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Le palais Ujumbe inscrit sur la liste du Patrimoine mondial
Le 12/10/2009
ET MAINTENANT....
Les occasions pour nous réjouir sont rares, surtout en ces temps de crise multiforme pour les Comores ; cependant, ce mardi 6 octobre nous offre une exception : en effet, ce jour-là, à New York, à Madison avenue, le président de la World Monument Fund, le Fond des Monuments du Monde a annoncé officiellement devant la presse internationale, l’inscription du palais « Ujumbe » d’Anjouan dans la liste de World Watch Monuments. Il s’agit là d’un évènement que j’oserai qualifier d’ historique.
Je veux tout d’abord exprimer ici toute ma joie et mon bonheur que je sais partagés par nombreux d’entre vous. C’est comme si un être cher qu’on croyait perdu revenait à la vie ; car pour la 1ère fois de notre jeune histoire contemporaine, un monument historique de notre pays gagnait la reconnaissance du monde, en tant que composante du patrimoine culturel universel.
Certes, il s’agit d’un monument en péril mais son inscription sur la liste de la World Watch Monuments de 2010 démontre qu’à l’instar des autres monuments du monde qui y sont inscrits, Ujumbe mérite l’intérêt de la communauté internationale et sa contribution pour le sauver de la disparition.
C’est donc un sujet de joie et de fierté que nous ne pouvons et ne devons bouder.
Car au-delà de Ujumbe c’est tout le patrimoine culturel et historique des Comores qui est valorisé et ce sont toutes les Iles Comores qui sont ainsi honorées.
Ce premier succès est à mettre au crédit de toute l’équipe du Collectif du Patrimoine des Comores et de sa présidente Fatima Boyer née Sitty Fatima Chahalane, qui s’y consacre corps et âme, et qui sait grâce à son enthousiasme et sa joie contagieuse, fédérer les bonnes volontés de tous horizons pour œuvrer pour la défense et la préservation du patrimoine culturel des Comores.
Parmi ces bonnes volontés, se sont illustrées des personnalités amies de la culture des Comores notamment Monsieur Pierre Blondin, l’expert du Collectif, mesdames Suzane Hirschi et Chérazade Nafa appartenant à l’Ecole Nationale de l’Architecture de Lille et Nadia Moussa, architecte comorien à Moroni dont chacun peut trouver les précieuses contributions sur le site du collectif.
Moment de réjouissance sans conteste, mais aussi moment de se poser la question qu’il faut : et maintenant ?
Car bien sûr, c’est un début, et un début important comme peuvent l’être les débuts d’une grande œuvre mais cela reste quand même un début.
Ce qui va changer c’est l’image et la visibilité de notre culture. De ce fait, nous ne sommes plus voués à nous battre tout seuls dans l’ombre et dans l’isolement : le projet de la sauvegarde de l’Ujumbe est désormais disponible sur l’arène internationale et diffusé par les outils de vulgarisation de WMF et sous la garantie et le sceau de cet organisme international attitré, conditions indispensables pour gagner la confiance de mécènes d’état ou privés. Cette inscription de l’Ujumbé sur la liste de la WMF va également contribuer à faire avancer le dossier de classement des sites des Comores au Patrimoine Mondial de l’UNESCO.
Mais il est clair qu’on n’aide que ceux qui se prennent en charge eux-mêmes, et c’est pour cela que ce premier succès doit devenir le point de déclenchement : qu’il permette que les Comoriens se réconcilient avec leur culture et relèvent le défi de la défense, de la protection, de la sauvegarde et de la préservation des richesses culturelles de leur pays et qu’il donne un nouvel essor à l’espoir et à la volonté de servir la culture de notre pays.
Voilà un joyau de notre culture et de notre histoire, témoin de la splendeur et du rayonnement de nos sultanats, témoin des relations de nos rois avec les grands de ce monde menacé d’être rayé de l’existence, menacé d’une disparition de façon quasi irrémédiable, sans la volonté et la constance de quelques irréductibles.
Si une telle tragédie peut être évitée grâce au concours de quelques uns, que ne peut-on faire au profit de notre patrimoine avec le trésor de compétences que recèle notre pays ?
Aujourd’hui nous avons raison de nous sentir moins orphelins et de nous sentir fiers dans notre combat pour sortir notre patrimoine de l’oubli, de l’indifférence et de la mort annoncée.
Reprenons confiance et soutenons la mobilisation pour la culture, notamment autour du Collectif du Patrimoine des Comores pour qu’ensemble nous puissions faire avancer le dossier d’inscription de notre patrimoine culturel au Patrimoine Mondial de l’UNESCO.
Kamaroudine ABDALLAH PAUNE
Membre du Collectif du patrimoine des Comores
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Réunion des Comoriens à Clichy-la-Garenne
Le 12/10/2009
Au programme : chants et danses traditionnels des Comores mais aussi évocation de la situation dans le pays. L'objectif était notamment de sensibiliser l'ensemble des participants (près d'un millier de personnes) aux problèmes sanitaires que l'on rencontre dans ces îles où l'eau est souvent de mauvaise qualité. (DW)
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L’océan Indien cherche son unité économique
Le 12/10/2009
Les membres de l’UCCIOI ont fait de nombreuses propositions |
Mettre en place des outils de diagnostic économique, rationaliser la pêche dans l’océan Indien, libéraliser les droits de trafics aériens dans la zone et créer un label touristique. Voilà les principales propositions faites par l’Union des chambres de commerce de l’océan Indien, dans le cadre du 5ème forum économique qui s’est tenu la semaine dernière à Mayotte.
Travailler tous ensemble afin de faire prospérer l’économie dans la zone océan Indien. Tel est le souhait émis la semaine dernière par l’Union des chambres de commerce et d’industrie des îles de l’océan Indien (UCCIOI), une structure qui regroupe les institutions consulaires de la Réunion, de Maurice, de Madagascar, de Mayotte, des Seychelles et des Comores. Tous ces organismes étaient réunis à Mayotte à l’occasion de la 5ème édition du Forum économique des îles de l’Océan Indien (FEIOI). “Ce forum vise à faciliter les discussions entre les acteurs du développement afin d’aboutir à des actions concrètes et concertées sur des sujets clés qui intéressent les économies des îles de l’océan Indien”, rappelle Marday Venkatasamy, le président de l’Uccioi.
A l’instar des précédentes éditions, ce 5ème forum s’est déroulé en deux temps. Avec d’un côté des ateliers intégrant différents spécialistes sur des thèmes précis, et de l’autre des rencontres “B to B” entre les entreprises privées de toute la région. Au total, plus de 300 participants ont pris part à la manifestation et plus de 550 rencontres “B to B” ont eu lieu au cours des quatre jours de forum. Les ateliers s’articulaient autour de quatre grandes problématiques : l’intelligence économique, la pêche, la desserte aérienne et le tourisme. S’il est difficile de résumer en quelques lignes les conclusions de ces quatre ateliers, ceux-ci ont néanmoins tous fait ressortir un besoin crucial pour les îles de la zone, celui de renforcer la coopération régionale. La requête a été formulée dans chacun des ateliers. Mais si l’intention est louable et correspond à une attente des chefs d’entreprise présents, sa mise en pratique se heurte encore à de nombreuses barrières. À commencer par le coût du transport.
Les décisions politiques au coeur des débats
“Un billet d’avion Réunion-Mayotte me coûte aussi cher, voire plus cher, qu’un Réunion-Paris. Le frêt est aussi très cher. Comment envisager les déplacements dans la zone tant que ce point ne sera pas corrigé ?”, s’interroge un chef d’entreprise réunionnais. Autre frein au renforcement des échanges inter-îles : le manque de volonté politique. Un problème qui semble d’autant plus difficile à contourner que sa résolution n’est pas du ressort de l’Union des chambres de commerce et d’industrie. De par son statut, l’UCCIOI n’est en effet qu’une force de proposition auprès des pouvoirs politiques. La mise en application des préconisations faites lors du forum dépend donc, in fine, du bon vouloir des gouvernements. En la matière, l’UCCOI peut compter sur le soutien de la Commission de l’océan Indien (COI), une instance intergouvernementale dont le rôle est de favoriser les échanges intrarégionaux et de défendre les intérêts insulaires de ses États membres.
Reste qu’avec l’absence de Mayotte au sein de la COI (les Comores s’opposant à cette intégration), les discussions risquent de patiner. En attendant que les dirigeants des pays de la zone prennent la pleine mesure du besoin de coopération, les participants de ce 5ème forum ont joué leur rôle. Les nombreuses pistes de développement formulées lors de ce forum devraient donc occuper les membres de l’UCCOI en attendant la prochaine édition. Celle-ci se déroulera, si tout va bien, vers la fin du mois de septembre 2010 aux Seychelles
Johan Equixor
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Déclaration du Front Démocratique
Le 28/09/2009
La Situation qui prévaut dans le pays est on ne peut plus inquiétante. Aucun domaine de la vie n'est épargné par la crise qui enfonce chaque jour notre peuple dans le désespoir.
La cherté de la vie prend des proportions alarmantes. Rares sont les familles qui peuvent se nourrir dans des conditions dignes d'un moisde ramadan.
L'accumulation des arriérés de salaires des fonctionnaires vient aggraver une situation déjà difficile. A quelques semaines de la fin des vacances, on peut se demander ce que prévoient les autorités de notre pays pour que la rentrée scolaire puisse avoir lieu dans les temps. Si l'on ajoute à cela la crise politique, le vide juridico-institutio nnel et l'instabilité qui ne peut qu'en découler, on comprend à quel point la paix civile et la cohésion nationale sont menacées. Mais, face à cette situation, le président Sambi et son gouvernement affichent curieusement une coupable indifférence.
En effet, plutôt que de présenter aux comoriens les perspectives d'une sortie de crise, et de prendre les mesures adéquates en de telles circonstances, ils continuent tranquillement à aller de voyage en voyage et à faire miroiter mille et un projets dont la réalisation est pour le moins hypothétique. Force est donc de constater que monsieur le président reste fidèle à sa méthode devenue rituelle : faire diversion.
Pour preuve :
- La France décide d'organiser un référendum pour entériner l´occupation définitive de l'île comorienne de Mayotte ; le chef de l'Etat en annonce un autre pour une mascarade de révision constitutionnelle. Par la même occasion, il détourne l'attention des comoriens et des partis politiques du problème de l'intégrité de notre pays.
- Plusieurs dizaines de comoriens périssent dans le crash de l'A310 de la compagnie Yéménia ; quelques jours après, le président remanie son gouvernement et nomme au poste de ministre de l'intérieur son ami, l'ancien Garde Présidentiel, Hamidou Bourhane. Pour montrer au monde son attachement à la démocratie et à l'Etat de droit, ce dernier n'a pas tardé à faire main basse, manu militari, sur la police de l'Ile de Ngazidja, les préfectures (administrations territoriales) et à mettre en prison la plupart des autorités de la même Ile.
Bref, on peut dire que le président Sambi et ses gouvernements successifs n'ont jamais raté la moindre occasion pour afficher leur mépris à l'égard des lois supposées régir notre pays. Par ailleurs, des forces de l'opposition venues de Ndzuwani, de Mwali et de Ngazidja ont vivement condamné la dérive dictatoriale du régime Sambi. Elles en appellent à l'organisation des législatives pour mettre rapidement en place une Assemblée de l'Union et des Iles. Elles n'ont pas manqué de souligner que le mandat légal du président Sambi arrive à son terme le 26 mai 2010.
Le Front Démocratique (FD), quant à lui, salue l'initiative et les propositions avancées par les forces de l'opposition qui se sont réunies à Mwali.
Le FD considère que le vide juridique et institutionnel dans lequel se trouve le pays favorise l'instabilité politique et ouvre la voie à la dictature. Il s'ensuit qu'il faut, certes, penser à organiser les élections pour combler ce vide juridique et institutionnel. Mais, il est aussi important de réunir les conditions
qui permettront un déroulement juste et transparent de ces élections.
Pour cela, le FD propose :
- L'organisation d'élections générales en 2010 (dont celle de la présidence de l´Union) qui permettront de mettre en place les institutions prévues par la constitution
- La tenue préalable d'une conférence nationale à laquelle participeront tous les acteurs politiques du pays, la
société civile et les partenaires de la communauté internationale.
Celle-ci visera notamment deux objectifs :
-Trouver un consensus sur la mise en application provisoire de la loi référendaire.
- Créer des conditions favorables à une organisation d´élections libres, justes et transparentes en mettant, notamment, en place les commissions électorales dans lesquelles toutes les parties seront équitablement représentées.
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Yemania : réunion entre associations des familles et responsable française
Le 28/09/2009
L'ambassadrice, Mme Christine Robichon |
L'ambassadrice française auprès des familles des victimes de l'Airbus de la Yemenia et les associations les représentant, réunies jeudi à Paris, ont fait le point des identifications et des actes de décès en France, a indiqué à l'AFP l'ambassadrice, Mme Christine Robichon.
L'accident avait fait le 30 juin 152 morts dans l'Océan indien près des Comores.
Il s'agissait de la première réunion organisée par le ministère des Affaires étrangères et le Bureau d'aide aux victimes du ministère de la Justice avec les trois associations représentant les familles, en présence d'un diplomate comorien et du haut fonctionnaire comorien nommé pour faire le lien avec les familles aux Comores.
Mme Robichon a livré aux associations "une actualisation" des informations disponibles. "Ce qui est ressorti surtout, c'est l'intérêt qu'il y aurait à davantage de coordination, de cohérence dans l'action des différents acteurs et en particulier des associations, pour assurer de la façon la plus efficace possible la défense des intérêts des familles, en particulier à l'égard de l'indemnisation", a-t-elle dit.
"La complexité du dossier tient aussi à la complexité des familles comoriennes" et "les souffrances des victimes sont aggravées par toutes sortes de rumeurs ciruclent sur les causes, le nombre et l'état des corps, le niveau des montants des indemnisations", a-t-elle observé.
La réunion a fait le point des identifications et établi les actes de décès.
"C'est un domaine où les choses progressent, c'est important pour les familles, parce que c'est indispensable pour beaucoup de choses et en particulier pour faire valoir leurs droits à l'indemnisation", a-t-elle dit.
La justice française n'a compétence, a-t-elle expliqué, pour déclarer des décès par jugement que pour les disparus de nationalité française et ceux de nationalité étrangère domicilées en France, soit 110 personnes.
81 décès ont été déclarés par jugement, 16 autres devraient l'être dans les jours qui viennent. Pour treize disparus, la procédure n'est pas encore engagée. "Il y a quelques cas qui seront difficiles à régler car ce sont des cas de personnes qui voyageaient avec des identités usurpées", a-t-elle observé.
Pour les identifications, Mme Robichon a mentionné 25 corps repêchés sur les côtes de Tanzanie, dont quinze ont été déjà identifiées. Une nouvelle réunion se tient actuellement en Tanzanie, qui aboutira probablement à l'identification des corps restants, a-t-elle dit.
Un autre processus a débuté aux Comores pour les restes mortels repêchés récemment sur les lieux de l'accident. Cela va "permettre l'ouverture d'une cinquantaine de dossiers d'identification", a dit Mme Robichon.
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