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COMORES : L’intégrité de son territoire
Le 30/08/2009
Zina nowuko ...
Un rendez-vous sans doute capital pour notre pays et l’intégrité de son territoire approche à pas de géant : la prochaine assemblée générale des Nations unies. Etrangement, seule la classe politique comorienne – celle aux affaires aussi bien que les opposants – ne semble pas s’en apercevoir.
La dernière déclaration signée par des “candidats à la prochaine présidentielle de l’Union”, le “président” (le terme employé par ces signataires soucieux du respect des textes fondamentaux) de Mohéli, par le Mouroua et par de personnalités plus ou moins connues est, à cet égard, significatif. Tout ce beau monde s’est donné, à grande pompe, un rendez-vous bruyant à Mohéli pour s’exprimer sur l’Etat du pays. Certes, ces personnalités sont dans le temps lorsqu’elles s’expriment par rapport à ce qu’elles sont en droit de considérer – ce qui est sans doute largement vrai sur certains sujets – comme étant des dérives contre les libertés de la part de certains responsables de l’Union.
Ce qui, par contre, parait pour le moins bizarre, c’est que dans cet état des lieux ils n’y ait vu que les questions de politique intérieure et peut-être même politicienne et se soient soigneusement gardées, jusqu’à la virgule, d’aborder l’essentiel et le crucial du moment : la question de l’intégrité territoriale. Cela est d’autant plus incroyable que si le débat sur la question de savoir si, oui ou non, Aha peut rempiler peut attendre (l’échéance étant fixée à dans pas moins de dix mois), tel n’est pas le cas pour ce qui est de la question de l’intégrité territoriale qui est en jeu dans moins d’un mois.
A l’approche de ce rendez-vous – qui devrait nous permettre de réaffirmer à la face du monde notre souveraineté sur notre terre et de mettre en difficulté la politique du plus fort, coloniale d’un autre temps et contraire au droit des autorités françaises actuelles – il ne me semble pas que nous nous engageons dans cette voie de la responsabilité qui ne peut être autre, à l’heure actuelle, que celle de la défense de la patrie et du droit. Bien au contraire. Selon toute vraisemblance, l’essentiel de la classe politique semble en voie de renouer, consciemment ou nom, avec la voie des compromissions antinationales.
L’argument le plus à la mode dans cette tendance se veut couler de l’évidence même. Selon elle, ce que ces tenants appellent inconsidérément le niveau de “développement” de la partie du pays restée sous domination française nous impose d’attendre que la partie libre se soit “développée” pour revendiquer ce qui nous appartient.
SI CES WAZUNGU NOUS VOULAIENT DU BIEN...
Cet argument est d’une naïveté historique. D’abord, parce que jamais et nulle part au monde, un peuple n’en a eu recours pour accepter la partition de son pays. Ensuite, parce que ses défenseurs nous demandent de nous fier – entre autres moyens de nous “développer”, un plus grand rapprochement et le soutien de… la puissance d’occupation. Autrement dit, exactement comme un prisonnier qui compterait sur le soutien de son geôlier pour sortir de sa prison.
Mais, pour croire, une seconde à ce scénario farfelu, il faut, également, être frappé d’une amnésie totale. En effet, pour croire que le pays qui nous occupe aurait le moindre intérêt à nous voir aller de l’avant il faut, à la fois, être entièrement c…, être armé d’un imaginaire débordant et, enfin, être un parfait ignorant de toute l’histoire des relations entre les deux pays depuis deux cent ans. A cet égard on n’aurait, pour se convaincre du contraire, qu’à se référer à feue ma vieille tente qui disait : “si ces wazungu nous voulaient du bien, il y a longtemps que cela se saurait su”. Exactement deux longs siècles, madame.
DEUXIÈME GAOU EST NYATA
C’est pour cela que, mis à part dans certains ministères et dans certaines de nos notabilités villageoises pompeusement bombardées “mairies pilotes”, peu de gens croient sérieusement que les projets dits de développement initiés par l’ancienne-actuelle puissance colonisatrice qui, pendant deux siècles nous a humiliés comme jamais cela ne s’est vu ailleurs sur la planète et maintenu par tout les moyens dans le sous-développement soient autre chose que des miroirs aux alouettes destinés à nous occuper pendant que ses diplomates s’occupent, eux, des choses sérieuses : les intérêts coloniaux têtus de leur pays malheureusement trop souvent synonymes de graves malheurs pour le notre.
Personne ne croit plus que ces projets soient le plus court chemin pour retrouver notre souveraineté et qu’ils puissent être chose que la version coloniale de l’ex-célèbre boutade populaire : “zina nowuko…”. Notre propos ici, n’est nullement de nier les bénéfices et le caractère utile de la coopération entre les pays et les peuples. Il n’est, ni plus ni moins, que de s’en tenir à notre propre expérience et vécu de cette “coopération” et de cette “amitié” qui nous ont échaudés ces deux derniers siècles car, comme a chanté Magic Système, “si premier gaou n’est pas gaou, deuxième gaou est nyata”. Dans la lancée du groupe ivoirien, et si je peux me permettre un petit conseil à ces politiques et personnalités se serait qu’ils jettent un bref coup d’oeil sur le rétroviseur.
Ils y verraient que, non seulement, toutes les concessions que nous avons faites, que la moindre de nos inattentions ont été, systématiquement et brutalement mises à profit pour nous acculer au maximum, mais aussi que ceux qui ont été les gentils et tous beaux auteurs de ces concessions ont été jetés comme du kleenex par ceux-là même à qui ils ont rendu les “bons” services et jetés dans la poubelle de l’histoire par leur peuple. Ils comprendront, surtout, que cela a toujours été la règle et qu’il n’y a aucune raison qu’elle ait changée de nos jours, bien au contraire.
Ceux-là même qui reviennent, par intermittences calculées, jeter la pierre dans le jardin du peuple et repartir vivre au chaud dans le froid parisien pour revenir rebeloter toujours en temps et heure douteux devaient y réfléchir à plusieurs fois. Ils devraient savoir que de même que seule l’amour sans détour de Dieu, le respect et des dogmes et l’observation des préceptes de la religion de Dieu conduit au paradis de Dieu, il n’y a pas d’autres voies pour le paradis des hommes et à la gloire sur terre que celle qui consiste à s’en tenir sans détour aux seuls intérêts de son pays et de son peuple.
Toute autre voix ne peut être qu’un remake mortel de notre bon “zina nowuko” aux dépends d’une Nation. Notre nation.
Madjuwani hassani
madjuwani@gmail.com
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Bahia : « Je ne devais pas lâcher, sinon je me noyais »
Le 26/08/2009
Marc-Olivier Fogiel, animateur d'Europe1, la matinale de la station |
L’unique rescapée de l’A310 de la Yemenia raconte, mardi sur Europe 1, ce qu’elle a vécu lors du crash au large des Comores, le 30 juin dernier.
Après "je me suis retrouvée dans l’eau, je ne sais pas comment", explique la jeune fille de 12 ans avant d’ajouter : "Je me suis accrochée à un débris d’avion qui était à côté. J’ai pris le plus grand. J’entendais des femmes qui criaient, qui étaient à côté et qui appelaient à l’aide. Mais je ne les voyais pas de là où j’étais."
Puis, "le débris d’avion se retourne mais il ne faut pas que je lâche, parce que, sinon, je me noie", raconte encore Bahia Bakari. "Quand je me suis retrouvée dans l’eau, je me suis dit qu’il fallait que je reste éveillée et qu’ils ne vont pas tarder à arriver. Mais je suis restée éveillée et ne je voyais rien. Alors après, je me suis endormie. Le matin, j’ai encore gardé espoir. Mais après je me suis dit, c’est bon, ils ne vont pas me retrouver", ajoute la jeune fille.
Bahia Bakari voyageait avec sa mère qui n'a pas survécu. La jeune fille se prépare presque normalement à faire sa rentrée scolaire en quatrième. Elle est toujours suivie par deux psychologues mais ne veut plus désormais être entourée que par sa famille.
Les causes du crash de l'A310 qui transportait 152 passagers au total, surtout des passagers d'origine comorienne vivant en France, ne sont toujours pas connues. L'état de l'avion, qui ne répondait pas aux normes de sécurité européennes, avait rapidement été avancé pour expliquer la catastrophe. Mais cette thèse n'a pour l'instant pas été validée par l'enquête.
Europe1
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Deux millions de dollars de la Libye aux Comores
Le 26/08/2009
Le colonel Mouammar Kadafi, PDT de la République arabe lybienne |
Cette enveloppe est destinée à appuyer les Comores pour le paiement des arriérés des salaires qui s'élèvent actuellement à huit mois.
Ce don intervient un peu plus de quarante-huit heures après le départ de plus d'une cinquantaine de soldats comoriens à Tripoli pour participer au 40ème anniversaire de la révolution libyenne.
A.Manager
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Les Comores sont en danger
Le 23/08/2009
Président de l’Union des Comores Ahmed Abdallah Mohamed Sambi |
En ce moment, la situation politique, économique et sociale qui prévaut dans mon île, dans mon archipel, m’interpelle.
C’est la raison pour laquelle j’appelle à un sursaut face au président de l’Union des Comores Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, que j’accuse, ainsi que ses sbires, de mettre l’archipel des Comores en danger.
Force est de constater que depuis son arrivée à la présidence de l’Union, malgré ses promesses, il n’a rien fait à part promettre et voyager. Mais il a ouvert un chantier pour façonner les Comores selon ses instincts personnels et familiaux, en rupture avec les fondements de la réconciliation nationale difficilement arrachée en 2001.
Sambi a créé volontairement un vide constitutionnel et institutionnel pour pouvoir gouverner de la manière la plus totalitaire.
Déjà sur le plan juridique Sambi a franchi les limites avec les nombreuses arrestations d’opposants, qui sont encore en prison sans motifs valables, et avec la mort de Farouk Mohamed, battu dans sa prison pour un délit d’opinion sur le référendum illégal du 17 mai.
En ce moment en Grande Comores, nous assistons à l’installation par la force des valets a la solde de Sambi dans le domaine de compétences qui revient aux îles, c’est une ingérence de l’Union, c’est un coup d’Etat institutionnel, c’est la fin de l’autonomie.
Sur le plan économique, c’est le K.O, les sociétés d’Etat sont en faillites, c’est la banqueroute.
J’accuse Sambi d’avoir engagé les Comores dans un avenir sombre et incertain. Il a installé la dictature à Anjouan avec Moussa Toybou, force est de constater qu’il a un projet mis en place par le lobby chiite pour rester à la tête de l’Union et les naturalisations des arabes chiite le confirme.
Maintenant, il est temps d’agir, car les Comores sont en danger, et je demande à tous les hommes politiques de l’Archipel des Comores et aussi ceux qui sont à l’étranger de se mobiliser et mobiliser l’ensemble du peuple comorien, et s’unir contre les projets de Sambi.
Il est vital vu l’ampleur du désastre de l’Archipel des Comores que Sambi parte à la fin de son mandat, et que les Mohéliens prennent la présidence de l’Union des Comores.
Par Colonel Saïd Abeid Abderemane
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Revaloriser le métier de journaliste
Le 23/08/2009
La presse comorienne |
Réunis ces deux derniers jours à Moroni, une centaine de personnes exerçant à divers niveaux de la chaîne médiatique se sont retrouvées pour poser les jalons de la profession. Des rapports thématiques préparés depuis quelques mois ont servis de base de discussion.
Les professionnels des médias publics et privés se sont retrouvés au Palais du Peuple de Hamramba pour passer en revue leurs problèmes et trouver ensembles les solutions idoines. La séance d’ouverture solennelle a été honorée de la présence de plusieurs invités de marque venant du milieu institutionnel et diplomatique. Le représentant du PNUD et coordonnateur du Système des Nations Unies s’est exprimé en faveur du renforcement des capacités. Il a montré la disponibilité de son organisation a appuyer la formation des journalistes afin qu’ils soient en mesures de contribuer à relever le défi du développement des Comores en particulier « la promotion de la paix, de la stabilité et de la réconciliation nationale ».
Le représentant du Chef de l’État n’a pas manqué de rappeler que la tenue de ces états généraux est une promesse qu’il a donné en recevant les vœux de la presse en janvier dernier. Il réaffirmé la volonté du gouvernement a mettre en place dès la fin des travaux le Conseil national de la presse et de l’audiovisuel. Selon le secrétaire général de la présidence, le président Sambi a fait sien le vœu des journalistes pour la mise en place rapide de la carte de presse ainsi que de l’ouverture d’une maison de la presse.
Au-delà des discours toujours affables dans de telles messes, les journalistes ont su poser les vrais problèmes lorsqu’ils se sont retrouvés entre-deux pour les débats. Des commissions techniques avaient travaillé depuis des mois sur des thèmes allant de l’état des lieux de la profession, au fond d’appui aux médias en passant par la convention collective et le projet de loi portant Code de l’information.
Les journaux naissent et disparaissent
Le constat est loin d’être réjouissant. La propagation des médias plus particulièrement des radios et des télévisions communautaires ne doit pas masquer les nombreuses difficultés du secteur.
Au niveau de la presse écrite, les professionnels et les lecteurs ont vu naître et disparaître les meilleurs titres à cause des problèmes financiers. La première expérience d’un quotidien est née avec "le Matin des Comores" mais n’a pu servir que un an et demi. "Kash-kazi" qui avait réussi à s’imposer et de loin comme le meilleur hebdomadaire en terme de contenu réponds toujours absents dans les kiosques. Aboubacar Mchangama et son "Archipel" d’avant-garde continue de paraître épisodiquement au grand désarroi de ses nombreux sympathisants.
Les lecteurs qui lisent chaque matin "Alwatawan" et "la Gazette" n’ignorent rien de leurs difficultés chroniques. Seul le nouveau venu, "Albalad" soutenu par le puissant conglomérat Comoro Gulf Holding pavane avec ces quarante pages A4 en couleur et toujours gratuit.
Cette mauvaise posture des journaux, induit par voie de conséquence une précarité des journalistes qui est loin de permettre l’indépendance des médias. Vouloir une presse libre et dynamique capable de peser sur la gouvernance du pays exigera beaucoup de temps et de bonne volonté des acteurs à commencer par les pouvoirs publics.
Ali Mohamed
Correspondant de Témoignages aux Comores
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