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Les ringards renaissent et repartent comme le vent de « Mdjoumbi »
Le 03/08/2009
Miftah Ali Bamba , ancien ministre de la justice |
Après avoir bravé le destin, Ahmed Abdallah Mohamed Sambi et la plantade de son dernier round, Miftah Ali Bamba n'avait plus rien à perdre. Ca tombe bien, il a gagné un rôle. Il y a deux mois (même pas), il traverse le décor d'une démarche molle au palais de justice de Moroni, comme un adepte du prophétisme, un homme vrai, complet, venu de la planète de Dieu. Attention, l’homme est en mission ! Quelle illusion !
Une tournée qui tourne au cauchemar !
En politique, les pièces sont souvent des succès. Elles tiennent l'affiche plusieurs mois d'affilées voir des années, certaines partent en tournée dans toute l’histoire. D’autres fauchent en cours de route, faute de tchatche et de pudeur.
C'est que la ringardise a ses raisons que la raison ne connaît pas. Même considérées comme un peu «finies», ces vedettes restent dans les mémoires. «Ces artistes, dont les Moroniens aiment se moquer, ont gardé une forte cote de sympathie dans les milieux populaires et provinciaux» explique le blogueur adorable du camp présidentiel, ComCom3.
Sans retomber dans les vieilles antinomies, qui opposeraient «les Moroniens», forcément cultivés et élitistes, au reste de l’Archipel, forcément inculte et populaire, le public friand de ces pièces est, c'est vrai, plus proche des enfants de Bandjanani, Mtsangani que de celui qui vient de l’autre rive. Surtout, ce public est très attaché au théâtre dit populaire, inscrit dans l'ADN culturel politique comorien. Un argument suffisant pour justifier une offre d'excellence.
Ouff !! Voilà, aujourd’hui, le ministre de la Justice, Miftah Ali Bamba, vient de remettre sa démission au président de la République, Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, car il en a marre des gris-gris du palais présidentiel. Les rapprochés de Sambi le taquine souvent, trop, trop même et il est devenu furieux. Considéré comme la boite a sardine, il cherche refuge au sein des survivants. Après avoir refusé de donner sa main droite à Mme Christine Robichon, l’ambassadrice française, nommée vite fait par Monsieur Fillon, auprès des familles des victimes du crash de l’A-310 de Yemenia, lors de son passage aux Comores, Miftah est devenu un électron dérageant chez la maison des « Quémba ».
Conscient et intelligent qu’il est, il s’est rendu compte qu’il est Miftah mais pas du tout la bonne clé que cherche Foundi Sambi. Bye-bye, l’opposition t’attend !
Said Said B. Idjihad
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Un gouvernement de trop ?
Le 03/08/2009
Ahmed Abdallah Mohamed Sambi accompagné de sa garde rapprochée |
Sambi qui méprise les Comoriens a passé outre son propre décret de deuil. Même le dicton dit que le mois d'août fait souvent porter le deuil. Les Comoriens auraient compris. Pas de mariage. Pas de salaires. Pas d'affaires pour le deuil. Hélas ! Un nouveau gouvernement...non ! C'est révoltant. Tout ce qu'on peut dire la chose est tout simplement indécente, pis encore révoltante, surtout quand M. Sambi ne fait que brandir son joker familial pour prouver que c'est lui et lui seul qui incarne la souveraineté du pays.
Les Grands Comoriens peuvent se contenter de l'Environnement et des discours à la Radio. Est-ce l'amnésie, le corps qui étouffe l'âme ou est-ce l'ambition personnelle, même s'il était foncièrement monarchisant? Que je sache, l'amnésie ne serait pas répertoriée dans l'index des gens cultivés, de la gent savante ! Heureusement qu'il ne fait pas partie de cette catégorie.
Sambi aime les mises en scène, ne serait-ce qu'illustration de la pratique du paradoxe, de la promesse et la réalisation de son contraire. Le royaume de Sambi relèverait peut-être de la fiction et pourtant c'est réel, c'est le réel ! Serait-il fable ? Non, c'est peut-être la fable du réel ! De nos jours, offrir au roi l'honneur familial, son âme, sa dignité, auraient remplacé les biens d'antan. C'est le seul changement, peut-être, qui aurait affecté la monarchie ancienne pour produire la nouvelle. C'est ce qui aurait pu se faire avec la caste de Mitsamiouli Mdjini. Où est la dignité des enfants de la cité de Said Mohamed Cheikh ? Honte à vous Messieurs les anciens Ministres et Ambassadeurs pour vous faire rouler dans la farine par un homme sans foi ni loi ni parole !
Après le deuil c'est le cérémonial d'intronisation et la cour ! Nous y sommes ! Une cour composée de barons à qui le roi a attribué un fief. A chacun selon ses capacités, son niveau idéologique et surtout son degré d'allégeance mesuré d'après une échelle à deux valeurs : l'exécration du passé, des dignitaires, le goût accentué pour les trahir au premier niveau, et l'absence de convictions personnelles notamment la confiance en soi, les certitudes et les croyances qui puissent éveiller la susceptibilité de l'autocrate ! D'après ce qu'il parait, apparaît, il y a des sortants dits partants et des entrants considérés comme gagnants ! Je commencerai par les dits partants puis les perdants et ensuite les entrants.
Bien que je n'ai jamais été de son bord et partagé avec lui certaines de ses convictions, je tiens particulièrement à lui rendre hommage, à lui témoigner mon respect le plus profond. Il s'agit du ministre Mohamed Abdou Simba qui a péri dans le crash,paix à son âme. En tant que citoyen, Sambi n'a même pas respecté la mémoire de son propre Ministre pour lui accorder les quarante jours de deuil. C'est une insulte et une humiliation à la République. Ensuite, le vice président Idi Nadhoim qui a brillé par une incompétence exacerbant au Ministère des Transports accepte religieusement de changer de portefeuille après ce crash qui a fait parler de son nom dans un sens qui n'est pas honorable. Ici, la dignité voulait qu'il rende le tablier et tirer les leçons de son incompétence, en mémoire aux victimes de l'A310 et par respect au peuple. Non ! Idi accepte de devenir paysan d'un jour au lendemain comme si de rien n'était. Et Sambi cède aux mouvements des Jeunes. Le président est dégonflé.
A priori, la séduction, les contes et les fables seraient la technique de communion et de recueillement chez Sambi pour épater les niais, les frustrés et pour "amuser la galerie". Vient le tour de la vedette, Djaé Ahamada, l'homme cultivé disent certains, le professeur rétorquent d'autres. Je dirais le monarchisant par excellence. Faute de "lignée de noblesse", à force de s'intéresser à cette catégorie, il aurait fini par épouser ses fables, à se considérer comme noble. Sa nouvelle identité imaginaire ferait de lui l'homme du sérail. Comment accepte t–il que Sambi lui arrache et lui vole son deuil à lui et à sa famille ? Pourquoi ? Djaé aurait-il tant aimé entrer au gouvernement à ce point ?
Moubinou
Ianjouanpresid
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Composition du nouveau gouvernement comorien
Le 03/08/2009
Le Président des Comores, Ahmed Abdallah Mohamed Sambi |
Voici la composition du nouveau gouvernement comorien formé vendredi après-midi par le président Ahmed Abdallah Sambi, après la démission jeudi, du garde des Sceaux, ministre de la Justice, Miftah Ali Bamba.
Vice-président, chargé du ministère de l'Agriculture, de la Pêche, de l'Environnement, de l'Energie, de l'Industrie et de l'Artisanat
Idi Nadhoim.
Vice-président, chargé du ministère des Finances, du Budget et de l'Entreprenariat féminin Dr Ikililou Dhoinine.
Ministre des Relations extérieures et de la Coopération, chargé de la Diaspora, de la Francophonie et du Monde arabe
Ahmed Ben Saïd Jaffar.
Ministre de l'Economie, du Travail, de l'Emploi et du Commerce extérieur, chargé des Relations avec le Parlement
Hassane Ahmed El Barwane.
Garde des Sceaux, ministre de la Justice, de l'Administration pénitentiaire et des Affaires islamiques
Abdouroihmane Ibrahim
Ministre de l'Intérieur et de l'Information
Bourhane Hamidou.
Ministre de l'Education nationale, de la Recherche, de la Culture et des Arts, porte-parole du gouvernement
Dr Kamaliddine Affraitane.
Ministre de la Santé, de la Solidarité et de la Promotion du Genre
Hodhoaer Inzoudine.
Ministre des Transports, du Tourisme et des Investissements
Mikidar Houmadi
Ministre de l'Aménagement du territoire, des Infrastructures, de l'Urbanisme et de l'Habitat Mohamed Larif Oukacha.
Ministre de la Fonction publique, des Réformes administratives et institutionnelles, de la Décentralisation et des Droits de l'Homme
Fouad Ben Mohadji.
Ministre des Postes et Télécommunications, chargé de la Communication et de la Promotion des nouvelles technologies de l'information
Djaé Ahamada.
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Le front du refus se réunit à Mohéli
Le 31/07/2009
Les gouveneurs de Mohéli et Ngazidja, S. Ali M. et Abdouloihab |
Le chef de l’exécutif de l’île autonome de Ngazidja, Mohamed Abdouloihab, accompagné d’une forte délégation, est arrivé en fin de journée de mercredi 29 juillet à Mohéli. Selon l’homme politique, Chabounane, l’objectif de la rencontre “entre les deux entités” et de leur permettre d’échanger leurs points de vue et préparer la rentrée politique, après le silence imposé par le deuil national suite au crash de l’Airbus A310.
Le commissaire, Kamar zamane Mohamed de Ngazidja affirme que leur présence à Mohéli pendant soixante douze heures marque la volonté de concertation « des deux entités que le pouvoir central essaie de banaliser voir d’éliminer en les dépouillant tous les jours avec ordonnances non conformes aux textes en vigueur, dont la nouvelle constitution issue du référendum du 17 mai dernier ».
S’agissant des échéances électorales en perspective, Kamar zamane semble privilégier la présidentielle de l’Union « mais si des législatives doivent être organisées nous sommes prêts à y prendre part à condition que toutes les conditions pour la tenue d’élections transparentes soient réunies notamment la commission électorale qui dans sa forme actuelle, ne présente aucune garantie ».
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La justice comorienne aux abois de l’injustice
Le 31/07/2009
M’nemoi Ahamed Doudou, Citoyen comorien |
Un syndicaliste est mort sous la main de la justice : Quand un enfant du peuple est touché le peuple est concerné.
La mort subite de l’inspecteur du trésor et secrétaire général du syndicat des agents du ministère des finances notre cher regretté Farouk est l’idéal exemplaire des excès de notre justice. Nous sommes arrivés à un stade mémorable d’où chaque citoyen est en mesure de se poser la question suivante :
- Qui est-ce qui est justiciable ?
Comme tant d’autres, Farouk est largué en prison pour ses droits fondamentaux, après avoir pesté contre une divergence d’opinion politique dont chaque individu était voué interpellé ses valeurs démocratiques.
Plutôt croire le rôle permanent de n’importe quelle justice, la vertu de chacun suppose une certaine conduite réprimée par la loi, afin qu’elle soit procédurale pour mériter d’être la proie d’une garde à vue ou plutôt un mandat de dépôt. Dans cette dimension caricaturale de notre justice, il conviendrait qu’aucun motif sérieux à l’égard de Farouk n’a justifié sa détention malgré le sens de la loyauté.
Farouk était-il en garde à vue ou en mandat dépôt ? S’il était en mandat de dépôt, qu’elle était la charge retenue pour finir sa vie dans cette détention abusive ? Et pourtant il a bien et bel purgé 40 jours de prison sans jugement avant de répondre l’appel de son créateur.
Cet inspecteur du trésor a vu son honneur livré dans une maison d’arrêt jusqu’à la fin de ses jours pendant que les pilleurs des caisses d’Etat continuent de brandir leur drapeau sous les yeux d’un Président auteur du slogan « corruption, tolérance zéro ». A vrai dire les slogans ont plus de sens que de valeurs.
L’affaire Farouk nous laisse comprendre qu’aucun magistrat n’a avisé sa reconduite vers les portes de la prison autrement dit le royaume de la haute corruption. Pour une justice autonome et sereine l’incarcération de Farouk serait appuyée par une notification d’un juge ou du parquet mais cela n’a pas été le cas, bien qu’il ait essayé plusieurs fois de clamer sa propre liberté.
Dans un autre cas de figure, le silence hypocrite des magistrats dans l’affaire Farouk ne peut pas les disculper de la moindre responsabilité.
Cette imbécillité à parjurer au détriment de la confiance citoyenne a fait de nos jours, nos magistrats, des hommes redoutables dépourvus de la conscience professionnelle.
Nous ne pouvons pas nier le fait que plusieurs personnes ont été arrêtées et jetées en prison sans la moindre implication à charge réelle avec certainement l’aval du parquet, quand cela pourrait convenir le locataire du Beït-salam, pourvu que la justice pour tous, peut concurremment plaider en faveur du régime en exercice.
Combien de fois ces magistrats ont signés des mandats de dépôt à l’encontre des hommes politiques traqués pour avoir affiché leur opposition ?
La plus part du chef d’accusation se nomme :
- trouble à l’ordre public !!! trouble à l’ordre public !!! trouble à l’ordre public !!!!!!!!!!trouble à l’ordre public !!!!!!!!trouble à l’ordre public !!!!!!!
Cette manière plausible d’usurper la déontologie pénale est la plus grosse bêtise aux enchères à souscrire pour rendre notre justice dépendante.
Le cas de notre frère Farouk (paix en son âme) était monnaie courante dans les régimes précédents. Pour ne citer qu’un exemple, le procureur de la République pourrait fourrer son autorité juridique et imposante avec des menaces à l’appui à l’égard des syndicats des taxis pour avoir déposer une motion de grève, pendant qu’ils revendiquaient leurs droits légitimes. Cette juridiction est-elle bananière ? ou plutôt arboricole ?
A l’instar des choses, l’abus du pouvoir magistral symbolise malheureusement une confusion totale dans nos états d’esprit.
Tant que nos magistrats continueront à exercer avec des affinités politiques, il aura toujours des innocents derrière les barreaux. Cependant, nos gouvernants se verront spontanément tisser des liens étroitement complices, dans le but absolu de rendre notre justice manipulée et corrompue.
M’nemoi Ahamed Doudou
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