Le vin est tiré, il faut le boire. Le président Sambi communique le gouvernement au goût alambiqué.


Pour son nouveau millésime, Sambi n’a pas tenu compte ni du terroir, du cépage, encore moins de la marque de l’individu. Ce gouvernement, n’est ni blanc, ni rouge, ni rosé. Ce n’est ni un Bordeaux, ni un bourgogne.


Un vin de palme, amer. Cuit à 100°.


Prenez l’exemple le plus frappant. Bourhane. Du vin frelaté. Impropre à la consommation.


C’est un jeune homme formé au camp militaire par Bob Denard et qui travaillait comme coursier pour sa société de gardiennage. Et voilà qu’il se voit propulser au poste ministère de l’intérieur et de l’information. Le gars n’a pas dépassé le primaire.


Que Sambi compte sur un fidèle de la première heure pour réprimer. Je le comprends. Il pourrait tout au plus le nommer gardien de la prison centrale. Non ! Ministre de l’intérieur. La presse est à cinq jours de tenir ses Etats Généraux et Sambi lui colle ce ministre qui aura toutes les peines du monde à lire le discours d’ouverture.


Ensuite, le vice-président, chargé du Ministère des Transports, du Tourisme IDI NADHOIM, qui reprend les Investissements.


Un AOVDQS, une Appellation d'Origine Vin Délimité de Qualité Supérieure. Tout comme Ikililou, qui a franchi un pas en devenant un AOC, Appellation d'Origine Contrôlée. S’il vous plait !


Pour Idi Nadhoim, la mise à disposition des 200 millions de dollars de la citoyenneté économique, motive cette reprise des investissements tout comme la nomination, pour la seconde fois, de son cousin Monsieur AHMED ABDOU SIMBA, hissé au poste Ministre des Postes et Télécommunications chargé de la Communication et de la Promotion des Nouvelles Technologies de l’Information.


D’une pierre deux coups, Idi Nadhoim reprend ses anciennes amours, les potes et télécommunications, par Cousin interposé.


Le pharmacien Dr IKILILOU DHOININE, chargé jusqu’ici, de la maladie, est propulsé, puissant vice-président, chargé du Ministère des Finances, du Budget et de l’Entreprenariat féminin.


Les Comores peuvent dire Bye Bye, au programme facilité pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance. Bye Bye aussi les espoirs de l’effacement de la dette.


Le Fmi peut trinquer en septembre, les Comores seront d’ici là ivres de vin.


Monsieur Ahmed Ben Saïd JAFFAR, lui ne bouge pas. Il reste pour l’éternité, Ministre des Relations Extérieures et de la Coopération, chargé de la Diaspora, de la Francophonie et du Monde arabe.


Sambi l’a dit et redit clairement, Jaffar a le gout fruité des hauteurs de Mutsamudu. Du Trembo vuruga !


Comme dirait l’autre ! Un goût de bois neuf, tiré des copeaux de chêne rajoutés dans les cuves. A la santé !


Le prince Fahami qui s’est égosillé durant la campagne du référendum pour obtenir ce poste, a été jugé d’un caractère cassé. Son gout provient d’un assemblage de plusieurs terroirs. Insoutenable et Inclassable.


Un véritable Œnologue le président !


Une nouvelle recrue, une nouvelle crue. Monsieur Hassane Ahmed El-Barwane promu Ministre de l’Economie, du Travail et du Commerce Extérieur, chargé des relations avec le Parlement.


Du vin bio, robuste, répète à l’envie Sambi.


Le raisin Barwane n’est malheureusement pas cueilli à maturité, mais en phase de pourrissement. Trop tard pour une appellation. Il faut être sommelier pour le savoir.


Le reste du gouvernement ? Leurs raisins sont foulés au pied à l’ancienne. Un gout de moisissure.


Mais puisque il est tiré, il faut le boire.


Fensso