu’il a accordé hier à La Gazette des Comores, Mohamed Bacar Dossar appelle à mettre fin à la polémique née sur la gestion supposée opaque du fonds de la citoyenneté économique. Cet ancien ministre des finances demande à la cour des comptes de se saisir du dossier et dit se mettre à la disposition de cette institution pour plus de clarté sur ce programme censé être l’« arbre à sous » planté par Sambi.

La bataille des chiffres sur le fonds de la citoyenneté économique est loin de connaitre son épilogue. L’ancien ministre des finances Mohamed Bacar Dossar persiste et signe sur l’utilisation par le gouvernement actuel d’une partie des 11 milliards de ces fonds, contrairement à ce que l’actuel vice-président en charge des Finances a laissé entendre au cours d’une émission à la télévision nationale.

Si Dossar reconnait que cet argent n’a pas transité dans la banque centrale du pays par des mesures de prudence que cette institution monétaire avait elle-même émises, il confirme néanmoins les 3 milliards des nos francs décaissés par le gouvernement Ikililou pour le financement des travaux routiers engagés avec la société française Colas. Ce représentant du Holding HSS appelle la Cour des comptes, habilitée à enquêter sur une telle affaire à se saisir de ce dossier pour que la lumière soit faite sur la gestion de ce programme. « Je me mets à la disposition de cette institution dans le cas où elle aurait besoin de moi », a-t-il défié.

Il suggère par ailleurs à ce que celle-ci convoque chacune des personnalités qui ont eu à gérer le portefeuille des finances pour des explications sur la gestion de cette affaire durant la mandature de chacun. Il vise par là le chef de l’Etat, à l’époque vice-président, l’actuel vice-président et l’ancien ministre des finances, Hassan Hamadi.

Dans une conférence de presse organisée mardi dernier par l’AJD, ce bras droit de l’ancien président s’est étonné sur le remous soulevés autour de ce projet censé être une source de financement des projets socio-économiques du pays. Au cours de cette rencontre avec la presse nationale, il s’est laissé aller dans une longue explication, chiffres à l’appui, de la gestion de ce programme. Ce qu’il a encaissé étant ministre des finances correspond à 9,333 milliards fc dans la période de mai 2010 à mai 2011, puis le trou de 5,600 milliards fc (somme non versée par Bashar Kiwan) mais aussi 3,828 milliards fc que le TPG d’alors, qui n’est autre que l’actuel ministre de l’intérieur du pays, aurait justifié son utilisation par l’ancien régime. « Nous sommes partis avec à peu près 42,5% de réalisation de ce programme, ce qui correspond à 29,761 milliards fc », a-t-il fait savoir.

Et lui de poursuivre : « j’ai demandé étant à l’époque conseiller d’Ikililou qu’on publie les résultats de ce programme, mais en vain ». Pour rappel, le programme de citoyenneté économique avait prévu de naturaliser 4000 familles bédouines pour 200 millions de dollars. Jusqu’au départ de Sambi, près de 1700 familles ont été naturalisées par l’Etat comorien.
Maoulida Mbaé

 

Ikililou, l’espiègle malicieux

Le 25/08/2013

Ikililou Dhoinine, accompagné par la Première Dame
Ikililou Dhoinine, accompagné par la Première Dame 
En analysant de plus près, le rythme du président de la République est soit celui d'un rêveur, soit celui d'un menteur comme son mentor, Sambi.

Volonté de ne pas laisser le champ libre à son mentor Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, qui multiplie de jour en jour les coups bas pour vivre encore sur la scène nationale, qui a tenu le haut de l'affiche en début de semaine ; ou souci de rassurer les comoriens sur le bien-fondé de son action, le chef de l'État a renoué ces derniers jours avec les anciennes méthodes de l’ère Ahmed Abdallah, geste symbolique du pouvoir et de la vie anti-démocratique.

Les seules conclusions que l'on peut tirer des démarches du nouvel remaniement effectué récemment par Ikililou Dhoinine pour son deuxième gouvernement sont claires et déchiffrables ; il se sent très bien là où il est, qu'il s'y verrait volontiers pour dix ans (Un petit jeu de chaise musical à la Poutine), qu'il est satisfait de son bilan et que la situation de notre pauvre pays s'améliore ainsi que l'attestent certains signes très encourageants. L’opposition est presque à ses côtés. Ses anciens alliés ne sont pas contents, ils sont partis dans la nature sans laisser de nouvelles adresses.

Les « Je-viens » sont là. Les you-you des Grands Mariages illuminent la lune, les villes et les villages. L’économie des simples paysans, elle repart. La consommation, elle connaît un léger regain. Les embauches, elles commencent à progresser car on construise les maisons. Enfin, les fonctionnaires de l’Etat sont payés. Alors, circulez, la vie aux Comores est belle : le nouvel gouvernement « Made in Ikililou II » est encore meilleur que le premier.

Nous n'extrapolons pas, nous n'interprétons pas : les Cow-boys du Président de la République : Mohamed Ali Soilihi, dit Mamadou et Nourdine Bourhane le disent, en termes clairs. Alors, nous restons confondus.
Si vraiment, Ikililou Dhoinine croit ce qu'il propose au peuple, il rêve. S'il ne le croit pas, il ment. Qu'il le croie ou non, il est un espiègle malicieux. Nous penchons en faveur de la première hypothèse, celle de l'hallucination, de préférence à la seconde, celle de la malhonnêteté, qui signifierait une forme de mépris inadmissible. Il y a une telle apparence d'innocence dans sa façon de nier la réalité qu'il semble en règle avec lui-même : par un curieux phénomène mental, il confond celle-ci avec sa conviction.

Regardez un peu son histoire avec la fameuse « Commission anti-corruption », c’est une des plus grande arnaque que notre jeune République n’a jamais connue. Il affiche clairement l’emblème de lutter la corruption, alors son propre camp, ses meilleurs fidèles de Ngazidja, Ndzuwani et surtout à Mohéli pillent les caisses de l’Etat sans pitié. Ses Lieutenants les plus farouches ont pris Comores Télécom en otage. Elle est devenue une société de copains-copines avec la complicité d’Ibrahim Abdourazak « Razida », puissant Directeur des NTICs de Comores Telecom. Pendant ce temps-là, Ikililou Dhoinine ferme dangereusement les yeux et comme d’habitude, il se tait.

Certain de lui, fermement assuré que sa politique est bonne, il en anticipe les effets positifs. Ceci est un syndrome purement mohélien : vu que nous sommes dépositaires exclusifs d'une mission supérieure - la défense des valeurs de justice et d'égalité - et vu que nous avons pour nous la vérité, l'action que nous menons ne peut être qu'efficace. Les résultats en sont donc acquis avant qu'elle soit mise en mouvement. Nous ne pouvons pas nous tromper, nous mohéliens au pouvoir, à plus forte raison si nous sortons de toutes les formations politiques du pays, temple du savoir. L'inconvénient de cette interprétation est qu'elle tendrait, si elle était vérifiée, à exonérer l’ancien bras droit d’Ustadh Sambi de toute malice politique. Mais on peut rêver sans être complètement idiot, sans négliger totalement ses propres intérêts. C'est le cas.

On ne s'étonnera pas, que deux comoriens sur trois, voire trois comoriens sur quatre, ne lui fassent pas confiance. Ce sont ceux qui ne vivent pas dans l'illusion, mais qui subissent la réalité. Gageons qu'ils n'auront pas été convaincus par cette anthologie de contre-vérités et par ce festival de pirouettes destiné à enfumer le peuple, et notamment les demandeurs de concret, les jeunes de la rue sans travail, les malades de l’hôpital El Maarouf et les oubliés de la justice comorienne.

Quelle est la nature exacte de notre Président ? Taiseux mais têtu. Sans culture politique et sans visions pour les Comores de demain. On s’en veut à mort d’avoir élu un homme qui n’a jamais rêvé d’être là où il est aujourd’hui : une erreur monumentale !

Il ne parle pas car il n’en a rien à dire. Tout un symbole : la solitude d'un homme qui parle vide dans un moment difficile à un peuple toujours absent.
 
Abdallah Funga
@Bangwenet

 

Pourquoi Sambi veut revenir ?

Le 23/08/2013

Ustadh Ahmed Abdallah Mohamed Sambi
Ustadh Ahmed Abdallah Mohamed Sambi 
Nous revenons sur l'un des faits marquants de la semaine dernière : l'annonce sans surprise dans les médias anjouanais dans lequel l’ancien président des Comores, Ahmed Abdallah Mohamed Sambi envisageait son retour, mais dont nombreux connaisseurs du tampon politique ont contesté le contenu.

Les avis divergent, jusque dans l'entourage de Sambi sur les conditions de cette vraie-fausse apparition. L’ancien Rais a parlé sans rien dire : enfin si, il a démontré l’équation de ses amitiés avec l’actuel président de la République. En nous faisant croire que décidemment, il est l’homme à abattre.

Une chose est sûre, claire et nette. Le successeur d’Azali Assoumani veut absolument revenir sur le devant de la scène. En réalité, la décision, Ustadh Sambi ne l'a évidemment pas déjà prise. Il est trop fin politique, et trop professionnel aussi, pour ne pas savoir qu'une déclaration pareille si importante ne se déclare ni trop tôt ni trop tard, qu'il ne faut pas compter seulement sur soi-même, mais aussi sur les circonstances, intérieures ou extérieures, sur l'état général du pays, sur la chance ou le hasard. Et puis aussi, surtout, sur un déclic intime, une conviction personnelle, forgée au terme d'une longue analyse de travail sur soi et sur les autres.

Disons donc plutôt que l’enfant de la bourgeoisie Mutsamudienne, sans être encore sûr de rien, veut tout simplement être en mesure de remonter sur la scène, quand il le voudra ou le pourra, sans qu'aucune porte, d'ici là, ne soit fermée devant lui. Il est en train de jauger l’opinion, la justice surtout, les alliés même s’ils sont affaiblis et les ennemis qui sont de plus en plus nombreux et tenaces.

Personne, en dépit de ce qu'il a pu dire, dans son dernier discours, aucun observateur un tant soit peu attentif n'a jamais pensé une seconde que cet homme politique malin, grandi sous le chiisme moderne, mûri sous l’ère du séparatisme, maître absolu de la majorité et redouté par l'opposition pendant les cinq années passées à Beit-Salam, pourrait abandonner la vie politique. Il veut surtout se donner le beau rôle.
 
Ikililou tente de barrer la route à Sambi
 
À quelques conditions cependant. La première est que le quinquennat d’Ikililou Dhoinine ne soit pas marqué d'une étincelante réussite. Pour le moment, au début de la troisième année de mandat, c'est évidemment le cas, ce qui conforterait a priori l'ancien président dans son humeur batailleuse. La seconde est que, pendant qu'il est contraint d'observer une période de deuil, ou de réserve, comme on voudra, personne ne soit en mesure de prendre le leadership dans son camp. De ce point de vue-là, évidemment, il a été servi au-delà de ses espérances.
La continuité ne sert à rien. L’ancien cercle fermé qui faisait la loi à Moroni est désuni, rattrapé par les codes secrets des mensonges. De Dossar à Barwane, en passant par Ahmed Djaffar, Bachar Kiwan, les deux Bourhane (Le vice-Pdt de l’Union et le Pdt de l’Assemblée Nationale), Sounhadji... etc.  Les caciques du mouvement sont incapables de se mettre d'accord. Pour nous bercer de l’illusion comme au beau vieux temps, on nous dira que Boléro est aux affaires. Cruelle raison ! Non, ce n’était que de la fumée dans l’air. Ils sont tous silencieux aujourd’hui, pour ne pas dire cachés !

Ceux qui côtoient Sambi dans sa résidence à Anjouan disent tous que l’ancien Rais est sérieusement dégouté et que le monde politique l'ennuie. En attendant, ce que cet épisode montre bien, c'est qu'il a perdu de sa vista politique et que ses amis les plus empressés ne sont pas les plus inspirés. Pour préparer un vrai retour, Ahmed Abdallah Mohamed Sambi avait prévu de semer de petits cailloux de temps en temps. Là, c'est plutôt un gros pavé qu'il a lâché. Et il se l'est fait tomber sur le pied.

Mais voilà qu'en ce temps merveilleux, deux ans déjà, le pouvoir est bel bien dans la poche, bien acquis dans les arènes, la garde rapprochée du Docteur Dhoinine, tente de sortir du lot : déclarations aigres-douces sur leur « collaboration »  avec Ustadh Sambi et sa bande de potes ; prises de distance affirmées, et répétées vis-à-vis de l'ancien chef de l'État ; Ikililou Dhoinine, l’ancien timide est devenu têtu et calculateur.

Voilà l'ancien vice-président, le dauphin devenu pour l'ancien président le rival, l'ennemi prioritaire. Celui qui pourrait bien barrer la route à un éventuel retour. Il n'est d'ailleurs pas seul à lui barrer la route. Sambi peut certes compter sur de nombreux fidèles : les historiques, comme Mmadi Ali ou Kamaliddine Afraitane, les éminences grises, comme le redoutable, et redouté, à la fois mal aimé et mal compris Fouad Mohadji ; les fanatiques de la première heure Abou Oubeid, Ibrahima Mhoumadi Sidi ou Nordine Abodo; les spécialistes qui s’accrochent dans les wagons qui passent, Mme Sitty Kassim, Ahmed Barwane ou encore certains grands patrons, qui le regrettent vivement, et ne s'en cachent pas.

Mais, en dehors de ceux qui sont déjà, comme Ikililou, sur la ligne de blesser mécaniquement la politique de l’homme au turban, Ustadh Sambi est loin de n'avoir que des amis dans l'opposition. En cinq ans de pouvoir, il n'a pas toujours ménagé certains de ses proches, en public souvent, sans manifester une grande considération pour le sens tactique de l'un, ou pour l'intelligence politique de l'autre. Il est apparu bien impétueux à certains piliers, comme Larif Okacha, tandis qu'il hésitait à promouvoir les autres, comme les jeunes anjouanais. Bref, il y a tout un petit monde dans son milieu, jeunes ou moins jeunes, qui n'a pas la moindre envie de le voir revenir. Sambi est un malin né, un cas à part dira l’histoire.
 
Sambi n'est ni blessé ni coulé
 
S'ajoute à cela l'hostilité persistante de la majorité, d'autant plus forte que, justement, elle a l'impression que Sambi ne raccroche pas les armes. Quel rôle jouent l'actuel pouvoir, Beit-Salam, Le parlement de Hamrambat, les Autonomies (Le pouvoir des iles), dans le climat qui règne désormais autour de lui ? Sans doute important, sinon capital. En tout cas, les vastes réseaux de corruption crées ici et là par l’ancien locataire de Beit-salam sont nombreux et inquiètent ; de l’affaire du projet Habitat au procès oublié de l’assassinat du lieutenant-colonel Combo ou la question de la Citoyenneté économique, le projet fou de Galawa Beach, …sont autant de projectiles empoisonnés que Sambi va devoir éviter. Ou retourner à leurs envoyeurs.
 
Il n'est certes pas dit que les différentes offensives menées contre lui le desservent forcément : l'affaire de la Citoyenneté économique en est au non-lieu requis. Le vieux loup, Mamadou, son ancien argentier ne connaît rien de ce que raconte notre célèbre Ustadh. Quant à l’enquête sur l’assassinat du Lieutenant-colonel Combo, il reste à prouver qu'elle a été truquée par une bande organisée et sur ordre du haut sommet de l’Etat. Bref, Sambi n'est encore ni blessé ni coulé. De là à « revenir », comme le comte de Montecristo sorti du château d'If, en première ligne sur le front politique, dans les semaines qui viennent, il y a de la marge.
 
Même Sambi le maladroit est obligé, avant de déterminer sa stratégie, de tenir compte de celle de ses adversaires ou de ses amis, vrais ou faux. Oui, il parle maintenant mais c’est pour analyser le degré de l’opinion. Oui, il se positionne dans le rang de l’opposition mais en réalité il n’a pas sa place dans cette famille conquérante.
Calmez-vous Sambi ne reviendra pas toute de suite ! Paix aux comoriens !
 
Abdallah Funga
Compte Twitter : @Bangwenet 

 

« Un tueur à gages » pour exécuter l’ex-Président Sambi ?

Le 23/08/2013

Ustadh Sambi
Ustadh Sambi 
Ahmed Abdallah Sambi, l’ex-Président de l’Union des Comores a tenu une conférence de presse, ce dimanche 18 août à Anjouan, où il a manifesté son ambition de vouloir reconquérir le pouvoir. Mais, il a aussi alerté sur les menaces de mort qui pèseraient sur lui. Il a déclaré être la cible d’un « tueur à gages ». Info ou intox ?
 
L’ancien leader comorien qui a tenu une conférence de presse ce dimanche 19 août, a déclaré qu’un « tueur à gages » aurait été engagé pour l’éliminer. Sans préciser le principal commanditaire, tout le monde s’accorde à penser qu’il s’agirait bien du président Ikililou. En se déclarant de nouveau apte à diriger l’Etat comorien, Sambi a affiché sa crainte de voir un jour sa vie s’arrêter brusquement, prenant la population comorienne à témoin. Cette nouvelle sortie de Sambi n’a pas laissé indifférentes les autorités comoriennes qui ont aussitôt réagi.
 
Une conférence de presse à défaut d’un grand meeting
 
Cela fait deux ans que Sambi n’est plus Président de l’Union des Comores. Léguant le fauteuil présidentiel à son vice-président Ikililou, qu’il a alors soutenu. Mais depuis quelques mois, l’ex-Président essaie, tant bien que mal, d’occuper le devant de la scène politique. En voulant organiser un grand meeting dans son île natale, Anjouan, pour étaler ses ambitions présidentielles, et certainement affirmer son opposition à Ikililou. Sambi a eu la surprise de voir son rassemblement annulé par le gouvernement. Pour cause ? Les porte-paroles de Beit-Salam (palais présidentiel) évoquent une note signée en 2010, indiquant que les rassemblements populaires restent interdits en dehors de la période électorale. Sambi ayant pris acte de cette décision, a convié les journalistes à une conférence de presse à sa résidence de Missiri (Anjouan).
 
Un « tueur à gages » pour Sambi
 
Lors de la conférence, Ahmed Abdallah Sambi a lui-même fait savoir sa « mort annoncée ». « Un bruit court qu’un tueur à gages serait engagé pour m’éliminer », a-t-il déclaré, dépité. Par cette « information », Sambi a pris le peuple comorien à témoin. « Je dis à mes confrères que s’il arrive qu’on m’assassine, je ne pardonnerai pas ceux qui croiseront les bras. Il faut que les coupables de ma mort fraîche me suivent dans la tombe ». Une nouvelle tension qui vient confirmer le divorce entre les deux hommes. Malgré une « volonté » affichée par Ikililou de rencontrer son prédécesseur, et ancien allié. En dépit de « ces menaces », Sambi ne compte pas renoncer martelant que : « le combat est engagé et l’offensive est lancée pour la course au pouvoir ». A deux ans de la prochaine élection présidentielle, Sambi ne cache pas sa soif du pouvoir. « Je veux le pouvoir à nouveau pour sauver la continuité. Je suis désormais opposant du régime en place. Un régime qui, malheureusement, réunit toutes les conditions pour freiner le décollage du pays », a ajouté l’ex-Président qui demande au gouvernement de rendre des comptes au peuple comorien.
 
Ikililou en homme fort
 
Tandis que Sambi continue à plaider sa cause, appelant la population à le rejoindre, Ikililou affiche son autorité qui lui faisait défaut. D’un ton sévère, il a déclaré : « Je suis le président de la République. L’Etat, c’est moi. Désormais Sambi doit se contenir et qu’il sache que s’il tente de se manifester en public, je prendrai les responsabilités qui sont les miennes, car cet homme devrait en principe moisir en prison, pour ce qu’il a fait à notre pays. Je ne me plierai pas, ni devant sa violence verbale, ni devant son populisme éhonté ». Cette confrontation est à l’image des dirigeants comoriens qui ont chacun pris parti. A commencer par le chef du Parti pour l’entente comorienne (PEC), Fahami Said Ibrahim qui n’exclut pas le retour de l’ancien Président. « Il n’est pas interdit qu’un ancien Président montre son ambition de retourner au pouvoir », a-t-il déclaré. Pour l’ancien ministre du quinquennat d’Azali Assoumani, Houmed Msaidié, Sambi n’aurait pas été un bon président de la République. Il demande alors « l’ouverture immédiate d’une enquête sur l’utilisation des fonds de la citoyenneté économique de 2008 à 2012 ».
 
Et la tournante ?
 
Dans cette volonté affichée par l’ex-président une chose qu’il semble négliger pourrait bien freiner son ambition : la Constitution de la tournante. Cette constitution veut que chaque île assure la présidence de l’union à tour de rôle. Si certains Mahorais se voient bien en Président de l’Union des Comores, la tendance laisse penser que c’est un Grand Comorien (Ngazidja) qui devrait diriger l’Etat en 2016. Un état de cause qui freinerait Sambi dans son envie de briguer tout de suite la Présidence, lui qui est originaire de l’île d’Anjouan (Ndzuani). En attendant d’avoir les faveurs de la Constitution, qui pourrait alors être revisitée, les anciens Poutine-Medvedev, comme on les avait surnommé, continuent d’alimenter le débat politique comorien. L’ancien Président Sambi avait soutenu son ex vice-Président Ikililou dans son ascension. Mais la nomination de personnalités de l’opposition en 2011 par le Président Ikililou à des postes stratégiques, a été qualifiée de pure trahison par Sambi qui a préféré rejoindre l’opposition.

 

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